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Re01
Nombre de messages : 921 Date d'inscription : 09/12/2008
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 19/5/2010, 23:17 | |
| Plainte déposée en France contre le roi du Maroc [size=9]Bourazzouq Driss Né le 29 août 1988 a Rabat Numéro de téléphone : 06 50 28 03 30 Objet : plainte contre le Roi du Maroc, Mohammed Alaoui, dénommé Mohammed VI, plainte contre la personne morale de l'état marocain et contre la famille royale marocaine.
Faits : Excellence, Procureur de la République, je vous adresse cette plainte même si je sais que cela va malheureusement être classé sans suite, je voudrais déposer plainte pour détournement de fonds publics contre le dictateur marocain Mohammed VI, contre la famille royale et la personne morale de l'état marocain. En effet le roi et la famille royale détiennent une fortune immense et notamment beaucoup de biens dont la prévenance est un petit peu suspicieuse. Le Roi du Maroc détient diverses propriétés notamment a Paris, a Neuilly-sur-Seine... La prévenance de cet argent qui a permis les acquisitions de propriétés par le Roi Mohammed 6 et sa famille, les sommes utilisées pour ces acquisitions sont sûrement des sommes provenant des finances de l'état marocain et de budget de l'état marocain et donc prévenant des Impôts payés par les étrangers résidant au Maroc et les Marocains résidant au Maroc, étant donné que j'ai vécu au Maroc de par le passé, étant donné que cela est une souffrance de tous les jours de savoir que ce dictateur élu par personne s'approprie toutes les richesses du pays en violant les droits de l'homme, les conventions internationales, en détournant les fonds publics, en faisant des acquisitions frauduleuses de société, étant donné qu'une partie de ces fonds est justement utilisée en Europe notamment en France, je vous demanderai mesdames, mesdemoiselles et messieurs le procureur de la république de bien vouloir enquêté sur la provenance de ces fonds. Mohammed Alaoui alias Mohammed 6 Roi du Maroc, possède des sociétés en France, divers comptes bancaires, il en est de même pour ses proches et toute la famille royale possède diverses propriétés notamment des terres, des appartements et villas, ces personnes-là en l'occurrence la famille royale sont clairement une dictature, personne n'a élu cette personne donc c'est un dictateur qui est a la tête du Maroc, dictateur qui n'hésite pas a encore utiliser tout moyen violant les droits de l'homme pour arriver a ses fins et son père ( Hassan 2 ) a éliminé diverses personne pour augmenter sa fortune, leur fortune est basé sur une expropriation permanente des biens du peuple, détournements de fonds publics, détournement des aides accordées par certains états notamment la France... Donc accusant le Roi de détournement de fonds, accusant le Roi d'avoir des biens mal acquis en France je vous demanderai à vous, excellence, de bien vouloir enquêter sur les fonds que le Roi du Maroc et sa proche famille ont utilisé pour acquérir tous ces biens qu'ils possèdent en France. Préjudice : ayant été un ancien contribuable au Maroc en payant la TVA et divers impôts et taxes, j'estime qui il y a préjudice, vu qu'en l'occurrence les impôts que j'ai payés n'ont pas servi au peuple mais plutôt a financer le faste dans lequel vie le roi du Maroc. Veuiller agréer, mesdames, medemoiselle et messieurs mes salutations les plus distinguées. Bourazzouq Driss, 21 avril 2010 [/size] | |
| | | Re01
Nombre de messages : 921 Age : 71 Localisation : Mataró - España Date d'inscription : 09/12/2008
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 19/5/2010, 23:18 | |
| grgrgrgrgrgr¡¡¡¡¡¡ | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 20/5/2010, 07:19 | |
| - Re01 a écrit:
- Plainte déposée en France contre le roi du Maroc
Bourazzouq Driss Né le 29 août 1988 a Rabat Numéro de téléphone : 06 50 28 03 30 Objet : plainte contre le Roi du Maroc, Mohammed Alaoui, dénommé Mohammed VI, plainte contre la personne morale de l'état marocain et contre la famille royale marocaine.
Faits : Excellence, Procureur de la République, je vous adresse cette plainte même si je sais que cela va malheureusement être classé sans suite, je voudrais déposer plainte pour détournement de fonds publics contre le dictateur marocain Mohammed VI, contre la famille royale et la personne morale de l'état marocain. En effet le roi et la famille royale détiennent une fortune immense et notamment beaucoup de biens dont la prévenance est un petit peu suspicieuse. Le Roi du Maroc détient diverses propriétés notamment a Paris, a Neuilly-sur-Seine... La prévenance de cet argent qui a permis les acquisitions de propriétés par le Roi Mohammed 6 et sa famille, les sommes utilisées pour ces acquisitions sont sûrement des sommes provenant des finances de l'état marocain et de budget de l'état marocain et donc prévenant des Impôts payés par les étrangers résidant au Maroc et les Marocains résidant au Maroc, étant donné que j'ai vécu au Maroc de par le passé, étant donné que cela est une souffrance de tous les jours de savoir que ce dictateur élu par personne s'approprie toutes les richesses du pays en violant les droits de l'homme, les conventions internationales, en détournant les fonds publics, en faisant des acquisitions frauduleuses de société, étant donné qu'une partie de ces fonds est justement utilisée en Europe notamment en France, je vous demanderai mesdames, mesdemoiselles et messieurs le procureur de la république de bien vouloir enquêté sur la provenance de ces fonds. Mohammed Alaoui alias Mohammed 6 Roi du Maroc, possède des sociétés en France, divers comptes bancaires, il en est de même pour ses proches et toute la famille royale possède diverses propriétés notamment des terres, des appartements et villas, ces personnes-là en l'occurrence la famille royale sont clairement une dictature, personne n'a élu cette personne donc c'est un dictateur qui est a la tête du Maroc, dictateur qui n'hésite pas a encore utiliser tout moyen violant les droits de l'homme pour arriver a ses fins et son père ( Hassan 2 ) a éliminé diverses personne pour augmenter sa fortune, leur fortune est basé sur une expropriation permanente des biens du peuple, détournements de fonds publics, détournement des aides accordées par certains états notamment la France... Donc accusant le Roi de détournement de fonds, accusant le Roi d'avoir des biens mal acquis en France je vous demanderai à vous, excellence, de bien vouloir enquêter sur les fonds que le Roi du Maroc et sa proche famille ont utilisé pour acquérir tous ces biens qu'ils possèdent en France. Préjudice : ayant été un ancien contribuable au Maroc en payant la TVA et divers impôts et taxes, j'estime qui il y a préjudice, vu qu'en l'occurrence les impôts que j'ai payés n'ont pas servi au peuple mais plutôt a financer le faste dans lequel vie le roi du Maroc. Veuiller agréer, mesdames, medemoiselle et messieurs mes salutations les plus distinguées.
