Les Cohortes Célestes ont le devoir et le regret de vous informer que Libres Propos est entré en sommeil. Ce forum convivial et sympathique reste uniquement accessible en lecture seule. Prenez plaisir à le consulter.
Merci de votre compréhension. |
|
| P'tite leçon d'économie | |
| | Auteur | Message |
---|
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: P'tite leçon d'économie 9/11/2014, 16:17 | |
| Les impôts expliqués par un prof. d'économie
C'est bien le moment
> > Le principe des impôts semble pouvoir s'expliquer par une logique assez simple.
Mais beaucoup pourtant, ne le saisissent pas toujours ...
Comme c'est la saison des taxes, laissez-moi vous l'expliquer en termes simples que tout le monde peut comprendre.
Imaginons que tous les jours, 10 amis se retrouvent pour boire une bière et que l'addition totale se monte à 100 euros. (On reste dans le simple : cela ferait 10 euros par personne !) Mais nos 10 amis décidèrent de payer cette facture selon une répartition qui s'inspire du calcul de l'impôt sur le revenu !
Ce qui donna ceci : · Les 4 premiers (les 4 plus pauvres !), ne paient RIEN. · Le 5ème paye 1 euro · Le 6ème paye 3 euros · Le 7ème paye 7 euros · Le 8ème paye 12 euros · Le 9ème paye 18 euros · Le dernier (le plus riche !) paye 59 euros.
> > Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour à boire leur bière et semblaient assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour où le tenancier décida de leur faire une remise de fidélité ! « Comme vous êtes de bons clients, j'ai décidé de vous faire une remise de 20 euros sur la facture totale... ...vous ne payerez donc désormais vos 10 bières que 80 euros ! » Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes. Les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les 6 autres, (les clients payants) allaient-ils diviser les 20 euros de remise de façon équitable ??? Ils réalisèrent que 20 euros divisé par 6 faisaient 3,33 euros. Mais, s'ils soustrayaient cette somme de leur partage, alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière !!! Le tenancier du bar suggéra qu'il serait plus équitable de réduire l'addition de chacun d'un pourcentage du même ordre.
Il fit donc les calculs ... ce qui donna ceci : · Le 5ème homme, comme les quatre premiers ne payeront plus rien. (un pauvre de plus !) · Le 6ème payera 2 euros au lieu de 3 (33% réduction) · Le 7ème payera 5 euros au lieu de 7 (28% de réduction) · Le 8ème payera 9 euros au lieu de 12 (25% de réduction) · Le 9ème payera 14 euros au lieu de 18 (22% de réduction) · Le 10ème payera 50 euros au lieu de 59 euros (16% de réduction)
Chacun des six « payants » paya moins qu'avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement !! Mais ...une fois hors du bar, chacun compara son économie :
« J'ai eu seulement 1 euro sur les 20 euros de remise ! », dit le 6ème en désignant du doigt le 10ème il ajouta : « Lui, il en a eu 9 !!! »
« Ouais ! dit le 5ème, j'ai seulement eu 1 euro d'économie moi aussi ... »
« C'est vrai ! » s'exclama le 7ème « pourquoi le 10ème aurait-il 9 euros d'économie alors que je n'en ai eu que deux ? ... ... c’est anormal que ce soit le plus riche qui bénéficie de la plus importante réduction ! »
« Attendez une minute » cria le 1er homme, « nous 4 n'avons rien eu du tout ... donc, ce système exploite les pauvres !!! »
Les 9 hommes cernèrent le 10ème et l'insultèrent ... et le lendemain notre 10ème homme, (le plus riche !) ne vint pas boire sa bière !
Aussi, les 9 autres s'assirent et burent leur bière sans lui.
Mais quant vint le moment de payer leur note, ils découvrirent quelque chose d'important :
Ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition !
> > Et cela, mes chers amis, est le strict reflet de notre système d'imposition.
Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction d’impôts, mais ceux qui ne paient pas d'impôt s'estiment lésés ! Taxez les plus forts, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais ...et d'aller boire leur bière à l'étranger !!!
> > Moralité : Pour ceux qui ont compris ...aucune explication n'est nécessaire !!! Pour ceux qui n'ont pas compris ...aucune explication n'est possible !
