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 LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?

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EddieCochran
Zora232
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Lawrence
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Lawrence

Lawrence


Masculin Nombre de messages : 11709
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MessageSujet: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty19/12/2011, 10:32

Rappel du premier message :

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Maître Collard, qui n'a jamais sa "langue dans sa poche", nous livre son sentiment sur l'Islam.

Je n’ai aucun sentiment à l’égard de l’islam. Je m’en fous radicalement. Tant qu’il reste dans ses terres.

Mais chez moi, dans ma patrie, dans mon pays, je n’en veux pas. Un point c’est tout. Je suis islamo-négatif. Je nie le droit de l’islam à prospérer en France. Je nie que l’islam soit une religion.
C’est un totalitarisme comme l’indique son nom qui signifie “soumission” et, comme tel, il est du droit de tout homme libre de s’y opposer de toutes ses forces et par tous les moyens “y compris légaux”.
Je nie que l’islam ait rien de commun avec la civilisation européenne et encore moins avec la civilisation française. Il lui est en tous points étranger. Par son caractère, ses croyances, ses rites, ses observances, ses mœurs.
Je nie que l’islam ait jamais rien apporté à la France. Aucun chef-d’oeuvre littéraire, musical, architectural, pictural ou sculptural.
Rien. Pas un écrivain n’a publié “Le génie de l’islam”.
Nulle mosquée ne s’élève comparable à Chartres. On attend encore un Francis Poulenc musulman. On chercherait en vain, et pour cause, un Real del Sarte islamiste.
Je nie que l’islam appartienne au patrimoine de la France. Il n’a rien laissé, rien créé, rien fait pour la France. Aucune œuvre d’art, on l’a vu.
Aucune œuvre de charité non plus.
Pas un hôpital, pas un hospice, pas un orphelinat, pas une association caritative. Où sont les “petits frères des pauvres” qui appliqueraient en France ce “quatrième pilier de l’islam” ( la Zakkat. En français : l’aumône que l’on traduit abusivement par la Charité) ?
Où est l’imam dont la personnalité et l’oeuvre pourraient se comparer à celles de saint Vincent de Paul ? Quelle fatwa a jamais fait pour les pauvres, les malades, les vieillards ou les enfants de France le millième de ce que font depuis des siècles les religieuses hospitalières, soignantes ou enseignantes ?
Je nie l’influence de l’islam sur notre histoire intime. Pas un dicton, pas une coutume, pas un mot, pas un geste, qui exprime, dans le comportement des Français, dans leurs références, dans leur imaginaire, dans leurs souvenirs, dans les chansons, les comptines, les fables de leur enfance, le moindre lien avec l’islam.
Aucune œuvre de progrès, enfin.
On nous rebat les oreilles avec l’apport de l’islam en matière de mathématiques, de géométrie, d’algèbre, d’astronomie, de médecine, de philosophie. ils ont été les récepteurs de quelques-uns de ces savoirs et leurs vecteurs: il y a loin de là à l'invention qu'on veut leur imputer !!!!
Mais c’est se foutre du monde !
Où sont, dans l’histoire de l’intelligence française les savants, les penseurs, les philosophes musulmans.
Où sont les Pasteur, les Curie, les Pascal islamistes ?
Et que l’on ne prétende pas que cette absence s’expliquerait par le magistère de l’Eglise qui aurait fait obstacle à l’éclosion du génie créateur, scientifique, artistique de l’islam dans les bras de sa Fille aînée.
Ou alors que l’on explique comment tant d’écrivains, de penseurs, de philosophes, de musiciens, de peintres, de sculpteurs juifs ont pu prospérer en dépit de cet obscurantisme.
La vérité c’est que l’islam n’a rien à faire chez nous parce qu’il n’a jamais rien fait chez nous.
La déclaration de Chirac selon qui « les racines de l’Europe (donc de la France ) sont aussi musulmanes que chrétiennes » n’est donc pas seulement le propos d’un imbécile, c’est aussi celui d’un menteur.
L’islam “à la française” est une double absurdité et un crime de haute trahison.
Parce que l’esprit de soumission est à l’opposé même du génie français.

Jamais la France n’a été aussi gravement malade. Infecté par le sida de la “coallahboration”, cette maladie auto-immune qui détruit toutes les défenses naturelles de la civilisation française, notre pays est devenu islamo-positif.
Sa survie est désormais entre les seules mains des islamo-résistants. En avant !






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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 13:30

Younes le retour tatatata a écrit:
Je dois avouer que quand le sujet le passionne André est d'une érudition remarquable!
Sa compétence sur sujet ne fait l'ombre d'un doute pour une fois, au moins sur le plan historique et théorique. Laughing

André devrait surtout citer ses sources -plus tres vives, à son age, mais on ne peut etre et avoir été What a Face -, parce que,
1) j'ai du mal à croire que sa plume soit auteur de ces lignes,
2) j'ai quelques beaux amendements à y faire (ce n'etait pas le christianisme qui poussaient à punir plus severement les crimes, notamment sexuels, commis de nuit, et c'est bien à des eveques et des archeveques français & espagnols que l'on doit le tympans de chapelles et eglises ornées de figures tres suggestives).


Mab, hin hin hin
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 13:32

Younes le retour tatatata a écrit:
Avec toutes les critiques et les réserves ( que Mab ne manque pas de faire par exemple) il y a une certaine injustice à nier les apports de la civilisation arabo-musulmane.

Younes, personne de bonne foi ne peut le nier.
Personne d'un tout petit peu enculturé du neurone ne peut non plus s'opposer à l'interaction des differentes civilisations.

Mais franchement, aujourd'hui, le monde arabo-musulman est pour les progressistes plus un repoussoir qu'un exemple...


Mab
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andre

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Masculin Nombre de messages : 7219
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 13:36

Merci Younes ... oui parfois, j'aurais aimé être ce troubadour à l'allure altière allant de village en village avec mon fifre ... j'aurais ainsi enchanté les jeunes filles en fleur et apporté du bonheur aux jeunes veuves aux jupons virvoltants ! ... les soubrettes et les princesses auraient guetté ma venue avec délice tandis que quelques mignons et quelques pages auraient dansé nus autour de nous à la veillée ! ...

... mais bon, il faut bien vivre avec son temps ... Wink
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Ungern

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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 13:43

Suffit de prendre une phrase significative et d'aller sur I.Net ....

Histoire de la sexualité
ArticleMédias SOURCE MSN ENCARTA



Tiens t'as pas encore essayé ça Le Gave pour trouver mes copier - coller ?
T'aurais du mal tu sais ....
M'enfin tu peux toujours demander à Coco .
Ce type aime caviarder .
Je pense même qu'il a des préimprimés chez lui ...



7 éléments
Plan de l'article
Présentation ; La sexualité dans l'Antiquité ; La sexualité au Moyen Âge ; La sexualité sous l’Ancien Régime ; La sexualité à l’époque contemporaine ; La sexualité aujourd’hui


1 Présentation

Histoire de la sexualité, histoire des comportements conjugaux et des pratiques sexuelles, qui se définissent à l’aune de l’évolution des mœurs et de leur codification.

Au cours de l'histoire, chaque civilisation a représenté ou occulté, de manière différente et spécifique, la sexualité et l'amour, et il a fallu attendre les années 1960-1970 et la « libéralisation des mœurs » pour que se développe un réel intérêt pour l'histoire de la sexualité, en particulier grâce aux travaux pionniers de Michel Foucault (Histoire de la sexualité, 1976).

L’histoire de la sexualité est d’autant plus difficile à entreprendre que, d'une part, dans les sociétés anciennes, ce qui touche à l'amour et à la sexualité est toujours très discret, caché dans la sphère du privé et que, d'autre part, pendant des siècles, des penseurs et chercheurs ont pu occulter — voire détruire — des documents jugés obscènes, relatifs à une histoire considérée indigne d'intérêt.


2 La sexualité dans l'Antiquité

2.1 Les pratiques extraconjugales

Il serait faux d'opposer une société gréco-romaine non répressive à l'égard de la sexualité et une société chrétienne postérieure qui aurait instauré le péché. Les interdits ne manquent pas dans les sociétés antiques : ainsi, il est inconvenant à Rome de faire l'amour pendant la journée ou sous un éclairage quelconque et avec une femme complètement nue.

Néanmoins, le recours à la prostitution est fréquent durant l’Antiquité et tous les milieux bénéficient du commerce des charmes féminins : des maisons closes pour les prostituées de conditions inférieures, aux salons des hétaïres grecques dans lesquels se rencontrent les hommes politiques. À Rome, une législation tend à limiter ce commerce : taxation des meretrices, obligées de déclarer leur métier et de se vêtir de manière reconnaissable, notamment de se coiffer d’une perruque blonde.

