Le temps

Rappel du premier message :

L'expression "le temps qui passe" est-elle correcte ? Je ne le pense pas, car depuis les milliards d'années qu'il passe, il ne devrait plus y en avoir en stock . Je crois qu'il est une "entité" qui "baigne" tout l'univers (les univers ?), et que c'est nous qui nous y déplaçons...

Le temps passe-t-il de plus en plus vite ? Impossible, car la formule mesurant l'accélération contient déjà la notion de temps !

Le temps peut cependant être modifié par 2 phénomènes : la vitesse et la gravité . Ainsi, le temps passe plus vite au sommet de l'Everest que sur une plage . Les GPS doivent d'ailleurs tenir compte de ces différences !




Songeons à une phrase aussi simple que « le temps passe », que nous répétons à l'envi tant elle nous semble frappée au coin du bon sens. Que signifie-t-elle au juste ? Personne ne conteste que le temps est ce qui fait que toute chose passe, mais de là à dire que c'est le temps lui-même qui passe, n'est-ce pas commettre un abus de langage, opérer un glissement de sens ? La succession des trois moments du temps (le futur, le présent et le passé) n'implique nullement qu'on puisse dire que le temps se succède à lui-même. Eux passent, c'est certain, mais lui ? N'est-ce pas justement du fait de sa présence constante que les choses ne cessent de passer ? On devrait donc plutôt dire que c'est la réalité tout entière qui « passe », et non le temps lui-même, qui ne cesse jamais d'être là à faire justement passer la réalité. Ainsi discerne-t-on, à l'intérieur de l'écoulement temporel lui-même, la présence surprenante d'un principe actif qui demeure et ne change pas, par lequel le présent ne cesse de se succéder à lui-même (« Le temps lui-même en l'entier de son déploiement ne se meut pas et est immobile et en paix » , pour reprendre les mots de Heidegger). Ainsi donc, voulant dire que le temps est ontologiquement associé à la labilité et à la fuite, on se retrouve à devoir envisager son … immobilité !

Pour la mienne c pas du style western. Mais coupée a un mètre de haut comme on peut en voir dans le midi de la france

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Ça pourrait devenir la Porte du Paradis. Demandez les clefs à not' bon Saint-Pierre :

Dites moi si j'ai saisi, mais ce n'est pas de meteo (et enleve tes bas) qu'on parle ici ?






Mab ?

Moi on m'a dit. Il y a 2 chemins. Soit il y a miracle soit il y a rien. Et s'il y a rien vous pouvez aller voir les vieux pour les aider a en finir et voir votre avenir

https://www.sciencesetavenir.fr/videos/edito-decouverte-spectaculaire-en-physique-quantique_8ps0s0

La fin des horloges atomiques ?

Le temps, qui se reconnait ?

Mon Cher Kala,

Tout à fait en rapport avec le titre de ton fil, je vais te raconter un lointain souvenir que j'ai déjà évoqué ici.
Tu n'étais pas encore des nôtres, le voici à nouveau.

Ça se passait dans les années 60 autour d'une table dans un café à Louvain : le chanoine Georges Lemaître, ma sœur Susana, bien placé dans l'entourage de l'astromonseigneur, et ton serviteur.

Après m'avoir poussé à boire la toute première bière de ma vie - mon Dieu, que c'était mauvais... -, peut-être pour me dérider, on n'a commencé à parler de...de... du Big Bang.

Je lui ai alors posé une question que j'ai eu du mal à élaborer, ça va être le cas aussi maintenant.

Voici : on venait à cette époque de capter le premier rayonnement électromagnétique émis par le bigbang en venant au monde : 17 milliards d'années-lumière. Chiffre affiné par la suite à 14 milliards, mais bon.

Ma question : vu que notre galaxie, y compris vous et moi, sommes constitués de cette matière, et que le rayonnement émis à la naissance de leurs constituants vient seulement de nous parvenir à la vitesse de la lumière, il faut conclure qu'ils ont voyagé à une vitesse infiniment supérieure à celle de la lumière ?

Avec un intérêt certain et une infinie bienveillance, il m'a expliqué que mon modèle, tel que je l'avais évoqué, se déplaçait en temps et en distance.
Le problème c'était que le temps et la distance n'existaient pas encore, ils étaient enroulés dans un tapis qui se déroulait au fur et à mesure que notre galaxie (et tout le reste de l'univers) le poussaient.