> > David R. Kamerschen, professeur d'économie. | |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 1/8/2017, 11:01 | |
| Un peu long, mais très intéressant !
Marc est acheteur dans un groupe industriel.
Le groupe fabrique des vérins et, en particulier, Marc est responsable de l'achat du petit moteur qui fait marcher ces vérins.
C'est une pièce simple avec peu de valeur ajoutée.
Au moment où Marc a rejoint l'entreprise cette pièce était fabriquée en Chine. Elle y coûtait 15€ à produire contre 18€ en Europe de l'Ouest.
Parenthèse : on a tendance à croire que les entreprise délocalisent en Chine pour diviser leurs coûts de production par deux ou par trois. Cela était peut-être vrai au siècle dernier mais cela fait bien longtemps que la réalité se compte en petites dizaines de pourcents... au mieux.
Le coût de la pièce est calculé à la sortie d'usine. Depuis la Chine il faut encore compter le transport, le stockage, les assurances et surtout le coût du capital.
En effet, Marc achète 20 000 pièces par an et doit conserver en permanence un an de stock à Milan pour faire face aux aléas de production, transport, dédouanement etc...
Marc doit donc immobiliser l’équivalent de 300 000€ de stock en permanence pour faire venir ses pièces de Chine.
Ce sont 300 000 euros qui ne servent pas à développer l'entreprise : il y a un coût d'opportunité important. Combien nous rapporterait ce capital si nous en faisions autre chose et combien nous en attendons aujourd'hui. C'est le coût du capital.
Les actionnaires et les créanciers attendent un certain rendement du capital utilisé par l’entreprise selon le risque et les autres opportunités d’investissement. Étant donné la faiblesse des taux, les créanciers n’ont pas beaucoup d’options pour placer leur argent ailleurs et revoient donc leurs attentes à la baisse.
Dans l'entreprise de Marc, néanmoins, pour de bonnes ou mauvaises raisons, ils imputent 10% de coût du capital en prenant en compte le rendement espéré et les frais du service financier. Le stock du Marc lui coûte donc 30 000€ par an d'un point de vue comptable.
Il faut encore ajouter 10% de frais de stockage, 10% de risque d'obsolescence et 5% d'assurances c'est-à-dire au total :
10% d'immobilisation du capital +10% de stockage +10% de risque d'obsolescence +5% d'assurances _____________________________ = 35% de surcoût pour une pièce venant de Chine
Or, aucun de ses surcoût ne s'applique depuis l'Europe : la proximité et l'expertise industrielle permettent de produire en flux tendu : pas d'immobilisation, pas de stock, pas d'obsolescence, pas d'assurance.
Finalement en coûts complets la pièce chinoise coûte 20,25€ contre 18 pour la pièce européenne.
Et c'est sans compter les coûts cachés de la gestion d’un partenaire en Chine, le contrôle qualité renforcés d'un côté… Et les bénéfices de la proximité d’une usine en Europe sans décalage horaire ni barrière culturelle de l'autre.
Et que pensez-vous que Marc a fait... Il a relocalisé sa pièce en Europe.
Il se trouve que Marc a la fibre humaniste et s'est battu pour ce projet qui avait d'abord fait sourire ses managers.
Mais de nombreuses entreprises ne sont pas aussi performantes que celle de Marc et ne comptent qu’un coût du capital de 1 ou 2% (le taux effectif s’ils devaient l’emprunter à la banque).
Les taux extrêmement bas ne les incitent donc pas à relocaliser leurs activités en Europe alors qu’elles font voyager, transiter et stocker des millions et millions de pièces d’un bout à l’autre du globe contre tout bon sens.
Mais imaginez que les taux directeurs de la BCE ne soient plus à 0 mais à 3% voire même plus encore... Le coût du capital augmenterait d’autant... Et alors vous pouvez être sûr que le mouvement de relocalisation s'accélèrerait.
Les taux bas aujourd'hui empêchent la relocalisation de nos industries alors même que celle-ci se fait naturellement.
En revanche, le moteur de Marc qui avait été délocalisée de France vers la Chine n'est pas revenu en France mais en Italie.
Le problème d’ailleurs n'était même pas directement le coût de production du moteur : il n'existait tout simplement plus personne capable de produire cette pièce simple dans l'hexagone.
