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Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 4/9/2009, 19:09
Rappel du premier message :
Citation :
"Le Brésil sera une "grande puissance" du XXIe siècle, selon Lula"
"Je ne sais pas si je serai en vie pour le voir, mais le Brésil doit pouvoir devenir une grande puissance du XXIè siècle. Nous avons tout ce qu'il faut", a affirmé le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva dans son interview accordée mercredi dernier au palais de l'Alvorada, sa résidence officielle.
Le président Lula a expliqué que le Brésil voulait moderniser son industrie de Défense pour lui permettre de mieux protéger l'immense territoire amazonien et ses énormes richesses pétrolières récemment découvertes au large du pays.
"Nous sommes convaincus (...) qu'en raison de l'Amazonie, des gisements de pétrole en eaux très profondes, le Brésil doit avoir une industrie de défense en accord avec sa taille et son importance", a-t-il expliqué.
Pour autant, le Brésil n'entend pas rompre avec sa diplomatie traditionnellement indépendante.
"Le Brésil doit exercer un rôle de pacificateur, de conciliateur", a souligné l'ancien syndicaliste qui s'est dépeint comme "un pacifiste par nature".
Alors que l'Iran continue à défier l'Occident qui soupçonne Téhéran de vouloir se doter de l'arme atomique, le président Lula s'est dit opposé à l'imposition de nouvelles sanctions pour contraindre ce pays à renoncer à ses ambitions nucléaires.
"Je crois que nous devons les convaincre politiquement. Ce que nous ne devons pas faire, c'est les mettre au pied du mur", a-t-il déclaré.
Il a exprimé la même modération envers Hugo Chavez, accusé par l'opposition de vouloir réduire au silence les médias indépendants.
"Je ne ferai pas ce que Chavez a fait avec les médias mais je pense que les médias n'auraient pas dû faire ce qu'ils ont fait pendant longtemps avec Chavez", a-t-il affirmé.
"Il y a longtemps que le Venezuela n'a pas un président aussi soucieux du peuple et des pauvres comme Chavez. Et le Brésil veut aider le Venezuela".
Le Brésil, qui aspire à un siège de membre permament au Conseil de sécurité de l'ONU, souhaite aussi peser dans les négociations sur le climat ou la réforme des institutions financières internationales.
"Nous ne fuirons pas notre responsabilité (...). Nous avons l'obligation morale de réduire la déforestation en Amazonie", a souligné Lula à propos de la conférence de Copenhague en décembre qui doit discuter de nouveaux objectifs ambitieux pour combattre le réchauffement de la planète.
Le Brésil est le quatrième émetteur mondial de gaz à effets de serre en raison des déboisements en Amazonie.
Mais le président brésilien exige toujours un effort supplémentaire des pays riches pour réduire leurs émissions de CO2.
Lula a aussi réclamé des "décisions" lors du sommet du G20 de Pittsburg à la fin du mois, réunissant pays riches et grands émergents. "Parce que, sinon, je crains que la crise se termine et que tous acceptent le statu quo (...). Non! Les choses ne peuvent rester comme elles étaient".
Nombre de messages : 16907 Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 13/9/2009, 05:29
jam a écrit:
hé oui, par contre elle c'est une femme
Une nouvelle race se dessine ( Les hommes battus )
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 13/9/2009, 12:22
Seigneur ! Juste ciel ! Bonté divine ! Je me rends sans combattre...
(Je mets mon salut entre les mains de Wotan... )
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 2/10/2009, 20:06
Citation :
Les JO 2016 auront lieu à Rio
Pour la première fois, les Jeux olympiques auront lieu en Amérique du Sud.
La ville de Rio de Janeiro accueillera les JO de 2016 après avoir remporté le vote des délégués du CIO, vendredi 2 octobre à Copenhague. Rio a devancé Madrid lors du dernier tour. Auparavant, Chicago et Tokyo avaient été éliminées de la course après avoir obtenu les moins de voix lors des premiers tours.
Après la victoire de Rio, le président brésilien, les larmes aux yeux, a déclaré que "tout le Brésil était à la fête". "Nous organiserons les Jeux les plus extraordinaires que le monde ait connu", a-t-il ajouté.
Et puis, les Jeux à Rio.... 2016 aura comme un petit air de fête... et notre monde en a bien besoin !
Invité Invité
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 2/10/2009, 20:29
Ma copine Rachel est contente.
