Lettres d'Amour en Somalie

Oui Zed.
Tout ce qui est excessif est insignifiant, n'est-ce pas ?

¥_zed_¥ a écrit:

PS: Non, je ne suis pas en dépression, juste un tantinet réaliste.

Par les temps qui courent ...
Etre "réaliste" équivaut à être "dépressif" ....

Des centaines de manifestants contre les shebab à Mogadiscio

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5i5I_eb1H7n5fIVjSeqthQ011sHFA

Des centaines de personnes ont manifesté lundi à Mogadiscio pour dénoncer la violence des insurgés islamistes shebab, un rassemblement sans précédent dans la capitale somalienne en guerre. Les manifestants se sont regroupés dans la matinée devant l'hôtel Shamo, où 24 personnes ont été tuées le 3 décembre dans un attentat suicide perpétré lors d'une remise de diplômes à des étudiants en médecine. Ils ont notamment brûlé le drapeau noir et blanc frappé du sceau du prophète, bannière adoptée par les shebab et plus généralement par les partisans d'Al-Qaïda dans le monde. "Je participe à cette manifestation pour montrer mon ressentiment après cet acte cruel qui a tué nos futurs docteurs et journalistes", a expliqué un manifestant, Mohamed Yare. La manifestation s'est déroulée dans la petite partie de la capitale somalienne encore sous contrôle du gouvernement de transition (TFG), assiégé par les shebab et leurs alliés locaux du Hezb al-Islam. Des membres des forces pro-gouvernementales assuraient la sécurité du cortège. Un tel rassemblement contre les islamistes est sans précédent dans Mogadiscio, où s'opposer publiquement à ce groupe peut signifier la mort. Les manifestants --en majorité des femmes et des enfants-- étaient pour la plupart des proches des victimes de l'attentat suicide de l'hôtel Shamo. Le président somalien Cheikh Sharif Ahmed a accusé les shebab, qui de leur côté ont démenti toute implication.

Une chambre d'hôtel où s'est produit l'attentat du 3 décembre à Mogadiscio.

Je crois que je vais commencer un petit travail sur Mogadiscio ...

A mon avis il va servir sous peu ...

Le Premier ministre Sharmarke demande l’application de la formule afghane à son pays

http://horacero.com.pa/index.php/francais/68-francais/17425-hora-cero.html

Dans une lettre ouverte publiée dans le journal britannique «The Times», Omar Sharmarke écrit que la nouvelle stratégie afghane annoncée par le président Obama, mardi, «représente un changement radical dans le soutien international aux pays connaissant des troubles.» Sharmarke estime que la Somalie a besoin d’une assistance similaire pour rétablir un gouvernement efficace, former les forces de sécurité, patrouiller les eaux territoriales pour assurer les Somaliens profitent de leurs richesses en poisson, pétrole et gazs. Une telle initiative permettrait également de promouvoir la formation professionnelle pour les jeunes Somaliens, a-t-il souligné.

Barack Obama’s Afghan vision can work for Somalia

Omar Sharmarke
Prime Minister, Transitional Federal Government of Somalia

http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/letters/article6944962.ece


Mogadiscio, octobre 1993.



Soldat américain.

Et pour que les petites filles puissent aller à l'école...

On l'oublie souvent !

C'est ça notre mission civilisatrice et humanitaire ...

Al-Qaida pour le Maghreb serait financée par les pirates somaliens



http://www.courrierinternational.com/breve/2009/12/10/al-qaida-pour-le-maghreb-serait-financee-par-les-pirates-somaliens

Selon les services secrets algériens, la connection entre le Groupement salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), branche d'Al-Qaida au Maghreb, et la piraterie somalienne "ne fait plus aucun doute". Celle-ci est une source de financement importante de la mouvance islamique. "Un seul acte de piraterie réussi représente des millions de dollars qui serviront à acheter des armes : La Somalie est devenue une véritable menace pour l'ensemble du continent africain."