Bourazzouq Driss, 21 avril 2010
C'est mieux comme ça ? | |
| | | Re01
Nombre de messages : 921 Age : 71 Localisation : Mataró - España Date d'inscription : 09/12/2008
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 26/5/2010, 22:52 | |
| Le roi est responsable de tout ce qui arrive au Maroc [size=9]Cette photo a été prise suite a des précipitations, c'est plus au moins près du centre-ville de Casablanca, bon j'affiche cette photo mais Casablanca reste néanmoins l'une des villes les plus belle au Monde (pour moi Paris est la ville la plus belle au monde) . Au Maroc le citoyen marocain moyen est imposé à hauteur de 50 % de ce qui il gagne ( si on comptabilise les taxes et impôt directes et indirectes) alors que les citoyen payent des impôts et des taxes, ces impôts et taxes ne sont souvent pas réinjectées dans la société mais plutôt réinjectées pour des fins souvent douteuses, souvent l'Etat réinjecte la plupart des sommes dans les dépenses du Roi, de sa Famille, du gouvernement, donc le Roi du Maroc coûte au contribuable Marocain la bagatelle de 220 millions d'euros par an. Sans parler des détournements de fonds dont il est potentiellement coupable. Ensuite les dépenses liées de prés ou de loin au gouvernement, en effet un député marocain par exemple reçoit une indemnité qui est à hauteur de 8000 euros ( le SMIC marocain est de 180 euros ) c'estèà-dire, 40 SMICs. Ensuite, souvent les députés sont des ultra-cumulards, quand je dis cumulard, rien à voir avec le cumul des mandats en France ( c'est-à-dire, ici en France être député et maire, député et conseiller général... ), rien a voir, les députés marocains cumulent souvent tout, lollll quand je dis tout c'est vraiment tout, souvent au Maroc un député est aussi maire, mais aussi conseiller général mais aussi président de la wilaya ( l'état ), mais aussi directeur et détenteur de la majorité des parts sociales d'une entreprise de travaux public mais aussi, lolll, détenteur de la majorité de parts sociales des entreprises qui contrôlent la qualité des travaux publics, mais aussi détenteur de l'entreprise qui extrait et produit la matière première pour les travaux publics. En resumé, beaucoup d'hommes politiques marocains arrivent un jour à cumuler tout et se retrouve un jour à voter une loi nationale pour tel amenagement public ou tel amenagement public, ensuite à faire un appel d'offre dans leurs mairies (souvent la mairie d'une grande ville) ensuite de répondre a l'appel d'offre à travers son entreprise de BTP, choisir son entreprise pour l'appel d'offre grâce a son poste de maire et au bakchich qui il va filer au conseillers municipaux qui souvent sont de mêches ou, des fois, ils sont même de la même famille, controle la qualité de la construction à travers son entreprise de controle de qualité… Aussi la liste des detournements de fonds, de l'abus de biens sociaux, de la corruption est très longue, mais là, comme on le voit dans la photo, ce quartier croule sous l'eau, alors que ses habitants payent des impots et taxes, pourquoi ? Parce que c'est simple les maires des villes marocaines souvent n'embauchent presque pas ou très rarement des employés municipaux, ces employés ne sont embauchés que quand il y a le roi qui passe, un convoie royal ou une delegation etrangère... juste pour faire croire aux gens que la Mairie fait quelque chose, ces employés embauchés en CDD sont tout de suite renvoyés au lendemain du passage du roi ou de la delegation etrangere!!!!! . Mais le roi en est responsable et coupable aussi parce que son seul et unique objectif réel n'est que celui d'assoir son pouvoir, de garder son pouvoir . Abas la dictature. Cordialement Bourazzouq Driss [/size] | |
| | | Re01
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| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 26/5/2010, 22:53 | |
| ’autre vision : Un «statut reculé» pour Buenos Aires ? M. Z.(mohamed_zaaf@yahoo.fr) L'Union européenne ne perçoit apparemment pas de la même façon le cas de Ceuta, de Melilla, que Rabat revendique à l'Espagne et celui des Iles Malouines que l'Argentine revendique à la Grande-Bretagne. Deux affaires qui se voient relancées presque en même temps ces jours-ci, mais qui connaissent des sorts différents. Alors qu'elle rejette au nom du traité de Lisbonne - dans lequel elle reconnaît clairement que les Falklands sont un territoire d'outre-mer du Royaume-Uni - les réclamations de Buenos Aires, l'UE garde sur la question des enclaves espagnoles un silence en opposition totale avec sa réaction excessive en 2002 dans l'incident maroco-espagnol à propos du rocher Persil. Mme Catherine Ashton, vice-présidente de la Commission européenne et haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a bien voulu s'expliquer sur les Malouines, mais a évité de se prononcer sur les revendications marocaines. Ce qui laisse supposer que les choses ne sont pas aussi harmonieuses qu'on les laisse paraître au sein de l'UE, qu'on n'y peut absolument rien et que la politique de "deux poids, deux mesure" a tendance à devenir effectivement une constante de la politique européenne. "Bouche fermée ne peut être pénétrée par les mouches" est un des proverbes de chez nous que Mme Ashton semble assimiler fort bien. Ce qui n'a pas empêché des réactions dépitées en Espagne où l'UE est accusée de refuser de défendre l'hispanité de Ceuta et Melilla. Deux villes, certes petites, mais plus importantes quand même qu'un rocher sans valeur. A quoi est dû ce changement d'attitude qui vient fissurer la belle harmonie dont se pare la vieille Europe ? A la main de Marianne ? Ce qui serait en droite ligne de la position officielle de la France lorsque, du temps de Jacques Chirac, elle refusa de se solidariser dans l'affaire Persil avec Madrid et de se mettre contre le roi du Maroc, son protégé. Son allié aussi, puisqu'à travers Rabat, Paris parvient plus ou moins à contrôler par colonisation interposée le seul territoire de la région (Sahara Occidental, ndlr) qui, n'étant pas francophone, échappait à son influence. Et c'est ainsi que petit à petit, Paris y éclipse Madrid.Le Jeune Indépendant, 26 mai 2010 | |
| | | Re01
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| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 1/6/2010, 23:38 | |
| <H3>Une délégation des militants sahraouis des droits humains poursuit sa visite dans les camps de réfugiéslundi 31 mai 2010 Chahid El Hafed, 31/05/2010 (SPS) Une délégation des militants sahraouis des droits humains a entamé samedi une visite dans les camps de réfugiés sahraouis et les institutions nationales sahraouies à Chahid El Hafed, après avoir effectué une visite dans les territoires libérés de la RASD et les régions militaires de l’armée de libération populaire sahraouie (ALPS). Les membres de la délégation provenant des territoires occupés du Sahara occidental, du sud du Maroc et des universités marocaines ont exprimé leur appréciation pour le progrès, acquis et réalisations accomplis par le peuple sahraoui et son Etat futur. lls ont réaffirmé la détermination des masses sahraouies dans les territoires occupés du Sahara occidental à poursuivre l'Intifada pacifique contre l'occupation jusqu'à la victoire et l'indépendance. La délégation a présenté un bilan des derniers développements dans les territoires occupés et les violations marocaines continues des droits de l'homme contre les citoyens sahraouis. La délégation dont la visite prendra fin la semaine prochaine, selon un calendrier établi par le ministère des territoires occupés et des communautés à l'étranger, se compose de neuf militants dont trois femmes: Slouh Dailal, Laila Lili, Fatimetou Hairech, Hassana Aleya, Andour Mohamed, Umulfadli Banahi, Abdelhkalek Markhi, Aba Hassana et Mohamed Sidzain Ali. (SPS) </H3> | |
| | | Re01
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| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 1/6/2010, 23:40 | |
