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Sujet: Ils Nous ont Quittés 13/3/2014, 09:26
Rappel du premier message :
Mara-des-bois a écrit:
andre a écrit:
C'est ainsi qu'un de ses amis s'est autorisé un mot d'esprit durant les derniers jours du chanteur : " Qu'il était vert mon vallée " ... parodiant ainsi avec humour Richard Llewellyn.
Il est vrai qu'avec toutes ses chimios ...
Noooon, vous connaissez ça, vous ? Vous etes vraiment beaucoup beaucoup plus vieux que je ne croyais...
Mab
Hein ?
Auteur
Message
Shansaa
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 02/11/2008
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 27/1/2015, 06:34
Alande a écrit:
Curieux ! Impossible de trouver l'original des "Aphrodite Child's" mais voilà un des meilleurs remix :
Alande-Qui pense à Mab, allez savoir...
Venus by Aphrodite's Child ? Tu es sur?
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 30/1/2015, 22:25
Mort de Demis Roussos: Cinq choses que vous ne saviez (probablement) pas sur la star (20minutes - Créé le 26.01.2015 à 13:30 - Mis à jour le 27.01.2015 à 10:46 - Benjamin Chapon)
Demis Roussos le 4 juin 1980 - ROCHE/TF1/SIPA
Demis Roussos, c’est une voix, une silhouette, plusieurs looks et quelques tubes. Au-delà de ce que l’on sait du plus célèbre chanteur grec des dernières décennies, la biographie de l’artiste décédé dans la nuit de samedi à dimanche, à 68 ans, recèle quelques informations insolites.
Un prénom commun Artémios Ventoúris Roúsos de son nom complet doit son prénom à son grand-père paternel, comme le veut la tradition grecque. Demis est l’un des diminutifs d’Artémios particulièrement courant.
Culture grecque, mais pas que Demis Roussos n’a pas grandi en Grèce mais en Egypte, jusqu’à l’âge de 15 ans. Ses parents étaient installés à Alexandrie où ils avaient une société de construction. Le petit Demis a grandi au sein d’une communauté grecque orthodoxe mais dans un pays de culture musulmane.
Avant «Aphrodite» Demis Roussos a connu une adolescence musicale avant de fonder Aphrodite’s Child, le groupe qui lui fit accéder au succès planétaire. Encore enfant, il chantait dans le chœur de l’Eglise orthodoxe d’Alexandrie. Après son arrivée en Grèce, il fonde un petit groupe pop, The Idols.
Le souffle de Demis On l’a vu au piano, beaucoup, surtout dans les années 1980, et aussi un peu à la guitare. Mais son premier instrument fut la trompette. Demis Roussos racontait souvent que la pratique de cet instrument lui avait permis d’acquérir un bon souffle.
Les événements originels Au début de l’année 1968, Demis Roussos et l'un de ses amis veulent rejoindre Vangelis à Londres pour se lancer dans la musique. Refoulés par la douane britannique faute de visa, ils se retrouvent à Paris. Les événements de mai 1968 retardent les formalités administratives. A cours d’argent, Demis Roussos se résout à proposer sa musique à un label français alors qu’il rêvait de signer en Angleterre. Phonogram accepte tout de suite. Le groupe Aphrodite’s Child est créé. Leur premier tube, Rain and Tears, est enregistré puis pressé à la veille de la fermeture de l’usine à cause de la grève générale.
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 3/2/2015, 10:05
201 -
CRASH D'ALBACETE ILS AVAIENT L'ÉTOFFE DES HÉROS
Le 28 janvier dernier, neuf militaires français trouvaient la mort dans le crash d'un avion de combat F-16 grec sur la base aérienne d'Albacete, en Espagne. Voici le portrait de ces huit hommes et de cette femme décédés tragiquement.
Une cérémonie militaire d'hommage aux victimes françaises de l'accident d'un avion de combat F-16, la semaine dernière en Espagne, s'est déroulée, ce lundi, sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey, où sept des neuf victimes étaient affectées. Un hommage national doit leur être rendu mardi aux Invalides à Paris en présence du président François Hollande. En tout, onze personnes ont trouvé la mort dans le crash, les deux pilotes grecs du F-16 et les neuf Français. Tous participaient à un exercice de haut niveau, le TLP (Tactical Leadership Program), en vue de missions futures au sein de coalitions internationales. Les corps des neuf aviateurs français décédés, dont une femme navigatrice, avaient été rapatriés jeudi soir à la BA 133. Les cercueils, recouverts du drapeau français, ont été déposés dans une chapelle ardente, où ils ont été veillés par leurs camarades.