De fait, de nombreux documents évoquent librement l’homosexualité. En Grèce, ce qui est sans doute répandu, accepté et même souhaité, c'est la passion (qui est aussi passion sexuelle) d’un homme mûr pour un jeune éphèbe. La pédérastie est tout autant légitimée lorsque le maître est l’unique actif et prend seul du plaisir avec un(e) esclave qui doit accepter ce rôle
d'objet sexuel.


2.2 L’amour conjugal

Ceci étant, le couple hétérosexuel demeure une référence dans l'Antiquité. En Grèce, il existe de très grands écarts d'âge entre la jeune mariée et son époux ; Aristote conseille vingt ans de différence, ce qui entraîne nécessairement un mariage très précoce des filles, peut-être vers dix ou douze ans ; dans la Politique (livre VII, chap. 16), le philosophe grec témoigne de cet usage en expliquant que « dans les cités où c'est la coutume de marier de bonne heure les jeunes gens et les jeunes filles, [ceux-ci] ont le corps imparfaitement développé et de petite taille. Ajoutons qu'au cours de l'accouchement, les trop jeunes épouses souffrent davantage et meurent en grand nombre ». Il est clair que, dans la Grèce classique, la nubilité (l’âge auquel il est possible de se marier) précède bien souvent la puberté. Comment, dans ces conditions, la jeune fille grecque peut-elle être sexuellement mûre ? Comment peut-elle vivre sa sexualité ?

Bisexuels, les Romains accordent une grande importance à la conjugalité, qui s’accroît encore sous l’Empire. Au sein du couple romain, le coït interrompu semble peu répandu ; mais la femme se lève rapidement après l'acte sexuel ou se lave, car ces pratiques apparaissent comme de bons moyens anticonceptionnels. Les Romaines emploient aussi des pessaires (anneau placé dans le vagin) et absorbent des potions, aux effets toutefois limités.


3 La sexualité au Moyen Âge

3.1 L’apologie de la chasteté

Préparé par les idées stoïciennes insistant sur la maîtrise de soi, avec la naissance du christianisme apparaît un nouveau discours sur le corps. La faute commise par Adam et Ève devient rapidement l'acte charnel, déconsidéré par l’Église. Progressivement, au cours du Moyen Âge se met en place un clivage essentiel entre les prêtres et le reste de la société. Les premiers — ayant reçu l'ordre de la prêtrise (un des sept sacrements) — sont considérés, de par leur vœu de chasteté, comme supérieurs et proches du sacré et sont chargés d'assurer la reproduction spirituelle de la société. Les seconds, les laïcs jugés inférieurs puisqu’ayant commerce charnel, ont pour rôle sa reproduction biologique.

L'Église semble donc apporter une définition de la société qui repose exclusivement sur le critère de la sexualité ; l'état matrimonial est perçu comme inférieur à l'état clérical mais, comme l'affirme saint Paul, « mieux vaut se marier que de brûler » (Première Épître aux Corinthiens, 7, 9) ; c'est pourquoi l'Église reconnaît la nécessité de sceller des noces et ainsi de conserver ses ouailles des dérives hérétiques.


3.2 Une codification de la sexualité dans le mariage

Dans ce cadre, en particulier avec la mise en place de la Réforme grégorienne (xie siècle), la politique de l'Église prend deux directions : résorber le nicolaïsme (mariage et concubinage des prêtres) et essayer de circonscrire l'acte sexuel à la sphère conjugale, car la procréation ne peut effectivement se faire que dans ce cadre. Le mariage, septième et dernier sacrement reconnu officiellement en 1178, doit être unique (monogamique), indissoluble, consensuel et très fortement exogamique (se réaliser au-delà du septième degré de parenté). L'Église ne se contente pas d’imposer le mariage ; à l'intérieur de celui-ci, elle tente de mettre en place un contrôle de l'acte sexuel. En effet, les moralistes — en s'appuyant sur l’Ecclésiaste 3, 5 : « Il est un temps pour chaque chose […] un temps pour aimer et un temps pour haïr […] un temps pour embrasser et un temps pour fuir les embrassements » — précisent les moments de l'année durant lesquels les époux peuvent s’étreindre.

Les pénitentiels du haut Moyen Âge — le plus célèbre étant le Decretum de Burchard de Worms (rédigé entre 1008 et 1012) — tarifient les pénitences à accomplir pour chacun des péchés commis ; ils sont d’une grande richesse sur les pratiques sexuelles de l'époque et les interdictions imposées par l'Église. Les clercs demandent que l'homme et la femme s'abstiennent de relations sexuelles au cours des principaux temps de la liturgie : le dimanche, le mercredi et le vendredi, les trois périodes de carême (40 jours avant Pâques, Noël et la Pentecôte) et pendant de très nombreux jours de fêtes de saint. L'Église multiplie également les temps de continence des époux : lorsque la femme a ses menstrues, est enceinte ou après l'accouchement ; il faut attendre les « relevailles » (40 jours après la naissance), voire éviter les relations pendant l'allaitement car elles peuvent corrompre le lait, pour revenir aux périodes propices aux relations sexuelles. Il convient pourtant de différencier les prescriptions ecclésiastiques et la réalité des comportements des chrétiens, même si celle-ci échappe en grande partie aux chercheurs, faute d'une documentation suffisante. Mais, selon les calculs de l’historien Jean-Louis Flandrin, si les chrétiens avaient respecté scrupuleusement les interdits ecclésiastiques, leurs rapports sexuels auraient été entre 1,8 et 3,7 jours par mois.

D'autres condamnations ecclésiastiques pèsent sur le couple marié. Les clercs pensent qu'un mari ne doit pas manifester trop de passion pour son épouse et citent saint Jérôme qui qualifie d’« adultère » le mari qui étreint sa femme avec trop de passion, car c'est un signe évident qu'il n'aime cette dernière que pour son propre plaisir : « Rien n'est plus infâme que d'aimer une épouse comme une maîtresse ».


3.3 Les « écarts sexuels »

L'Église condamne donc l'adultère, plus gravement encore lorsqu'il est commis avec l'épouse du voisin ou consommé avec une juive, une païenne ou une femme de condition servile. Dans ce dernier cas, si l'union débouche sur la naissance d'un enfant, le pénitentiel oblige le mari à affranchir la femme et / ou l'enfant. Certains prévoient la répudiation d'épouses pour cause d'adultère car, comme le souligne Philippe de Novare au milieu du xiiie siècle, lorsque les femmes « font folie et vilenies de leur corps », non seulement elles « se déshonorent et s'avilissent elles-mêmes mais salissent également leur lignage ». Dans cet acte de chair extra-conjugal, ce n'est pas seulement le couple qui est menacé, mais l'ensemble des membres de la famille sur qui l'opprobre rejaillit.

L'Église se bat également contre tout ce qui est jugé crime contre-nature ou bestial. En particulier une lourde condamnation pèse sur l'homme qui utilise une partie du corps de sa femme pour autre chose que sa fonction : coït anal ou commerce oral. Ces pratiques sont condamnées pour deux raisons essentielles. La première repose sur l'idée que Dieu a créé chaque partie du corps pour une fonction bien particulière ; il a ordonné les organes et les processus sexuels à la procréation et à la procréation uniquement. La seconde raison qui explique ces condamnations « contre-nature » tient à l'importance accordée au crime d'Onan, à qui Dieu a donné la mort pour avoir répandu son sperme sur le sol afin d'éviter de copuler avec la femme de son frère (Genèse, 38, 6-10) ; à l'intérieur du mariage, la masturbation est également le signe d'une recherche de plaisir sans volonté de procréer.

Dans ce contexte, seule la position du missionnaire (femme étendue sur le dos et homme la surmontant) est acceptée et toutes les autres formes d'accouplement sévèrement condamnées : sodomie, fellation, position mulier super virum et position retro (lesquelles placent la femme dans une position active, dominatrice) ou position more canino, « à la manière des chiens ». Les textes canoniques comme les ouvrages médicaux des époques médiévale et moderne assurent aux chrétiens que s'ils adoptent ces positions ou ces pratiques, s'ils ont des relations charnelles en dehors des temps prescrits par l'Église, ils donneront naissance à des enfants contrefaits, lépreux, infirmes ou monstrueux. Ces raisons sont également invoquées pour expliquer la très forte condamnation de l'homosexualité jugée par l'Église comme une perversion et une maladie — ce qui n'exclut pas, en particulier dans les milieux cléricaux, des pratiques homosexuelles.