Le cas de Marc n'est pas isolé. C’est tout un mouvement qui est presqu’invisible en France mais très puissant en Allemagne, Autriche et Italie.
Et ce malgré le sabotage de la part de la Banque Centrale Européenne qui préfère sauver ses ripoux de banquiers que son économie.
Et ce malgré le sabotage de ceux qui nous gouvernent et qui veulent en finir avec l’industrie : Jean Pisani-Ferri, l’économiste qui a écrit le programme d'Emmanuel Macron prédit la disparition d'un million d'emplois industriels dans les 10 ans à venir. Il serait plus juste de dire qu'il les programme par pure idéologie.
Mais la réalité pour qui daigne observer c'est qu'ils sont en train d'empêcher le reflux naturel de la mondialisation, un mouvement de relocalisation qui serait pourtant porteur d'activité, d'emplois, de croissance si l'État n'était si dépendant de sa dette gratuite.
C'est la 4e révolution industrielle qui se joue ici (je vous en parlerai bientôt).
Heureusement l'Allemagne est en pointe sur ce sujet... Au moins nous pourrons toujours aller chercher un travail dans la Ruhr. | |
| | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 4/8/2017, 00:46 | |
| | |
| | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 4/8/2017, 15:15 | |
| | |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 5/8/2017, 10:03 | |
| Cette semaine, les médias nous informent que nous avons consommé tout ce que la Terre a produit en un an, et que nous vivons désormais à crédit. Cet étrange calcul considère, entre autres, la reproduction de la faune marine, les prélèvements d’eau, les rejets de dioxyde de carbone. Qu’est-ce que cela signifie ? Avec un peu de mauvaise foi, il faudrait comprendre que nous ne devrions plus prélever quoi que ce soit dans la nature. Si, comme moi, vous avez semé vos navets en juillet, vous ne devrez absolument pas les récolter cet hiver ; de même, si vous vous apprêtez à semer mâche, cresson et épinard, n’espérez pas les consommer. En relisant bien, on voit que la production agricole ne rentre pas en compte dans ce calcul. C’est bien dommage, car le facteur limitant de la croissance des plantes est justement le taux de dioxyde de carbone : ainsi, plus il y en a dans l’atmosphère, plus la production végétale augmente. Ce surplus de ressources vient contrebalancer la surconsommation de ressources pour l’élevage, au niveau des océans, la prolifération de phytoplancton permet d’alimenter toute la chaîne alimentaire et, au final, favorise la prolifération des stocks surexploités. Conclusion : vive le CO² ! ( je vais me faire lyncher... ) | |
| | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 5/8/2017, 10:16 | |
| - kalawasa a écrit:
- au niveau des océans, la prolifération de phytoplancton permet d’alimenter toute la chaîne alimentaire et, au final, favorise la prolifération des stocks surexploités.
Conclusion : vive le CO² ! (je vais me faire lyncher... ) Un tel niveau de bêtise ne mérite même pas que l'on fasse l'effort de lever le bras pour te jeter une pierre ! C'est dommage ton sujet initial avait un coté original et pertinent et tu le sabordes. - Acidification des océans:
L'acidification de l’océan est la diminution progressive du pH des océans. Il a été estimé que de 1751 à 2004, le pH des eaux superficielles des océans a diminué, passant de 8,25 à 8,141. C'est « l'autre problème » induit par l'augmentation des émissions de dioxyde de carbone (CO2) d'origine anthropique dans l'atmosphère.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Acidification_des_oc%C3%A9ans
| |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| | | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 5/8/2017, 12:04 | |
| - Younes qui heureusement n'est pas ,en plus, une femme noire si non qu'est-ce que cela serait a écrit:
- Un tel niveau de bêtise ne mérite même pas que l'on fasse l'effort de lever le bras pour te jeter une pierre !
- kalawasa amateur de prophéties auto-réalisatrices a écrit:
- J'avais bien prédit que j'allais me faire lyncher , mais j'avais oublié que "La France Insoumise", sous la férule de son gourou et sous l'influence du GIEC avait noté que le pH des océans était plus élevé il y a 300 millions d'années !