Un seul acte de piraterie réussi représente des dizaines de millions de dollars qui serviront à acheter des armes en provenance des anciennes Républiques soviétiques.



http://www.lexpressiondz.com/categorie/2/2009-12-10.html

Avec l’instabilité politique et la présence de groupes armés de différentes obédiences au Tchad, au Mali, au Niger et maintenant en Mauritanie, c’est l’ensemble de la région du Sahel qui se retrouve dans «la gueule du loup». Un fait très important établi par les services de sécurité algériens et que les Occidentaux ont relevé à plusieurs reprises: selon nos sources, les groupes de pirates somaliens ne constituent pas seulement une extension des activités criminelles des groupes armés somaliens. Les importantes rançons qu’ils ont récoltées en trois ou quatre ans ont permis d’occuper une position stratégique dans le plan concocté par Al Qaîda visant la déstabilisation du Maghreb et d’une partie de l’Afrique. Un seul acte de piraterie réussi vaut mieux qu’une année de trafic de drogue en termes de rentabilité financière. Il a été établi que cet argent sert avant tout à acheter des armes, et sur ce plan, les choix sont multiples et les réseaux nombreux. Cela part des régions tribales pakistanaises où existent des centaines d’ateliers de recyclage des armes en provenance des anciennes Républiques soviétiques, d’Afghanistan où les taliban ne s’avouent pas vaincus, et du Yémen où les partisans chiites de Hawthi, soutenus d’une manière ou d’une autre par l’Iran, imposent au régime d’Ali Salah une guerre fratricide qui fait peur même aux Saoudiens. Ce n’est certainement pas par hasard que le Sahel est devenu su-bitement une zone à haut risque sur le plan sécuritaire. Récemment, un Français avait été enlevé au nord du Mali et trois Espagnols en Mauritanie. Ce sont des actes concertés, effectués de la même manière en Somalie et en fait, des opérations coordonnées qui mettent en relief les nouveaux plans d’Al Qaida «bien» retranchée dans sa logique meurtrière, exercée par l’organisation de Ben Laden contre les Occidentaux afin de forcer certains régimes à dialoguer avec les mouvements armés. Située au bord de la mer Rouge, proche d’un Yémen plongé lui aussi en zone trouble et d’un Soudan qui est face à une instabilité chronique, la Somalie est devenue une véritable menace pour l’ensemble du continent africain. Le péril somalien qui a coïncidé avec l’apparition de la nébuleuse Al Qaîda, a donné naissance à de nombreux mouvements, dont les plus connus sont les tribunaux islamiques qui, ont, à l’instar de ce qu’on appelle le Gspc algérien, soumis leur offre de ser-vice et de sous-traitance directement à Aymen al Zawahiri, le numéro deux d’Al Qaîda. C’est dire que le trafic de drogue qui est en train de prendre des dimensions nouvelles, nourrit les réseaux terroristes, mais à cela s’ajoutent les kidnappings des ressortissants étrangers et la piraterie en Somalie. Voilà par quoi arrive à survivre la nébuleuses Al Qaîda à l’est et l’ouest du continent africain. Pour nos sources, une chose est sûre, cette organisation pourrait devenir incontrôlable et aucun Etat n’est à l’abri.

Après versement d'une rançon, des pirates somaliens ont laissé repartir jeudi le cargo grec Ariana et ses 24 membres d'équipage ukrainiens, capturés il y a sept mois dans l'océan Indien.



http://www.lexpress.fr/actualites/2/un-armateur-grec-verse-une-rancon-aux-pirates-somaliens_835161.html

"Le bateau a pu appareiller il y a quelques heures, les pirates sont partis. Le cargo se dirige vers le Proche-Orient", a dit Spyros Minas, directeur de la compagnie maritime Alloceans Shipping. Auparavant, il avait annoncé qu'une rançon avait été versée aux pirates, sans en préciser le montant. L'Ariana, qui bat pavillon maltais et transporte des céréales et du soja, avait été attaqué le 2 mai au nord de Madagascar alors qu'il se rendait du Brésil au Proche-Orient. A Kiev, le service de presse de la présidence ukrainienne, citant le chef des services de renseignement, Mykola Malomouj, a déclaré que la rançon versée était de 2,8 millions de dollars. Par ailleurs, l'agence maritime des Nations unies, l'Organisation maritime internationale (OMI), a fait savoir qu'un autre navire grec capturé par les pirates, le pétrolier Maran Centaurus, risquait de provoquer une catastrophe écologique s'il était endommagé dans le mauvais temps au large de la Somalie. Les pirates somaliens ont également pris le contrôle dimanche d'un bateau de pêche battant pavillon pakistanais. Les pirates détiennent actuellement 11 navires et 283 otages le long des côtes somaliennes, a rappelé la force européenne qui opère dans l'océan Indien.