3.4 Contraception et avortement

Comme leurs ancêtres de l'Antiquité, les couples du Moyen Âge ont sans doute pratiqué contraception et avortement. Tout au cours de la période médiévale, l'Église lutte contre ces deux pratiques qui visent à aller à l'encontre de la nature d'essence divine, laquelle est nécessairement bonne.

Dans les pénitentiels du haut Moyen Âge sont mentionnées des potions magiques que certaines femmes absorbent pour éviter d'être enceintes. Ainsi, Burchard de Worms écrit encore : « As-tu fait comme beaucoup de femmes, elles prennent leurs précautions pour ne pas concevoir […] avec les maléfices et les herbes » ; l’auteur se montre particulièrement sévère envers ces pratiques puisqu'il préconise, comme pour un homicide, sept ans de pénitence. La contraception permet, dans les milieux aisés, de limiter le nombre d'héritiers et, dans les milieux populaires, de réduire le nombre de bouches à nourrir. Mais sans doute, la majorité des couples ne peut guère contrôler de manière efficace le nombre de naissances.

L'avortement est également attesté : les documents ecclésiastiques dénoncent l'utilisation à des fins abortives de « poisons de stérilité » (graines de fougère ou de gingembre ; feuilles de saule, d'épidème, de rue ; mélanges d'aloès, persil, fenouil ou encore bains de camomille). Les condamnations de l'avortement au Moyen Âge sont très sévères. Cependant, deux critères modifient les peines qu'encourent ceux et celles qui se livrent à une interruption volontaire de grossesse : le contexte de la conception et l'âge du fœtus. En effet, le législateur distingue toujours nettement la femme qui a agi dans le plus grand dénuement, de la fornicatrice cherchant à celer son crime, laquelle est jugée plus sévèrement. Le législateur tient compte également du degré de développement du fœtus, comme l’illustre le pénitentiel de Bède du viie siècle : « La mère qui tue l'enfant qu'elle porte dans son sein avant le quarantième jour après la conception jeûnera pendant un an, et après le quarantième jour, pendant trois ans. »



4 La sexualité sous l’Ancien Régime


4.1 Chasteté et pudeur

Au cours de l'ensemble de l'époque moderne, du fait de l'emprise toujours très forte du christianisme, la situation ressemble beaucoup à celle de l'époque médiévale, que ce soit dans les milieux catholiques ou protestants. Citons, à titre comparatif, saint François de Sales (catholique) qui, dans l'Introduction à la vie dévote (1608), écrit : « La procréation des enfants est la première et la principale fin du mariage » et le puritain Richard Allestre, dans The Whole Duty of Man (1663) qui pense que les fins du mariage sont au nombre de deux : « la procréation des enfants et la lutte contre la fornication ».

Si le Moyen Âge a été soumis à deux lignes de force — refus du plaisir et obligation de procréer —, l'époque moderne accentue encore ce discours et surtout, aux xvie et xviie siècles, se développe une très grande valorisation de la chasteté et de la pudeur : tout baigneur doit garder sa chemise (ce qui va de pair avec un refus de l'eau) car la nudité doit se cacher, chez les protestants de la Réforme comme chez les catholiques de la Contre-Réforme. Les artistes jettent donc des draperies ou des feuilles de vignes sur les nus de la Renaissance. De même, la prostitution est pourchassée et les lupanars sont fermés dans de nombreuses villes. À Paris, selon une ordonnance de 1635, les prostituées doivent dorénavant subir la flagellation et le bannissement. Puis, avec l’apparition des hôpitaux généraux, elles sont systématiquement traquées et enfermées.


4.2 Pratiques prénuptiales et limitation des naissances

Quelques changements se font jour au sein du couple. L'âge nubile étant de plus en plus tardif (de 25 à 28 ans), il existe dorénavant un intervalle moyen d'une dizaine d'années entre la puberté et le mariage. Par conséquent se développent en Europe des pratiques prénuptiales, parfois autorisées par les parents, qu'on appelle en France « albergement » ou « créantailles ». L'Église lutte farouchement contre ces pratiques, surtout après le concile de Trente (1545-1563), et au xviie siècle, les jeunes gens qui se livrent à des relations de ce type avant le mariage sont menacés d’excommunication.

Dès la fin du xviie siècle, de nombreuses familles des classes supérieures des grandes villes (comme à Paris ou à Rouen) pratiquent la limitation volontaire des naissances avec efficacité ; contraception qui se répand au siècle suivant, touchant même les villages si l'on en croit les propos de Moheau dans ses Recherches et considérations sur la population de la France, publiées à Paris en 1778 : « Déjà les funestes secrets inconnus à tout animal autre que l'homme ont pénétré dans les campagnes : on trompe la nature jusque dans les villages. » Cette baisse de la fécondité s'accompagne, surtout à partir de 1750, d'un essor des naissances illégitimes.


5 La sexualité à l’époque contemporaine

5.1 Sciences et médecines au service de la sexualité

À partir de la fin du xviiie siècle, l'onanisme est particulièrement traquée par l’Église mais aussi dans les milieux médicaux : en 1760, Tissot publie Onanisme ou dissertation physique sur les maladies produites par la masturbation. L’Église encourage ses prêtres à interroger leurs ouailles, surtout les jeunes célibataires, pour qu'ils confessent s'être masturbés. Alors que l’onanisme devient une véritable obsession dans les milieux bourgeois, il semble relativement toléré dans les milieux populaires.

De même, si, dans la première moitié du xixe siècle, « le plus vieux métier du monde » (la prostitution) s’adresse essentiellement (dans les bordels) aux classes laborieuses, dans la seconde moitié du même siècle, il concerne également la population bourgeoise. Ces pratiques ont des conséquences très néfastes puisque la syphilis se développe et devient une véritable hantise dans les classes aisées de la fin du siècle. Aussi, afin de limiter la propagation des maladies vénériennes, les États européens cherchent-ils à contrôler le commerce des maisons closes : pour exemple, au milieu du xixe siècle, l’Angleterre promulgue les « Contagions Disease Preventions Acts » (examen médical imposé aux prostituées résidant près des zones militaires) ; loi mal appliquée, elle tombe bientôt en désuétude.

À la fin du xixe siècle, une révolution démographique se manifeste dans les pays industrialisés, particulièrement en France, grâce à une maîtrise de plus en plus facile de la conception : la mise en place de pratiques abortives efficaces ayant pour conséquence une baisse très sensible de la natalité. Les procédés contraceptifs utilisés sont le traditionnel coït interrompu mais également des seringues pour douches postcoïtales et le condom (ou préservatif) ; puis, au début du xxe siècle, les diaphragmes vaginaux se multiplient. L'usage des contraceptifs incite les couples à mieux prendre conscience de leur sexualité en dissociant l'acte sexuel de la procréation.


5.2 Vers la fin des tabous ?

Incontestablement, à partir de la seconde moitié du xixe siècle, un certain nombre de tabous reculent. Les documents commencent à parler du sexe et des plaisirs de la chair. Le baiser sur la bouche — qui était encore considéré comme une marque d'impudeur et une obscénité — est progressivement toléré et marque, à la fin du xixe siècle, la solidité des couples aux yeux de la communauté.


En 1855, le Docteur Roubaud rédige un Traité de l'impuissance et de la stérilité chez l'homme et chez la femme, où il décrit l'orgasme avec beaucoup de précision. Puis, en 1885, paraît la Petite Bible des jeunes époux qui encourage la recherche de l'orgasme simultané. À partir du début du xxe siècle, le développement des relations hors-mariages et prénuptiales indiquent également une certaine libération sexuelle. Dans le même temps, la lutte contre les violences sexuelles se développe pour protéger, en particulier, les femmes et les enfants.

Cette libéralisation des mœurs n'empêche pas la sexualité d'être un lieu d'affrontements nationalistes. Les femmes françaises, qui ont conçu un « enfant de l'ennemi » pendant la Première Guerre mondiale, sont excusées de commettre un infanticide faisant disparaître le fruit du délit. À la Libération, nombre de Françaises sont tondues pour avoir pratiqué la « collaboration horizontale », c'est-à-dire pour avoir eu la faiblesse de succomber aux charmes des soldats allemands pendant l'Occupation. Dans ces temps meurtriers du xxe siècle, le crime est moins dans le péché de chair que dans la nationalité du partenaire.

6 La sexualité aujourd’hui

6.1 L’émergence de la sexologie

Après la Seconde Guerre mondiale, la sexologie devient véritablement un domaine spécifique des sciences humaines notamment avec l’apport d’Alfred Kinsey dans son ouvrage Comportement sexuel de l'homme (1948). Depuis, les écrits ne cessent de se multiplier, les articles de vulgarisation d'être publiés afin d'informer ou de donner des « recettes » pour prendre davantage de plaisir dans l'acte sexuel.