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 20/10/2009, 21:38
Citation :
Brésil: Lula s'engage à lutter contre les gangs
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'est engagé lundi à lutter contre les trafiquants de drogue dans le pays, après les violences entre gangs rivaux qui ont fait 21 morts ce week-end dans une favela de Rio de Janeiro, selon un dernier bilan.
Il a ainsi annoncé une augmentation des fonds fédéraux alloués aux autorités des Etats brésiliens pour lutter contre les cartels de la drogue, qui contrôlent beaucoup des 1.000 favelas de Rio. Selon le gouverneur de l'État de Rio Sergio Cabral, le président brésilien lui a promis 59 millions de dollars (39 millions d'euros) dans les six prochains mois pour lutter contre le crime.
Après le crash d'un hélicoptère abattu par des tireurs ce week-end, dans lequel deux policiers ont été tués, la police de la ville recevra également un appareil blindé, a indiqué Lula.
"Résoudre les problèmes de gangs, de crime organisé et de trafiquants de drogue à Rio de Janeiro prendra du temps", a-t-il affirmé.
Les JO sont en ligne de mire... 2016, c'est proche et loin en même temps.
Il reste assez de temps pour nettoyer la ville de Rio et la rendre potable.
Mais il ne faut pas trainer. Et je pense que ce que l'on a vu ce week-end n'est qu'un avant-goût de ce qui va se passer à Rio d'ici aux jeux.
Attention, ça va flinguer...
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 25/2/2010, 00:29
POLITIQUE
Haïti – Séisme : visite du président Lula ce jeudi en Haïti
Posté le 24 février 2010
Le président brésilien Lula da Silva effectue ce jeudi 25 février une visite en Haïti. Il annoncera au cours de cette visite d’importants projets de coopération et survolera le pays.
Luiz Inàcio Lula da Silva doit arriver le jeudi 25 février à Port-au-Prince. Il s’apprête à annoncer un important programme de coopération comprenant notamment l’implantation d'une centre hydraulique, la création d’emplois et la construction de maisons à bas prix pour les sans-abris.
Au terme d’une visite officielle de deux jours a Cuba, le président brésilien vient en Haïti se rendre compte par lui-même des opérations de secours aux sinistrés du violent séisme survenu en janvier.
JJ/HPN
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 25/2/2010, 01:09
OmbreBlanche a écrit:
POLITIQUE
Haïti – Séisme : visite du président Lula ce jeudi en Haïti
Posté le 24 février 2010
Le président brésilien Lula da Silva effectue ce jeudi 25 février une visite en Haïti. Il annoncera au cours de cette visite d’importants projets de coopération et survolera le pays.
Luiz Inàcio Lula da Silva doit arriver le jeudi 25 février à Port-au-Prince. Il s’apprête à annoncer un important programme de coopération comprenant notamment l’implantation d'une centre hydraulique, la création d’emplois et la construction de maisons à bas prix pour les sans-abris.
Au terme d’une visite officielle de deux jours a Cuba, le président brésilien vient en Haïti se rendre compte par lui-même des opérations de secours aux sinistrés du violent séisme survenu en janvier.
JJ/HPN
Fait banale, c'est Stephan Harper qui fût le premier président (nous on dit premier ministre) a visiter Haïti, après l'écatombe de Dieu.
Mais que vient donc faire le président du Brésil en sol Haïtien, lui qui a la plus grosse statut de Jésus mais aussi les escadrons de la mort (surtout des enfants) ???
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 3/1/2013, 01:09
andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 3/1/2013, 06:26
Citation :
Le Brésil sera une "grande puissance" du XXIe siècle, selon Lula
... le Brésil l'est déjà ... et ça ne me semble pas le fait de ce Lula ...
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 4/3/2016, 18:52
Brésil : la chute de l'icône Lula ? (Le Point.fr - Publié le 04/03/2016 à 13:03 - Modifié le 04/03/2016 à 17:26)
L'ex-président est interrogé par la police fédérale sur des "faveurs" qu'il aurait reçues de la part de grandes entreprises du bâtiment.
C'est un choc immense pour le Brésil. Pour l'étape numéro 24 de l'opération « Lava Jato » (Nettoyage au Karcher), qui cherche à faire la lumière sur une vaste affaire de corruption impliquant Petrobras, c'est désormais Lula lui-même qui est dans le collimateur. La police fédérale brésilienne a perquisitionné le domicile de l'ex-président Luiz Inácio Lula da Silva. Lula, icône de la gauche, a été arrêté et placé en garde à vue. Il est interrogé au siège de la police fédérale dans l'aéroport de São Paulo.