La colère monte face au chaos ambiant



http://www.courrierinternational.com/article/2009/12/09/la-colere-monte-face-au-chaos-ambiant

Quelques jours après le carnage qui a fait au moins 23 morts, le 3 décembre à Mogadiscio, désarroi et colère dominaient dans la capitale somalienne. Trois ministres, trois journalistes et de nombreux étudiants ont été tués par la bombe qui a explosé durant une cérémonie de remise des diplômes de fin d'études à de futurs médecins. Le président du gouvernement de transition soutenu par l'Occident, Sharif Cheikh Ahmed, en a fait porter la responsabilité à la rébellion islamiste. Mais les deux principaux groupes rebelles, les chebab présumés liés à Al Qaïda et leurs alliés du Hizb Al Islam, ont nié toute implication. L'attentat a soulevé une vague d'indignation rarement manifestée auparavant. Les chebab prônent un retour à la religion sous une forme particulièrement rigoureuse. La lutte courageuse contre les Ethiopiens et leur capacité à maintenir la loi et l'ordre leur avaient assuré un certain respect au sein de la population. Dans une Somalie qui sombre dans le chaos, le gouvernement en place ne contrôle qu'un quartier autour de la Présidence. Le reste du pays est véritablement aux mains des islamistes et des pirates du golfe d'Aden. Mutilé, martyrisé, le pays sombre dans l'horreur et le chaos absolus. L'attentat suicide a frappé le coeur de ce qu'il reste d'autorité à un pouvoir factice, dans une ville qui n'a de capitale que le nom. Le reste de la capitale n'est qu'un vaste coupe-gorge soumis aux milices de tout acabit : chebab, Hizb Al Islam... Le gouvernement n'a pas plus d'autorité sur le reste de ce grand pays d'Afrique. L'Union européenne, qui a fermement condamné l'attentat, envisage d'envoyer début 2010 une centaine d'instructeurs afin de former jusqu'à 2 000 soldats de la future armée gouvernementale somalienne, pour la porter à terme à 6 000 hommes. Les eaux territoriales somaliennes sont devenues un véritable danger pour la marine internationale. 20 000 bateaux croisent chaque année au large de la Corne de l'Afrique, qui voit transiter 30 % du pétrole à destination de l'Europe. Devant le risque permanent, l'Union européenne s'est résolue à lancer sa première mission navale, baptisée Atalante, et qui vient d'être reconduite pour douze mois. La piraterie maritime est devenue une véritable marque déposée pour la Somalie. La force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom), déployée à Mogadiscio pour y soutenir le gouvernement, semble complètement désorientée dans le chaos généralisé qui désagrège la Somalie.

Somalie : un kamikaze de nationalité danoise identitifié

http://www.afrik.com/breve18028.html

Oui bien sur, mais quand j'utilise le vocable ''Animaux'' faut quand même ne pas oublier que ce sont nos origines. Traiter quelqu'un de sous-homme ou d'animal, pour moi c'est la même porté, le même signifiant

La même signification (éventuellement, on peut tolérer "le même signifié")...

-A la mémoire de Ferdinand de Saussure- Les lacaniens reconnaissants

Citation :

Le président du gouvernement de transition soutenu par l'Occident,




le gouvernement en place ne contrôle qu'un quartier autour de la Présidence.

Il a un sacre collier, lui laaaaa (a lire avec la voix tombante )

7 -
emma - p. 9
Sujet: Re: Lettres d'Amour en Somalie Ven 11 Déc 2009 à 13:11

Citation :

(...)Le kamikaze aurait vécu vingt ans au Danemark.

Si ça avait été le cas il aurait donné trois coups de petite sirène avant de tirer sur la chevillette qui actionna la bombinette.