| L'entreprise coloniale en Afrique. Les séquelles d’une œuvre macabre Par Said Boumameche La problématique de l'entreprise coloniale et les luttes de libération en Afrique ont fait l'objet d'un colloque international, organisé dans le cadre du 2ème festival culturel panafricain, au cours duquel plusieurs thématiques liées à l'histoire du colonialisme et ses conséquences sur le continent, ont été débattues. Quelque 25 pays africains, représentés par des chercheurs, historiens et des personnalités politiques, partie prenante dans les mouvements de libération, ont pris part à cette rencontre culturelle. Il était question d'embrasser une période particulièrement mercantiliste qui, du 17ème au 19ème siècle, fera de l'Afrique un des pôles essentiels du commerce triangulaire et de la traite des esclaves, à la phase des luttes de libération et de l'émergence des premiers Etats nationaux. Les grands thèmes qui ont été débattus ont porté sur «l'absence de l'Afrique dans le processus historique, l'esclavage et la colonisation», afin d'apporter des éclairages et des réponses aux nouvelles générations sur leur histoire. A cette occasion, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a considéré que le colonialisme constitue un projet d'aliénation culturelle et une volonté d'occulter les civilisations anciennes et de spoliation des richesses économiques. Dans ce contexte, elle a rappelé que le phénomène de colonisation n'avait rien à voir avec les tentatives de propagation de la civilisation au sein de sociétés souffrant de sous-développement, mais qu'il s'agissait plutôt d'une décomposition forcée des tissus socioculturels, en vue de les aliéner, voire de les dissiper. Pour la ministre, affirmer que le continent africain n'a pas su marquer de son empreinte l'histoire de l'humanité, revient à nier la dynamique et les grands changements que le continent a connus durant son histoire. Mme Toumi a également mis en avant le rôle des médias et maisons d'édition dans l'éducation des générations futures et en matière de traitement des questions intéressant les sociétés africaines notamment à la faveur de cette conjoncture qui «connaît un retour en force de la révision de l'Histoire et des thèses faisant l'apologie de la colonisation». La colonisation « positive », un mensonge De son côté, l'avocat Jacques Verges a qualifié de «mensonge» la colonisation «positive» en Afrique comme le prétendent certaines parties de l'Europe, affirmant que la réalité sur cette étape de l'histoire «reste encore masquée». Il a souligné qu'il était «difficile» devant tous ces faits, dont la spoliation des terres et des biens, les pillages des pays, la négation de la personnalité, de reconnaître que la colonisation était positive, mettant en exergue le rôle des médias et des écoles dans l'information des jeunes générations africaines sur la réalité de leurs histoire et passé, précisant: «il faut leur dire la vérité». Cet avocat, connu pour son engagement dans la défense de la cause algérienne durant la guerre de libération nationale, a appelé les médias nationaux et africains d'une manière générale à ne pas tomber dans les stéréotypes des colonisateurs en évoquant l'histoire de leurs pays. A propos du prétendu «apport civilisationnel» de la colonisation aux pays africains, l'orateur s'est contenté de se demander «ce que représentent alors les pyramides d'Egypte, les bronzes du Bénin ou encore les gravures rupestres du Tassili ou de l'Afrique du Sud», affirmant que «les Africains étaient civilisés depuis très longtemps». De la pénétration coloniale au tracé des frontières En outre, les questions liées à la pénétration coloniale et au tracé des frontières, ont été soulevées par les participants. C'est ainsi que l'historien tunisien, enseignant à l'Université de La Manouba (Tunis), M. Mejiri Lazhar a souligné, dans son intervention intitulée «Frontières et questions de transhumance: le cas des tribus algéro-tunisennes sous l'occupation française», que le tracé des frontières hérité de la colonisation, découlait d'une «logique sécuritaire» chez l'occupant. Il a rappelé, dans ce cadre, que les Beys de Tunis et les Deys d'Alger avaient trouvé des «arrangements» à cette question litigieuse, en 1641 et en 1628. M. Mejeri a souligné, dans ce contexte, que «la société tribale du sud-ouest tunisien ainsi que celle du sud-est algérien vivait, depuis des temps ancestraux dans un rapport de complémentarité et de relation d'interdépendance». L'universitaire ivoirien, Sohi Blesson Florent, chercheur à l'Université d'Abidjan, a examiné la question des «échanges pré-coloniaux en Afrique noire et les stratégies de pénétration économique colonial : le cas de la transformation des circuits commerciaux traditionnels de l'Ouest forestier ivoirien». Tout en estimant que la thématique des frontières est encore «chaude» dans les pays anciennement colonisés, il a affirmé que «l'étude de ce cas micro-historique permet d'affirmer que les frontières sont imposées et qu'elles sont absurdes». «Il s'agit de tracés imposés à des sociétés sous domination», a-t-il relevé, ajoutant que «17 % des frontières dans les anciennes colonies à travers le monde ont été imposées par la France». La matinée de la 2ème journée de ce colloque qui poursuivra ses travaux jusqu'au jeudi 15 juillet, a été consacrée au thème relatif à la colonisation mercantiliste et la traite d'esclaves. C'est ainsi que Mme Toyeye de l'université de Kinshasa (Congo), a souligné dans sa communication que «la traité au 16ème siècle a donné naissance à une bourgeoisie commerciale africaine et des intermédiaires locaux». Le rôle de l'Algérie salué D'autre part, le rôle joué par l'Algérie dans la décolonisation du continent africain a été mis en évidence par les participants qui ont focalisé sur l'aide dont ont bénéficié les différents mouvements de libération en Afrique de la part de l'Algérie. Pour sa part, l'ancien secrétaire général de l'Organisation de l'union africaine (OUA), Salim Ahmed Salim, a mis en avant le rôle joué par l'organisation africaine pour mener le processus de la décolonisation du continent. Il a souligné, à ce sujet, sa participation en sa qualité de secrétaire général d'une organisation continentale pour faire avancer les débats au niveau de la commission de décolonisation au niveau de l'Organisation des Nations unies. «Les générations actuelles doivent savoir les souffrances de leurs aînés, pour arracher l'indépendance dans l'ensemble du continent, à l'exception du Sahara occidental qui est considéré comme le dernier territoire à décoloniser en Afrique», a-t-il soutenu. Il a rendu un hommage particulier à l'Algérie qui, a-t-il souligné, avait joué un rôle important dans cette entreprise de décolonisation, un rôle qui l'a hissé à l'avant-garde des combats pour la libération. Pour Mme Aminatou Traoré, ancienne ministre de la Culture du Mali, l'entreprise de décolonisation n'a pas «entièrement» épuisé tous ses objectifs, rappelant, dans ce cadre, le contexte dans lequel son livre «L'Afrique humiliée» a été édité. «C'était pour répondre à ceux qui ont mis en doute la lutte de l'Afrique contre la colonisation». Intervenant lors des débats, le directeur du Centre Saguiat El-Hamra et Rio de Oro pour les études stratégiques et politiques, M. Baba Mustapha Sayed, a appelé «à mettre un terme à la colonisation dans le continent», relevant que le Sahara occidental demeure le dernier territoire à décoloniser en Afrique. "Il est temps de briser le mur du silence pour permettre à notre peuple qui vit derrière le mur de séparation érigé par les autorités de l'occupation pour isoler les territoires occupés, de communiquer avec le reste du peuple du Sahara occidental» a-t-il encore souligné. Il a lancé un appel aux pays africains pour une solidarité «plus agissante» et «efficace» envers le peuple sahraoui dans sa lutte contre la colonisation marocaine».L'orateur a, en outre, déploré la position de la France envers la question sahraouie, notamment, lors des réunions du Conseil de sécurité de l'ONU, précisant que ce pays «couvre par tous les moyens le Maroc». | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 1/6/2010, 23:42 | |
| Ré adresse tes réclamations a Ungern il vat tout arranger. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 1/6/2010, 23:53 | |
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| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 1/6/2010, 23:57 | |
| Désolé,mais je ne connais strictement rien à la question du Sahara occidental . C'est d'ailleurs pourquoi je n'en parle pas .
Mais je laisse en parler d'autres . Ils savent si bien parler de ce qu'ils ne savent pas . Et comme je fréquente rarement ces fils ,Tartarin peut raconter sans risque toutes les histoires qu'il veut .
Hier il en était resté à 300 morts . Tous des noirs . Il aime pas les noirs ... Après quelques Kronenburg,se chiffre doit surement être révisé à la hausse ... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 2/6/2010, 00:07 | |
| Après quelques Kronenburg,se chiffre doit surement être révisé à la hausse ... Désolé je ne boit que Veuve Clicquot 1982 |
| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 2/6/2010, 07:26 | |
| - JACKLELOUP a écrit:
Désolé je ne boit que Veuve Clicquot 1982 Sans doute dans un verre à Kronenburg ....