Adjudant François Combourieu, 37 ans, mécanicien. (Titre posthume : Adjudant-chef)
L’adjudant François Combourieu était responsable maintenance vecteur et moteur. C’est en 1997 qu’il intègre l’armée de l’air. Après deux années de formation, il est affecté sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Très vite, il intègre le service piste de l’escadron de chasse 3/3 « Ardennes », avec lequel il est amené à être déployé en opérations extérieures, entre autres, en Afghanistan, au Tadjikistan et au Kirghizistan. C’est en 2010 qu’il rejoint l'escadron de soutien technique aéronautique, comme correspondant du logiciel de maintenance et se distingue dans son rôle de coordinateur de piste. L’adjudant Combourieu était marié. Il laisse deux enfants derrière lui.
Adjudant Thierry Galoux, 41 ans, mécanicien. (Titre posthume : Adjudant-chef)
L’adjudant Thierry Galoux est né le 27 mai 1973 à Nîmes. En 1994, il intègre l’armée de l’air comme sous-officier mécanicien. Il s’intéresse au matériel électronique et à l’environnement. En 1996 il intègre tout d’abord le groupe d’entretien et de réparation des matériels spécialisés après avoir été affecté à la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy. Il travaille ensuite au sein de l’escadron de soutien technique aéronautique, en charge notamment de la maintenance des Transall.
Après 12 ans passés dans le Loiret et dans divers détachements à l’étranger, il rejoint la base aérienne 279 de Châteaudun, au sein du groupe d’entretien, de réparation et de stockage avion. L’adjudant souhaite enrichir ses compétences professionnelles sur un avion de chasse, il acquiert donc des connaissances techniques nécessaires. Il était chef d’équipe maintenance avionique depuis le 1er septembre 2014. Il était marié et avait deux enfants.
Capitaine Gildas Tison, 35 ans, pilote. (Titre posthume : Commandant)
Le capitaine Gildas Tison est né le 25 mars 1979 à St Malo. Il n’a que 18 ans lorsqu’il intègre l’armée de l’air en qualité d’élève-officier du personnel navigant. Après une formation de pilote de chasse de 1997 à 1999, il rejoint l’escadron de chasse 2/2 « Côte d’or » de la BA 102 de Dijon sur Mirage 2000-5. Il devient, dès 2003, instructeur sur Alphajet à l’école de l’aviation de chasse de la BA 705 de Tours. Il est promu lieutenant en 2004 et rejoint de nouveau la BA 102 en 2006, au sein de l’escadron de chasse 1/2 « Cigognes ». C’est en 2009 qu’il est nommé capitaine. L’année suivante, il est détaché en Asie durant trois ans en tant qu’expert Mirage 2000.
Il était affecté depuis septembre 2014 à Albacete (Espagne) comme officier de liaison au centre tactique multinational qui organise l’exercice interalliés Tactical Leadership Program. Le capitaine Tison était marié et avait deux enfants.
Capitaine Mathieu Bigand, 30 ans, pilote. (Titre posthume : Lieutenant-colonel Mathieu Bigand) (Il était inscrit au tableau d'avancement de Commandant, Ndlr) Originaire de Croix dans le Nord, le capitaine Mathieu Bigand est né le 19 novembre 1984. Pilote de chasse, il a intégré l’armée de l’air le 30 août 2004. À l’âge de 20 ans, il rejoint l’École de l’air de Salon-de-Provence et entame son parcours de formation pour devenir officier de l’air. Il est affecté à l’escadron de chasse 1/3 « Navarre » et implanté sur la BA 133 de Nancy-Ochey en 2010 et c’est la même année qu’il est promu capitaine. Détaché successivement dans le cadre de l’opération Épervier et ensuite de Serval, il est cité à l’ordre du corps aérien pour cette dernière. Il s’y est distingué lors de la première mission de bombardement. Ce sous-chef de patrouille aura totalisé près de 1000 heures de vol. L’aviateur était marié et il laisse un enfant derrière lui.
Lieutenant Arnaud Poignant, 26 ans, mécanicien. (Titre posthume : Capitaine)
Le lieutenant Arnaud Poignant est né le 5 juillet 1988 à Paris. Après avoir été réserviste dans l'armée de terre, il intègre l’armée de l’air le 26 août 2012, au sein de l’École de l’air. Il rejoint les Mirage 2000D de la BA de Nancy-Ochey en tant qu’officier mécanicien. Il est affecté par la suite, en 2013, à l’escadron de soutien technique aéronautique 2E003 « Malzéville ». Nommé lieutenant le 1er août 2014, il avait une compagne.
