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| Les beautés de notre culture.. | |
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Invité Invité
| Sujet: Les beautés de notre culture.. 18/11/2008, 18:21 | |
| Rappel du premier message :[img][/img]
Dernière édition par JACKLELOUP le 15/9/2010, 08:07, édité 2 fois |
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Invité Invité
| Sujet: 124 17/1/2009, 11:59 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: 125 17/1/2009, 12:07 | |
| Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ VIII La méridienne du lion Le lion dort, seul sous sa voûte. Il dort de ce puissant sommeil De la sieste, auquel s'ajoute, Comme un poids sombre, le soleil. Les déserts, qui de loin écoutent, Respirent ; le maître est rentré. Car les solitudes redoutent Ce promeneur démesuré. Son souffle soulève son ventre ; Son oeil de brume est submergé, Il dort sur le pavé de l'antre, Formidablement allongé. La paix est sur son grand visage, Et l'oubli même, car il dort. Il a l'altier sourcil du sage Et l'ongle tranquille du fort. Midi sèche l'eau des citernes ; Rien du sommeil ne le distrait ; Sa gueule ressemble aux cavernes, Et sa crinière à la forêt. Il entrevoit des monts difformes, Des Ossas et des Pélions, À travers les songes énormes Que peuvent faire les lions. Tout se tait sur la roche plate Où ses pas tout à l'heure erraient. S'il remuait sa grosse patte, Que de mouches s'envoleraient ! |
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| Sujet: 126 18/1/2009, 11:00 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: 127 18/1/2009, 11:04 | |
| Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ IV NIVÔSE - - - I - Va-t'en, me dit la bise. C'est mon tour de chanter. - Et, tremblante, surprise, N'osant pas résister, Fort décontenancée Devant un Quos ego, Ma chanson est chassée Par cette virago. Pluie. On me congédie Partout, sur tous les tons. Fin de la comédie. Hirondelles, partons. Grêle et vent. La ramée Tord ses bras rabougris ; Là-bas fuit la fumée, Blanche sur le ciel gris. Une pâle dorure Jaunit les coteaux froids. Le trou de ma serrure Me souffle sur les doigts. |
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| Sujet: 128 19/1/2009, 08:17 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: 129 19/1/2009, 08:19 | |
| Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ IV NIVÔSE - - - II Pendant une maladie On dit que je suis fort malade, Ami ; j'ai déjà l'oeil terni ; Je sens la sinistre accolade Du squelette de l'infini. Sitôt levé, je me recouche ; Et je suis comme si j'avais De la terre au fond de la bouche ; Je trouve le souffle mauvais. Comme une voile entrant au havre, Je frissonne ; mes pas sont lents, J'ai froid ; la forme du cadavre, Morne, apparaît sous mes draps blancs. Mes mains sont en vain réchauffées ; Ma chair comme la neige fond ; Je sens sur mon front des bouffées De quelque chose de profond. Est-ce le vent de l'ombre obscure ? Ce vent qui sur Jésus passa ! Est-ce le grand Rien d'Épicure, Ou le grand Tout de Spinosa ? Les médecins s'en vont moroses ; On parle bas autour de moi, Et tout penche, et même les choses Ont l'attitude de l'effroi. Perdu ! voilà ce qu'on murmure. Tout mon corps vacille, et je sens Se déclouer la sombre armure De ma raison et de mes sens. Je vois l'immense instant suprême Dans les ténèbres arriver. L'astre pâle au fond du ciel blême Dessine son vague lever. L'heure réelle, ou décevante, Dresse son front mystérieux. Ne crois pas que je m'épouvante ; J'ai toujours été curieux. Mon âme se change en prunelle ; Ma raison sonde Dieu voilé ; Je tâte la porte éternelle, Et j'essaie à la nuit ma clé. C'est Dieu que le fossoyeur creuse ; Mourir, c'est l'heure de savoir ; Je dis à la mort : Vieille ouvreuse, Je viens voir le spectacle noir. |
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| Sujet: 130 20/1/2009, 09:08 | |
