La leçon d'économie suisse

AFP, Mise a jour : lundi 19 juillet 2010 16:57

La Suisse ironise sur l'ampleur de la dette dans l'UE

La Suisse, qui fait figure de modèle de rigueur dans la gestion de sa dette, a invité lundi les pays de l'Union européenne à prendre exemple sur elle en matière de discipline budgétaire, se demandant avec ironie si les critères de Maastricht existaient encore.



"Nous sommes solidaires, nous voulons une Europe forte, économiquement crédible", a déclaré à Bruxelles la présidente de la Confédération helvétique, Doris Leuthard, expliquant que son pays avait un intérêt au redressement économique de l'Union européenne, même si elle n'en fait pas partie.

"La Suisse a un niveau de dette de 39% du PIB (Produit intérieur brut), nous remplissons les critères de Maastricht, s'ils existent encore", a-t-elle ajouté sur le ton de l'ironie. "Et nous espérons que le président (Van Rompuy) réussisse avec son groupe de travail à trouver un mécanisme pour l'avenir qui stabilise la situation, restaure la confiance et positionne à nouveau l'Europe là où elle doit être", a souligné la présidente suisse.

La présidente suisse s'est par ailleurs félicitée de la mise en place par la zone euro et le FMI d'un Fonds de soutien de 750 milliards d'euros pour les pays de l'Union monétaire qui seraient confrontés à une grave crise.

Elle a aussi salué le programme de 110 milliards d'euros de prêts déjà accordés sur trois ans à la Grèce, exprimant l'espoir qu'Athènes "pourrait mettre en œuvre dans le délai imparti les mesures" de rigueur exigées en contrepartie.

"La Suisse a aussi contribué à stabiliser la zone euro, pas seulement comme membre du FMI mais aussi via les achats de notre banque centrale qui sont vraiment une contribution (...) beaucoup plus importante que la majorité des membres de l'UE", a fait valoir Mme Leuthard.

Les Suisses sont les plus fortunés de la planète



Les Suissses disposent du bas de laine le mieux garni de la planète. Selon une étude de l'assureur allemand Allianz, chaque Helvète détenait à la fin 2009 une fortune évaluée à 163.700 euros. L'écart avec les autres pays est considérable.

A la deuxième place du classement, les Américains possèdent ainsi en moyenne chacun une fortune de 101.762 euros, révèle Allianz dans la première édition de son étude "Global Wealth Report", publiée mardi.
Les Danois viennent quant à eux compléter le podium (96.242 euros), suivis des Néerlandais (91.798 euros) et des Japonais (88.659 euros).

Les Allemands pointent de leur côté au 16e rang, avec des avoirs se montant à 56.856 euros, soit au-dessous de la moyenne des pays de l'Europe de l'Ouest, qui s'établissait à fin 2009 à 61.940 euros. Selon Allianz, la fortune globale mondiale s'élevait alors à 82.230 milliards d'euros, soit 7,5% de plus qu'un an auparavant, mais 4% de moins au regard de 2007, année précédant la récession.

La crise financière a tout particulièrement touché les Américains, les Grecs et les Espagnols. Ces grosses turbulences ont également entraîné une diminution de l'écart entre les pays les plus riches et les plus pauvres. Il n'en reste pas moins que 85% de ces fonds se concentrent en Europe de l'Ouest, en Amérique du Nord et au Japon.

Mais les pays émergents refont peu à peu leur retard, la fortune globale ayant bondi l'an passé dans ces régions entre 13 et 17%. Sur une population mondiale estimée à 7 milliards d'individus, seul un septième peut être considéré comme privilégié. Ainsi 565 millions de personnes détiennent des avoirs entre 5300 et 31.600 euros et 493 millions des montants au-delà de 31.600 euros.(belga/chds)

14/09/10 18h39

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Citation :

"La Suisse a un niveau de dette de 39% du PIB (Produit intérieur brut), nous remplissons les critères de Maastricht, s'ils existent encore", a-t-elle ajouté sur le ton de l'ironie. "Et nous espérons que le président (Van Rompuy) réussisse avec son groupe de travail à trouver un mécanisme pour l'avenir qui stabilise la situation, restaure la confiance et positionne à nouveau l'Europe là où elle doit être", a souligné la présidente suisse.

La Suisse bien que dite trompeusement Confédération helvétique est en réalité une fédération.

Elle sait faire cohabiter dans un intérêt commun des gens aux langues et aux traditions culturelles qui ne se font pas de concession entre elles et il faut avoir vécu en Suisse pour entendre des trucs du genre "Toi l'Allemand on ne t'a pas sonné" quand un Vaudois parle à un Zurichois ou une réplique "Toi le Français tu es le pire des fainéants" quand un Bernois s'adresse à un Genevois.

Dans les milices multicantonales côté invectives qui chez nous aux yeux de la Halde seraient poursuivis au chef de racisme ce n'est pas triste entre groupes linguistiques au mess ou dans les chambrées ; mais quand l'autorité donne un ordre , dans la langue où est implantée la milice, tous les troupiers s'exécutent et répondent dans la langue officielle de la milice en question comme un seul homme. Ainsi des italophones jacteront allemand dans une milice alémanique et les germanophones causeront le français ou l'italien quand il le faudra pour l'exécution du service. Seule exception pour le Romanche, très peu parlé dans la CH bien qu'il soit l'une des langues officielles du pays.

Je pense que Wallons et Flamands devraient pouvoir en tirer quelques enseignements utiles...

Revenons à l'Union européenne. Je vais écrire ici une opinion qui fâchera peut-être. L'UE est un ectoplasme institutionnel et politique. Son handicap est de ne pas être un Etat fédéral. Tant que nous en serons à nous tourner le doigt dans le derrière à nous poser la question d'avenir : faut-il ne rien faire de plus que ce qui est en place pour nous renforcer et rester un espace simplement économique régulé à la Pierre et Paul ou faut-il gloser à fabuler sur l'émergence d'un anachronique oxymore de fédération d'Etats-Nations confortablement égocentrés et non coopératifs nous garderons le doigt dans la mouise.

Il faut devenir une puissance politique qui passe par l'établissement de la puissance militaire et l'instauration d'un Etat Fédéral doté d'un budget ad hoc càd autonome et conséquent comme instruments au service d'une autorité supranationale (le mot tabou est lâché) directrice et reconnue en interne comme en externe prenant l'ascendant sur tous les Marmouset nationaux.

Je pourrais développer, mais je préfère lancer un débat au cas où des participants aimeraient le prolonger.

Toutes les idées sont a priori bonnes à entendre.