Somalie : les insurgés du Hezb al-Islam jugent et exécutent deux hommes

http://www.la-croix.com/afp.static/pages/091213102936.9r9af7ql.htm

Les insurgés islamistes somaliens du Hezb al-Islam ont jugé et exécuté dimanche deux hommes accusés d'adultère et de meurtre devant des centaines de spectateurs en périphérie de la capitale Mogadiscio. Cheikh Osman Fidow Hasan, juge islamique en charge de la justice au sein du Hezb al-Islam, a ordonné la lapidation de Mohamed Abukar Ibrahim, 48 ans pour adultère. Des centaines de spectateurs s'étaient rassemblés pour l'occasion dans la localité d'Afgoye, un bastion du Hezb al-Islam à une vingtaine de kilomètres au sud de Mogadiscio. Mohamed Abukar Ibrahim a été mis à mort à coups de pierres lancées par des dizaines de militants du groupe islamiste. "Il hurlait, le sang dégoulinait sur sa tête et son buste", a raconté un témoin. La jeune fille de 15 ans avec lequel le condamné avait eu une relation sexuelle a reçu 100 coups de fouets. Le second condamné à mort, accusé d'avoir poignardé un homme le mois dernier, "a été exécuté par des rafales de kalachnikov tirées par un proche de sa victime".

Afgoye.

Ces pirates dont personne ne veut

L'une des équipes de la Nivôse intercepte des pirates au large du Kenya, le 15 avril 2009



Que faire des pirates capturés dans le cadre de la mission Atalante dans l'Océan indien ? Les Etats qui pourraient les accueillir et les juger traînent les pieds. Une frégate est bloquée en mer avec ses prisonniers.

http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2009-12/ces-pirates-dont-personne-ne-veut-5592236.html

C'est un des aspects peu glorieux de l'opération Atalante. Cette mobilisation de navires de guerre de plusieurs pays européens, déployés dans l'Océan indien pour assurer la sécurité des navires (cargos, pêcheurs, voire simples plaisanciers). Elle butte sur un "détail" non négligeable. En l'absence d'atteinte aux biens ou aux personnes de ressortissants de pays européens, les marins chargés de l'opération Atalante ne vont pas (même si la convention du droit de la mer de l'ONU en donne théoriquement le droit) convoyer les pirates capturés jusqu'en Europe pour qu'ils y soient jugés. Il reviendrait donc, en bonne logique, aux pays voisins de se charger de traduire devant un tribunal ces suspects d'actes de piraterie. Et c'est bien là que le bât blesse : si ces hommes ne sont pas capturés dans les eaux territoriales d'un Etat donné, à qui revient-il de les juger ? Or, les pirates opérant de plus en plus loin des côtes, à l'aide de "vaisseaux-mères" qui vont très loin en mer et d'où partent les vedettes qui servent aux raids, les captures s'effectuent dans les eaux internationales. D'où des situations parfois ubuesques. En-dehors des accords internationaux signés par un pays comme le Kenya, peu d'Etats de la région ont intégré dans leur arsenal juridique le crime de piraterie, même si la convention du droit de la mer de l'ONU lui a donné une définition précise. Cette convention souligne même, dans son article 105, que "tout Etat peut, en haute mer ou en tout autre lieu ne relevant de la juridiction d'aucun Etat, saisir un navire ou un aéronef pirate, ou un navire ou un aéronef capturé à la suite d'un acte de piraterie et aux mains de pirates, et appréhender les personnes et saisir les biens se trouvant à bord". Ce qui reste, malheureusement, souvent lettre morte dans les Etats riverains de l'Océan indien.

Piraterie en haute mer,
c'est pas "la corde" ?

Plus on montre son cul
plus il faudra le montrer .

emma a écrit:

Ces pirates dont personne ne veut : que faire des pirates capturés dans le cadre de la mission Atalante dans l'Océan indien ? Les Etats qui pourraient les accueillir et les juger traînent les pieds. Une frégate est bloquée en mer avec ses prisonniers.

Comme quoi, lorsque la loi est muette et la situation l'exige, il faut créer un droit qui permette de gérer la situation ; c'est plus même que du bon sens, c'est un acte de survie.
C'est ce qui a été fait à Nuremberg, à Guantánamo...