Des images de la TV Globo montrent des effectifs policiers devant des bâtiments à São Bernardo do Campo (São Paulo), où vit Lula, un quartier dont les rues étaient fermées. Toujours selon Globo, la femme de Lula et deux de ses fils sont également visés par l'opération policière, ainsi que la Fondation Institut Lula, dans la capitale économique du Brésil.
« Beaucoup de faveurs »
Lula, au pouvoir de 2003 à 2010 et parti avec une popularité record de 80 %, reste une figure illustre de la politique brésilienne. Son destin est étroitement lié à celui de la présidente Dilma Rousseff et du parti qu'il a fondé en 1980, le Parti des travailleurs (PT, gauche), à la fin de la dictature.
Selon le procureur, l'ancien président a bénéficié de « beaucoup » de faveurs de la part d'entreprises corrompues. Des faveurs « nombreuses et difficiles à quantifier ». Environ 30 millions de réaux (huit millions de dollars, NDLR) constitués de dons et d'honoraires pour des conférences « ont été versés par les grandes entreprises de BTP » à Lula, a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.
Des travaux dans un triplex
Mais les enquêteurs ont par contre des preuves que Lula a perçu en 2014 au moins 1 million de réaux (soit 240 000 euros) sans justification légale de la part de l'entreprise OAS pour des travaux et l'aménagement d'un triplex à Guarujá, près de la ville de Santos, et à Atibaia, dans la région de São Paulo. Lula a déjà nié à plusieurs reprises être le propriétaire de ce triplex, comme de la maison de campagne. En outre, un entrepreneur aurait payé le déménagement de meubles et de marchandises de l'ancien président lors de son départ en 2010 du Planalto, le palais présidentiel. « Personne n'est au-dessus de la loi dans ce pays », a martelé le procureur, qui n'envisage toutefois pas de demander l'incarcération de l'ancien chef d'État à l'heure actuelle.
Dans un communiqué, l'Institut Lula a déploré l'action de la police, « arbitraire, illégale et injustifiable », selon lui. « La violence pratiquée aujourd'hui contre l'ex-président Lula et sa famille » constitue « une agression contre l'État de droit », a estimé cette fondation qui se consacre à la coopération du Brésil avec l'Afrique et l'Amérique latine.
Les déclarations incendiaires d'un sénateur
Lancée en 2014, l'enquête sur le scandale Petrobras a mis au jour un système de trucage systématique des marchés passés entre le géant pétrolier contrôlé par l'État et 16 entreprises, donnant lieu à des commissions de 1 à 3 % sur chaque contrat dont une partie était reversée à des élus de la coalition au pouvoir.
L'opération « Lavage rapide » intervient au lendemain d'une avalanche de nouvelles accusations de corruption dans le scandale Petrobras avec notamment la déclaration d'un sénateur impliquant, selon la presse, Rousseff et Lula. Ces nouvelles ont fait l'effet d'une bombe à Brasilia, l'hebdomadaire IstoE assurant que la présidente avait manipulé l'enquête sur Petrobras, en nommant par exemple un juge pour libérer des industriels détenus. « Ces révélations filtrées, apocryphes, sélectives et illégales doivent être rejetées et leur origine rigoureusement tirée au clair, car elles bafouent la loi, la justice et la vérité », a réagi la présidente dans un communiqué.
Une procédure de destitution à l'encontre de Dilma Rousseff a été lancée fin 2015 par un groupe de juristes, soutenus par l'opposition, qui l'accusent d'avoir maquillé les comptes publics.
Et voilà, encore une icône socialiste au bac. Que va-t-on encore apprendre ? Que Lula aurait reçu des fonds secrets de Monsanto ?
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 19/3/2016, 11:26
Brésil : les protagonistes de la crise qui secoue le pays (Le Monde.fr | 18.03.2016 à 22h30)
Dilma Rousseff
Dilma Rousseff, présidente de la République fédérative du Brésil depuis le 1er janvier 2011. Eraldo Peres/AP
Le Brésil s’enfonce un peu plus, jour après jour, dans une crise politique majeure, héritée du scandale de corruption Petrobras impliquant de hauts responsables. Le gouvernement de Dilma Rousseff, cible de manifestations d’envergure, ne tient plus qu’à un fil. Retour sur les principaux acteurs de la crise.
Lire aussi > Après la colère de la rue, quel avenir politique pour le Brésil ?