Lieutenant Marjorie Kocher, 29 ans, navigatrice. (Titre posthume : Capitaine)
Originaire de Metz, le lieutenant Marjorie Kocher intègre l’armée de l’air à 22 ans en qualité d’élève navigatrice officier système d’arme (NOSA). Elle y obtient son brevet militaire de navigateur. C’est en 2010, qu’elle rejoint l’escadron de chasse 1/3 « Navarre », stationné à Nancy, pour poursuivre sa formation d’officier navigateur systèmes d’armes sur Mirage 2000D. Elle participe à des opérations extérieures, notamment en 2011 comme navigateur officier système d’arme sur Mirage 2000D, dans le cadre de l’opération Pamir en Afghanistan. Elle se voit attribuer, dès lors, la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze. Suite à des déploiements pour les opérations Unified Protector en Libye et Serval au Mali, plus récemment en 2013, deux nouvelles étoiles de bronze à la Croix de la Valeur militaire lui sont attribuées. L’aviatrice avait un compagnon.
Sergent Nicolas Dhez, 25 ans, mécanicien. (Titre posthume : Sergent-chef)
Nicolas Dhez intègre l’armée de l’air en qualité de sous-officier à 22 ans. C’est le 21 février 2014 qu’il est affecté à l’escadron de soutien technique aéronautique 2E/003 « Malzéville » de la base aérienne 133 de Nancy. Dès septembre, il obtient son brevet élémentaire d’armurier opérationnel sur Mirage 2000D. Dans la même année, il est promu à trois reprises pour devenir finalement sergent. Né le 3 janvier 1990 à Arcachon, il avait une compagne.
Sergent Régis Lefeuvre, 25 ans, mécanicien. (Titre posthume : Sergent-chef)
Jeune mécanicien spécialisé dans les systèmes et matériels électroniques de bord, le sergent Régis Lefeuvre est né le 20 janvier 1990 à Nogent-sur-Marne. C’est en novembre 2011 qu’il intègre l’armée de l’air en qualité de sous-officier. Il est affecté en 2013 à Nancy, au sein de l’escadron de soutien technique aéronautique. Le sergent Lefeuvre était célibataire.
Sergent-chef Gilles Meyer, 27 ans, mécanicien. (Titre posthume : Adjudant)
Originaire de Colmar en Alsace, le sergent-chef Gilles Meyer est né le 14 avril 1987. il intègre le cours d’enseignement technique de l’armée de l’air à 16 ans. Il est affecté dès 2006 sur la BA 132 de Colmar au sein de l’atelier de maintenance des missiles de l’escadron de soutien technique spécialisé. Le sergent- chef rejoint en août 2009 l’escadron de soutien technique aéronautique de la BA 113 de Nancy-Ochey en tant que technicien de maintenance avionique. Il est déployé entre février 2011 à juillet 2014, à plusieurs reprises en opérations extérieures, de l’Afghanistan au Mali, en passant par le Tchad. Il était marié et allait très prochainement être père.
******
Espérons que le Mou à teinture qui reçoit le premier ministre grec de "Cérusé" lui vendra des Rafale qui eux ne se cassent pas la gueule sur des hangars mais uniquement dans les espaces dégagés.
kalawasa
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Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 3/2/2015, 10:17
J'étais très étonné de ne pas avoir vu la moindre info à ce sujet (à moins d'avoir loupé..) Merci Eddie d'avoir comblé cette lacune .
J'en connaissais un : Gilles Meyer : c'était le meilleur ami d'un de mes neveux...
Biloulou
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Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 3/2/2015, 13:29
EddieCochran a écrit:
201 - CRASH D'ALBACETE ILS AVAIENT L'ÉTOFFE DES HÉROS
Je partage l'émotion suscitée par de drame et je m'associe de même à l'hommage que la France leur rend ainsi qu'à leur proches. Je me sens évidemment plus à l'aise que ce soient de leurs compatriotes qui en parlent les premiers sur ce site.
(Je me pose une question : est-ce que l'état lamentable des finances de la Grèce pourrait être à l'origine de la défaillance catastrophique ?)
kalawasa
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Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 3/2/2015, 14:38
Biloulou a écrit:
(Je me pose une question : est-ce que l'état lamentable des finances de la Grèce pourrait être à l'origine de la défaillance catastrophique ?)
Sans aucun doute, car les grecs viennent de changer leurs méthodes d'entrainement....
Biloulou
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Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 3/2/2015, 21:36
kalawasa a écrit:
Biloulou a écrit:
(Je me pose une question : est-ce que l'état lamentable des finances de la Grèce pourrait être à l'origine de la défaillance catastrophique ?)
Sans aucun doute, car les grecs viennent de changer leurs méthodes d'entrainement....
C'est un fake, ils n'ont pas d'evzones !
EddieCochran Admin
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Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 4/2/2015, 00:05
206 -
Biloulou a écrit:
C'est un fake, ils n'ont pas d'evzones !
Alors ça, c'est le pompon !