La musique à l'assaut des traditions somaliennes



Vous trouverez le groupe pop somalien Waayah Cusub à Nairobi, au Kenya, au cœur de ce quartier qu'on surnomme la "petite Mogadiscio". Le nom du groupe veut dire "ère nouvelle", et son but est de briser les barrières imposées par les normes traditionnelles de la communauté somalienne.

http://www.bbc.co.uk/french/highlights/story/2007/05/070525_somaliamusic.shtml

Les membres de Waayah Cusub sont âgés d'une vingtaine d'années, et vivent au Kenya, où ils sont réfugiés, depuis plus d'une décennie. Ces jeunes, irrités par les règles traditionnelles de la communauté somalienne qui limitent notamment la liberté d'expression, ont décidé de recourir à la musique pour briser ces barrières. Jamila Jamma, membre du groupe, explique : "Nous n'aimons pas voir ce qui se passe dans notre pays". Le morceau intitulé "Somalia" critique ces dirigeants, ainsi que les chefs des différentes milices somaliennes. Elle les accuse d'être responsables, dans leur lutte pour le pouvoir, des souffrances et des destructions actuelles, et les met au défi de présenter clairement leur programme pour rétablir la paix et l'ordre. Waayah Cusub ne se limite pas à prendre le conflit somalien pour thème.

Biloulou a écrit:

emma a écrit:

Ces pirates dont personne ne veut : que faire des pirates capturés dans le cadre de la mission Atalante dans l'Océan indien ? Les Etats qui pourraient les accueillir et les juger traînent les pieds. Une frégate est bloquée en mer avec ses prisonniers.

Comme quoi, lorsque la loi est muette et la situation l'exige, il faut créer un droit qui permette de gérer la situation ; c'est plus même que du bon sens, c'est un acte de survie.
C'est ce qui a été fait à Nuremberg, à Guantánamo...

Puisque les Etats atalantistes ne veulent pas se mouiller, les prisonniers pouraient le faire à leur place. Qu'on les rejette donc à la baille, puisque la loi est muette comme une carpe ! C'est ce qu'on appelle en droit l'infortune de mer.

Les pirates dans la lunette du Canada

En 2008, les pirates qui terrorisent les côtes de la Somalie auraient mis la main sur près de 100 millions $, selon différentes estimations.



Les 225 militaires à bord du NCSM Fredericton ont quitté leur port d'attache, Halifax, pour mener une mission toute particulière : traquer les pirates des temps modernes, ces bandits somaliens qui sèment la terreur en mer, au large de la Corne de l'Afrique. À tout moment, ils peuvent être appelés à intervenir dans ces eaux considérées comme les plus dangereuses au monde.

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/pirates-des-temps-modernes/200912/14/01-931034-les-pirates-dans-la-lunette-du-canada.php

Depuis août 2008, le Canada participe aux opérations de l'OTAN visant à lutter contre la piraterie dans le golfe d'Aden et l'océan Indien. Les militaires à bord du NCSM Fredericton ont levé l'ancre en octobre et ils rentreront à Halifax en mai 2010. Au fil des ans, les attaques se sont multipliées. Les pirates, souvent des hommes dans la vingtaine sans avenir, ont raffiné leurs méthodes. Début décembre, ils ont capturé leur deuxième superpétrolier, qui transportait une cargaison d'or noir estimée à 20 millions $. Dans un rapport publié en octobre, le Bureau maritime international a recensé 168 actes de piraterie au large de la Somalie jusqu'à maintenant en 2009, comparé à 111 pour toute l'année 2008. Une augmentation «sans précédent», peut-on lire. La présence des navires de guerre au large de la Somalie a poussé ces bandits des mers à étendre leurs activités à l'extérieur du golfe d'Aden, où ils avaient l'habitude de frapper. Le golfe d'Aden est une voie de passage hautement stratégique entre l'océan Indien et la mer Rouge, où circulent chaque année plus de 16 000 bateaux. En juin 2008, le Conseil de sécurité des Nations Unies votait une résolution qui autorise les puissances étrangères à combattre la piraterie maritime dans les eaux de la Somalie. L'Union européenne a aussi dépêché une force navale. Au total, on retrouve une vingtaine de navires de guerre provenant d'une quinzaine de pays. Mais le territoire à sécuriser est aussi vaste qu'immense : plus de deux millions de kilomètres carrés.

Souvenirs du Shamo de Mogadiscio



http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/12/17/souvenirs-du-shamo-de-mogadiscio-par-jean-philippe-remy_1282095_3232.html

Shamo Hotel... Plus personne n'a le coeur à rire avec le nom ou quoi que ce soit ayant trait au Shamo, frappé par un attentat-suicide le 3 décembre. La bombe humaine, de sexe masculin, s'était vêtue en femme, voile intégral compris, pour dissimuler les explosifs sous les plis du costume que les islamistes ont imposé aux Somaliennes au cours des deux dernières décennies.