La présidente brésilienne est plus que jamais embourbée dans le scandale. Ancienne ministre de l’énergie, le ministère de tutelle de Petrobras, et ancienne présidente du conseil d’administration du géant pétrolier, elle ne pouvait être, pour beaucoup de Brésiliens, que forcément au courant des pratiques de la société au cœur d’une tentaculaire affaire de corruption.
Surtout, le Parti des travailleurs (PT), la formation de la présidente, fondée par Luiz Inacio Lula da Silva, est soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin de Petrobras. Son ancien trésorier João Vaccari Neto a été condamné en septembre 2015 à quinze ans de prison pour corruption passive.
Très impopulaire, Dilma Rousseff est depuis décembre 2015 sous la menace d’une procédure de destitution demandée par son ancien allié devenu ennemi juré, Eduardo Cunha, président de la Chambre des députés, lui aussi impliqué dans le scandale Petrobras.
Lula da Silva
Luiz Inacio Lula da Silva, alias Lula, président de la République fédérative du Brésil du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2010. ERALDO PERES/AP
Président du Brésil de 2003 à 2010, icône des classes populaires, Luiz Inacio Lula da Silva est au cœur de la tempête politique. Sa nomination au sein du gouvernement de Dilma Rousseff, mercredi 16 mars, est perçue comme une manœuvre visant à échapper au juge Sergio Moro, chargé de l’enquête « Lava Jato », qui a mis au jour le scandale Petrobras.
L’ancien président est notamment soupçonné d’être, avec son épouse, le vrai propriétaire d’un triplex situé dans la station balnéaire de Guaruja, enregistré au nom du groupe de construction OAS, entreprise impliquée dans le scandale Petrobras, dont l’ancien président a été condamné à seize ans de prison.
La justice soupçonne Luiz Inacio Lula da Silva d’avoir bénéficié de « beaucoup de faveurs » dans ce vaste système de corruption. Interpellé et interrogé le 4 mars, l’ancien syndicaliste s’estime victime d’une « persécution judiciaire ».
Sergio Moro
Sergio Moro, juge fédéral, a révélé le scandale Petrobras. Ueslei Marcelino/REUTERS
Le juge fédéral Sergio Moro est devenu une star au Brésil : il est celui qui a révélé le scandale Petrobras. C’est aussi lui, qui, mercredi 16 mars, a divulgué l’enregistrement d’un échange téléphonique embarrassant entre Luiz Inacio Lula da Silva et Dilma Rousseff, dans lequel cette dernière informe son prédécesseur qu’elle va lui faire parvenir rapidement son décret de nomination en lui suggérant de s’en servir « en cas de nécessité ».
Le « juge de province » — il exerce à Curitiba, capitale de l’Etat du Paraná — dit avoir découvert l’ampleur du scandale au fur et à mesure, en enquêtant d’abord sur une affaire de blanchiment d’argent. Intransigeant, il est adulé par une partie des Brésiliens, qui brandissent des pancartes à son nom lors des manifestations pour la destitution de la présidente, mais est critiqué par une autre partie pour des méthodes jugées à la limite de la légalité.
Lire aussi > Sergio Moro, le juge qui fait trembler le Brésil
Michel Temer
Michel Temer, leader du PMDB et vice-président du pays. Eraldo Peres/AP
Le parti centriste PMDB, allié de la gauche au pouvoir, est en embuscade. Son leader, Michel Temer, est le vice-président du pays et prendrait la place de Dilma Rousseff en cas de destitution.
Les relations entre les deux partenaires se sont nettement dégradées. Une lettre amère adressée par M. Temer à Mme Rousseff, en décembre 2015, a officialisé la discorde. Le 12 mars, le PMDB, réuni en congrès, s’est donné trente jours avant de décider de rompre ou non avec la présidente.
Mais M. Temer, lui aussi cité dans l’affaire Petrobras, est sous la menace d’une procédure examinée par le Tribunal supérieur électoral, qui doute de la légalité du financement de la campagne de 2014 menée avec Dilma Rousseff. En cas de faute, il sera contraint, lui aussi, de quitter le pouvoir.
Lire aussi > Le numéro deux brésilien se voit déjà président
Eduardo Cunha
Eduardo Cunha, président de la Chambre des députés du Brésil, conservateur affilié au parti centriste PMDB. Andressa Anholete/AFP
Conservateur proche des évangéliques, affilié au parti centriste PMDB, Eduardo Cunha, président de la Chambre des députés, a lancé, en décembre 2015, la procédure de destitution contre Dilma Rousseff. Un acte de vengeance personnelle au moment où les accusations de corruption contre lui devenaient gênantes.