Et j'ai tout compris en une fraction de seconde, comme dans un éclair, ce que certaines écoles de psychologie appellent "vécus de pointe".
Hélas, dès que tu cherches à appuyer cette image avec des mots pour lui donner le soutien de la raison, le vécu de pointe pfff disparaît

Dans une petite fumée...

Biloulou a écrit:

le rayonnement émis à la naissance de leurs constituants vient seulement de nous parvenir à la vitesse de la lumière, il faut conclure qu'ils ont voyagé à une vitesse infiniment supérieure à celle de la lumière ?

Mais oui, Biloulou : ceci est communément admis actuellement : ça s'appelle "l'inflation"
Il est fort probable que la vitesse de la lumière soit une vitesse maximum dans notre univers, mais ceci n'empêche pas que l'univers se dilate à une vitesse SUPERIEURE à celle de la lummière !



L'exemple ci-dessous est éloquent...




Exemple : 2 galaxies sont  relativement proches  au départ, elles s'éloignent l'une de l'autre à mesure que l'Univers se dilate. Les  photons émis par la galaxie de droite n'atteindront jamais celle de gauche, sa vitesse étant inférieure à la vitesse d'expansion de l'Univers, inversement c'est aussi valable pour les photons émis par celle de gauche vers celle de droite !

Excellente nuit malgré tout !

Le dernier message que Biloulou m'avait adressé était le suivant :

Mon Cher Kala,

Tout à fait en rapport avec le titre de ton fil, je vais te raconter un lointain souvenir que j'ai déjà évoqué ici.
Tu n'étais pas encore des nôtres, le voici à nouveau.

Je lui avais répondu, mais il n'a pas eu le temps de lire mon article . Je me réjouissais vraiment de continuer de "disserter" sur ce sujet , car la science, la religion , la philosophie et bien sûr l'humour n'auraient pas été absents de nos réflexions !

J'en aurais profité pour lui joindre cette pensée de Mario Lago....

On a coutume de diviser le temps en 3 parties : le passé, le présent,et l'avenir .
Mais le présent existe-t-il vraiment, et si oui: pendant combien de temps ?

Mais l’instant présent existe-t-il ? Le temps en philosophie est une entité psychologique. Le temps n'est que dans la mesure où il est présent. Le présent du passé, c'est la mémoire, le présent de l'avenir, c'est l'attente, le présent du présent, c'est la perception.
Hegel, dans La phénoménologie de l'esprit , affirme : "Le maintenant est justement ceci de n'être déjà plus quand il est." Il lui semble que cet instant ne peut pas être vécu puisqu’il a déjà disparu au moment où l’on en prend conscience.


Le passé, on le connaît, il a été, est derrière nous et s’éloigne à chaque instant un peu plus, c’est ce qui est avant le présent. Le présent est déjà passé au moment où il s’écoule. Alors si le présent est le point de passage du passé vers le futur, il n’en est pas moins qu’il en reste extrêmement éphémère de par sa fugacité, voir « inexistant » ! Le futur, lui, on l’imagine, il est devant nous et se rapproche, il sera bientôt. Finalement, pour résumer, notre futur dépend de notre présent et notre présent est une conséquence du passé.


Si nous regardons un paysage, l'image met quelques nanosecondes pour arriver sur notre rétine, donc nous voyons une image du passé ...Je pense que le présent n'existe pas, mais est une "transition de phase " entre le passé et l'avenir.
De toute façon, si l'éternité existe, la notion de temps disparait, non ?

Faut qu' j'arrête la bière....

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kalawasa a écrit:

On a coutume de diviser le temps en 3 parties : le passé, le présent,et l'avenir .
Mais le présent existe-t-il vraiment, et si oui: pendant combien de temps ?
(...)Je pense que le présent n'existe pas, mais est une "transition de phase " entre le passé et l'avenir.
De toute façon, si l'éternité existe, la notion de temps disparait, non ?
(...)

Le temps est une fonction analytique de l'éternité, donc infiniment dérivable. En somme, le présent est une
fonction holomorphe. Ça devrait faire plaisir à Holochon, sauf que lui n'étant pas un être ouvert tout en étant
complexe, son cursus n'a rien d'une série de Taylor car il est fini. Son présent n'a pas de voisinage dérivable
vers un point du futur.