Biloulou
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Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 6/2/2015, 19:30
L'humoriste belge Stéphane Steeman est décédé (La Libre Belgique - Publié le vendredi 23 janvier 2015 à 13h33 - Mis à jour le vendredi 23 janvier 2015 à 16h12)
MÉDIAS/TÉLÉ - Madame Gertrude
L'humoriste belge est décédé à l'âge de 82 ans dans le sud de la France.
Il s'était fait connaître dans les années 60 en imitant les personnalités belges de l'époque, aussi bien des hommes politiques (Théo Lefèvre) que des chanteurs (Jacques Brel). Par la suite, il participa à plusieurs sketches sur la RTB avant d'animer avec Jacques Mercier l'émission Dimanche Musique dans laquelle il réalisait des canulars téléphoniques. Mais c'est surtout son duo avec Marion qui lui apporta le succès et le fit connaître du grand public. Avec elle, il interpréta plusieurs parodies de chansons célèbres. Dans la vidéo ci-dessus, Marolles, Marolles qui s'inspire avec humour du Paroles, paroles de Dalida.
Dans les années 90, il participa à l'émission Bon week-end sur la RTBF. Il y tient le rôle de Madame Gertrude. Son collègue Bernard Perpète incarnait quant à lui son petit-fils Chris tandis que son épouse à la ville tenait le rôle de sa belle-fille, Josée.
En plus de s'illustrer dans une carrière de comique, il fut également acteur étant donné qu'il joua dans plusieurs pièces de théâtre parmi lesquelles Bossemans et Coppenolle, Encore un p'tit Belge ou La Vieille Folle. Il embrassa également une carrière d'écrivain en publiant plusieurs livres, recueils humoristiques ou biographies. Sans oublier qu'il sortit quelques albums et 45 tours reprenant des histoires drôles ou des canulars téléphoniques.
Tintinophile convaincu
Il était également connu pour être un grand fan d'Hergé et de son personnage phare. Il était ainsi l'heureux propriétaire d'une très grande collection d'objets en tout genre à l'effigie du célèbre reporter à la houppette. Il en cédera une partie à la veuve d'Hergé avec l'espoir que tous ces objets soient finalement exposés dans un musée. Un rêve qui deviendra réalité en 2009 puisque le Musée Hergé vit le jour à Louvain-la-Neuve. La même année, il démissionna de la présidence des Amis de Hergé, une ASBL qu'il avait cofondée en 1985.
Lawrence
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Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 6/2/2015, 20:03
Son père Stanislas - André Steeman était né à Liège en 1939, à l'apogée de sa carrière il publia "L'assassin habite au 21". Pour l'anecdote, ce roman a été concocté à son adresse au square du Val de la Cambre au numéro 21, à Ixelles.
Lawrence y habita au 24.....
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 6/2/2015, 20:30
Lawrence a écrit:
Son père Stanislas - André Steeman était né à Liège en 1939, à l'apogée de sa carrière il publia "L'assassin habite au 21". Pour l'anecdote, ce roman a été concocté à son adresse au square du Val de la Cambre au numéro 21, à Ixelles. Lawrence y habita au 24.....
Moi je connais l'assassin du 24...
Lawrence
Nombre de messages : 11709 Age : 79 Localisation : Marbella Date d'inscription : 20/09/2010
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 8/2/2015, 00:52
Grande voix de l'émancipation des femmes musulmanes et du dialogue des cultures, l'écrivaine algérienne Assia Djebar, membre de l'Académie française, s'est éteinte vendredi à Paris à l'âge de 78 ans. La romancière, décédée dans un hôpital parisien, sera enterrée, selon ses voeux, dans son village natal de Cherchell, à l'ouest d'Alger, la semaine prochaine, selon la radio publique algérienne. Son décès a également été annoncé samedi par sa famille dans un faire part diffusé sur le site internet du Cercle des amis d'Assia Djebar, une association qui organise des évènements littéraires et cinématographiques autour de son oeuvre.
Le président français François Hollande a rendu hommage "à cette femme de conviction, aux identités multiples et fertiles qui nourrissaient son oeuvre, entre l'Algérie et la France, entre le berbère, l'arabe et le français".
Figure majeure de la littérature maghrébine d'expression française, Assia Djebar a publié une vingtaine de romans, témoignages, recueils de poèmes, traduits dans autant de langues. Elle était aussi cinéaste. Lauréate en 2000 du prix allemand de la Paix, élue à la prestigieuse Académie française en juin 2005, elle fut citée à plusieurs reprises pour le prix Nobel de littérature.
De son vrai nom Fatima Zohra Imalayène, cette fille d'instituteur, née le 30 juin 1936 à Cherchell, à 150 km à l'ouest d'Alger, publie son premier roman, "La soif", à l'âge de 19 ans. Son nom de plume, Assia, signifie "la consolation", et Djebar, "l'intransigeance".