M. Cunha est visé dans l’affaire Petrobras est fragilisé depuis la révélation, en octobre 2015, de l’existence de comptes cachés en Suisse à son nom et au nom de membres de sa famille. Les sommes, qui se chiffrent en millions d’euros, seraient issues de pots-de-vin touchés lors de contrats de forage en mer.
Lire > Au Brésil, le duel entre l’ancien président Lula et le juge Moro
L’intéressé dément toute implication dans le scandale et crie à un complot ourdi par le Parti des travailleurs (PT, gauche), la formation de Dilma Rousseff.
Lire aussi > Au Brésil, Eduardo Cunha, l’homme qui menace Dilma Rousseff
Delcidio do Amaral
Delcidio do Amaral, parlementaire, ancien chef du groupe du Parti des travailleurs au Sénat. Pedro Franca/AP
Le parlementaire, ancien chef du groupe du Parti des travailleurs au Sénat, Delcidio do Amaral, est un homme bavard. En détention préventive et provisoire, à la suite d’accusations d’obstruction à la justice, il s’est confié aux enquêteurs dans l’espoir d’une remise de peine. Le 15 mars, la justice a rendu publiques les lourdes accusations qu’il a portées contre le camp Rousseff, et plus d’une trentaine de caciques politiques.
Il soutient, notamment que le ministre de l’éducation, Aloizio Mercadante, un proche de la présidente, a tenté d’acheter son silence pour ne pas qu’il parle à la police. Le sénateur accuse aussi la présidente d’avoir personnellement manœuvré pour obtenir la remise en liberté des patrons de puissants groupes de construction, poursuivis dans l’affaire Petrobras et soupçonnés d’avoir financé illicitement ses campagnes électorales. Il a également mis en cause M. Lula da Silva, Michel Temer, et le chef de l’opposition, Aecio Neves.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/03/18/bresil-les-protagonistes-de-la-crise-qui-secoue-le-pays_4886037_3222.html#f8XuR6pQKDslXIiS.99
Autres latitudes, mêmes socialos, mêmes sauveurs du peuple, mêmes mœurs...
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 12/5/2016, 17:58
Brésil : Dilma Rousseff écartée du pouvoir (Les Echos | Le 12/05 à 08:45, mis à jour à 16:46)
La présidente brésilienne écartée pouvoir - Eraldo Peres/AP/SIPA
La présidente brésilienne sera remplacée par son ancien allié Michel Temer.
La parenthèse du Parti des travailleurs (PT), ouverte en 2003 avec l'élection de l'ancien président Lula, se referme. Après une session marathon de plus de 20 heures, le Sénat a voté massivement en faveur de la destitution, par 55 voix contre 22. Dilma Rousseff est ainsi suspendue de ses fonctions pour 180 jours au maximum. Durant cette période, le Sénat doit procéder à un second vote. Si l' « impeachment » est approuvée à une majorité des deux tiers, Dilma Rousseff sera alors officiellement destituée.
Debout, les traits tirés, les sénateurs n'ont guère manifesté de réactions quand le président de la chambre haute, Renan Calheiros, a prononcé le résultat du scrutin au petit matin. Le score sans appel indique que l'opposition, qui a fait le plein des voix, a déjà rassemblé une majorité des deux tiers. Si ce score se maintenait, Dilma Rousseff serait bel et bien destituée. Ce serait la deuxième fois en moins d'un quart de siècle qu'un chef de l'Etat brésilien subit le même sort.
A lire : > PORTRAIT : Dilma Rousseff, les raisons d'un désamour
L'ancien président destitué a voté la destitution
Fernando Collor de Melo, destitué en 1992, a voté en faveur de la mise à l'écart de Dilma Rousseff. Tout comme l'ancien ministre de Lula et de Dilma, Edison Lobão. Ce vote massif est un signe de l'isolement de Dilma Rousseff, qui dénonçait une tentative de coup d'Etat, au terme d'une série de manoeuvres et de rebondissements qui ont tenté d'entraver la marche vers la destitution. Cela renforce également la position de Michel Temer, le nouveau président par intérim, qui a désormais de fortes chances d'être confirmé dans ses fonctions lorsque la procédure de destitution sera menée à son terme.
