Croyez-vous au hasard ?

> Pour moi, le hasard n'existe pas.

Antoine Cournot, mathématicien et philosophe, l'a démontré. Il y a deux sortes de séries : solidaires et indépendantes.



Deux séries sont indépendantes s'il n'y a ni connexion ni influence appréciable entre elles. Ce que l'on nomme "hasard" n'est que la rencontre de deux séries indépendantes.

Par exemple, imaginez une personne qui désire se rendre à un endroit par le train et que ce train ait un accident. Notre voyageur, lui, sera la victime fortuite de cet accident, car les causes qui ont amené l'accident ne tiennent pas compte de la présence de ce voyageur. Elles auraient pu suivre leur cours de la même manière lors même que le voyageur se serait déterminé, par suite d'autres influences, ou de changements survenus dans son monde à lui, à emprunter un autre mode de transport ou tout simplement changer de train.

En revanche, s'il est avéré que le train a eu un accident par l'action mal intentionnée de notre voyageur, alors il existe un lien de solidarité entre les deux séries.

Ainsi, il n'y a rien de hasard dans la vie de tous les jours. Tout est interférence de séries causales indépendantes et a donc une existence objective.

C'est aussi à cette conclusion que j'arrive. Pourtant, il semble bien que le h.a.s.a.r.d existerait bel et bien. De saprées bonnes têtes le croient dur comme axiome.

Cet " hasard "-là, je ne l'appréhende pas.

Il existerait sans moi ?

Oh, le rebelle !

Quant à l'idée que le hasard se cacherait là où on ne peut rien prévoir de certain, ce n'est pas moi qui l'ai sortie ! Je m'en tiens à la causalité : si on observe un effet, il y a eu une cause. Dans un mouvement brownien (par exemple cette multitude de grains de poussière qui s'entrechoquent dans un rai de lumière), je ne vois pas où se cacherait le hasard : une cause qui nous a échappé n'a pas échappé à l'effet qu'elle a produit !

Et na !

Mais, mais, mais, le Hasard existerait. L'entêté !

3 -

Citation :

Par exemple, imaginez une personne qui désire se rendre à un endroit par le train et que ce train ait
un accident. Notre voyageur, lui, sera la victime fortuite de cet accident, car les causes qui ont amené
l'accident ne tiennent pas compte de la présence de ce voyageur.

Voilà une démonstration mathématique de haut vol que les passagers des zincs dézingués dans les tours
manhattaniques ne seraient plus promptes à croire s'il était encore possible de leur demander leur avis.

Les pulvérisés à l'insu de leur plein gré auraient bien aimé savoir que parmi elles se trouvait une personne
dont il devait être tenu compte de la présence pour établir la causalité de l'accident....

Les faits sont plus têtus que les mathématiciens.

Le hasard est la seule chose qui s'oppose a ce que certain appel le destin.

En ce cas, l'Homme a créé le Hasard à l'instar de Dieu : pour se rassurer.

La prière n'a jamais été une démonstration - plutôt une mendicité.

Comme ces passagers allemands qui avaient raté l'airbus Rio-Paris.

A leur retour au pays,ils se tuent sur l'autoroute en rentrant chez eux.

Hasard? vous avez dit hasard? comme c'est hasardeux

Koganwel a écrit:

La prière n'a jamais été une démonstration - plutôt une mendicité.

Ni l'un ni l'autre, c'est une respiration pour aller mieux.



Mab

Hasard? vous avez dit hasard? comme c'est hasardeux

C'est du harcèlement de la Dame en Noir - rituel plutôt que sexuel.

Les Romains avaient codifié la chose par une locution : tomber de Charybde en Scylla (sauf que, ici, il s'agissait d'un coup de chance se terminant en coup tragique, et non une escalade de malchance).

Bah, la Vie connait mille façons de rire de nos vies. L'Olympe est taquin.

Ni l'un ni l'autre, c'est une respiration pour aller mieux.

Je songeais, au moment d'écrire, à la moyenne, pas à toi, ô Bougresse, donc enflammée rebelle par essence (prends garde à ne pas t'immoler par inadvertance !).

L'incitation à la prière par les fonctionnaires du Ministère divin fait une place notoire au soupçon que j'ai formulé. Ces " pédagogues " pourraient simplement (lire : honnêtement) écrire au lecteur : tu peux rien par toi-même, trop khon pour ça, seul Dieu peut te sortir de ta cancrétude. N'oublie pas de l'en remercier, larve !

Oui, j'en beurre pas mal. Gare au cholestérol agnostique !

C'est sain de se garder de la fréquentation des saints, qui négligèrent les nourritures terrestres simplement pour masquer leur incapacité à aimer la Vie.

Ces athées de scientifiques !!

En ouvrant la Bible, la disgrâce se transforme en grâce divine : il ne reste plus qu'un aplat noir quantique de 4 %, lié en totalité à la nature discrète du Bon Dieu en Personne.

C'est du moins ce que le marchandisage religieux prétend : de la Bible provient toutes les réponses essentielles - toute autre réponse qu'on adopte ou qu'on se délivre étant accessoire.

(Me demande comment ce 4 % a été calculé. C'est comme pour ce cerveau qu'on n'utiliserait que selon un certain pourcentage, qui fluctue. Pour savoir calculé cela, ne faudrait-il pas un cerveau efficace à 100 %. Sans cela, la marge d'erreur peut être fabuleusement élargie. Il en va de même, ce me semble, pour le calcul de notre ignorance concernant la Réalité, cette chose intangiblement palpable.)

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Pétard qui nous calcule a écrit:

...il est amusant de voir la communauté EllePéenne se pencher sur la question...

N'est-ce pas votre communauté également ? Lumbago, sciatique, vous souffrez si vous vous penchez ?
La douleur est-elle plus forte ou moins forte que 4 sur 100 ? Donnez un chiffre au hasard je vous dirai
si vous avez gagné. Vous avez une probabilité sur 96 de dire vrai.

4% ça semble faible, mais rapporté à l'estimation de 100 000 milliards de milliards d'étoiles parsemées dans l'Univers,
le faible pourcentage prend brusquement des proportions astronomiques. C'est vertigineux combien ça nous
rend moins khôns. Néanmoins pour être à 100% pas khôns du tout, ça fait peur la masse de boulot qui reste à se coltiner..

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OB, peut-être que Zed voulait parler de la conscience de sa... conscience.

Être conscient d'être, dans tel sexe, dans tel pays, dans telle ère, et finalement parmi des gens dont aucun ne fut choisi.

Au fait, cette fameuse " conscience d'être " est fort limitée puisque nos premières années d'existence, tandis que nous nous formons, pourtant, nous échappe à grandes pelles d'enfouisseur.

Nous essayons d'assumer un méconnu. D'où les extraordinaires sottises et autres calembredaines qui parsèment une existence ordinaire - et les dites " extraordinaires " recèlent de juteuses incongruités. Les Choses humaines sont souvent arrangées par le gars des vues (le Représentant visible du Dieu absent).