| L'amère saveur d'une orange...O amargo sabor de uma laranjaL'amère saveur d'une orange, et la maison est de retour.La mer toute entière l'envahissait,venait du sud,sentait bon. l'arbre n'existe plus,à sa place La mélancolie s'est assise. Elle a des yeux immenses où court le vent et dans la main une orange. Amère. O amargo sabor de uma laranja, e a casa regressa.O mar entrava todo por ela,vinha do sul,cheirava bem. A arvore ja nâo existe,no seu lugar a melancolia esta sentada. Tem uns olhos imensos onde corre o vento e na mâe uma laranja. Amarga. Eugénio de Andrade. Posté par christina |
| | | Invité Invité
| Sujet: 131 20/1/2009, 09:10 | |
| Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ IV NIVÔSE - - - III À un ami Sur l'effrayante falaise, Mur par la vague entrouvert, Roc sombre où fleurit à l'aise Un charmant petit pré vert, Ami, puisque tu me laisses Ta maison loin des vivants Entre ces deux allégresses, Les grands flots et les grands vents, Salut ! merci ! les fortunes Sont fragiles, et nos temps, Comme l'algue sous les dunes, Sont dans l'abîme, et flottants. Nos âmes sont des nuées Qu'un vent pousse, âpre ou béni, Et qui volent, dénouées, Du côté de l'infini. L'énorme bourrasque humaine, Dont l'étoile est la raison, Prend, quitte, emporte et ramène L'espérance à l'horizon. Cette grande onde inquiète Dont notre siècle est meurtri Écume et gronde, et me jette Parfois mon nom dans un cri. La haine sur moi s'arrête. Ma pensée est dans ce bruit Comme un oiseau de tempête Parmi les oiseaux de nuit. Pendant qu'ici je cultive Ton champ comme tu le veux, Dans maint journal l'invective Grince et me prend aux cheveux. La diatribe m'écharpe ; Je suis âne ou scélérat ; Je suis Pradon pour Laharpe, Et pour de Maistre Marat. Qu'importe ! les coeurs sont ivres. Les temps qui viennent feront Ce qu'ils pourront de mes livres Et de moi ce qu'ils voudront. J'ai pour joie et pour merveille De voir, dans ton pré d'Honfleur, Trembler au poids d'une abeille Un brin de lavande en fleur. |
| | | Gaïa
Nombre de messages : 109 Localisation : Dans les vallées boisées du nord est et dans les verts paturages du Limousin ! Date d'inscription : 06/01/2009
| Sujet: Cantique des cantiques 20/1/2009, 11:34 | |
| « Des baisers oh des baisers »
Voici la traduction des onze premiers versets du Cantique des cantiques, faite par Olivier Cadiot et Michel Berder.
Poème des poèmes De Salomon
Des baisers oh des baisers de sa bouche
C'est très bon tes amours de toi mieux que le vin
Comme odeur tes parfums sont si bons Un parfum s'impose c'est ton nom
Voilà pourquoi les jeunes filles t'aiment Emmène-moi allez courons après toi le roi m'a fait entrer dans ses chambres Joie pour nous oie par toi En mémoire tes amours mieux que le vin On a bien raison de t'aimer
Filles de Jérusalem je suis noire et magnifique Comme les tentes de Qédar comme les tentures de Salomon
Mais ne me voyez pas si noire Celui qui m'a brunie c'est le soleil
Les fils de ma mère en colère contre moi ils m'ont faite gardienne de vignes Mais ma vigne à moi je ne l'ai pas gardée Raconte où est le pré toi que j'aime moi Là où tu emmènes les bêtes comment tu les fais reposer à midi e ne serai plus perdue au milieu des troupeaux de tes amis
Si tu ne le sais pas toi la plus belle des femmes allez sors À la poursuite du petit bétail emmène au pré tes petites chèvres Tout près des maisons des bergers
Mon amie je te compare Une jument entre les chars du pharaon Tes joues sont jolies entre les colliers Et ton cou entre les perles Nous te ferons des colliers d'or constellés d'argent | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 21/1/2009, 09:49 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 21/1/2009, 09:53 | |
| Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ IV Clôture À mon ami **** I La sainte chapelle Tu sais ? tu connais ma chapelle, C'est la maison des passereaux. L'abeille aux offices m'appelle En bourdonnant dans les sureaux. Là, mon coeur prend sa nourriture. Dans ma stalle je vais m'asseoir. Oh ! quel bénitier, la nature ! Quel cierge, l'étoile du soir ! Là, je vais prier ; je m'enivre De l'idéal dans le réel ; La fleur, c'est l'âme ; et je sens vivre, À travers la terre, le ciel. Et la rosée est mon baptême. Et le vrai m'apparaît ! je crois. Je dis : viens ! à celle que j'aime. Elle, moi, Dieu, nous sommes trois. (Car j'ai dans des bribes latines Lu que Dieu veut le nombre impair.) Je vais chez l'aurore à matines, Je vais à vêpres chez Vesper. La religion naturelle M'ouvre son livre où Job lisait, Où luit l'astre, où la sauterelle Saute de verset en verset. C'est le seul temple. Tout l'anime. Je veux Christ ; un rayon descend ; Et si je demande un minime, L'infusoire me dit : Présent. La lumière est la sainte hostie ; Le lévite est le lys vermeil ; Là, resplendit l'eucharistie Qu'on appelle aussi le soleil. La bouche de la primevère S'ouvre, et reçoit le saint rayon ; Je regarde la rose faire Sa première communion. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 22/1/2009, 08:22 | |
| ORDINATEUR EN PANNEPosté par christina |
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| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 22/1/2009, 08:24 | |
| Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ IV Clôture À mon ami **** II Amour de l'eau Je récite mon bréviaire Dans les champs, et j'ai pour souffleur Tantôt le jonc sur la rivière, Tantôt la mouche dans la fleur. Le poète aux torrents se plonge ; Il aime un roc des vents battu ; Ce qui coule ressemble au songe, Et ce qui lave à la vertu. Pas de ruisseau qui, sur sa rive Où l'air jase, où germinal rit, N'attire un bouvreuil, une grive, Un merle, un poète, un esprit. Le poète, assis sous l'yeuse, Dans les fleurs, comme en un sérail, Aime l'eau, cette paresseuse Qui fait un si profond travail. Que ce soit l'Erdre ou la Durance, Pourvu que le flot soit flâneur, Il se donne la transparence D'une rivière pour bonheur. Elle erre ; on dirait qu'elle écoute ; Recevant de tout un tribut, Oubliant comme lui sa route, Et, comme lui, sachant son but. Et sur sa berge il mène en laisse Ode, roman, ou fabliau. George Sand a la Gargilesse Comme Horace avait l'Anio. |
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| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 23/1/2009, 11:46 | |
| l'espoir fait vivre,mais l'attente tue...!!!!Posté par christina |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 23/1/2009, 11:49 | |
| Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ IV Clôture À mon ami **** III Le poète est un riche Nous avons des bonnes fortunes Avec le bleuet dans les blés ; Les halliers pleins de pâles lunes Sont nos appartement meublés. Nous y trouvons sous la ramée, Où chante un pinson, gai marmot, De l'eau, du vent, de la fumée, Tout le nécessaire, en un mot. Nous ne produirions rien qui vaille Sans l'ormeau, le frêne et le houx ; L'air nous aide ; et l'oiseau travaille À nos poèmes avec nous. Le pluvier, le geai, la colombe, Nous accueillent dans le buisson, Et plus d'un brin de mousse tombe De leur nid dans notre chanson. Nous habitons chez les pervenches Des chambres de fleurs, à crédit ; Quand la fougère a, sous les branches, Une idée, elle nous la dit. L'autan, l'azur, le rameau frêle, Nous conseillent sur les hauteurs, Et jamais on n'a de querelle Avec ces collaborateurs. Nous trouvons dans les eaux courantes Maint hémistiche, et les lacs verts, Les prés généreux, font des rentes De rimes à nos pauvres vers. Mon patrimoine est la chimère, Sillon riche, ayant pour engrais Les vérités, d'où vient Homère, Et les songes, d'où sort Segrais. Le poète est propriétaire Des rayons, des parfums, des voix ; C'est à ce songeur solitaire Qu'appartient l'écho dans les bois. Il est, dans le bleu, dans le rose, Millionnaire, étant joyeux ; L'illusion étant la chose Que l'homme possède le mieux. C'est pour lui qu'un ver luisant rampe ; C'est pour lui que, sous le bouleau, Le cheval de halage trempe Par moments sa corde dans l'eau. Sous la futaie où l'herbe est haute, Il est le maître du logis Autant que l'écureuil qui saute Dans les pins par l'aube rougis. Avec ses stances, il achète Au bon Dieu le nuage noir, L'astre, et le bruit de la clochette Mêlée aux feuillages le soir. Il achète le feu de forge, L'écume des écueils grondants, Le cou gonflé du rouge-gorge Et les hymnes qui sont dedans. Il achète le vent qui râle, Les