Vous avez raison , il n' y a aucun problèmes tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, je me suis trompé je m'excuse... Il y a 300 millions d'années c'est 70 millions d'années avant l'apparition des dinosaures et 80 avant celle des mammifères il me semble!? Revenons à ces conditions pour voir ce qui survivra ! - Citation :
L'existence d'ères glaciaires généralisées il y a de 850 à 630 millions d'années environ, une ère que l'on appelle le Cryogénien, aurait favorisé le regroupement des colonies bactériennes (ou des animalcules les plus primitifs) autour « d'oasis » de vies dans des sources hydrothermales sous-marines ou affleurant en surface. La planète étant plongée dans un manteau de glaces, ce qui rend les comportements « individualistes » des micro-organismes défavorables. Et le comportement individualiste des gros cons d'humains il est favorable à quoi? | |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 10/8/2017, 17:24 | |
| http://www.msn.com/fr-fr/finance/actualite/d%C3%A9partement-par-d%C3%A9partement-les-communes-qui-concentrent-le-plus-de-riches/ar-AApMp1G?li=BBoJvSH&ocid=mailsignout
Que conclure de cette stat ? Concernant mon département, j'ai une petite idée ... | |
| | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 18/8/2017, 20:22 | |
| - Citation :
Natixis, la banque française qui craint une "révolte des salariés" 18/08/2017
Dans sa dernière note d'analyse, un économiste de Natixis constate les inégalités de revenus et le partage inégal des richesses dans l'OCDE. Il alerte les investisseurs sur les conséquences éventuelles d'une "révolte des salariés".
La note de Natixis, parue un vendredi 18 août, aurait pu passer inaperçue. Une note comme les économistes et les analystes en publient régulièrement sur les sites des banques qui les emploient. Mais le sujet de celle-ci se situe bien loin des habituels "flash" sur la manière dont les taux d'intérêt influencent les politiques budgétaires et autres questions sur le quantitative easing. Son titre: "Peut-il y avoir une 'révolte' des salariés?".
En introduction, l'auteur, directeur de la recherche et des études de la filiale de BPCE, Patrick Arthus, se demande si, "dans les pays de l'OCDE, les salariés pourraient un jour se "révolter" contre les inégalités de revenu, la déformation du partage des revenus en faveur des profits, la pauvreté, la stagnation de leur revenu réel?".
La productivité augmente bien plus que les salaires
Plus loin, l'économiste tient pour acquis les fondements de cette éventuelle fronde, et les illustrent de graphiques qui n'auraient pas semblé incongrus dans un tract de la France insoumise. Une courbe sur la part de PIB détenue par les 1% les plus riches. Deux autres qui se disjoignent pour montrer comment la productivité des salariés a crû beaucoup plus vite que leur rémunération. Ou encore un graphique montrant que la taxation des ménages contribue plus que jamais au PIB.
Face à ce constat, l'économiste de Natixis s'inquiète des conséquences d'une "révolution" donc, terme qu'il place toujours entre guillemets. Le chercheur de la banque sauvée par l'État français en 2009 écrit notamment: "si les salariés se 'révoltaient', le choc inflationniste, et donc de taux d’intérêt, qui en résulterait aurait des effets très négatifs sur les détenteurs d’obligations, sur les États et les entreprises".
Car une telle révolte occasionnerait selon lui "une hausse rapide des salaires" qui "conduirait à de graves déséquilibres financiers". Certes, les ménages en "bénéficieraient", mais pas les actionnaires, les États et les entreprises. D'où cette mise en garde: "les investisseurs doivent s’interroger sur la possibilité de cette 'révolte' des salariés". Pour en tirer quelles conclusions? Sollicité, Patrick Artus nous a indiqué n'avoir pas le temps aujourd'hui de commenter sa note. | |
| | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 20/8/2017, 00:43 | |
| - Kala a écrit:
Mais imaginez que les taux directeurs de la BCE ne soient plus à 0 mais à 3% voire même plus encore... Le coût du capital augmenterait d’autant... Et alors vous pouvez être sûr que le mouvement de relocalisation s'accélèrerait.
Les taux bas aujourd'hui empêchent la relocalisation de nos industries alors même que celle-ci se fait naturellement. Encore un aspect des conséquences des taux particulièrement bas ! - Citation :
La rente du shadow banking
1 Août 2017
Aujourd’hui, le risque réel du secteur financier ne se lit pas dans les courbes potentiellement surévaluées des indices.