Ainsi va la vie à Mogadiscio. Les jeunes hommes de la diaspora somalienne, éparpillés sur la planète, notamment en Scandinavie et en Amérique du Nord, continuent de vouloir prendre femme dans leur pays. Nul n'envisage de sceller ces unions sans un grand mariage traditionnel. Compte tenu des dangers de Mogadiscio, la cérémonie a souvent lieu en l'absence du marié. Les familles sont réunies, les chants et les danses ont lieu devant l'oeil d'une caméra. Le tout se retrouvera sous forme de film agrémenté de musiques et de prières et la jeune mariée pourra rejoindre à l'étranger son nouvel époux, dûment munie du DVD de leur union à Mogadiscio. On ne filmera plus ces mariages au Shamo.

Drapeaux rouges, bloc communiste, comme tout ceci semble déjà lointain, vu de Mogadiscio. D'autres pans d'histoire ont surgi aussitôt, en remplacement, en même temps que d'autres clientèles. Pilotes ukrainiens, techniciens chinois venus monter des pylônes pour sociétés de téléphonie somaliennes. A une époque, on pouvait croiser une équipe de médecins égyptiens dont certains étaient de vrais médecins, et d'autres envoyés à Mogadiscio pour donner un coup de main clandestin aux insurgés islamistes, alors en guerre contre l'armée éthiopienne. Entre l'Ethiopie et l'Egypte se joue une sorte de petite guerre froide sur fond de dispute des eaux du Nil, dont l'une des tranchées modestes passe, quelle malchance, par la Somalie.

En 1991, M. Shamo n'avait pas échappé aux pillages, perdant presque tout, boutiques et entrepôts. Il avait rebondi en ouvrant l'hôtel. Dans son clan, qui revendique des origines dans la péninsule Arabique et la lointaine Shiraz (Iran), on cultive depuis des siècles l'interdiction de porter les armes et l'amour des affaires. Mais comment commercer sans armes dans Mogadiscio sans état ? M. Shamo avait résolu la contradiction en entretenant une discrète milice miniature, et en tissant mille liens avec tous les patrons de la violence en ville, des ex-seigneurs de la guerre aux insurgés islamistes. Finalement, M. Shamo s'en est allé aussi, il y a quelques mois, d'une crise cardiaque foudroyante. M. Shamo n'avait jamais été ce qu'il convient d'appeler un rigoriste en matière de religion. Dans sa jeunesse, il avait même été l'un des play-boys de la capitale, connue pour ses plages (le Lido !) et ses night-clubs, trop nombreux pour être mentionnés. Un soir, alors que nous regardions depuis la terrasse de l'hôtel les départ de Katiouchas de l'armée éthiopienne en direction du grand marché de Bakara, il avait soupiré : "La vie était si belle, peut-être avons-nous trop péché. Maintenant, nous payons."

Les shebabs somaliens menacent de nouveau l’ONU



http://www.rfi.fr/contenu/20091218-shebabs-somaliens-menacent-nouveau-onu?ns_campaign=nl_afrique181209&ns_mchannel=newsletter&ns_source=emailvision&ns_linkname=lire-3&ns_fee=0

Les milices shebabs en Somalie ont à nouveau publié un communiqué menaçant les Nations unies. Cette fois, c’est l’organisation de déminage Mine Action qui est visée. Les shebabs accusent Mine Action de collaborer avec le gouvernement de transition, de payer leurs soldats et de les inciter à se rebeller contre les islamistes. Ce communiqué fait suite à plusieurs autres menaçant le Programme alimentaire mondial, ainsi que d’autres organismes des Nations unies. En juillet dernier, les locaux des Nations unies à Wajid et Baidoa avaient été pillés suite à ce même type de communiqué. Le même jour, dans la matinée, des combattants shebabs se sont emparés des locaux de Mine Action à Baidoa et, selon des sources internes à l’ONU auraient pris également les clés de plusieurs véhicules. Les staffs locaux, les expatriés ne sont plus autorisés à aller à Baidoa depuis juillet, ont tous été renvoyés chez eux. Pour le moment aucune réaction officielle n’a été donnée par les Nations unies. Une des craintes est que les shebabs se saisissent du matériel hautement sensible de Mine Action, suivant une méthode désormais bien rodée, qui les avaient conduits à piller différents bureaux des Nations unies.