Qu'importe le vin, pourvu qu'on ait l'ivresse .... Me demande combien t'en aura déssoudé à la 12.7 quand t'es vraiment plein ?Déjà 300 "à jeun" ... | |
| | | Re01
Nombre de messages : 921 Age : 71 Localisation : Mataró - España Date d'inscription : 09/12/2008
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 10/6/2010, 23:14 | |
| Des observateurs dénoncent le harcèlement par la police marocaine de défenseurs sahraouis des droits de l'homme El Aaiun (Sahara Occidental), 09/06/2010 (SPS) Des observateurs internationaux ont dénoncé mardi "la persécution et le harcèlement ", par un grand nombre d'agents de police marocaine, pour la plupart en civil, de 9 défenseurs sahraouis des droits humains lors de leur réception à leur retour à El Aaiun d’une visite familiales aux camps de réfugiés sahraouis."Les observateurs sont logés dans des maisons privées du peuple sahraoui et tous ces logements sont entourés par la police marocaine, pour entraver et même empêcher le passage des citoyens sahraouis qui cherchent à se rendre dans ces maisons, a indiqué un membre de ces observateurs, Alberto Suárez (Espagne), qui avaient accompagné les activistes sahraouis depuis l’aéroport de Casablanca jusqu’à El Aaiun, la capitale sahraouie occupée."La police d'occupation a tenté d’obliger les observateurs étrangers venus d'Espagne, France et la Grande-Bretagne à abandonner les maisons où ils étaient hébergés pour les conduire dans un hôtel, avec beaucoup d'insistance", a-t-il encore précisé."Tous les membres de la délégation internationale d'observateurs ont refusé d'aller volontairement à la police qui les avait convoqué à cet effet et de quitter les maisons des Sahraouis où ils sont logés", a-t-il dit. (SPS) | |
| | | Re01
Nombre de messages : 921 Age : 71 Localisation : Mataró - España Date d'inscription : 09/12/2008
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 10/6/2010, 23:18 | |
| Il est temps d'imposer des sanctions au Maroc (ambassadeur) Abuja, 09/06/2010 (SPS) L'ambassadeur sahraoui au Nigeria, M. Ubi Buchraya Bachir a appelé à imposer des sanctions économiques contre le Maroc pour l’amener à respecter la légalité internationale et les résolutions pertinentes de l’ONU au Sahara occidental, dans une interview au journal nigérian "The Nation". "En cette étape cruciale du conflit, il est devenue une nécessité aujourd'hui d’imposer des sanctions au Maroc pour donner une impulsion aux efforts internationaux tendant à assurer un règlement pacifique, juste et durable du conflit à travers l'autodétermination du peuple sahraoui", a estimé l’ambassadeur sahraoui. Il a en outre dénoncé "les violations des droits de l'homme commises par le Maroc contre les civils sahraouis dans les villes occupées du Sahara occidental", rappelant que de telles violations ont été documentés par les grandes organisations internationales des droits de l'homme comme Human Rights Watch, Amnesty International, Front Line, entre autres.Revenant sur le processus de négociations entre le Polisario et le Maroc, M. Ubbi a estimé que "le Maroc sera un jour contraint à reconnaître l'existence de la République, sahraouie, ajoutant que "les concessions faites par les Sahraouis dans le Plan de règlement approuvé en 1991 par l'Organisation des Nations Unies, reflètent "une réelle volonté de résoudre le conflit par des moyens pacifiques". Le diplomate sahraoui a enfin souligné que le peuple sahraoui n'a aucun problème avec le peuple marocain, "mais avec les visées expansionnistes du gouvernement marocain", ajoutant que "l'esprit de bon voisinage, le respect mutuel de la souveraineté prévaudra à la fin." (SPS) | |
| | | Re01
Nombre de messages : 921 Age : 71 Localisation : Mataró - España Date d'inscription : 09/12/2008
| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 10/6/2010, 23:19 | |
| Le Président sahraoui invité d’honneur à la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde 2010 Johannesburg 09/06/2010 (SPS) Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, est attendu mercredi à Johannesburg pour participer à la cérémonie d'ouverture, vendredi en Afrique du Sud, de la Coupe du monde de football 2010, selon un communiqué de la Présidence, reçu par SPS. Le Chef de l’Etat sahraoui qui répond ainsi à l’invitation de son homologue sud africain, M. Jacob Zuma, prendra part à cette gigantesque manifestation sportive aux côtés de Chefs d’Etats et de Gouvernements et des célébrités du monde de la politique, du sports, de l’art, qui se tiendra du 11 juin au 11 juillet.Le Président sahraoui est accompagné par le ministre des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek, le Secrétaire d'État à la Jeunesse et au Sport, M. Mohamed mouloud, l'Ambassadeur sahraoui en Afrique du sud, M. Salha El Abd et le conseiller à la présidence de M. Abdati Breika, a-t-on indiqué de même source. (SPS) | |
| | | Re01
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| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 10/6/2010, 23:23 | |
| 10k de Zaragoza, duel Sahraoui-Marocains, arbitrage espagnol Salah Eddine Amaidan sportif Sahraoui de haut niveau réfugié politique en France a participé aux 10 km de Saragosse en Espagne le 6 juin 2010.La course, 2 boucles de 5 Km, n'était pas homologuée du fait des dénivelés et des demi-tours mais 2020 participants étaient au départ de cet événement populaire. Salah Eddine Amaidan est arrivé 5ème de la course en 32'01. Les quatre premiers sont : Hamid El Mouaziz 30'22, Ma, améliorant le record sans effort apparent Hassane Ahouchar 30'28, Ma Adrian Garcia Ibanez 31'04, Esp Yassine Abataourap 31'49, Ma Les amis du Peuple Sahraoui étaient présents tout au long du parcours pour soutenir SE Amaidan qui participait malgré des blessures au mollet et à la cuisse. Ils ont salué l'arrivée de leur héro par une petite fête spontanée, agitant les drapeaux et criant pour la liberté du Sahara Occidental. L'organisateur s'est pour sa part étonné du grand nombre de coureurs Marocains de haut niveau - non invités - et participants à la course alors que les gains étaient très modestes. Il avait refusé une autre demande d'invitation hors délai d'un Marocain vivant en France. La demande était arrivée après l'annonce publique par les médias de la participation de Salah Eddine à la compétition, comme invité particulier. Après la réaction très froide des deux premiers gagnants lors de la remise les médailles et récompenses, l'organisateur a émis l'hypothèse que leur participation avait été commandée pour que Salah Eddine ne puisse pas gagner, d’où leur dédain apparent pour le gain obtenu. Les observateurs sportifs ont d'autre part commenté la technique de course en relais des deux premiers montrant leur entente. De ces « étranges coïncidences », il est resté une plaisanterie : « si vous voulez une demi-douzaine de Marocains de haut niveau sur votre course, sans avoir à les payer, invitez un Sahraoui, l’ambassade du Maroc se chargera du reste ! » Les organisateurs ont affirmé après la course avoir l’intension d’intensifier leur solidarité avec leur peuple Sahraoui en matière sportive. APSO, 8 juin 2010 | |
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| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 14/6/2010, 21:09 | |
| Tindouf : les ralliements soutenus par la mobilisation tous azimuts des sahraouis | |