Il ne se lit pas dans les bilans des banques. Il est concentré dans la finance non bancaire, ou shadow banking system. La tendance se poursuit: la finance de l’ombre continue de croître plus vite que la finance bancaire, selon le dernier rapport du Conseil de stabilité financière paru en mai 2017. De 89 000 milliards de dollars à fin 2014, cette masse de crédits risqués s’est hissée à 92 000 milliards fin 2015.
- Spoiler:
Le shadow banking system, c’est tout le crédit octroyé par des firmes non bancaires à des entreprises ou à des investisseurs. Ces acteurs sont des fonds d’investissement, notamment obligataires, des hedge funds ou des fonds monétaires. Le shadow banking progresse trois fois plus vite que les banques depuis 2011. Il pèse à présent 29% du secteur financier, contre 42% pour les banques. Le problème est que ces entités ne sont pas soumises aux mêmes règles prudentielles que les banques.
A cette finance de marché, on peut ajouter les prêts consentis par les assureurs, les fonds de pension, les acteurs immobiliers ou les sociétés de leasing. Toutes ces institutions brassent de plus en plus de dette, sur des bases moins strictes que les banques, corsetées par Bâle III. Pourquoi le font-elles? Parce que les taux d’intérêt bas incitent plus d’un investisseur institutionnel à emprunter bas, pour prêter haut, empochant la différence.
La finance non bancaire arrange tout le monde et le G20 y voit une «saine concurrence» aux banques, tout en émettant des mises en garde. Cette masse de crédits peu ou pas régulés crée un risque systémique croissant: toute une cascade de fonds à levier et d’entreprises endettées se retrouveraient insolvables si les taux d’intérêt remontaient significativement, comme nous argumentions dans l’ouvrage La finance de l’ombre a pris le contrôle (paru l’an dernier chez Favre).
Rappelons que les taux américains restent actuellement très bas, à 1,25%. Le problème existe déjà dans la finance bancaire: des millions de consommateurs sont à risque avec leur dette de carte de crédit depuis que les taux sont passés au-dessus de 1%. Imaginons des taux «normaux» à 3%. Bref, une normalisation des taux affecterait tant la dette bancaire que celle non bancaire. Ce problème semble, cette année encore, ignoré par le Conseil de stabilité financière.
Certes, la masse de prêts non bancaires, qui représente une fois et demie l’économie mondiale, n’est pas en totalité risquée. Le rapport de mai dernier calcule à 34 000 milliards la part du shadow banking posant plus directement «un risque pour la stabilité financière». Ce sont essentiellement les fonds obligataires et du marché monétaire, ainsi que les fonds spéculatifs sur le crédit et les courtiers-négociants.
En particulier, les marchés monétaires sont devenus des fournisseurs nets de cash au système financier, alors qu’ils reposent sur des mécanismes de prêt à très court terme, spécialement vulnérables en cas de stress sur les marchés. Plus de 40% du risque systémique se concentre aux Etats-Unis. Là-bas, les entités non bancaires qui font crédit et se financent elles-mêmes à très court terme sont au cœur du système.
Les Etats-Unis et l’Europe ont eu plusieurs années pour désendetter le système et se préparer à un retour des taux d’intérêt. Force est de constater qu’ils ont plutôt accru les vulnérabilités du système, en basant la relance sur une explosion du crédit. Beaucoup de risque, pour une croissance à peine satisfaisante. Il est temps que les gouvernements reprennent en main la relance, pour recréer des conditions où la dette ne serait pas l’unique recette - à double tranchant - de la prospérité.