Un réseau de piraterie financé par la communauté somalienne

Dans la petite ville côtière de Haradheere, en Somalie, la population peut «investir» dans une coopérative qui finance les activités des pirates au large des côtes.

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/pirates-des-temps-modernes/200912/15/01-931393-un-reseau-de-piraterie-finance-par-la-communaute-somalienne.php

Un riche pirate explique comment la piraterie est devenue une activité dans laquelle s'implique toute la communauté. Tout le monde peut y contribuer, en participant directement à des attaques en mer ou en apportant leur contribution, que ce soit par de l'argent, des armes ou tout autre matériel utile. Une jeune femme de 22 ans, qui faisait la file pour obtenir sa part de la rançon après que les pirates eurent libéré un navire de pêche espagnol, a expliqué qu'elle allait récolter 75 000 $ après avoir fourni aux pirates des armes qu'elle s'était procurées grâce à son ancien mari. Le district reçoit même un pourcentage sur chaque rançon obtenue. L'argent est ainsi réinvesti dans les infrastructures publiques, comme l'hôpital et les écoles, explique un élu municipal. Les pirates somaliens détiendraient présentement jusqu'à 250 otages. Les pirates peuvent aussi compter sur un réseau d'informateurs dans les ports des pays voisins, qui leur permettent d'en savoir plus sur le trafic maritime.

La Somalie : le nouvel Afghanistan de l’Afrique de l’Est ?

Avec l’arrivée d’un nombre croissant de combattants talibans, emportant avec eux des tactiques jamais vues auparavant en Somalie comme les attentats suicides, la situation est en train de se détériorer rapidement.

http://www.rnw.nl/fr/afrique/article/la-somalie-le-nouvel-afghanistan-de-l%E2%80%99afrique-de-l%E2%80%99est

Force est, malheureusement, de parvenir à cette conclusion, estime le Néerlandais Jan Abbink, spécialiste de la Corne d’Afrique. A Mogadiscio, des groupes d’insurgés islamistes intensifient actuellement leurs attaques contre le gouvernement de transition, déjà affaibli. Et ce, avec le soutien croissant de combattants étrangers comme les Al-Muhajiroun (les émigrés). Des talibans afflueraient dans la région en provenance de l’Afghanistan et du Pakistan, où ils ne sont plus les bienvenus, avec des volontaires du Moyen-Orient. Il y a même des Ougandais, des Américains et des Européens convertis. Les combattants étrangers ont leurs propres voies hiérarchiques et sont alliés au principal groupe armé somalien, Al-Shahab, et ils gagnent en influence, déclare Jan Abbink, chercheur au Centre d’Etudes africaines à Leyde, aux Pays-Bas. Ils apportent de l’argent, des armes, des contacts, et établissent des camps d’entraînement pour élaborer de nouvelles tactiques comme les attentats suicides qui autrefois étaient inconnus en Somalie. Cependant, en raison de divisions internes, les groupes d’insurgés n’ont pas été à même de tirer profit du soutien extérieur croissant ni de la faiblesse du gouvernement de transition pour avoir le dessus à Mogadiscio. On assiste actuellement à l’émergence d’un agenda islamique qui n’existait pas auparavant en Somalie et il ne faut pas le sous-estimer. Les insurgés ne vont pas immédiatement se diviser une fois arrivés au pouvoir, comme le pensent certains qui ne comprennent la profondeur des transformations en Somalie.

Les pirates somaliens ne craignent qu’une seule chose

http://www.corlobe.tk/article17486.html

La libération de pirates par la marine néerlandaise souligne l’impuissance des marines européennes et de la communauté internationale face à la piraterie au large de la Somalie. Tant qu’il n’y aura pas une coopération effective avec les autorités locales, la piraterie ne cessera pas. La seule chose que craignent les pirates, c’est de se retrouver face à la marine nationale, célèbre pour ses méthodes musclées. "Si vous posez la question à un pirate, il répondra : Nous avons seulement peur des Français” explique Mahad Mussa, une figure bien connue de la communauté somalienne aux Pays-Bas.