Écrit par Belhouari Hamid | Lundi, 14 Juin 2010 16:37 | Le soutien à la proposition marocaine d'autonomie au Sahara ne cesse de se renforcer au fil des jours. Après son accueil favorable au Conseil de sécurité, qui a jugé le projet « sérieux et crédible » pour mettre un terme définitif à un conflit régional qui n’a que trop duré, ce sont les sahraouis et différents intellectuels et acteurs associatifs qui se mobilisent pour sensibiliser la communauté internationale à l’importance de concrétiser le plan d’autonomie au Sahara. En Europe comme en Afrique, plus précisément à Dakar, des jeunes sahraouis organisent marches et réseaux de soutiens à la proposition d'autonomie au Sahara pour expliquer et sensibiliser l’opinion publique internationale sur la pertinence de ce plan, qui jouit déjà du soutien du Conseil de sécurité. Cette mobilisation est d’autant plus significative qu’elle coïncide avec le retour massif et ininterrompu de sahraouis qui désertent les camps de Tindouf, en territoire algérien, pour regagner le Maroc. Un mouvement de défections qui en dit long sur les véritables aspirations des sahraouis, et constitue un cinglant rejet des obsessions séparatistes du Polisario, parrainé par l’Algérie qui en est le véritable commanditaire et, à ce jour, l’unique soutien diplomatique, militaire et financier. Le fait aussi que l’essentiel des ralliés soit constitué de jeunes, nés et grandis dans les campements algériens de Tindouf, traduit le degré de défiance de ces jeunes par rapport au Polisario. De l’aveu même des ralliés, la population sahraouie retenue de force dans les camps de Tindouf a définitivement pris ses distances des dirigeants du Polisario. Désormais conscients que le Polisario bloque la solution du conflit du Sahara non pas dans l’intérêt des populations sahraouies, mais pour servir l’agenda hégémonique algérien, les sahraouis n’ont plus d’autre solution que de quitter les camps de Tindouf. Aujourd’hui, le ralliement massif des populations des camps de Tindouf trouve un écho salutaire dans la mobilisation du reste des sahraouis au niveau international en faveur du Plan d’autonomie. |
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| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 17/6/2010, 23:25 | |
| 17 juin 1970 : Premier cri de liberté sahraoui «La révolution à Saguia El Hamra et Rio de Oro s’est déclenchée parce qu’il existe un peuple. Ce peuple possède sa propre identité nationale, sa propre civilisation, ses propres principes, ses propres valeurs, sa propre organisation. Ce peuple existe et survivra à la trahison du colonialisme, à l’agression des régimes réactionnaires et à leurs manoeuvres.» (El Ouali Mustapha Sayed, premier secrétaire général du Polisario). La cession de Sidi Ifni en 1969 a provoqué la méfiance des sahraouis envers les propos de la métropole et ses intentions à l'égard du territoire sahraoui compris entre Saguia El Hamra et Rio de Oro. Méfiance qui donnera naissance à un nationalisme sahraoui qui a eu son berceau non à l'intérieur du Sahara Espagnol, mais dans la zone cédée au Maroc en 1958, et plus concrètement dans la ville de Tan-Tan. Déniant aux sahraouis leur droit à l’autodétermination, l’Espagne avait élaboré un document faisant état de l’intégration des populations sahraouies dans la métropole espagnole en déclarant le Sahara Occidental une "province espagnole". L'annonce de la décision espagnole avait été accompagnée d'une fête solennelle le 17 juin 1970. Cette mesure avait suscité des réactions spontanées de la part de la population sahraouie. Des manifestants conduits par Mohammed Sidi Brahim Lebsir amènent une pétition au gouverneur général du Sahara espagnol, à El Aaiun. Alors que la manifestation se disperse, la police tente d’arrêter les meneurs; les manifestants résistent, le gouvernement fait intervenir la légion étrangère espagnole qui tire sur la foule, faisant 11 morts. Des centaines de personnes sont arrêtées dans les jours suivants, dont Bassiri, qui disparaît en prison, vraisemblablement assassiné ou torturé à mort. Mohamed Sidi Brahim Bassiri payera de sa vie à l’image d’autres militants sahraouis, le tribut de la liberté et de l’indépendance. L’Intifada de Zemla en 1970 sera la dernière tentative pacifique pour le recouvrement des droits du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance et le prélude, trois années plus tard, au déclenchement de la lutte armée sous la conduite du Front Polisario. Diego Aguirre, chef des services de renseignement espagnols à l'époque, avait précisé dans son livre que "les objectifs n'étaient pas, bien sûr, la lutte armée ni l'indépendance immédiate, mais étaient dirigés vers une autonomie interne, pas très bien définie, mais qui contenait un projet d'indépendance dans le futur, ils cherchaient un protagonisme populaire avec la suppression des dirigeants traditionnels, la création d'une entité nationale capable de s'affirmer devant le manque de clarté de l'Espagne et les ambitions extérieures". Le peuple sahraoui qui célèbre ce 17 juin l’anniversaire du soulèvement populaire de Zemla contre le colonialisme espagnol aura accompli ce jour 40 ans de lutte pour recouvrer sa liberté et son indépendance. D’abord contre le colonialisme espagnol, puis cotre le colonialisme marocain, ce peuple aura sacrifié toute une génération et continué à donner davantage de sacrifices sur l’autel de la liberté. | |
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| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 17/6/2010, 23:27 | |
| La France et l’Espagne ont-elles lâché leur ami le roi ? L’UE alignée sur l’Algérie dans le dossier sahraouiLe ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a affirmé lundi dernier que l’Union européenne s’est désormais alignée «de façon très claire» sur la position algérienne concernant la question du Sahara occidental. «L’Union européenne a déclaré aujourd’hui (lundi) de façon très claire qu’en ce qui concerne la question du Sahara occidental, elle avait la même position que l’Algérie», a-t-il dit dans une déclaration à l’APS, à l’issue de la 5e réunion du Conseil d’association Algérie-UE, tenue au Luxembourg. Cette déclaration a été faite en présence de son homologue espagnol, M. Miguel Angel Moratinos, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’UE. «Il y a encore des diaphonies, mais nous étions en face de l’UE, et son président en exercice, M. Miguel Moratinos, sous le contrôle de ses pairs européens qui étaient présents, a dit clairement, après que j’ai eu l’occasion d’expliciter la position algérienne, que l’UE et l’Algérie ont la même position, c’est-à-dire une position qui est fondée sur l’autodétermination et sur le règlement du conflit à travers les Nations unies», a-t-il encore assuré. Une sortie plus que surprenante compte tenu de l’écart criant entre le discours plus ou moins ambigu de l’UE et la réalité du terrain faite d’un soutien sans réserve au royaume du Maroc, singulièrement par la France et l’Espagne qui ne veulent plus parler d’autodétermination. Ces deux pays ont même réussi en plusieurs occasions à subordonner à leur position les autres pays membres de l’UE, en les gavant d’accords commerciaux conclus à l’insu du Sahara occidental. Le dernier pas franchi dans ce soutien européen au Maroc est l’accord d’un statut avancé à ce dernier. D’où la précision, toute diplomatique, d’un Medelci au fait des jeux et des enjeux: «Ceci étant, l’UE aujourd’hui est composée de 27 pays, mais c’est vrai également qu’elle est en train d’avancer dans le sens d’une plus grande cohérence de sa politique étrangère et, à la faveur de la mise en place du traité de Lisbonne, les choses avancent dans cette direction». Il se veut rassurant en estimant qu’on est encore loin de la situation où l’Union européenne a une position partagée par l’ensemble es pays membres. Mais entre le discours politique et la réalité économique, l’UE semble se pencher sur le deuxième choix. Bien qu’ayant une position qui soutient les efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel, en vue de «trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU» ; l’Union européenne demeure encore loin des aspirations des dirigeants sahraouis à leur tête Mohamed Abdelaziz qui n’a pas manqué dernièrement d’accuser cette dernière d’être responsable du statu quo qui perdure.Y.M. | |
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| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 17/6/2010, 23:29 | |