http://www.bilan.ch/myret-zaki/redaction-bilan/rente-shadow-banking | |
| | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 21/8/2017, 21:05 | |
| | |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 23/8/2017, 14:56 | |
| Je ne suis pas un spécialiste du Bit Coin et autres Crypto-monnaies, mais cette tendance m'interpelle .... Pourquoi les Crypto-Monnaies Pourraient Grimper en Flèche en 2017 -- et Au-delà...Regardez les événements qui ont pris place en 2016… Nos voisins, les Anglais, ont voté en faveur du Brexit, marquant un changement de cap pour l’UE… Au Venezuela, le gouvernement a retiré la moitié de sa monnaie de circulation pour combattre l’inflation... Narendra Modi, chef du gouvernement en Inde, a décidé d’interdire 86% de la monnaie d’un jour à l’autre… En Chine, le gouvernement s’est mis à dévaluer la monnaie, tout en empêchant ses citoyens de mettre leur argent en dollars ou en euros... Chacun de ces événements a poussé les gens vers les crypto-monnaies… Regardez ce qu’en disent les journaux...“Brexit -- le prix du Bitcoin s’envole” -- International Business Times “Les citoyens du Venezuela se protègent contre l’effondrement de leur monnaie grâce au Bitcoin” -- Latin America Times “La démonétisation en Inde pousse le Bitcoin à la hausse” -- Forbes “Les Chinois achètent du Bitcoin en masse” -- Wall Street Journal Dans le mois précédant le Brexit, Bitcoin a grimpé de 76%... et après le vote en faveur, le Bitcoin a pris 13% en 24 heures… Alors que la Chine redoublait ses mesures pour contrôler l’argent de ses citoyens, le Bitcoin a grimpé de 91%… De même, lorsque l’Inde a interdit l’utilisation d’une partie des billets en circulation, le volume de Bitcoin qui changeait de mains dans le pays a doublé. En même temps, le prix du Bitcoin en Inde est passé de 649 euros à 876 euros… soit un gain de +34% en 18 jours. Au Venezuela, lorsque le gouvernement a retiré la moitié de son argent de circulation, le Bitcoin a explosé. | |
| | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 21/9/2017, 21:12 | |
| Spéciale dédicace à notre regretté ami .... - Citation :
Quelque chose d’énorme vient de se produire en Europe du Sud
20 septembre 2017
L’Allemagne est désormais contrainte de partager son titre de nation ayant le mieux réussi avec une autre économie de l’UE : le Portugal, un pays mené par un gouvernement socialiste. Un pays qui fait aussi partie de ce que l’on considérait il n’y a pas si longtemps encore comme « les régions condamnées de l’UE », l’Europe du Sud.
La semaine dernière, Standard & Poor’s a relevé la cote de crédit du Portugal, de « BB+ » à « BBB- », justifiant cette décision par les « meilleures perspectives de croissance », et les « progrès solides » que le pays accomplis pour améliorer sa situation budgétaire.
En moins de 12 mois, le statut du Portugal a évolué de celui « d’enfant à problème de l’Europe » vers « solution de l’Europe », et cela avec un gouvernement minoritaire socialiste qui a pris ses fonctions à la fin de l’année 2015, soutenu par le parti communiste (PCP), et le bloc de gauche (BE).
L’Allemagne est désormais contrainte de partager son titre de nation ayant le mieux réussi avec une autre économie de l’UE : le Portugal, un pays mené par un gouvernement socialiste. Un pays qui fait aussi partie de ce que l’on considérait il n’y a pas si longtemps encore comme « les régions condamnées de l’UE », l’Europe du Sud.
La semaine dernière, Standard & Poor’s a relevé la cote de crédit du Portugal, de « BB+ » à « BBB- », justifiant cette décision par les « meilleures perspectives de croissance », et les « progrès solides » que le pays accomplis pour améliorer sa situation budgétaire.
En moins de 12 mois, le statut du Portugal a évolué de celui « d’enfant à problème de l’Europe » vers « solution de l’Europe », et cela avec un gouvernement minoritaire socialiste qui a pris ses fonctions à la fin de l’année 2015, soutenu par le parti communiste (PCP), et le bloc de gauche (BE).
Délivré du carcan de la politique d’austérité
Selon le ministre de l’économie Manuel Caldeira Cabral, le Portugal est enfin libéré du carcan de la politique d’austérité. En rassurant les citoyens en leur garantissant qu’ils ne subiraient plus de coupes dans leurs pensions ou leurs allocations, et en permettant aux salaires d’augmenter, le gouvernement a reconquis la confiance des entreprises comme des investisseurs. Au cours du dernier trimestre, les investissements ont augmenté de 10 %, les exportations de 9 %, des pourcentages supérieurs à ceux des Pays-Bas et de l’Allemagne.