lichens du cloître détruit, Et l'effraction sépulcrale Du vitrail par l'oiseau de nuit, Et l'espace où les souffles errent, Et, quand hurlent les chiens méchants, L'effroi des moutons qui se serrent L'un contre l'autre dans les champs. Il achète la roue obscure Du char des songes dans l'horreur Du ciel sombre, où rit Épicure Et dont Horace est le doreur. Il achète les rocs incultes, Le mont chauve, et la quantité D'infini qui sort des tumultes D'un vaste branchage agité. Il achète tous ces murmures, Tout ce rêve, et, dans les taillis, L'écrasement des fraises mûres Sous les pieds nus d'Amaryllis. Il achète un cri d'alouette, Les diamants de l'arrosoir, L'herbe, l'ombre et la silhouette Des danses autour du pressoir. Jadis la naïade à Boccace Vendait le reflet d'un étang, Glaïeuls, roseaux, héron, bécasse, Pour un sonnet, payé comptant. Le poète est une hirondelle Qui sort des eaux, que l'air attend, Qui laisse parfois de son aile Tomber des larmes en chantant. L'or du genêt, l'or de la gerbe, Sont à lui ; le monde est son champ ; Il est le possesseur superbe De tous les haillons du couchant. Le soir, quand luit la brume informe, Quand les brises dans les clartés Balancent une pourpre énorme De nuages déchiquetés, Quand les heures font leur descente Dans la nue où le jour passa, Il voit la strophe éblouissante Pendre à ce Décroche-moi-ça. Maïa pour lui n'est pas défunte ; Dans son vers, de pluie imbibé, Il met la prairie ; il emprunte Souvent de l'argent à Phoebé. Pour lui le vieux saule se creuse. Il a tout, aimer, croire et voir. Dans son âme mystérieuse Il agite un vague encensoir. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 23/1/2009, 19:33 | |
| https://www.youtube.com/watch?v=VQ3d3KigPQM |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 24/1/2009, 11:51 | |
| Problème de blogPosté par christina |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 24/1/2009, 11:53 | |
| Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ IV Clôture À mon ami **** IV Notre ancienne dispute Te souviens-tu qu'en l'âge tendre Où tu n'étais qu'un citadin, Tu me raillais toujours de prendre La nature pour mon jardin ? Un jour, tu t'armas d'un air rogue, Et moi d'accents très convaincus, Et nous eûmes ce dialogue, Alterné, comme dans Moschus : TOI " Si tu fais ce qu'on te conseille, " Tu n'iras point dans ce vallon " Affronter l'aigreur de l'oseille " Et l'épigramme du frelon. MOI " J'irai. TOI La nature est morose " Souvent, pour l'homme fourvoyé. " Si l'on est baisé par la rose, " Par l'épine on est tutoyé. MOI " Soit. TOI Paris à l'homme est propice. " Perlet joue au Gymnase, vois, " Ravignan prêche à Saint-Sulpice. MOI " Et la fauvette chante aux bois. TOI " Que viens-tu faire dans ces plaines ? " On ne te connaît pas ici. " Les bêtes parfois sont vilaines, " L'herbe est parfois mauvaise ; ainsi " Crois-moi, n'en franchis point la porte. " On n'y sait pas ton nom. MOI Pardon ! " Vadius l'a dit au cloporte, " Trissotin l'a dit au chardon. TOI " Reste dans la ville où nous sommes, " Car les champs ne sont meilleurs. MOI " J'ai des ennemis chez les hommes, " Je n'en ai point parmi les fleurs. " |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 24/1/2009, 17:22 | |
| 142- Vivement Guernesey. - JACKLELOUP a écrit:
- Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois
III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ IV Clôture À mon ami **** IV Notre ancienne dispute Te souviens-tu qu'en l'âge tendre Où tu n'étais qu'un citadin, Tu me raillais toujours de prendre La nature pour mon jardin ? Un jour, tu t'armas d'un air rogue, Et moi d'accents très convaincus, Et nous eûmes ce dialogue, Alterné, comme dans Moschus : TOI " Si tu fais ce qu'on te conseille, " Tu n'iras point dans ce vallon " Affronter l'aigreur de l'oseille " Et l'épigramme du frelon. MOI " J'irai. TOI La nature est morose " Souvent, pour l'homme fourvoyé. " Si l'on est baisé par la rose, " Par l'épine on est tutoyé. MOI " Soit. TOI Paris à l'homme est propice. " Perlet joue au Gymnase, vois, " Ravignan prêche à Saint-Sulpice. MOI " Et la fauvette chante aux bois. TOI " Que viens-tu faire dans ces plaines ? " On ne te connaît pas ici. " Les bêtes parfois sont vilaines, " L'herbe est parfois mauvaise ; ainsi " Crois-moi, n'en franchis point la porte. " On n'y sait pas ton nom. MOI Pardon ! " Vadius l'a dit au cloporte, " Trissotin l'a dit au chardon. TOI " Reste dans la ville où nous sommes, " Car les champs ne sont meilleurs. MOI " J'ai des ennemis chez les hommes, " Je n'en ai point parmi les fleurs. " |
| | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 25/1/2009, 09:04 | |
| Photo Cristina |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 25/1/2009, 09:06 | |
| Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ IV Clôture À mon ami **** V Ce jour-là, trouvaille de l'église Et ce même jour, jour insigne, Je trouvai ce temple humble et grand Dont Fénelon serait le cygne Et Voltaire le moineau-franc. Un moine, assis dans les coulisses, Aux papillons, grands et petits, Tâchait de vendre des calices Que l'églantier donnait gratis. Là, point d'orangers en livrée ; Point de grenadiers alignés ; Là, point d'ifs allant en soirée, Pas de buis, par Boileau peignés. Pas de lauriers dans des guérites ; Mais, parmi les prés et les blés, Les paysannes marguerites Avec leurs bonnets étoilés. Temple où les fronts se rassérènent, Où se dissolvent les douleurs, Où toutes les vérités prennent La forme de toutes les fleurs ! C'est là qu'avril oppose au diable, Au pape, aux enfers, aux satans, Cet alléluia formidable, L'éclat de rire du printemps. Oh ! la vraie église divine ! Au fond de tout il faisait jour. Une rose me dit : Devine. Et je lui répondis : Amour. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 26/1/2009, 10:55 | |
| Retour Je rentre d'une fin de semaine fort chargée,suite à un décès dans la famille. Merci pour vos encouragements, j'espère que demain soir, mon ordi sera de retour et en bon ordre! Bon début de semaine. Posté par christina |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 26/1/2009, 10:58 | |
| Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ IV Clôture À mon ami **** VI L'hiver L'autre mois pourtant, je dois dire Que nous ne fûmes point reçus ; L'église avait cessé de rire ; Un brouillard sombre était dessus ; Plus d'oiseaux, plus de scarabées ; Et par des bourbiers, noirs fossés, Par toutes les feuilles tombées, Par tous les rameaux hérissés, Par l'eau qui détrempait l'argile, Nous trouvâmes barricadé Ce temple qu'eût aimé Virgile Et que n'eût point haï Vadé. On était au premier novembre. Un hibou, comme nous passions, Nous cria du fond de sa chambre : Fermé pour réparations. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 27/1/2009, 08:16 | |
| LISBOALe Chiado, un quartier bien agrable de Lisbonne.Ce quartier à été incendié le 25 août 1988.Complètement restauré aujourd'hui.J'espère pouvoir reprendre "normalement" mon blog, demain!!!!Bonne fin de journée et merci de votre fidélité.Posté par christina |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les beautés de notre culture.. 27/1/2009, 08:19 | |
| Victor Hugo - Les Chansons des rues et des bois III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ AU CHEVAL I Monstre, à présent reprends ton vol. Approche, que je te déboucle. Je te lâche, ôte ton licol, Rallume en tes yeux l'escarboucle. Quitte ces fleurs, quitte ce pré. Monstre, Tempé n'est point Capoue. Sur l'océan d'aube empourpré, Parfois l'ouragan calmé joue. Je t'ai quelque temps tenu là. Fuis ! - Devant toi les étendues, Que ton pied souvent viola, Tremblent, et s'ouvrent, éperdues. Redeviens ton maître, va-t'en ! Cabre-toi, piaffe, redéploie Tes farouches ailes, titan, Avec la fureur de la joie. Retourne aux pâles profondeurs. Sois indomptable, recommence Vers l'idéal, loin des laideurs, Loin des hommes, la fuite immense. Cheval, devance l'aquilon, Toi, la raison et la folie, L'échappé du bois d'Apollon, Le dételé du char d'Élie. Vole au-dessus de nos combats, De nos succès, de nos désastres, Et qu'on aperçoive d'en bas Ta forme sombre sous les astres. |
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