Première femme musulmane admise à l'Ecole normale supérieure de Paris en 1955, elle défend dans son oeuvre pendant plus d'un demi-siècle le droit des femmes, prônant l'émancipation des musulmanes. Elle prend dans sa jeunesse le parti de l'indépendance de l'Algérie, alors sous domination française, mais décide d'écrire en français. Elle enchaîne les romans jusqu'au milieu des années 1960, "Les impatients" (1958), "Les enfants du nouveau monde" (1962)...
De retour dans son pays, elle enseigne plusieurs années l'histoire à l'université d'Alger. Héritière de deux cultures, maghrébine et occidentale, elle s'oppose à l'arabisation forcée de son pays et revient à l'écriture dans les années 1980. Elle publie alors ses romans les plus connus, "L'amour, la fantasia" (1985) ou "Ombre sultane" (1987), qui plaident pour la démocratie, les droits des femmes et le dialogue des cultures. Son oeuvre évoque ensuite le sort des femmes et des intellectuels confrontés à l'intolérance et à la violence des années 1990 en Algérie.
Le français, 'tempo de ma respiration'
Elle choisit de retourner vivre à Paris, en 1980. Sa vie est consacrée presque exclusivement à son travail d'écriture: romans, essais, théâtre, travail critique. En 1999, elle est élue à l'Académie royale de langue et de littérature française de Belgique. Six ans plus tard, elle devient la première personnalité du Maghreb, et l'une des rares femmes, élue à l'Académie française. Le jour de sa réception, elle évoque l'"immense plaie" laissée par le colonialisme sur sa terre natale et son attachement fusionnel à la langue française, "lieu de creusement de mon travail, tempo de ma respiration au jour le jour".
Dans son dernier livre, "Nulle part dans la maison de mon père" (Fayard), en 2007, récit autobiographique et pèlerinage de la mémoire, Assia Djebar ressuscite une trajectoire individuelle qui se confond avec celle de son peuple.
Pendant des années, Assia Djebar est rentrée régulièrement en Algérie. Elle n'y est retournée qu'une fois durant la décennie noire, pour l'enterrement de son père. En juin 2005, le gouvernement algérien avait salué son élection à l'Académie française comme "une fierté nationale". Son oeuvre littéraire est traduite en 23 langues. Une vingtaine d'ouvrages en français, en anglais, en allemand et en italien portent sur l'étude de son oeuvre.
L'écrivaine, qui enseigna aussi plusieurs années la littérature française aux Etats-Unis, à la Louisiana State University de Baton Rouge puis à la New York University, était également cinéaste. Elle avait notamment réalisé "La Nouba des femmes du mont Chenoua" (prix de la critique internationale à Venise en 1979) sur la tribu de sa mère.
Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 11/2/2015, 12:13
L'acteur Roger Hanin, célèbre commissaire Navarro, est mort à 89 ans
L’acteur Roger Hanin, célèbre commissaire Navarro à l’écran et beau-frère de François Mitterrand, est mort ce mercredi matin d’une détresse respiratoire à l’âge de 89 ans, selon son entourage.
«Il est mort ce matin vers 10 heures à l’hôpital Georges Pompidou à Paris d’une détresse respiratoire», a dit son ami le réalisateur Alexandre Arcady. Roger Hanin «était hospitalisé depuis plusieurs jours», a précisé le réalisateur avec lequel Roger Hanin avait tourné «Le Grand Pardon».
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 11/2/2015, 12:44
212 -
Charly a écrit:
L'acteur Roger Hanin, célèbre commissaire Navarro, est mort à 89 ans
(...)
Qué tristesse, le Parti communiste français perd le dernier de ses illustres compagnons de (dé)route, et le Service action du défunt SDCE de cinéma son efficace "Gorille n° 2" !
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 11/2/2015, 13:09
Reposez en paix, commissaire.
Lawrence
Nombre de messages : 11709 Age : 79 Localisation : Marbella Date d'inscription : 20/09/2010
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 11/2/2015, 13:20
Roger BEN HANINE DISAIT :
Je suis fils de communiste et petit-fils de rabbin. Je me sens très juif.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 11/2/2015, 13:47
Catastrophe, les bons flics tombent les uns après les autres...
Dernière édition par Biloulou le 12/2/2015, 08:13, édité 1 fois
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 11/2/2015, 23:17
L'acteur français Roger Hanin inhumé jeudi à Alger
romandie.com
L'acteur français Roger Hanin décédé mercredi à Paris à l'âge de 89 ans, sera inhumé jeudi à Alger, au cimetière israélite Saint-Eugène où repose déjà son père, a indiqué à l'AFP à Paris le cinéaste Alexandre Arcady avec lequel l'acteur avait tourné.
