Lawrence verifie les dates...en 67 les relations etaient deja au point Zero C'est un peu long mais je pense interessant a lire. Résumé [modifier]En
mai 1967, l'Égypte qui procède à d'importants mouvements de troupes dans le désert du
Sinaï, exige le départ des forces de maintien de l'ordre de l'ONU qui s'y trouvent depuis 1957 et signe une alliance militaire avec la Jordanie. Elle impose aussi le blocus du
détroit de Tiran qui donne accès au port israélien d'
Eilat. Israël décide de lancer une attaque préventive (5 juin 1967) contre l'Égypte au sud, suivie d'une contre-offensive à l'intervention jordanienne à l'est et de l'expulsion des forces syriennes du plateau du
Golan au nord.
Après six jours de combats, de nouvelles lignes de
cessez-le-feu remplacent les anciennes, la Cisjordanie, la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza et le plateau du Golan passant sous contrôle israélien. La navigation des navires israéliens par le
détroit de Tiran est désormais assurée et Jérusalem, qui était divisée entre Israël et la Jordanie depuis 1949, passe entièrement sous contrôle israélien, suite à la conquête de
Jérusalem-Est.
À l'issue de la guerre des Six Jours, le
Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la Résolution 242 (1967) qui réclame la fin immédiate de l'occupation militaire. Cette résolution, fréquemment invoquée depuis, reste encore inappliquée. Elle ne précise toutefois pas comment devraient être restitués les territoires dont elle demande l'évacuation par Israël, les territoires aujourd'hui dits « palestiniens » étant avant 1967 sous contrôle jordanien ou égyptien.
Situation géostratégique précédant le conflit (1956 – 1967) [modifier] Les troupes israéliennes ont détruit un avion de surveillance arabe
La précédente guerre israélo-arabe de
1956 lors de la
Crise du canal de Suez s'était soldée par une défaite militaire mais une victoire politique capitale pour l'
Égypte. À la suite du renoncement des
États-Unis (sous les pressions française et britannique) à supporter financièrement la construction du
Barrage d'Assouan, le président égyptien,
Gamal Abdel Nasser avait nationalisé le
Canal de Suez en 1956. La
France et le
Royaume-Uni avaient alors soutenu ensemble une attaque israélienne dans le
Sinaï jusqu'au
Canal de Suez. Mais la condamnation fut unanime dans le monde. Les
États-Unis, l'
Union soviétique et l'
ONU s'accordèrent sur le retrait israélien et l'URSS menaça même
Paris et
Londres d'une frappe nucléaire.
Le succès de
Nasser avait donc été d'obtenir cette pression diplomatique des
États-Unis et de l'
Union soviétique pour pousser
Israël à se retirer de la totalité du
Sinaï. En échange,
Israël obtint le maintien de
Casques Bleus de l'ONU dans le
Sinaï pour veiller à garder cette frontière démilitarisée. L'Égypte avait également accepté de mettre un terme à la guérilla menée sur le sol israélien. Ainsi, la frontière israélo-égyptienne put connaître une période de calme sans précédent depuis 1948.
Aucun pays arabe n'avait pourtant reconnu l'existence de l'État d'Israël, mais la région était dans un équilibre incertain depuis 1956, maintenu davantage par la compétition entre
Égypte,
Syrie et
Jordanie que par une résolution réelle des problèmes. En pleine
Guerre froide, l'
Égypte et la
Syrie étaient désormais alliés de l'URSS de Nikita Khrouchtchev et du
Bloc de l'Est tandis que la
Jordanie était soutenue par les Occidentaux.
Plusieurs années après le conflit, Israël construisit un réseau de transport de l'eau au niveau national. En réponse, la Syrie initia un plan de détournement des eaux de certaines rivières (Dan/Baniyas) afin qu'elles contournent le territoire israélien et passent plutôt par la Jordanie avant de rejoindre le fleuve du
Jourdain. De plus, la Syrie encouragea certaines attaques passant par le territoire jordanien contre Israël (au désarroi du
roi Hussein). Des attaques à l'artillerie lourde, depuis les hauteurs du Golan, se répétèrent aussi contre les civils israéliens du nord-est de la Galilée. Certains avancent que ces tirs faisaient suite à des provocations israéliennes et à des incursions dans la zone démilitarisée de la frontière. Malgré le bombardement par Israël des voies de détournement de l'eau en 1964, la frontière israélo-syrienne resta le théâtre de tensions permanentes.
En 1966, l'
Égypte et la Syrie signèrent une alliance militaire qui les engageait réciproquement dans le cas d'une guerre impliquant l'un des deux pays. Le 7 avril 1967, un incident mineur à la frontière
6, 1991
Les troupes israéliennes ont détruit un avion de surveillance arabe
La précédente guerre israélo-arabe de
1956 lors de la
Crise du canal de Suez s'était soldée par une défaite militaire mais une victoire politique capitale pour l'
Égypte. À la suite du renoncement des
États-Unis (sous les pressions française et britannique) à supporter financièrement la construction du
Barrage d'Assouan, le président égyptien,
Gamal Abdel Nasser avait nationalisé le
Canal de Suez en 1956. La
France et le
Royaume-Uni avaient alors soutenu ensemble une attaque israélienne dans le
Sinaï jusqu'au
Canal de Suez. Mais la condamnation fut unanime dans le monde. Les
États-Unis, l'
Union soviétique et l'
ONU s'accordèrent sur le retrait israélien et l'URSS menaça même
Paris et
Londres d'une frappe nucléaire.