Première femme élue présidente du Brésil en 2010, Dilma Rousseff, 68 ans, doit s'exprimer dans la journée avant de quitter le palais du Planalto et prendre un bain de foule avec ses partisans, selon le service de communication du PT. Elle devait gagner ensuite sa résidence de l'Alvorada, où elle continuera de vivre avec sa mère pendant la durée du procès.
Michel Temer, futur président
Le futur président en exercice Michel Temer, 75 ans, s'adressera à la nation à 15h00 depuis la présidence, et devrait annoncer son nouveau gouvernement dans la journée, alors que Dilma Rousseff, qui doit s'exprimer publiquement vers 15h00 (heure de Paris). Henrique Meirelles, ancien président de la banque centrale de Lula (2003-2010) devrait être nommé ministre des Finances. José Serra, ancien ministre de la Santé de Fernando Henrique Cardoso (1995-2002), aurait quant à lui accepté le poste de ministres des Affaires étrangères.
« La priorité est de monter une base politique pour assurer la mise en place des mesures nécessaires pour redresser le pays. Ensuite, il faut réorienter l'économie, restaurer la crédibilité et la sécurité juridique et que les agents économiques aient un horizon plus clair et recommencent à investir », affirme le sénateur Romero Jucá, pressenti pour assumer le ministère du Budget et du Plan. Seuls les titulaires de la banque centrale et du ministère des Sports devraient rester en place, ce dernier en raison des JO du mois d'août à Rio.
Lire aussi : > Michel Temer, l'homme de l'ombre projeté au-devant de la scène brésilienne
Ambiance d'enterrement
« Une ambiance d'enterrement ", a régné mercredi à la présidence, où Dilma Rousseff a fait emballer ses effets personnels, a confié un collaborateur à l'AFP, sous couvert d'anonymat. « L'ambiance est très triste ici », a confirmé une femme travaillant au cabinet de la présidente. « Beaucoup d'entre nous cherchons un nouvel emploi. Nous ne voulons pas travailler pour le vice-président ". Par craintes d'échauffourées, les autorités avaient érigé des barrières métalliques devant le sénat pour séparer les manifestants des deux camps. Lors d'un bref moment de tension, la police a tiré des gaz lacrymogènes sur des partisans de Dilma Rousseff. Mais l'immense esplanade est restée pratiquement déserte. « Crime de responsabilité "
L'opposition accuse la présidente d'avoir commis un « crime de responsabilité » en maquillant sciemment les comptes publics pour dissimuler l'ampleur des déficits en 2014, année de sa réélection disputée, et en 2015.
Dilma Rousseff, ancienne guérillera torturée sous la dictature (1964-85), se défend en soulignant que tous ses prédécesseurs ont eu recours à ces « pédalages budgétaires » sans avoir été inquiétés. Elle se dit victime d'un « coup d'Etat » institutionnel ourdi par Michel Temer, qui a précipité sa chute en poussant fin mars sa formation, le grand parti centriste PMDB, à claquer la porte de la majorité. La chef de l'Etat a exclu toute démission et se dit déterminée à « lutter par tous les moyens légaux et de combat " contre sa destitution.
Lire aussi : > Le rôle clef des magistrats dans la crise politique DOSSIER : > Les dates clefs d'une année à rebondissements
Source : AFP, avec Thierry Ogier, correspondant à São Paulo
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/ameriques/021925394271-bresil-les-senateurs-disent-vouloir-voter-la-destitution-de-dilma-rousseff-1221452.php?yw3gS70P6Ri308g8.99
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J'ignore si l'infortunée Dilma est responsable ou coupable de quoi que ce soit, mais c'est fatal, le socialisme laisse des traces...
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 12/5/2016, 19:37
Hier, le Brésil était un géant avec lequel il fallait compter : tous les "clignotants" étaient verts , l'avenir s'annonçait radieux...Un peu comme la Grèce pour l'Europe ...
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Temp 17/5/2016, 20:26
L’israélien Ilan Goldfein nommé Gouverneur de la Banque Centrale du Brésil http://jssnews.com/2016/05/16/lisraelien-ilan-goldfein-nomme-gouverneur-de-la-banque-centrale-du-bresil/
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle 17/5/2016, 21:13
Younes bis a écrit:
L’israélien Ilan Goldfein nommé Gouverneur de la Banque Centrale du Brésil
Et moi qui croyais qu'il n'y avait que les chrétiens qui s'infiltraient partout...
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Sujet: Re: Le Brésil, future grande puissance du XXIe siècle