Confirmant une information du site du quotidien Le Parisien M. Arcady a précisé que la dépouille de l'acteur quittera Paris jeudi matin à bord de l'avion du président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Le jour de l'inhumation n'était toutefois pas encore précisément fixé mercredi soir, selon le cinéaste.
Roger Hanin avait préparé ses obsèques, avant sa mort, et demandé aux autorités algériennes d'être inhumé à Alger, sa ville natale.
Mercredi en fin d'après midi, une cérémonie intime a été organisée à l'hôpital Georges Pompidou de Paris en présence de proches de l'acteur ainsi que le grand rabbin de France.
-------------
Son coeur était resté là-bas, sur la terre de ses ancêtres. Il n'a pas oublié.
Malba
Nombre de messages : 1281 Localisation : Partout Date d'inscription : 27/02/2010
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 12/2/2015, 16:47
Tiens.... Personne ne parle de l'énorme affection qu'il avait pour les enfants ? Bah nan, je n'ai rien entendu nulle part
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 12/2/2015, 17:46
Malba a écrit:
Tiens.... Personne ne parle de l'énorme affection qu'il avait pour les enfants ?
Bonjour Malba . Vous pourriez développer un peu ? Merci....
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 12/2/2015, 20:14
219 -
OmbreBlanche à propos de celui qui a cassé sa pipe a écrit:
L'acteur français Roger Hanin inhumé jeudi à Alger romandie.com L'acteur français Roger Hanin décédé mercredi à Paris à l'âge de 89 ans, sera inhumé jeudi à Alger, au cimetière israélite Saint-Eugène où repose déjà son père, a indiqué à l'AFP à Paris le cinéaste Alexandre Arcady avec lequel l'acteur avait tourné. (...)
Chat noir vos potes n'oseront pas faire ça : empêcher le dernier voyage de Roger vers sa sépulture en Alger !
Malba
Nombre de messages : 1281 Localisation : Partout Date d'inscription : 27/02/2010
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 13/2/2015, 06:29
kalawasa a écrit:
Malba a écrit:
Tiens.... Personne ne parle de l'énorme affection qu'il avait pour les enfants ?
Bonjour Malba . Vous pourriez développer un peu ? Merci....
Pas trop non, pas de preuves.... Mais cela s'est beaucoup dit il fut un temps dans les milieux parisiens bien informés
Un type d'une extrême gentillesse disent-ils
Sylvette
Nombre de messages : 2098 Date d'inscription : 02/08/2014
Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 15/2/2015, 23:17
Deces de Louis Jourdan
Louis Jourdan - Page fb
Lawrence
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Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 16/2/2015, 01:23
Sylvette a écrit:
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EddieCochran Admin
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Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 16/2/2015, 14:23
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Le chanteur Steve Strange, du groupe Visage, est mort AFP 13 FÉVRIER 2015 À 09:32
DISPARITION L'interprète du tube «Fade to Grey» avait 55 ans. Il est mort d'une insuffisance cardiaque, dans son sommeil, d'après sa maison de disques. Steve Strange, chanteur du groupe pop des années 80 Visage et interprète du tube Fade to Grey, est mort jeudi à l’âge de 55 ans, a annoncé sa maison de disques. Considéré comme l’un des pionniers du courant des «nouveaux romantiques», Steve Strange a succombé à une crise cardiaque à Charm el-Cheikh, en Egypte. «Steve est mort dans son sommeil d’une insuffisance cardiaque», a déclaré Marc Green, le patron de la maison de disques August Day Recordings. De son vrai nom Steven John Harrington, le chanteur, né dans le sud-est du pays de Galles, s’était intéressé à la musique après avoir assisté à un concert des Sex Pistols en 1976. A 15 ans, Strange avait travaillé pour le manager des Sex Pistols, Malcolm McLaren. Il avait ensuite ouvert le club Blitz à Soho, l’un des quartiers les plus animés de Londres, qui deviendra, au début des années 80, le lieu de rendez-vous des groupes des «nouveaux romantiques», courant musical associé à la new wave. Duran Duran, Spandau Ballet et Boy George du groupe Culture Club y ont fait leurs débuts.
Formé en 1979, son groupe Visage qui avait enregistré deux albums à succès est surtout connu pour la chanson Fade to Grey, sortie en 1980. Dépendant à l’héroïne pendant des années à partir de 1985, Steve Strange avait par la suite connu des problèmes de santé et d’argent. En 2013, Visage avait sorti un nouvel album et enregistré une version classique de Fade to Grey l’année dernière.
AFP
Source : >ICI< -------------------------------------------------- Bon c'est une gentille bluette aux paroles fades
Devenir gris, devenir gris. One man on a lonely platform, one case sitting by his side. Two eyes staring, cold and silent, show fear as he turns to hide.