Le succès de
Nasser avait donc été d'obtenir cette pression diplomatique des
États-Unis et de l'
Union soviétique pour pousser
Israël à se retirer de la totalité du
Sinaï. En échange,
Israël obtint le maintien de
Casques Bleus de l'ONU dans le
Sinaï pour veiller à garder cette frontière démilitarisée. L'Égypte avait également accepté de mettre un terme à la guérilla menée sur le sol israélien. Ainsi, la frontière israélo-égyptienne put connaître une période de calme sans précédent depuis 1948.
Aucun pays arabe n'avait pourtant reconnu l'existence de l'État d'Israël, mais la région était dans un équilibre incertain depuis 1956, maintenu davantage par la compétition entre
Égypte,
Syrie et
Jordanie que par une résolution réelle des problèmes. En pleine
Guerre froide, l'
Égypte et la
Syrie étaient désormais alliés de l'URSS de Nikita Khrouchtchev et du
Bloc de l'Est tandis que la
Jordanie était soutenue par les Occidentaux.
Plusieurs années après le conflit, Israël construisit un réseau de transport de l'eau au niveau national. En réponse, la Syrie initia un plan de détournement des eaux de certaines rivières (Dan/Baniyas) afin qu'elles contournent le territoire israélien et passent plutôt par la Jordanie avant de rejoindre le fleuve du
Jourdain. De plus, la Syrie encouragea certaines attaques passant par le territoire jordanien contre Israël (au désarroi du
roi Hussein). Des attaques à l'artillerie lourde, depuis les hauteurs du Golan, se répétèrent aussi contre les civils israéliens du nord-est de la Galilée. Certains avancent que ces tirs faisaient suite à des provocations israéliennes et à des incursions dans la zone démilitarisée de la frontière. Malgré le bombardement par Israël des voies de détournement de l'eau en 1964, la frontière israélo-syrienne resta le théâtre de tensions permanentes.
En 1966, l'
Égypte et la Syrie signèrent une alliance militaire qui les engageait réciproquement dans le cas d'une guerre impliquant l'un des deux pays. Le 7 avril israélo-syrienne se transforma rapidement en une bataille aérienne de grande échelle au-dessus du
Golan. Le résultat fut la destruction de sept Mig-21 syriens et le survol menaçant des avions de
Tsahal au-dessus de Damas. Les incidents frontaliers se multiplièrent et nombre de leaders arabes politiques et militaires appelèrent à la fin des représailles israéliennes. L'
Égypte,
Nasser toujours en quête d'une position centrale dans le monde arabe, surenchérit par la déclaration selon laquelle il prévoyait de remilitariser le
Sinaï. La
Syrie encouragea l'
Égypte dans ce sens, mais ne se prépara pas immédiatement à l'éventualité d'un nouveau conflit. L'
Union soviétique soutint les besoins militaires des pays arabes. On apprit plus tard qu'un rapport soviétique du 13 mai avait prétendu que les troupes israéliennes se regroupaient le long de la frontière syrienne alors qu'il n'en était rien.
Le 17 mai 1967, Nasser exigea le retrait des forces d'interposition de l'ONU du Sinaï et le Secrétaire-Général de l'ONU, U Thant, suivit cette requête. L'ONU demanda à déplacer ses troupes sur le territoire israélien mais Israël refusa ce redéploiement qui aurait constitué une
brèche dans l'accord de cessez-le-feu précédent.
Nasser concentra des troupes et des chars d'assaut sur la frontière avec Israël. Le 23 mai, l'Égypte bloqua l'accès au détroit de Tiran aux navires israéliens (route du sud essentielle à l'approvisionnement des israéliens en pétrole et blocus du port d'Eilat), ce qui était sans précédent depuis les accords internationaux sur les droits de passage dans le détroit, signés en 1957 par 17 puissances maritimes. Israël considéra cela comme un
casus belli. La tension dans la région glissait d'un relatif statu quo vers une guerre régionale.
Les quelques réticences à entrer en guerre du roi Hussein qui craignait le
Panarabisme de Nasser furent vite effacées par les nombreux partisans de la guerre en Jordanie. Le 30 mai, l'
Égypte signait avec la
Jordanie un traité de défense mutuelle, qui s'ajoutait à l'alliance militaire déjà en place avec la
Syrie. Le Président Nasser déclara : «
notre objectif sera la destruction d'Israël. Le peuple arabe veut se battre. » Plusieurs jours plus tard, les forces jordaniennes étaient commandées par un général égyptien. Israël appela de nombreuses fois la Jordanie à éviter les hostilités, mais Hussein était face à un dilemme : partir en guerre et risquer le contre-coup d'une réponse israélienne ou rester neutre et risquer une insurrection au sein de son peuple.