| Rencontres émouvantes entre les enfants sahraouis et les familles d'accueil Par Taoufa Labrasse L'histoire du peuple sahraoui et son union et liens avec les familles andalouses et malaguènes ne datent pas d'aujourd'hui. Ca fait plus de 15 ans que les plus petits de la saga arrivent en Andalousie pour passer quelques semaines de repos, de bonne alimentation, de plage et de loisir, ce qui répercute directement sur leur état de santé. Hier, ont atterri à l'Aéroport de Malaga les deux premiers avions d'une nouvelle édition du Programme Vacances en Paix. Ils transportaient 300 enfants. La plupart d'eux passeront la saison estivale avec des familles gaditaines. L'histoire de ce peuple est complexe et ses conditions de vie, bien qu'elles aient connu une sensible amélioration dans les dernières années, elles sont dures et spécialement en été où la température peut atteindre les 50 degrés. Pour comprendre ses circonstances, il est nécessaire de remémorer son histoire la plus récente. Après l'évacuation du Sahara Occidental par l'armée espagnole en novembre 1975 et l'invasion simultanée par les armées marocaine et mauritanienne, des milliers de sahraouis ont dû quitter leurs foyers pour se réfugier dans la Hamada de Tindouf, en Algérie ou dans les territoires libérés du Sahara Occidental où ils ont été bombardés par l'aviation marocaine avec des bombes interdites par la communauté internationale : napalm, phosphore et des bombes à fragmentation. Le Maroc avait planifié un véritable génocide au Sahara occidental, mais la volonté et la capacité de résistance de ce peuple n'a d'égal que son aspiration à la liberté et à l'indépendance. Depuis lors, les réfugiés sahraouis se trouvent dans ce lieu, secourus par l'aide internationale. Le Programme "Vacances en Paix" se poursuit depuis 15 ans et a permis le transit de 30.000 enfants par l'Andalousie. Il s'agit d'un programme culturel, solidaire, d'échange entre les peuples andalou et sahraoui. Nos enfants sont les petits ambassadeurs, le "visage aimable" d'un conflit latent. Après un long et épuisant voyage de plus de 24 heures depuis qu'ils ont quitté leurs familles dans les camps de réfugiés en Algérie, hier, à midi, les premiers enfants sont arrivés en Andalousie grâce à l'action solidaire d'un grand nombre de familles de Chiclana et d'autres villages de la province gaditaine. Une arrivée qui, comme il est devenu habituel et malgré la fatigue accumulée par le long voyage, fut marquée par une grande dose d'émotion et de bonheur de la part de ces enfants et des familles . Il faut souligner que dans les jours suivants, concrètement jusqu'à lundi prochain, la Fédération Provinciale Gaditaine d'Association solidaire avec le Sahara va mettre en place un grand déploiement humain destiné à s'occuper des garçons et des petites filles sahraouis qui vont arriver à cette province.
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| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 17/6/2010, 23:31 | |
| La RASD, une réalité incontournable Le blocage dans les médias francophones et les mensonges du Makhzen et ses moyens de désinformation font que beaucoup de marocains, plus de 35 ans après le déclenchement du conflit avec le Maroc, ne voient pas l'existence de la RASD. Le lavage des cerveaux des citoyens marocains est au point de nous faire sentir une certaine impuissance à expliquer des choses évidentes que toute personne, quel que soit son niveau intellectuel, devrait savoir. Mais ce qui est écoeurant, c'est que certaines personnes sont très critiques avec les médias marocains sauf lorsqu'ils parlent du Sahara Occidental. Pour eux, la MAP et consorts ne disent la vérité que quand ils dénigrent le Polisario où quand ils s'attaquent à l'Algérie. C'est vrai que les jeunes qui ne sont pas intéressés par l'affaire ne sont pas obligés de tout savoir, surtout quand les livres du programme scolaire ne reflètent pas la réalité de ce qui s'est passé au Sahara. Cependant, les personnes moins jeunes devraient connaître la réalité du conflit et son lien avec la région. La répartition coloniale de l'Afrique par les puissances européennes, dans le congrès de Berlin (1884 - 1885) a obligé l'Espagne à demander un territoire continental, qui servirait de protection aux îles Canaries. C'est la fin du XIXe siècle et l'Espagne avait cessé d'exister comme puissance impérialiste. Ses anciennes colonies latinoaméricaines, après une longue lutte, avaient fini par arracher leur indépendance. Avec ce bagage, l'Espagne s'est présenté au Congrès de Berlin. Malgré cela, ils ont accepté sa demande et nous pouvons considérer cette date comme le début du colonialisme espagnol au Sahara Occidental. Comme tout pays colonialiste, l'Espagne a commencé sa pénétration dans le territoire de manière discrète, faisant des services et faveurs à quelques tribus sahraouies; surtout celles qui vivaient dans la zone côtière. C'est ainsi qu'ils fondent une factorerie dans l'actuelle ville de Dajla, au sud du territoire qu'ils utilisent pour faire du commerce avec les habitants mais aussi pour les étudier et pouvoir former un détachement militaire qui servirait à reconnaître le terrain et les habitants qui y vivent. En réalité, l'Espagne ne mettra pas le territoire sous son contrôle jusqu'au 1936, un peu avant le début de la guerre civile espagnole. C'était un contrôle éphémère puisque jusqu'à ce moment c'était une occupation stratégique à cause de la proximité avec les îles Canaries. Cela change avec la découverte des mines de phosphate de Bucraa. La pureté du minerai et la possibilité d'exploitation d'une façon rapide et économique, réveille les appétits de l'administration espagnole. Au début des années soixante, on commence à parler du Sahara dans les conseils de ministres espagnols d'une perspective économique. Le gouvernement débourse des budgets pour le "développement" du territoire, c'est-à-dire, l'exploitation brutale des ressources naturelles sahraouies. Aujourd'hui, le Maroc ne cesse de parler de "développement dans les provinces du Sud". Mais ce que le gouvernement franquiste n'avait pas prévu c'est que les pays africains vont se libérer du joug colonial et à l'ONU on parle d'autodétermination des peuples. L'instance internationale recommande à l'Espagne de quitter sa colonie. Les premières résolutions qui plaident pour l'indépendance du territoire sahraoui commencent à voir le jour. La décennie des soixante est convulsée. Le gouvernement espagnol se concentre seulement sue la façon de pouvoir exploiter les ressources du territoire. L'abandon de la population autochtone est scandaleux. Depuis Madrid on prête peu d'attention au développement économique et social des sahraouis; pire encore, on essaie d'empêcher qu'ils s'émancipent. Les contradictions entre la métropole et la colonie s'accentuent. Le point algide se produit le 17 juin 1970, la population se jette dans la rue et demande plus de liberté. La réponse de l'Espagne est violente; la légion espagnole charge contre les manifestants avec quelques morts et la disparition du leader Mohamed Basiri, la répression est devenue quelque chose de quotidien. Le peuple sahraoui comprend que la voie du dialogue pour obtenir l'indépendance est fermée. Trois ans après, le Front Polisario naîtra avec le slogan "Nous arracherons la liberté avec les fusils". Après deux ans d'affrontements, l'Espagne accepte de donner l'indépendance au peuple sahraoui à travers un référendum d'autodétermination. Les sahraouis veulent y croire et se préparent à vivre en liberté. En octobre 1975, un revirement se produit dans la politique espagnole, les promesses deviennent des doutes. Les quartiers où les sahraouis habitent sont entourés de barbelés, les militaires qui pendant des années ont servi l'Espagne sont licenciés, un couvre-feu est déclaré pour les saharauis seulement et le plus étonnant est que le trente et un du même mois, les forces espagnoles commencent à livrer les postes avancés du désert à l'armée marocaine. Incrédulité et étonnement au Front POLISARIO et les citoyens sahraouis. Le Maroc, profitant de la maladie de Franco et la faiblesse du régime, commence à faire