Cette « révolution » représente une véritable rupture par rapport au système culturel judéo-chrétien. Onan est réhabilité : la masturbation solitaire ou entre partenaires a désormais droit de cité dans la sexualité et joue même un grand rôle dans les thérapies proposées par les sexologues.


6.2 La libéralisation des mœurs

Un autre changement tout à fait essentiel survenu dans les dernières années du xxe siècle est, sinon la reconnaissance de l'homosexualité, au moins l'émergence d'un discours sur l'homosexualité. Puisque désormais l'acte sexuel est dissocié de la procréation, les homosexuels tendent à devenir des couples « classiques » et sortent progressivement de la clandestinité, pouvant affirmer leur normalité spécifique. Autre signe des temps, en 1976, le ministère de la Santé français crée le CIRM (Centre d'information sur la régulation des naissances, la maternité et la vie sexuelle).

Depuis quelques décennies, dans de très nombreux pays occidentaux, les pouvoirs publics et la population sont convaincus du bien-fondé d'une éducation sexuelle à l'école. L'urgence se fait d'autant plus sentir qu'est apparu le fléau redoutable du sida et que l'essor des droits de l'enfant alerte de plus en plus l'opinion publique sur le drame de la pédophilie. La sexualité est désormais pensée en dehors de toute référence à la fécondité et au mariage.

Aujourd'hui, il existe dans la langue française environ 1 300 mots ou syntagmes pour désigner le coït, 550 pour nommer le pénis et autant pour le sexe féminin ; la nouveauté, à l'échelle de l'histoire, n'est pas tant le nombre de mots mais le fait même qu'on puisse les dire et les écrire avec une relative facilité.

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© Encyclopædia Universalis 2004, tous droits réservés

LA SEXUALITÉ humaine connaît aujourd'hui trois approches principales.

Pour le physiologiste et le psychologue expérimental, elle est une fonction parmi d'autres, une pulsion (drive) à côté de la soif, de la faim, du sommeil. Assurément, elle ne se range pas, comme ces derniers, dans les besoins primaires, dont la satisfaction est indispensable à la conservation de l'individu. Elle ne se réduit pas non plus à un instinct au sens des éthologistes, c'est-à-dire à des mécanismes nerveux tout montés, puisque l'exemple de congénères avertis intervient dans sa mise en place. Bien plus, c'est un besoin problématique, car il doit composer avec les exigences du travail et passe par des excitants symboliques qui le rendent à la fois moins urgent et plus permanent. Mais enfin, dans cette perspective, on reste sur le terrain solide de la théorie du comportement motivé, où l'accouplement et la masturbation solitaire ou réciproque apparaissent comme le résultat de l'intégration progressive de comportements partiels, joints en séries compréhensives par le renforcement de la récompense. Le rapport Kinsey dénombre les variétés (somme toute restreintes) et les occurrences (somme toute constantes) de ces comportements pour un échantillon donné. Plus significativement, les études de Masters et Johnson nous apprennent que les soubassements physiologiques des réactions sexuelles (phase d'excitation, phase en plateau, orgasme, résolution) sont stables et parallèles d'un sexe à l'autre, d'un individu à un autre.

Il existe une deuxième lecture. La théorie et la pratique de Freud supposent que les organes et les comportements sexuels fonctionnent littéralement comme des systèmes de signes et d'images (pénis = fèces = enfant = cadeau = argent = vierge = prostituée, etc.) en des équivalences et des ambivalences, des métaphores et des métonymies constituant une vraie dialectique.


Cette dialectique donne le sens de la succession des « objets » et des « buts » sexuels dans les phases libidinales de l'enfance et de l'adolescence, où, comme l'ont souligné K. Abraham et E. Erikson, se jouent toutes les relations fondamentales entre un individu et son univers : continu de l'oralité, discontinu de l'analité, réciprocité externe-interne de la génitalité. Pour autant, la sexualité est l'intégration primordiale du corps, du signe et de l'image, en quoi consiste le corps propre. Et les complexes de castration et d'Œdipe, qui forment ses péripéties majeures, déterminent l'essentiel de la destinée humaine, puisque, par-delà la fabulation d'un organe menacé et d'une rivalité triangulaire de l'enfant, de la mère et du père, l'individu y accepte de se situer autant (davantage) dans des signes que dans des réactions organiques, dans la loi que dans la pulsion, dans le langage que dans l'image. Pour Jacques Lacan, qui a vivement thématisé ces derniers points, le pénis magnifié et renoncé en phallus serait même le signifiant par excellence, celui dont le surgissement et le voile exprimeraient l'emprise des signifiants sur les signifiés, en vertu de laquelle la signifiance en général déloge tout l'ordre humain des besoins vers le désir, et jusqu'au désir du désir de l'autre. De la sorte, Freud n'a pas privilégié la sexualité parce qu'elle est exigeante, mais parce qu'elle est originaire. Et du coup, elle a dû le conduire à (ou résulter de) la découverte du toujours-déjà-là, de l'inconscient, motion et structure. Les anthropologues et les sociologues, qu'ils soient plus structuralistes ou plus dialecticiens, se rattachent tous de quelque manière à cette vue sémiologique.

Une troisième approche est alors attentive aux séquences sensori-motrices de l'accouplement (orgasme en tant que porté par la caresse), ce qui la distingue de la psychanalyse traditionnelle ; mais elle recherche leur sens fondamental, ce qui la différencie du béhaviorisme. Ainsi, pour S. Ferenczi, l'intromission et le « sommeil » du coït accompliraient ontogénétiquement le retour à la mère, et phylogénétiquement le retour à la mer. Semblablement, le vertige sexuel apparaît à G. Bataille comme la transgression momentanée du discontinu que sont l'organisme (individuel) et le travail (social), vers le continu de l'espèce et de la procréation, le magma vie-mort-vie, qui fait le fond de la réalité. De même encore, les existentialistes ont décrit certains aspects du « vécu » érotique (en particulier la pudeur et l'obscène) à l'appui de leurs vues sur l'être-au-monde, l'être-avec, la relation sujet-objet, l'incarnation, l'intentionnalité, la détotalisation ; et H. Van Lier, à la suite de A. H. Maslow, a mis en relief, dans la caresse et l'orgasme, un type de perception et de réalisation de l'espace et du temps, parallèle à celui de l'art majeur et de la mystique, permettant de comprendre que le coït soit le lieu de la symbolisation, de la fantasmatisation et du plaisir dans un sens réconciliant la pulsion de vie et la pulsion de mort. H. Marcuse a présenté le sexuel libéré comme le pôle opposé au rendement répressif. Mais de pareilles observations ne sont pas le propre des philosophes et des phénoménologues, et l'on trouve les plus pénétrantes chez les poètes et les romanciers, dans l'Ulysse de James Joyce, dans La Route des Flandres de Claude Simon, et surtout dans Amers (« Étroits sont les vaisseaux ») de Saint-John Perse.

Le foisonnement de toutes ces lectures confirme d'abord le sociologue dans l'impression que lui fait l'observation de la vie quotidienne, à savoir que la sexualité est redevenue en Occident, après vingt-cinq siècles d'existence souterraine, un thème central. Il peut voir alors dans l'approche behavioriste l'aboutissement d'une mentalité positiviste et hygiéniste, d'autant plus désireuse de réduire l'activité sexuelle à des schémas simples qu'elle se prête à la mystification. Il remarquera la connivence entre la virtuosité dialectique des « objets » sexuels dans la psychanalyse et la suprématie actuelle de la linguistique et de la sémiologie. Il notera, à propos de l'approche rythmique, que le coït est le dernier lieu de nature pure (brute) dans un monde artificialisé et urbanisé ; et, par ailleurs, que son type de communication préverbale est un détour presque inévitable pour des individus que l'équivocité des discours sociaux contraint à refonder sans cesse - seuls ou plutôt en couple (P. Berger et H. Kellner) - leur langage.

Mais le sociologue remarquera aussi que ces trois approches n'ont pas actuellement la même audience, et que la lecture hygiéniste (à laquelle se rattache l'asepsie souriante du sex-shop) et la lecture sémiologique (sur laquelle s'appuie le fétichisme de la pornographie) se partagent la faveur du commun et des doctes, tandis que sont relativement peu évoquées, voire reléguées dans l'essayisme, les possibilités conjonctives et rythmiques. Or, ce sont ces dernières qui furent privilégiées par toutes les cultures extra-européennes (qu'on songe au tantrisme indien ou à la danse africaine) et qui, en Occident même, étaient encore alléguées (non sans défiance, il est vrai) dans les mythes platoniciens de l'androgynie et de l'enthousiasme, avant qu'Aristote formule une interprétation biologique du sexe, dont l'Église romaine et ses adversaires laïcs devaient être, malgré leurs conclusions divergentes, également héritiers.

