La diversité culturelle.
il y a là un furieux paradoxe. Des ethnologues qui s'inquiètent de l'uniformisation des modes de vie à travers la planète. Et de l'autre, des humains, des peuples, qui veulent aussi l'accès à la santé et aux technologies modernes. Doit-on le leur refuser du fait que nous voulons des aborigènes "authentiques" qui deviendraient alors la caution "écolo" de notre civilisation matérialiste et consumériste ?
Ne soyons pas hypocrites et cessons de pleurer sur la diversité perdue.
Aujourd'hui plus personne ne souhaite vivre à l'âge de pierre et dès qu'il exerce son choix en connaissance de cause, il choisira toujours la modernité.
Tant le Navajo que l'aborigène australien, ce qu'il veut aujourd'hui, c'est son 4x4, son écran plat, son lecteur DVD et aller bouffer au McDo... comme nous...
Alors pleurer sur la diversité perdue, c'est un luxe d'occidental bien gras et trop nourri qui n'a plus grand chose à penser.
En outre, il n'est pas très raisonnable de rétablir un culte de la "diversité humaine" où l'on louerait tout ce qui est "différent", "exotique" ou tout ce qui soit d'un peu singulier. Dans toutes les cultures, il y a des comportements absolument inhumains contre lesquels il faut lutter.
Par exemple, on ne peut tolérer qu'au nom de la "diversité culturelle" ou du "droit à la différence" qu'on coupe les mains des voleurs en Arabie Saoudite ou que l'on excise les fillettes en Afrique.
Rien n'autorise le mépris vis-à-vis de la dignité de l'être humain.
C'est pourquoi il est essentiel de défendre, au-delà des différences culturelles locales, une culture universelle commune et fondée sur des droits inaliénables et imprescriptibles de la personne humaine.
Les droits humains n'ont de sens que s'ils sont universels.
Et ce, tant pis pour la "diversité"...