pression sur l'Espagne avec la Marche Verte, une véritable invasion de misérables et de déshérités protégés par l'armée marocaine et avec le soutien économique des puissances occidentales et des royaumes arabes pourris. Le 14 novembre, l'Espagne capitule et signe les Accords Triparties de Madrid avec le Maroc et la Mauritanie où elle trahit le peuple sahraoui et l'abandonne à son sort. La trahison de l'Espagne oblige le Front POLSARIO à improviser dans les premiers moments de l'invasion, bien qu'ayant pour but principal la protection de la population civile, qui avait fui les villes sous les bombardements de l'aviation marocaine. Des moments vraiment dramatiques pour les sahraouis. Le dernier soldat espagnol quitta le Sahara Occidental le 26 février 1976. Le lendemain, à 00:00 heures, c'est le moment choisi par le peuple sahraoui pour proclamer la RASD comme aspiration maximale de liberté et d'indépendance. Depuis ces jours lointains, les victoires obtenues sont nombreuses. Le peuple sahraoui a arraché une reconnaissance internationale, après avoir nourri une guerre de quinze ans contre l'envahisseur marocain, où il a démontré à la communauté internationale le désir ardent de liberté et de justice de tous les saharauis. Les résolutions des Nations Unies qui réaffirment le droit de ce peuple à l'autodétermination et indépendance se comptent par centaines. Les nations et les peuples du monde entier reconnaissent l'existence des sahraouis, raison pour laquelle des relations de tout genre sont établies avec l'Etat sahraoui. Ils sont plus de quatre-vingts les pays qui reconnaissent la République Sahraouie et plusieurs d'eux maintiennent des relations diplomatiques au niveau d'ambassades. La RASD est membre à part entière de l'UA. Evidemment, les relations les plus étroites sont avec les pays africains, asiatiques et latino-américains par affinité idéologique, géographique, culturelle ou simplement de justice. Dans les pays occidentaux, vous trouverez des délégations du Polisario où on le reconnaît comme unique et légitime représentant du peuple sahraoui. Des milliers d'associations de soutien au peuple sahraoui dans tous les coins du monde et leur nombre s'accroît chaque jour. Les jeunes saharauis, que ce soit dans les camps de réfugiés de Tindouf ou dans les territoires occupés par le Maroc, s'efforcent pour participer dans la lutte de libération de leur peuple, sans abandonner les études qui feront d'eux les dirigeants de l'avenir. Leur sens du sacrifice et d'abnégation pour dénoncer la violation des droits les plus élémentaires de leur peuple par l'occupant est digne de respect. Plusieurs d'eux se trouvent dans les prisons marocaines et subissent les pires traitements. Le gouvernement marocain, qui nie l'existence des sahraouis, qui viole systématiquement leurs droits et ne respecte pas les résolutions de l'ONU, se voit obligé de s'asseoir sur la même table avec les leaders du Polisario, en tant que représentant du peuple sahraoui, pour chercher une solution au conflit, qui existe, mais qui n'intéresse pas la clique de Rabat. Dans les 35 ans de combat pour la liberté, la nation sahraouie s'est organisée et a constitué un Etat à part entière pour se préparer à l’indépendance future. La population sahraouie, terrifiée par la violence de l'envahisseur a été contrainte à vivre dans l’exil et à s’organiser en communauté politique, devenant une véritable organisation étatique avec la majorité des éléments qui caractérisent un Etat. L'Etat Sahraoui dispose bien du critère organique : une population bien définie, bien que partagée entre camps de réfugiés et territoires occupés ; du critère fonctionnel : il est organisé en fonction d’une administration et d’institutions qui exercent une autorité et un pouvoir de coercition. Mais l’Etat sahraoui ne dispose pas du critère géographique fondamental puisqu’il s’est construit dans l’exil. Pourtant la RASD a réussi à s’édifier en tant qu’organisation juridique et à se maintenir depuis plus de 35 ans, alors que l’Etat-Nation sahraoui n’existait pas auparavant. Ce qui permet la continuité de l’Etat malgré l’absence d’un élément fondamental, c’est le fait national, qui est un ciment de l’Etat. Au moment où le peuple sahraoui se prépare pour célébrer le 40ème anniversaire du soulèvement de 1970, les autorités marocaines, confinés dans le désespoir, ont opté pour la fuite en avant. La défaite militaire a été accompagnée par une lourde défaite diplomatique jusqu'au point de se jeter dans les bras sionnistes dans la recherche du salut. L'ONU et l'UA s'accrochent au principe d'autodétermination. Les violations des droits de l'homme sont condamnées au quotidien. Le Makhzen est devenu expert en clônage. Si les sahraouis organisent un festival de cinéma, Rabat fait pareil. Si un citoyen sahraoui crée un blog, les marocains feront de même et lui donneront le même nom. Leur dernier espoir? Que la propagande et les mensonges leur offrent le Sahara occidental sur un plateau d'or. Bref, la confusion totale au royaume enchanté de Mohamed VI. | |
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| Sujet: Re: Nouvelles violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental 20/6/2010, 22:32 | |
| Virée dans l’école sahraouie L’espagnol et l’arabe dominent le français et l’anglais souhaités La première question qui nous vient à l’esprit est celle-ci : pourquoi cette société vivant en autarcie dans le Sahara a pu accoucher d’un système éducatif qui a pu développer un enseignement de la langue espagnole au point où le taux de réussite avoisine les 100 % ? Il y a une touche hispanique dans ce bout de désert du côté de Tindouf qui abrite le camp de réfugiés sahraouis. Quand on construit en dur, ça donne des édifices très bas, presque à ras du sol qui rappellent les forts mexicains. Ça tranche avec la couleur ocre et le style soudanais dont se revêtent les constructions à Timimoun ou à Adrar. Le blanc de la chaux est ici tout simplement surprenant. On eut dit un pan de la blanche Andalousie transposé sur le sable. Les édifices qui veulent en imposer par leur solennité parce qu’incarnant les institutions de souveraineté, écoles, siège de wilayas, gendarmerie, etc., sont aussi sobres qu’élégants. Il y a de petites fenêtres ainsi que de petites portes qui dégagent un air mignon qu’on ne peut mettre sur le seul compte du souci esthétique. Les conditions climatiques incitent à pratiquer avec parcimonie les ouvertures sur les murs. Les vents, quand ils soufflent un peu fort, soulèvent les tornades de sable sur fond de chaleur suffocante. Quand ils ne sont pas assez forts pour provoquer le vent de sable proprement dit, la poussière traîne à hauteur d’homme et oblige les gens à rentrer chez eux. La moindre hausse du souffle du vent fait planer la menace diffuse de tout faire basculer. On se sent fragile un peu comme dans un bateau prêt à chavirer au creux de la vague. On est étonné par la nature des reproches adressés à l’ex-occupant. «L’Espagne n’a rien construit au Sahara occidental alors que la France a beaucoup fait au Maroc, au Sénégal et en Mauritanie où elle a construit des écoles, des rues et des chemins de fer» lance Smaïl Mbarek, 42 ans, célibataire enseignant de français au camp du 27-Février. Smaïl Mbarek est licencié. Activiste à Laâyoune dans les territoires occupés par le Maroc, il eut maille à partir avec la justice marocaine qui le poursuivait pour sa participation à l’intifadha. Fuyant les exactions des autorités chérifiennes, il a fini par lâcher son poste d’administrateur avant de rejoindre les camps des réfugiés. Il ne s’est pas marié car «contracter le mariage coûte 40 à 50 millions de centimes» c’est hors de ma portée, on dispense des cours presque bénévolement, chaque trois mois je perçois la somme de 1,2 million de centimes, vous croyez qu’avec ça je peux trouver une épouse ? Et d’avouer : «Et puis je n’ai pas touché un sou depuis cinq mois, on nous a fait comprendre que ce sont les organisations humanitaires