Ainsi, l'Occident actuel compenserait certains inconvénients de la société industrielle par la revalorisation de la sexualité. Mais, selon une loi connue, il concevrait cette formation réactionnelle en privilégiant les deux modèles qui précisément commandent l'industrie : celui du rendement, dans l'hygiénisme behavioriste, et celui de l'informatique, dans la sémiologie psychanalytique. Ces deux modèles seraient encore favorisés du fait qu'ils conspirent avec l'obsession phallique, propre à l'héritage grec de la forme (eidos, forma, Gestalt), et qu'ils se prêtent le mieux au discours, et donc aussi à une pédagogie sexuelle, dans une culture qui a remplacé l'initiation, que suppose la transmission d'un rythme, par la démonstration.

Cela inciterait à prévoir une montée de la perversion - qu'on la déplore ou qu'on s'en réjouisse avec une partie de l'intelligentsia. À moins que, selon la perspective de H. Marcuse et de W. Reich, les modèles du rendement et de l'informatique étant arrivés à un point de contradiction, la société industrielle ne soit contrainte (et capable, en devenant postindustrielle) de redécouvrir le rythme-plaisir et le rythme-présence comme le fondement de l'existence, supportant le travail lui-même ou formant avec lui les deux moments d'une respiration d'ensemble. En ce cas, la révolution sexuelle, dont il est beaucoup parlé, passerait par la révolution du plaisir.

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sexualité
1 PRÉSENTATION
sexualité, ensemble des comportements et des pratiques qui, au-delà de la reproduction biologique, visent à atteindre la satisfaction de l’instinct sexuel.
L’idée d’un champ unifié et homogène de pratiques visant un même but — le plaisir sexuel — est une idée récente, comme l’a souligné Michel Foucault dans son Histoire de la sexualité (3 volumes, 1976-1984). Dans la Grèce antique, par exemple, les pratiques considérées aujourd’hui comme relevant de la sexualité furent abordées dans des ouvrages traitant de médecine, de diététique, de morale, etc. Il n’existait pas, avant le XIXe siècle, d’ouvrage consacré spécifiquement à la sexualité. Le terme « sexualité » lui-même, qui ne prit son sens actuel qu’au début du XXe siècle, n’apparut en français qu’au XIXe siècle, pour désigner le caractère de ce qui est biologiquement sexué.
2 THÉORIE DE LA DÉGÉNÉRESCENCE
À l’époque moderne, la réflexion sur la sexualité s’est constituée essentiellement dans le domaine de la morale. Ce n’est que progressivement que la sexualité comme telle est devenue, au cours du XIXe siècle, un problème intéressant la médecine et en particulier la psychiatrie.
En 1857, le médecin aliéniste Bénédict Augustin Morel (1809-1873) publia son Traité des dégénérescences physiques, intellectuelles et morales de l’espèce humaine, ouvrage qui eut une influence considérable sur la réflexion sur la sexualité en milieu médical pendant la seconde moitié du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Inspiré par la philosophie conservatrice de Louis de Bonald, ce traité commence par postuler l’existence d’un type primitif de l’humanité constituant son état « normal », pour décrire par la suite un certain nombre d’états maladifs comme des « dégénérescences », dans la mesure où ils s’éloignent progressivement, et d’une manière inexorable, du type primitif.
Les causes qu’il assigne à la dégénérescence sont les vices de toute sorte et la révolte contre l’ordre moral, l’alcoolisme, l’ascendance syphilitique, l’abus des drogues et du tabac, la paresse, les endémies comme le paludisme, etc. Opérant par là un glissement du domaine moral au domaine médical, il conçoit la dégénérescence comme essentiellement héréditaire, introduisant le concept d’hérédodégénérescence.
Malgré la confusion évidente qui règne dans le choix de ces prétendues causes et l’absence d’une base génétique sérieuse (la génétique n’en était alors qu’à ses tout premiers balbutiements), ce concept connut une vogue considérable parmi les médecins aliénistes à qui il permit de revendiquer pour leur discipline, le statut de branche de la médecine somatique, en désignant le corps de leur patient comme source des anomalies expliquées au départ par des causes purement morales.
Se réclamant de Buffon pour postuler l’unité primitive de l’espèce humaine, Morel affirmait en même temps que les « races », les familles et les individus se distinguent par leur inégale proximité du type primitif. Selon lui, la « dégénérescence » se traduit de façon privilégiée dans le domaine de la sexualité : l’unité de l’espèce humaine se manifestant, d’après Buffon, dans le fait que tous les humains sont aptes à se reproduire entre eux, plus une forme d’humanité est éloignée du type primitif, plus sa capacité de se reproduire avec d’autres types humains devient problématique ; le genre humain devient une chose difficile à réaliser, et les êtres maladivement dégénérés ne peuvent former des « races ». Les formes les plus complètes de la dégénérescence se manifestent par l’impuissance sexuelle et l’incapacité totale de se reproduire : « Le terme extrême de la dégénérescence existe, lorsque l’individu appartenant à telle ou telle classe d’êtres dégénérés est non seulement incapable de propager dans des conditions normales la grande et unique famille du genre humain, mais se montre complètement impuissant. »
Pour Morel, la sexualité humaine en tant que telle n’est pas un objet de la pratique médicale. Seules ses formes déviantes ou « perverties » peuvent être lues comme des symptômes de la dégénérescence et doivent être interprétées comme une sorte de « défense immunitaire » de l’humanité visant à écarter de la reproduction les êtres s’éloignant par trop du type primitif et idéal. La dégénérescence héréditaire étant, dans l’esprit de Morel, incurable, on ne peut envisager qu’un traitement préventif, consistant d’une part à combattre les vices (paresse, alcoolisme, tabagisme, etc.) qui en constituent les causes, d’autre part à dissuader les êtres déjà atteints de se marier, pour éviter qu’ils ne contaminent une famille encore saine.
3 PSYCHOLOGIE DES ÉTATS DE CONSCIENCE
Historien de la psychologie, partisan fervent de l’école expérimentale, Théodule Ribot montra dans la Psychologie anglaise contemporaine (1870) et dans la Psychologie allemande contemporaine (1879), comment la psychologie devint une science à part entière et conquit son indépendance à l’égard de la métaphysique en recourant systématiquement à la méthode expérimentale et en privilégiant l’observation. Se référant à la pensée évolutionniste de Herbert Spencer, au sensualisme de Condillac et, dans une moindre mesure, à la philosophie de Schopenhauer, il soutenait que les émotions et les sentiments perçus par la conscience se doublent d’états physiologiques qui leur sont parallèles. Comme dans le sensualisme, le moi n’est qu’une construction résultant d’une combinaison de mouvements simples.
Dans la Psychologie des sentiments (1896) de Ribot, l’instinct sexuel, considéré comme le dernier des sentiments simples ou primitifs annonçant le passage aux émotions composées, évolue de ses formes les plus brutes jusqu’aux formes les plus raffinées. Ses différentes manifestations n’ont qu’un seul point commun : qu’il s’agisse de l’instinct aveugle ou de la passion raffinée, l’amour sexuel n’est rien d’autre que l’écho dans la conscience de modifications physiologiques (processus chimiques, altération de la respiration, sécrétions glandulaires, etc.) telles qu’on peut en constater chez les animaux à la saison des amours. Sans ces mouvements organiques, il ne resterait rien dans la conscience de l’amour sexuel.
Or ces modifications organiques expriment simplement la nécessité pour l’espèce de conduire les individus à contribuer à la reproduction. Rejoignant la philosophie de Schopenhauer, Ribot affirme que « l’instinct sexuel consiste en un rapport fixe entre des sensations internes venant des organes génitaux ou des perceptions tactiles, visuelles, olfactives, d’une part, et des mouvements adaptés au but d’autre part ». Toute la sexualité est donc expliquée à partir des finalités naturelles : il n’y a pas de différence de nature entre la sexualité humaine et la sexualité animale, qui obéissent à la même impulsion initiale et visent le même but, sinon que chez l’Homme la sexualité peut atteindre des degrés de raffinement inconnus de l’animal.
Il restait à expliquer comment l’instinct sexuel peut s’affranchir du but naturel que constitue la reproduction : en fait, la sexualité perverse ou déviante devint l’unique objet de la psychologie de la sexualité. « Dans les déviations, au moins extrêmes, de l’instinct sexuel, tout change : moyens et fins. Le but normal — la génération et la perpétuité de l’espèce — est ignoré, mis à néant. » Cherchant à élucider comment un instinct si solidement établi peut défaillir, Ribot affirma que l’explication par la dégénérescence et l’hérédité est trop générale pour être instructive. Il évoqua de possibles causes organiques (malformations), des causes sociologiques (modes d’organisation de la vie en société, absence de mixité), des causes inconscientes qui sont « plus soupçonnées qu’établies » et, enfin, des causes volontaires liées à une imagination pervertie, dans lesquelles ce serait la conscience qui dirigerait le corps au lieu de n’être que l’écho des fonctions organiques.
4 APPROCHE MÉDICO-LÉGALE
Krafft-Ebing, médecin allemand qui exerça également à Vienne, poursuivit un double objectif dans Psychopathia Sexualis (« Psychopathies sexuelles », 1886), ouvrage sous-titré « Étude médico-légale à l’usage des médecins et des juristes » : il entendait faire entrer définitivement les perversions sexuelles dans le domaine de la médecine de sorte qu’elles puissent être traitées au même titre que les maladies mentales et voulait fournir aux experts mandatés devant les tribunaux un tableau clinique aussi complet que possible. Krafft-Ebing fut avant tout un observateur hors du commun, rapportant avec précision et minutie plusieurs centaines de cas pathologiques.
Toutefois, les préoccupations théoriques ne sont pas absentes de son œuvre, au premier rang desquelles un souci de classification des cas observés. Si celle-ci ne cessait d’évoluer au fil des rééditions de l’ouvrage, on peut néanmoins dégager la tendance à classer les perversions en déviations au regard du but sexuel (sadisme, masochisme, voyeurisme, exhibitionnisme) et de l’objet sexuel (homosexualité, gérontophilie, pédophilie, nécrophilie, zoophilie, autoérotisme). Cette classification fut reprise plus tard par Sigmund Freud dans les Trois Essais sur la théorie de la sexualité (1905), et lui fut souvent attribuée à tort.
Parmi les autres apports théoriques de Krafft-Ebing on peut noter la prise en compte d’une sexualité infantile qui, même si elle semble le surprendre dans chaque cas évoqué et être mise sur le compte d’une étonnante « précocité », ne lui semble pas revêtir nécessairement un caractère pathologique, du moins lorsqu’elle apparaît après l’âge de sept ans. Il fallut attendre l’œuvre de Sigmund Freud pour théoriser l’existence d’une sexualité infantile chez tous les individus.
Enfin, une autre théorie originale de Krafft-Ebing pose un « état sexuel indifférencié » allant de quatorze ans environ jusqu’à vingt-deux ans, période au cours de laquelle ni le but ni l’objet de l’instinct sexuel ne sont définitivement fixés.
5 APPROCHE BÉHAVIORISTE
La nouveauté radicale du béhaviorisme par rapport aux écoles psychologiques du XIXe siècle consiste en une modification de l’objet de la psychologie elle-même. Ainsi, pour John Broadus Watson, le véritable objet de la psychologie ne doit pas être le psychisme humain ou la conscience, mais seulement le comportement humain. Pour le béhaviorisme, les comportements peuvent être entièrement expliqués en termes de stimulus et de réponse. La réponse de l’organisme n’est rien d’autre que l’effort qu’il fournit pour se soustraire à l’action du stimulus, ou encore pour s’adapter à ce stimulus de façon qu’il n’agisse plus sur lui. « Par ajustement, écrivit Watson, nous voulons simplement dire qu’en se mouvant l’organisme modifie son état physiologique de telle façon que le stimulus ne provoque plus de réaction. » Il est donc inutile de recourir à la notion d’instinct, qui ne ferait que masquer notre ignorance des stimuli agissant sur l’organisme ou des mécanismes par lesquels celui-ci répond.
Pour le béhaviorisme, il n’existe pas d’instinct sexuel, et la question centrale de Ribot, à savoir comment cet instinct peut venir à « défaillir », n’a donc pas à être posée. La sexualité humaine, tout comme la sexualité animale, ne fait pas exception et doit être expliquée, elle aussi, à partir des seules notions de stimulus et de réponse. La complexité plus grande de la sexualité humaine ne doit pas être mise sur le compte d’un quelconque instinct, mais elle s’explique par la complexité plus grande des stimuli au sein d’une société humaine.
Conscients du fait que tous les individus appartenant à la même société n’ont pas la même sexualité, les béhavioristes affirment que chacun répond aux stimuli en fonction de sa « structure » propre, qui conditionne sa réponse. Cette structure dépend de l’histoire de l’individu, elle est le fruit d’un conditionnement : le béhaviorisme s’inspire explicitement des théories de Pavlov en substituant le réflexe conditionné à la notion d’instinct. Comme l’écrit Pierre Naville, qui introduisit le béhaviorisme en France : « Tout acte a une histoire génétique qui en explique le mécanisme. »
Si les comportements sexuels humains sont trop complexes pour que l’on puisse croire qu’ils sont issus d’un instinct « surgi tout équipé en nous », ils ne sont rien d’autre que l’interaction de stimuli présents et d’un conditionnement hérité du passé de l’individu. Si certains comportements d’un individu sont jugés « pervers » ou « déviants » par la société à laquelle il appartient, ou ne sont pas de nature à faire « cesser le stimulus », la thérapie proposée par le béhaviorisme est celle d’un « déconditionnement » suivi d’un « reconditionnement » conforme aux attentes ou aux intérêts de la société.
6 APPROCHE PSYCHANALYTIQUE
L’autre façon de dépasser les impasses dans lesquelles s’enfonçait l’ancienne psychologie de la conscience réside bien sûr dans l’approche psychanalytique initiée par Sigmund Freud. Au lieu de nier, comme le fait le béhaviorisme, l’existence de la conscience, et même celle d’« états mentaux », la psychanalyse tente au contraire de la mettre en perspective et d’explorer ses relations complexes avec l’inconscient. Aux notions d’instinct et de réflexe vint se substituer la notion de pulsion, c’est-à-dire d’une énergie psychique libre et déplaçable, dotée d’une histoire et d’un passé, mais aussi de possibilités d’évolution.
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 13:44