Ah ah, we fade to grey (fade to grey). Ah ah, we fade to grey (fade to grey).
Un homme dans une gare isolée, une valise à ses côtés. Des yeux fixes et froids montre de la peur lorsqu'il Se tourne pour se cacher.
Ah ah, we fade to grey (fade to grey). Ah ah, we fade to grey (fade to grey).
Sens la pluie comme un été anglais. Entends les notes d'une chanson lointaine Sortant de derriere d'un poster, espérant que la vie ne fût aussi longue.
Ah ah, we fade to grey (fade to grey). Ah ah, we fade to grey (fade to grey).
Feel the rain like an English summer, hear the notes from a distant song Stepping out from a backdrop poster, wishing life wouldn't be so long. Devenir gris.
Ah ah, we fade to grey (fade to grey). Ah ah, we fade to grey (fade to grey). Ah ah, we fade to grey (fade to grey), devenir gris. Ah ah, we fade to grey (fade to grey), devenir gris. Ah ah, we fade to grey (fade to grey). Ah ah, we fade to grey (fade to grey), devenir gris. Ah ah, we fade to grey (fade to grey).
Biloulou
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Sujet: Re: Ils Nous ont Quittés 23/3/2015, 08:51
Mort de Lee Kuan Yew, fondateur de la cité-Etat de Singapour (LE MONDE | 22.03.2015 à 21h58 • Mis à jour le 23.03.2015 à 07h50 | Par Jean-Claude Pomonti)
Lee Kuan Yew en 1955.
De ce qui était un entrepôt britannique sur le déclin, Lee Kuan Yew, mort dans la nuit de dimanche 22 à lundi 23 mars à Singapour, a fait de cette cité-Etat un centre régional à la fois financier, de services et de haute technologie. Il en a fait un hypermarché où les élites d’Asie du Sud-Est font encore leurs emplettes et qui a longtemps mérité le détour aux yeux de gens aisés venus du monde entier.
Gérée telle une multinationale, réglementée jusque dans le moindre détail et guettée par l’ennui, l’île-Etat a longtemps eu l’allure d’une cité-jardin à l’abri des embouteillages et de la pollution qui fait rêver les visiteurs, en particulier ceux venus des grandes métropoles d’Asie. Lee Kuan Yew fut, avant tout, un bâtisseur sans grande considération pour ceux qui ne pensaient pas comme lui, surtout ceux qui ont tenté de se placer en travers de son chemin.
Parmi les fondateurs du Parti d’action du peuple Né à Singapour le 16 septembre 1923 dans une famille chinoise – son prénom signifie « gloire, honneur » –, le jeune Lee est contraint d’interrompre ses études en raison de la Seconde Guerre mondiale. A la fin de l’occupation japonaise, il part s’inscrire à la prestigieuse London School of Economics, puis à Cambridge et enfin à Middle Temple, où il fait partie d’un groupe d’étudiants réclamant la fin de la domination britannique. Après de brillantes études et armé d’un bagage universitaire qui l’aidera à devenir, plus tard, l’un des analystes les plus écoutés d’Asie, il regagne Singapour pour s’y inscrire au barreau. C’est ainsi qu’il devient le conseiller juridique de plusieurs syndicats crypto-communistes et participe activement, en novembre 1954, à la fondation du PAP, le Parti d’action du peuple, formation qui préconise alors l’union entre Singapour et la Malaisie dans le cadre d’une fédération réunissant également les possessions britanniques sur l’île de Bornéo, les futurs Etats malaisiens du Sarawak et du Sabah (se jugeant apparemment trop vulnérable, le sultanat de Brunei refusera d’entrer dans ce jeu). Persuadé que Singapour est alors trop petite pour constituer une entité indépendante viable, Lee Kuan Yew compte s’appuyer sur les populations chinoises (les trois quarts de Singapour, le tiers de la Malaisie) pour se faire entendre.
Aux élections de 1955, il figure parmi les trois membres élus du PAP, dont il est le sécrétaire général. En 1959, toujours dans le cadre de l’autonomie interne, le PAP remporte une large victoire et Lee Kuan Yew prend la tête du gouvernement local. Dans la foulée, il parvient à convaincre Tunku Abdul Rahman, premier ministre d’une Malaisie indépendante depuis 1957, de la formation d’une fédération de Malaysia. La gauche du PAP quitte le mouvement pour former un Front socialiste (Barisan Sosialis) mais Lee Kuan Yew continue de gouverner en s’appuyant sur l’ancienne opposition de droite, et la Malaysia est proclamée en 1963, malgré l’opposition de l’Indonésie. Dans la foulée, Lee emporte sa deuxième victoire électorale à Singapour.