qui prennent en charge tout ça». Et de lancer «je ne pourrais me tirer d’affaires que si j’épouse une Algérienne de Tindouf, ça ne doit pas dépasser les 10 ou 15 millions». Il lâche avec amertume : «Les naissances on en a besoin, on est un peuple peu nombreux, il faut de la croissance, et on fait la chose contraire». Allouma B., directrice du jardin d’enfants au camp de Dakhla (à une centaine de kilomètres au sud du camp du 27-février), reconnaît que la natalité a baissé, mais tout en l’imputant aux «conditions sociales de la guerre». Pour autant, le ressentiment anti-espagnol ne semble pas être une donnée générale. Le rapport qu’entretiennent les camps des réfugiés avec l’ancienne puissance coloniale semble s’être quasiment inversé. Peut-être que, du fait que les oppresseurs qui ont pris le relais soient des Musulmans, a pu inciter les Sahraouis à relativiser leur jugement par rapport aux premiers. La première question qui nous vient à l’esprit est celle-ci : pourquoi cette société vivant en autarcie dans le Sahara a pu accoucher d’un système éducatif qui a pu développer un enseignement de la langue espagnole au point où le taux de réussite avoisine les 100 % ? L’espagnol est massivement parlé par les enfants scolarisés. Pour autant le «hassania», le dialecte arabe local, a gardé toute sa vigueur. La maîtrise de la langue espagnole n’induit pas la perte de la langue maternelle. C’est celle-ci que parlent les Sahraouis entre eux, la langue espagnole n’étant utilisée qu’en situation de communication avec les étrangers. C’est dire que la notion d’hispanophonie n’existe pas encore dans cette société. «On n’éprouve pas de difficultés pour enseigner l’espagnol parce que les élèves passent chaque année les deux mois de vacances en Espagne. Les familles espagnoles les accueillent, et celles-ci à leur tour viennent chez nous passer des vacances d’une semaine» explique Bedda Mohamed Salem, 35 ans, enseignant d’espagnol au niveau du primaire, le seul cycle scolaire existant dans les camps de réfugiés avec le collège qui vient d’être lancé il y a à peine 2 années. Né en 1975 dans les camps de réfugiés, Bedda Mohamed Salem, aujourd’hui père d’une petite fille, a obtenu un master à l’université de la Havane, capitale d’un pays considéré comme «ami». Il y a passé 14 ans. Depuis qu’il est revenu au bercail, il enseigne la seconde langue du pays dans le camp du 27-Février ainsi dénommé en référence à la date de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique. «En Espagne nos enfants sont tenus de se débrouiller, ici il n’y a ni plage, ni jeux, il n’y a rien, les enfants veulent fuir la chaleur, ils sont obligés d’apprendre cette langue, ici nous ne faisons que leur donner les rudiments de base» poursuit-il. Le nombre d’élèves qui vont chaque année passer leurs vacances au pays de Cervantès atteint annuellement plus de 5 mille selon Hamdi El Bah, secrétaire général de l’enseignement dans la wilaya de Dakhla. Ce chiffre, précise-t-il, concerne l’ensemble des wilayas. Selon lui, la présence de ces élèves en Espagne contribue à la sensibilisation de l’opinion à la cause sahraouie. Les écoles sahraouies si elles sont rudimentaires en ce qu’elles sont faites souvent de murs en argile avec comme toit une simple plaque de zinc, dégagent un air de douceur qui les fait se confondre avec des intérieurs domestiques. Le mobilier qu’on trouve dans les classes est moins austère, plus varié. Les murs y sont soigneusement décorés. On voit des couleurs égayantes partout comme si on était dans une chambre d’enfants. Des graffitis et même des tags sont tracés sur les murs, on lit le mot « Liberté » en arabe et en français. On voit des petits meubles visiblement fabriqués à la main peinturlurés. Les filles autant que les garçons arborent la blouse blanche. La coiffe féminine espagnole formée par les deux tresses ornées de rubans rouges va très bien aux filles sahraouies. La relative surcharge des classes (il y a en moyenne entre 30 et 35 élèves par salle de cours) n’est pas vécue par ici comme un handicap. Dans le camp du 27- février, les jeunes semblent moins nombreux, on croise plus de femmes et d’enfants que d’adolescents. On croirait que dans un tel campement où il n’y a ni usines ni grands chantiers, les parents seraient plus disponibles pour être au plus près de leurs petits enfants. Mais ces derniers sont plutôt envoyés dans la maternelle locale qui compte 2 classes. B. Fatima, 48 ans, mariée à un militaire, y exerce le métier d’éducatrice depuis 1981. Elle a fait sa formation dans des stages organisés au niveau de l’établissement. Elle a pu se perfectionner en 1987 en suivant un stage dispensé par l’association humanitaire «Carritas». Elle encadre les enfants âgés entre 1 et 3 ans. Elle leur apprend comment se laver les mains et le visage, nouer les chaussures et utiliser la craie, distinguer entre les couleurs, etc. Les enfants sont retenus à la maternelle entre 9h et 13h 30 en hiver et entre 8h et 12h 30 en été. Le système éducatif sahraoui repose donc sur le préscolaire et le primaire en attendant que le cycle moyen fasse son bonhomme de chemin. «Les collèges et le secondaire vont être mis en place dans un avenir proche» assure Hamdi El Bah. Et celui-ci de préciser : «Nous avons lancé les collèges depuis 2 ans et je peux vous dire que c’est une réussite à 100 %». Selon lui, les noyaux de lycées vont être mis en place dès l’année prochaine. Les Sahraouis ont fait le constat que le parler algérien est truffé d’un nombre impressionnant de mots français. Ils ont la conviction que cela est dû à la colonisation française. Depuis quelques années, on commence à s’intéresser au français, cette langue a été introduite en 5e année primaire surtout pour permettre aux élèves sahraouis qui vont étudier au sein des établissements algériens d’être au diapason avec leurs voisins qui n’ont pas l’espagnol comme langue étrangère. Hamdi El Bah fait valoir les réalisations du système éducatif sahraoui. Il parle de la sahraouisation de l’effectif enseignant puisqu’au départ l’enseignement était assuré par des étrangers venus de Cuba ou d’Algérie. La plupart de ceux qui encadrent l’enseignement sahraoui sont formés dans les instituts de formation pédagogique algériens. Hamdi El Bah reconnaît que les résultats relatifs à l’enseignement de la langue espagnole «sont de loin meilleurs que ceux qui concernent la langue arabe». «Je peux vous dire que presque 95 % des élèves réussissent en espagnol contre 40 % en arabe» poursuit le SG de l’enseignement de la wilaya de Dakhla, une wilaya qui compte - tous cycles confondus - 2.600 élèves, 200 enseignants environ et 8 éducatrices. «Depuis la fin des années 90, l’école sahraouie a opté pour la méthodologie algérienne et a annulé les directives datant de 1976 en raison du fait que la majorité des élèves pour ne pas dire l’ensemble qui vont poursuivre leur cursus scolaire à l’étranger sont accueillis par l’Algérie». Et d’ajouter que «l’autre raison qui nous incite à faire ce choix c’est qu’on ne dispose pas encore chez nous de lycées et l’expérience des collèges n’a pas encore été menée à son terme». «Le peu d’espagnol que j’avais appris est parti en fumée» avoue Lahbib Mohamed, 36 ans, enseignant d’arabe au tout premier collège de Dakhla baptisé «10 Mai» nom immortalisant la date de la création du Front Polisario. Formé à l’institut pédagogique de Béchar, il regrette de ne pouvoir «parler ni l’espagnol ni le français, eu égard au milieu social dans lequel j’avais évolué». Un autre atout que fait valoir le SG de l’enseignement de Dakhla : la baisse du taux d’analphabétisme. Selon lui, «il n’ y pas quelqu’un qui ne sait pas lire et écrire» et d’ajouter : «Seuls 2 ou 3 % sont analphabètes» de quoi justement faire pâlir d’envie les pays les plus développés. A ce propos justement, les démographes disent que la baisse de la natalité est étroitement liée à la généralisation de l’instruction.
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