Une enquête de deux années, menée par des chercheurs américains à Rakai (Ouganda) [1], a découvert que la circoncision des sidaïques renforce la transmissibilité aux femmes de 55%.
Sur les 448 sujets du groupe de contrôle (laissé intact), 359 ont été honnêtes et n'ont pas réclamé la circoncision promise "à titre de service". Mais 89 ont obtenu l'effectuation de la procédure dangereusement invalidante pour l'autosexualité. En effet, se retranchant derrière une recommandation de l'OMS et d'ONUSIDA d'accepter les inutiles demandes de circoncision de sidaïstes afin de ne pas les "stigmatiser" - i. e. pour leur donner plus de chance de séduire des partenaires non informées - les chercheurs ont circoncis 89 sidaïstes, sachant qu'ils n'utilisent le préservatif qu'un tiers du temps).
La circoncision d'un homme qui devrait soit utiliser le préservatif soit pratiquer l'autosexualité (recommander l'abstinence est malsain) est purement criminelle. La circoncision d'un groupe de sidaïstes n'utilisant pas systématiquement le préservatif est un crime contre l'humanité, sexiste de surcroît.
Sachant que la circoncision réduit la sensibilité du gland, on peut penser qu'elle réduira encore l'utilisation, déjà peu appréciée, du préservatif.
On peut également s'alarmer du fait que la circoncision, qui a été prouvée irritante pour le vagin, pourrait bien être un facteur d'aggravation de la transmissibilité du SIDA aux femmes.
Concluons par le plus scandaleux, nos chercheurs préconisent la circoncision dans l'enfance qui la rendra plus efficace, toujours pour ces messieurs. Le tableau est complet : on va faire payer les enfants innocents (nouveau crime contre l'humanité) pour l'inconduite grossière de leurs aînés.
Nous sommes étonnés et inquiets que de telles enquêtes soient acceptées par la littérature médicale et trouve audience dans les réunions internationales.
[1] Wawer M., Makumbi F., Kigozi G., Serwadda D., Watya S. et al. Circumcision in HIV-infected men and its effect on HIV transmission to female partners in Rakai, Uganda: a randomised controlled trial. The Lancet 2009, 374, 229-37.