Sans arrière-pays, Singapour contraint à l’excellence La Malaysia fait long feu. Les incursions du PAP en Malaisie péninsulaire, où il courtise les Chinois du cru, et le discours très direct de Lee inquiètent Kuala Lumpur. Le divorce est officiellement prononcé en 1965 et Singapour, sans arrière-pays, doit s’accommoder d’une indépendance dans la solitude. Cette contrainte, paradoxalement, donnera vite à Lee Kuan Yew l’occasion de donner sa vraie mesure : pour survivre, Singapour doit obtenir le prix d’excellence tout en contribuant à la stabilisation de son environnement régional. Les moyens sont la discipline, l’autorité, la compétence. Le guide ne peut s’encombrer des réserves de certains sur son projet. Il y a encore moins d’espace pour une opposition.
Sur le plan intérieur, le prestige de Lee Kuan Yew, un boom produit par une gestion rigoureuse et un système légal très contraignant font du PAP un parti dominant et sans grande tolérance à l’égard de ses adversaires. Sur le plan extérieur, d’une importance cruciale compte tenu de la vulnérabilité de l’île-Etat, Lee Kuan Yew réoriente sa diplomatie. Membre fondateur mais peu enthousiaste, en 1967, de l’Asean – il craint alors que le poids de l’Indonésie soit écrasant –, Lee découvre vite les avantages de cette Association des nations de l’Asie du Sud-Est : aplanir les conflits régionaux, définir un espace entre la Chine et les Etats-Unis, faire passer le message de celui dont la stature dépasse largement les frontières de Singapour.
Trente et un ans au gouvernement Le gouvernement singapourien, avec sa réserve croissante de cerveaux, donne donc une impulsion à l’Asean, mais dans les coulisses plutôt que sur le devant de la scène. Pendant ses trente et une années passées à la tête du gouvernement (1959-1990), Lee favorise également l’intégration des économies régionales ou, plus justement, leur interdépendance avec, par exemple, la constitution de « triangles de croissance », le premier étant formé par Singapour, l’Etat malaisien voisin de Johore et l’île indonésienne de Batam. Singapour, l’un des quatre premiers « tigres » de l’Asie, devient ainsi un centre de services et une place financière indispensables.
C’est à Singapour qu’est conçue, en janvier 1992, l’AFTA (Asean Free Trade Area), la zone de libre-échange de l’Asean. C’est également Singapour qui propose, en 1994, l’amorce d’un dialogue euro-asiatique qui prendra forme, deux années plus tard, avec la tenue à Bangkok d’un premier sommet entre l’Union européenne et dix Etats d’Asie orientale. L’île-Etat est également le principal avocat de ces « valeurs asiatiques » – discipline, démocratie consensuelle – que l’on entend opposer aux valeurs universelles et, en particulier, à la « démocratie de type occidental ».
Anticipation et jugements brutaux Lee Kuan Yew a, pour lui, un sens inné de l’anticipation. Il se fait rapidement une idée très réaliste du cadre géopolitique au cœur duquel il se sent placé. La brutalité de ses jugements ne lui fait pas que des amis. Le Congrès philippin apprécie peu qu’il vienne à Manille lui expliquer que, faute de placer la discipline avant les libertés, les Philippines ne se développeront pas. Londres exprime ses préoccupations quand, en 1992, à l’université de Hongkong, Lee Kuan Yew suggère que le projet d’introduire davantage de démocratie dans la colonie britannique, à la veille de sa rétrocession à la Chine, pourrait faire partie d’un complot occidental contre Pékin.
Après avoir confié, en 1990, la direction du gouvernement à Goh Chok Tong, de dix-huit ans son cadet, Lee Kuan Yew demeura « senior minister » au sein du cabinet et, jusqu’en 1992, secrétaire général du PAP. Sacrifiant au paternalisme en vigueur, c’est le propre fils de Lee senior, Lee Hsien Loong, qui devient premier ministre en 2004. Il l’est encore aujourd’hui. Resté longtemps autorité morale de Singapour, le père aura continué durant des années à faire figure de patriarche à la mode néo-confucéenne. Après un sensible déclin électoral du PAP aux législatives de 2011, il finira cependant par se retirer des affaires et renoncer à ses fonctions de « ministre mentor », estimant, selon ses propres mots, qu’il était temps de « rompre avec le passé ». Peu avant, la mort de son épouse Kwa Geok Choo avec laquelle il avait vécu soixante-trois ans l’avait affecté au point qu’il avait confié dans un récent livre se « sentir de plus en plus faible » et souhaiter « mourir rapidement ».
Jean-Claude Pomonti
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/03/22/mort-de-lee-kuan-yew-fondateur-de-la-cite-etat-de-singapour_4598886_3382.html#Wcag8jQeO5tKxtiZ.99