Mara-des-bois a écrit:
Younes le retour tatatata a écrit:
Je dois avouer que quand le sujet le passionne André est d'une érudition remarquable!
Sa compétence sur sujet ne fait l'ombre d'un doute pour une fois, au moins sur le plan historique et théorique. Laughing

André devrait surtout citer ses sources -plus tres vives, à son age, mais on ne peut etre et avoir été What a Face -, parce que,
1) j'ai du mal à croire que sa plume soit auteur de ces lignes,
2) j'ai quelques beaux amendements à y faire (ce n'etait pas le christianisme qui poussaient à punir plus severement les crimes, notamment sexuels, commis de nuit, et c'est bien à des eveques et des archeveques français & espagnols que l'on doit le tympans de chapelles et eglises ornées de figures tres suggestives).


Mab, hin hin hin

Toujours assez désagréable cette Miss Mab avec ses références au caractère chenu de son interlocuteur ! ... quant à ma plume, elle est comme mon verbe : encore parfaitement ingambe ! ... et apte à courir le guilledou dans les campagnes ! Razz
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 13:48

T'excites nin Mab,

Ils disent la même chose "ici" ....



http://lartdesmets.e-monsite.com/pages/sexualite-et-amour-au-moyen-age/la-sexualite-au-moyen-age.html


Avec I.Net il ne faut plus avoir fait des études piour être avocat,
il suffit d'être de mauvaise foi .

Biloulou n'a jamais été carreleur !
C'est le pseudo de Vergès ...
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 13:51

andre a écrit:
[Toujours assez désagréable cette Miss Mab avec ses références au caractère chenu de son interlocuteur ! ...

Eh oui, on oublie vite que toute verité n'est pas bonne Cool


Mab
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andre

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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 14:05

Ungern a écrit:
T'excites nin Mab,

Ils disent la même chose "ici" ....



http://lartdesmets.e-monsite.com/pages/sexualite-et-amour-au-moyen-age/la-sexualite-au-moyen-age.html


Avec I.Net il ne faut plus avoir fait des études piour être avocat,
il suffit d'être de mauvaise foi .

Biloulou n'a jamais été carreleur !
C'est le pseudo de Vergès ...

Cher Ungern, m'autorises-tu une légère correction ?

Les études ? ... oui, c'est de la foutaise ... mais s'agissant des qualités requises, je crois qu'il est surtout indispensable de savoir convaincre, voire de déstabiliser la partie adverse ... la mauvaise foi n'a rien à faire là-dedans ... il faut avoir un objectif et s'y tenir ...

En fait, c'est un peu comme avec une femme ... une sorte de jeu de la séduction qui aménera la partie adverse sous la douche ... avant le verdict ! geek
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andre

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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 14:08

Mara-des-bois a écrit:
andre a écrit:
[Toujours assez désagréable cette Miss Mab avec ses références au caractère chenu de son interlocuteur ! ...