Le gouvernement d'Israël était soucieux de savoir si la Jordanie serait impliquée dans le conflit pressenti, car une attaque depuis la
Cisjordanie (sous contrôle jordanien depuis 1949) aurait pu couper le pays en deux très rapidement. Toutefois, l'armée jordanienne ne semblait pas capable d'une telle manœuvre et la Jordanie avait plutôt jusque-là été le terrain d'opérations menées par les autres pays arabes. De plus,
plusieurs états éloignés commencèrent à mobiliser leurs armées, notamment l'Irak, le Soudan, le Koweït et l'Algérie.En Israël, certains voyaient, dans l'éventualité d'un nouveau conflit, une occasion d'assurer l'intégrité du pays en établissant des zones tampons. En effet, comme
Menahem Begin l'admit en 1982, Nasser n'a pas choisi d'attaquer Israël, Israël a choisi d'attaquer Nasser. Selon le journaliste Mike Shuster, Israël «
était encerclé par des états arabes décidés à le détruire. L'Égypte était dirigée par Gamal Abdel Nasser, un nationaliste provocateur dont l'armée était la plus puissante des pays arabes du Moyen-Orient. La Syrie était gouvernée par le radical parti Baas qui préparait en permanence des menaces pour pousser Israël à la mer. » L'élite israélienne, dans la situation de blocus du détroit au sud et de mobilisation égyptienne dans le Sinaï et étant donné l'état d'embourbement des États-Unis au
Viêt Nam, jugea que, si des dispositions militaires pouvaient apparaître non souhaitables, elles pourraient néanmoins être nécessaires. Dans le camp égyptien, Nasser, fort du soutien syrien et du contrôle militaire des forces jordaniennes que lui attribuait l'alliance signée le 30 mai, se faisait la même réflexion. Il estimait qu'Israël se soucierait de l'opinion publique internationale et n'attaquerait donc pas en premier. En même temps, le blocus du détroit du sud fragilisait de plus en plus l'économie et l'armée israélienne, et Nasser estimait que son armée pourrait facilement repousser une première attaque déclenchée par les Israéliens, puis aurait suffisamment de forces pour couper Israël en deux. Certains de ses commandants pensaient le contraire, sachant qu'un tiers des troupes égyptiennes était impliqué dans la guerre civile au
Yémen et que les moyens de communication et de ravitaillement égyptiens n'étaient pas en bon état.
Nasser continua néanmoins à augmenter le niveau de mobilisation en Égypte, en Syrie et en Jordanie pour mettre Israël sous pression.
Israël tenta d'empêcher le blocage du détroit par des voies diplomatiques. Notamment, elle se tourna vers les États-Unis et le Royaume-Uni qui avaient garanti en 1957 qu'ils seraient capables d'ouvrir le détroit de Tiran si besoin était.
Elle se tourna même vers le général de Gaulle qui avait déclaré que "1967 n'est pas 1957", dans le cadre de la nouvelle politique arabe de la France. Toutes les demandes israéliennes pour éviter le conflit furent sans réponse, menaçant l'avenir du pays. Les Israéliens dénoncèrent le blocus comme étant une action correspondant aux critères internationaux d'acte de guerre.
D'après l'historien israélien
Michael Oren, ce fut la première fois que le «
téléphone rouge » reliant la
Maison Blanche au
Kremlin fut utilisé pendant la
guerre froide. Le 26 mai, le Ministre israélien des Affaires Étrangères,
Abba Eban, se rendit à
Washington pour connaître la position du Gouvernement américain dans l'éventualité d'une guerre. À peine arrivé, il lui fut secrètement annoncé par le gouvernement israélien que des informations révélant le plan d'une attaque syro-égyptienne dans les 48 prochaines heures avaient été obtenues. Eban en informa le Président
Johnson et ses conseillers, qui le renvoyèrent en précisant que les positions égyptiennes dans le Sinaï n'étaient que défensives et que les services d'espionnage américains n'avaient pas reçu d'informations corroborant l'annonce de cette opération. Toutefois, Johnson entra en contact avec
Alexeï Kossyguine au
Kremlin pour demander à l'URSS d'empêcher ses protégés du Proche-Orient d'attaquer Israël pour éviter une crise mondiale. L'ambassadeur soviétique au Caire, Dimitri Pojidaev, lut une lettre de Kossyguine à Nasser qui le prévenait qu'en cas d'attaque dans les 48 heures, l'URSS ne le soutiendrait pas. Le ministre égyptien de la défense, Abdel Hakim Amer, annonça alors au général Mahmud Sidqi que l'opération était annulée.
Les leaders israéliens décidèrent qu'en l'absence de réaction américaine et de l'ONU, Israël se devait d'agir. Le 1
er juin,
Moshe Dayan fut nommé Ministre de la Défense. Le 3 juin, le cabinet du Président américain Johnson fit un constat ambigu : Israël continue ses plans de guerre. L'attaque israélienne contre l'Égypte survint le 5 juin et démarra une guerre-éclair