Eh oui, on oublie vite que toute verité n'est pas bonne Cool


Mab

Sur le site que propose notre ami Ungern, il y a un endroit qui va vous intéresser :

http://lartdesmets.e-monsite.com/pages/recettes-de-cuisine-medievale/
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Ungern a écrit:
Biloulou n'a jamais été carreleur !
C'est le pseudo de Vergès ...

Comme Lawrence, n'importe quoi pour te faire valoir ! LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 890803
Un peu de discrétion serait souhaitable... LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 117608
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 14:09

Mara-des-bois a écrit:

Mais franchement, aujourd'hui, le monde arabo-musulman est pour les progressistes plus un repoussoir qu'un exemple...

Mab

C'est pourquoi sans doute la Chine censure toutes les références au printemps arabe sur le Web...
Et l'influence du printemps arabe sur les mouvements anti-poutine en Russie (pour le moiins un cousinage) n'est-il pas un signe d'une certaine modernité?

Dans les printemps arabes , l'islam le role de l'islam est certainement à relativiser.
La psycho-sociale a démontré que l'on survalorise toujours trop les explications psychologiques ( et culturel) au détriment des facteurs situationnels.

Ainsi je suis d'accord avec toi pour relativiser la dimension culturel et psychologique des printemps arabes. L'aspect démographique et l'accés d'un grand nombre de jeunes à un niveau d'études supérieures est un facteur important .

La révolution française a été un facteur de modernisation du monde....Pourtant nous sommes passé par la terreur...Napoléon....
Les révolutions de 1848 en Europe n'ont pas fait aboutir dans un premier temps les revendications qui les portaient ..au contraire. Mais à moyen terme elles ont eu un influence incontestable notamment vers les états nations...Alors bonnes ou mauvaise c'est une autre question mais facteur de modernité certainement.

Pourquoi en serait-il différement des primtemps arabes?
Quand Henry Laurens affirme" la modernité vient des pays arabes" il y a cette idée du vent de l'histoire qui souffle.
Oui l'europe est encore et toujours la plus moderne , la plus tous ce que l'on veut ....Et Oui les arabes sont encore et toujours les plus archaiques et tous ce que tu voudras aussi .
Néanmoins a la vitesse ou les vents tournes et a laquelle ils se déplace pas besoin d'être Nostradamus pour constater que ce n'est pas de notre sauve qui peut chacun pour soit occidental que la modernité s'alimentera.
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Lawrence

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Biloulou a écrit:
Ungern a écrit:
Biloulou n'a jamais été carreleur !
C'est le pseudo de Vergès ...

Comme Lawrence, n'importe quoi pour te faire valoir ! LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 890803
Un peu de discrétion serait souhaitable... LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 117608


Mais en effet, Biloulou a aussi disparu de 70 à 78 !!!

confused



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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 14:17

Ne t'en fait nin André,je dis çà pour rire ,je t'aime bien .
Je vais régulièrement à des séances avec des avocats d'affaire .
Ces mecs puent la mauvaise foi,mais je salue toujours leurs façons de présenter la chose .

Parce que contrairement à leurs confrères du pénal et d'assise,ici je n'en ai jamais entendu un dire que son client était innocent,mais par contre qu'est ce que je n'ai pas entendu sur les légalités et l'étendue des perquisitions,les avertissements par lettre simple ou recommandées,l'égalité des gens devant la Loi,la publicité des débats,le délai raisonnable,etc ....

Une fois ou deux ,un ténor des assises vient chez nous .
Il se fait immédiatement ramasser .
Evidement qu'il ne faut pas plaider que le coupable est innocent ...

C'est tout un métier,ça s'apprend .
Il y a un livre du 17° réimprimé dans les années "70" : Le Bon Usage de la mauvaise Foi .
C'est à mettre dans toutes les bibliothèques d'avocat .
Comme Luky Luke le juge ou la Guérison des Daltons .

Faut aimer l'humour c'est vrai .

Il y a en particulier un psychiatre (que j'ai rencontré professionellement et non médicalement,ceci pour éviter toute interprétation fallacieuse à Le Gave)qui ne me parle plus depuis que je lui ai offert "La Guérison des Daltons" ....
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 14:24

36 -

Mara-des-bois, Page : 2, Ven 30 Dec 2011 à 9:34 a écrit:
A la meme epoque, un monsieur enturbané, raffiné et lettré, Ibn Hazm, ecrit :
"Jamais je n'ai vu une femme, dans un lieu où elle se sent vue ou entendue par un homme, qui ne se mette à faire des gestes superflus, dont elle etait bien eloignée auparavant, et à prononcer des paroles inutiles dont elle n'avait nul besoin un instant avant."

Etes-vous sûre que votre rat in fine n'était pas le pseudo d'un écrivain britannique ? Ce que l'on lit ici fait foison par milliers de pages misogynes humoristiques dans la littérature anglaise...


André, Page 3, Ven 30 Dec 2011 à 12:59 a écrit:
Pour maintenir le chaudron en ébullition, il faut une bonne braise ...

C'est exactement ce qu'illustre l'auteur du site Le Faiseur de Ripailles dont notre cruel et inélégant tovaritch Genoße Ungern, décidément dénué de toute fibre "petits cos", nous colle l'adresse d'une page spécialisée :
http://lartdesmets.e-monsite.com/

Je ne suis pas arrivé à savoir si le créateur du site était l'auteur des études qu'il publie, mais en tous cas sa contribution constitue une somme des plus intéressantes pour tout étudiant ou passionné de moyenâgeries. Il faut disposer de temps pour la consulter entièrement. Et pour cette année, c'est foutu.
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 14:32

andre a écrit:

Sur le site que propose notre ami Ungern, il y a un endroit qui va vous intéresser :

http://lartdesmets.e-monsite.com/pages/recettes-de-cuisine-medievale/

Alors je clique sur le lien ( je recherche des recettes typiquement occitanes) et je tombe sur :http://lartdesmets.e-monsite.com/pages/recettes-de-cuisine-medievale/les-interdits.html

L'artichaut est une forme améliorée du cardon mise au point en Italie durant la Renaissance



Hors: La domestication de l’artichaut est reconnue comme étant l’apanage des jardiniers de la civilisation musulmane. Le terme français d’artichaut est d’origine arabe. Déformation d’el khorchef via l’italien. L’artichaut débarquera en provenance des jardins d’Andalousie où il faisait l’objet de grandes cultures dont les techniques sont décrites dans le fameux Livre de l’Agriculture d’Ibn el Awam. (nota bene:Ibn al-Awam (ابن العوام), dont le nom complet est Abou Zakaria Yahia Ibn Mohammed Abou Ahmed Ibn al-Awam al-Ichbili al-Andaloussi, était un agronome andalou qui a vécu au XIIe siècle à Séville )

wikipédia précise:Du lombard articiocco, lui-même issu de l’arabe الخرشوف āl-ḫaršwf, dont sont également issus l’espagnol alcachofa et l’italien carciofo.


Petite parenthése pour André




C'est grâce à la gourmandise de Catherine de médicis si l'artichaut a traversé la frontière transalpine. Déjà à l'âge de 14 ans, elle faisait la nique aux doctes médecins à la cour qui interdisaient la consommation de cet aphrodisiaque dont les conséquences pouvaient être terribles sur l'esprit.

Catherine de Médicis se faisait confectionner des bétilles, soit de petits pâtés en croûte garnis d'artichaut et relevés de crêtes et de rognons de jeune coq




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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 14:34

Younes le retour tatatata a écrit:
[atherine de Médicis se faisait confectionner des bétilles, soit de petits pâtés en croûte garnis d'artichaut et relevés de crêtes et de rognons de jeune coqs.




Si après çà elle avait pas le clitoris phosphorescent !
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 14:42

Cher Ungern,

Il me semble, mais ce n'est que mon avis, que l'avantage de l'avocat réside pour l'essentiel (au pénal, au civil, au stratif et ailleurs) dans l'externalisation (pour le client) de son affaire.

Il convient d'ailleurs d'observer que cette externalisation est aussi nécessaire lorsque l'une des parties en cause est avocat.

Tout ceci a un cout mais force est de constater que les économies dans ce domaine ne sont pas souvent porteuses en termes de résultats ...
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 15:14

Si tu pouvais être plus clair ....
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 15:37

Très simple : j'estime qu'il est difficile de se défendre soi-même ... de la même façon qu'il est difficile pour un médecin de se poser un autodiagnostic ... trop de paramètres affectifs et irrationnels viennent troubler l'exercice.
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 15:55

Ah ... Oui d'accord ...
Quelques mots d'explications ,ça change tout ....
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 16:12

andre a écrit:
Très simple : j'estime qu'il est difficile de se défendre soi-même ... de la même façon qu'il est difficile pour un médecin de se poser un autodiagnostic ... trop de paramètres affectifs et irrationnels viennent troubler l'exercice.

http://wiki.ardkor.com/Auto-circoncision



L'auto-circoncision consiste à retirer soi-même son prépuce. C'est une opération facile mais il faut que tu fasses bien attention.


Dernière édition par Younes le retour tatatata le 30/12/2011, 16:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 16:18

Si jamais Sigis lit ça il va avoir un malaise... pale
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 18:08

Je ne comprends plus rien : il est question d'avocat anglais ou d'artichaut arabe ?


Mab, perdue
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Je sais bien que c'est un gag,mais tt de même ... il y a des débiles qui savent lire ... et ils sont débiles ...
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 20:25

Mara-des-bois a écrit:
Je ne comprends plus rien : il est question d'avocat anglais ou d'artichaut arabe ?


Mab, perdue

L'âge vous joue des tours Mab ... Wink
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MessageSujet: Re: LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ?   LE POINT DE VUE DE Me COLLARD, QU'EN PENSEZ VOUS ? - Page 2 Empty30/12/2011, 21:23

Mara-des-bois a écrit:
La grande mosquée Qaraouiyine avec ses 22 000 places et ses douze siècles d’âge est à l’honneur dans le superbe reportage photos de Johann Rousselot.






Quant au livre de Verdon, il est complété par un autre du meme Verdon (quelle coincidence) : "Le Nuit au Moyen Age", où l'on decouvre que malgré les prescriptions religieuses qui encadraient les jours où hommes et femmes avaient l'autorisation de se connaitre bibliquement, ça s'amusait pas mal dans les lits et les paillasses, dans l'obscurité complice.

Tres interessant aussi, du meme auteur, "Les Femmes en l'An Mil"; sabrant pas mal d'idées reçues, la place de la femme, qui n'est defendue dans les textes que par l'Eglise -laquelle definira le mariage pour proteger mere et enfants, permettra à la femme de pousuivre son agresseur etc- est remise dans son contexte, et elle est principalement honorée... pour ses maternités, christianisme oblige. Mais sa fonction n'ets pas tres differente de celle des dames d'aujourd'hui.
A la meme epoque, un monsieur enturbané, raffiné et lettré, Ibn Hazm, ecrit :
"Jamais je n'ai vu une femme, dans un lieu où elle se sent vue ou entendue par un homme, qui ne se mette à faire des gestes superflus, dont elle etait bien eloignée auparavant, et à prononcer des paroles inutiles dont elle n'avait nul besoin un instant avant."
Cette description de la femme -une coquette congenitale, donc- va tres bien avec la suite "(...) elles ont l'esprit libre de toute preoccupation autre que le commerce charnel et ce qui y prepare, le flirt et ses voies et moyens, l'intimité et tous ses aspects. Elles n'ont d'autres soins que cela; elles ne sont créées que pour cela".

Ca te me vous donne une idée de la profondeur du sillon (ce n'est pas un peu osé, ça ?) machiste creusé par la civilisation arabe... Les chretiens ont mis moins de temps à sortir de l'orniere parce que leurs meres leur bottent le train -et encore, il y a des retardataires-, peut etre que nos cousines musulmanes s'y mettront un jour ?


Mab

Mab
Sur ce coup là tu es un poil de mauvaise foi, ce qui ne te ressemble pas !
Je peux sans peine te trouver dix auteurs chrétiens contemporain de Ibn Hazm tenant des propos phalocrates.....et autant de textes d'auteur s'appuyant sur l'histoire de Médine au temps du Prophète donnant les droits les plus avant-gardistes aux femmes dans la tradition musulmane....C'est un stérile cette façon de polémiquer.
On chatouille un tous petit peu la Chrétienté et voilà que tu te sent obliger d'en faire l'apologie tous en tapant sur les "concurrents" avec encore moins d'objectivité que moi avec l'islam, c'est dire. J'ai du un peu trop chatouiller ta sensibilité!

Pour me faire pardonner je vais faire l'éloge d'un pape du moyen age Sylvestre II. brillant et avant-gardiste, porteur d'une authentique modernité....



Sylvestre II, le pape de l'an mil, natif d'Aurillac sera un des rares souverains pontifes français à régner à Rome.

Alors qu'il est encore enfant, il garde son troupeau près du monastère d'Aurillac. Les moines remarquent ce jeune berger qui observe le ciel à l'aide d'une branche de sureau évidée. Ils l'invitent à rejoindre l'abbaye pour parfaire son éducation. Le jeune berger montre de telles dispositions que l'abbé lui conseille de rejoindre la péninsule ibérique pour être au contact de la culture arabe enseignée à Cordoue. Les bibliothèques publiques du Kalifat comptent près de six cent mille volumes, (pour comparer, quatre siècles plus tard la bibliothèque du roi de France Charles V compte neuf cents volumes).

Gerbert accède au pontificat sous la protection de son ancien élève, l'empereur germanique Otton III. La curie romaine est en pleine déliquescence sous l'influence du clan des Théophylacte et de ses deux femmes sans scrupules, Théodora et Marzorie.
Gerbert va redresser la moralité du Saint Siège qui, hélas, retombera dans ses travers après sa disparition. La méfiance et les réticences de la curie empêche certainement la chrétienté de faire des progrès considérables.

La crainte des nouveautés mises en avant par Gerbert est telle que, en 1648, six siècles après sa mort, Innocent X fera ouvrir son cercueil afin de s'assurer que notre pape auvergnat n'a pas le diable comme compagnon dans sa dernière demeure. L'érudition de Sylvestre II est immense. Sa connaissance des mathématiques qu'il tient de l'école de Cordoue au contact des enseignants arabes, lui permet de faire remplacer progressivement les chiffres romains par notre numérotation actuelle. Il invente un abaque révolutionnaire pour simplifier les modes de calcul. Pour ne pas choquer les compteurs professionnels, des ecclésiastiques, fidèles au système romain, il n'introduit pas le zéro dont il devait connaître l'existence grâce aux maîtres arabes. L'ensemble de ses connaissances scientifiques en font le souverain pontife le plus érudit de l'histoire. En astronomie, grâce à l'astrolabe et ses sphères de bois, il explique bien avant Galilée le fonctionnement du système solaire.

Il tient ses connaissances des auteurs grecs depuis longtemps oubliés. Son principal mérite sera d'en vulgariser l'enseignement et de permettre aux générations futures de développer ses sciences. Nous lui devons également les vitraux de la cathédrale de Reims. Dans cette ville, il dirige une école qui regroupe un nombre considérable d'élèves. On doit à l'un d'eux, Saint Fulbert, la fondation de l'école des Chartes.
Il institue la Trêve de Dieu qui interdit les combats sous peine d'anathème autour des grandes fêtes religieuses Avent et Carême par exemple. Le concile de Narbonne en 1043 et UrbainII au Concile de Clermont en 1095 confirmeront cette institution qui figure depuis parmi les canons de l'Eglise. Sylvestre II instaure le jour des morts au lendemain de Toussaint. Successivement archevêque de Reims et de Ravenne, avant son élection pontificale à Rome, il sera la cible de ses détracteurs qui voient dans ces trois R un signe diabolique. Avant de coiffer la tiare pontificale, Gerbert favorise la mise en place de la dynastie capétienne. Il sera le premier à avoir l'intuition d'une Europe de Lisbonne à Moscou. Par la création de nouveaux évêchés dans l'Europe de l'est, il prépare les fondations de ce qui deviendra la Pologne et la Hongrie. Autour de l'an mil, il contraint Guy I vicomte de Ségur et de Limoges à fonder l'abbaye de Tourtoirac en Dordogne pour expier la brève séquestration de l'évêque de Périgueux.

Sources :
Gerbert par le chanoine Jean Leflon Editions de Fontenelle Abbaye Saint Wandrille ( 1945 )
Les Papes Français C.F. Editions Alfred Mame Tours (1901)
Gerbert, Silvestre II. Duc de La Salle de Rochemaure. Emile, Paul , Paris, éditeurs (1914)


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J'ai même lu que Sylvestre II avait fait une partie de ses études à la fameuse université quaraouine à Fés .....Université fondée par une femme tu te rappelles.

Bon je charie mais ce sylvestre tous de même cela avait l'air d'être un sacré bonhomme. Étrange que l'on en parle pas plus que cela! Est-ce le résultat d'un dégât collatéral dans la vaste entreprise de négation des apports de l'islam à la culture occidentale?
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