Les chiffres associés à ces mesures sont impressionnantes:
Croissance du PIB: + 2,5% (Euro: + 1,9%)
Taux de chômage: 9,4%, par rapport à 14% en 2014
Déficit Budgétaire : 2,1% en 2016, contre 4,4% en 2015. (pronostic 2017 : 1,5%) Le Portugal en concurrence sur la qualité, et non plus sur les prix
Au début de son mandat, le premier ministre portugais Antonio Costa (sur notre photo, en compagnie d’Angela Merkel) avait déjà indiqué que le Portugal ne pourrait pas concurrencer les pays à bas salaires. Selon Caldeira Cabral, ce combat n’aurait jamais pu être gagné :
« Il y aura toujours des pays moins chers. Mais aujourd’hui, nous produisons beaucoup de choses qui coûtent 5 € et qui sont revendues 50 €. Tenter de tirer 4,50 € de ces 5 € ne sert à rien. Nous nous sommes positionnés dans la chaîne de valeur de 45 €. »
Une stratégie similaire a été mise en œuvre dans le tourisme. Cette année, on a enregistré 12 % de touristes de plus au Portugal que l’an dernier. Mais on constate également une augmentation des revenus de 20 %.
Actuellement, 200 hôtels sont en cours de construction dans le pays. La majorité d’entre eux entrent dans la catégorie des 4 étoiles et 5 étoiles. Ici aussi, le pays mise sur la qualité plutôt que sur les prix.
https://fr.express.live/2017/09/20/croissance-portugal-europe-du-sud/ Bon l'express c'est presque l’extrême gauche pour nos extrémes centristes, mais tous de même... | |
| | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 10/10/2017, 20:07 | |
| https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/030637715400-les-10-potentielles-causes-de-la-prochaine-crise-financiere-2118450.php
| |
| | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 15/10/2017, 12:32 | |
| | |
| | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 16/10/2017, 21:48 | |
| « La Bourse semble faire la sieste », ce qui rend très nerveux le nouveau Nobel d’économie « Il semble que nous vivions le moment le plus risqué de nos vies », en référence à la menace nucléaire nord-coréenne et au risque politique américain, et pourtant, observe-t-il, « la Bourse semble faire la sieste. » Un avis que partagent d’autres cadors de l’économie, dont Christine Lagarde du FMI, Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances sur le départ, ainsi que plusieurs banquiers centraux de part et d’autre de l’Atlantique. - Spoiler:
Le dernier en date, Klaas Knot, de la Banque des Pays-Bas et, à ce titre, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, mettait lundi en garde, également dans un entretien à Bloomberg, contre un « optimisme excessif » qui rend la Bourse vulnérable à une « correction majeure. […] Bien que nous soyons aujourd’hui confrontés à des crises politiques majeures - la Catalogne, le Brexit, la Corée du Nord et la dispute diplomatique entre la Turquie et les Etats-Unis - l’indice de volatilité est fixé à un niveau historiquement bas. Cela ne présage rien de bon. »
Le S&P 500, à l’instar de tous les grands indices boursiers de Wall Street, enchaîne les records depuis l’élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, lequel a promis une grande réforme de la fiscalité qui passera, selon la dernière visée, par une baisse de l’impôt sur les sociétés de 35% à 20%. La promesse tarde pourtant à se matérialiser faute de voix, ce sera sans les démocrates, les élus républicains ne sont pas tous sur la même ligne, s’interrogent sur le comment ces réductions d’impôts seront financées, Trump est furax, il insulte à tout-va les dissidents, c’est la foire d’empoigne dans le camp de la majorité. L’influent sénateur républicain Bob Corker, contre l’idée d’ajouter « un centime de plus au déficit », qui parle de la Maison-Blanche comme d’une « halte-garderie pour adultes », a dit craindre, dans les colonnes du New York Times, que Trump place les Etats-Unis sur le chemin de la troisième guerre mondiale. « Les investisseurs auraient dû perdre confiance », pour Richard Thaler, mais non, rien de tout cela. Rien de rien, le calme plat. « Rien ne semble effrayer le marché. »
https://investir.lesechos.fr/marches/analyses-opinions/la-bourse-semble-faire-la-sieste-ce-qui-rend-tres-nerveux-le-nouveau-nobel-d-economie-1711680.php#xtor=CS1-14 | |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 16/10/2017, 22:26 | |
| Avis d'un expert : les crises se déclenchent toujours en période faste...Eh oui ! | |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 17/10/2017, 09:01 | |
| Quand nos "dirigeants" commandent, imposent, décident : demandez-vous où est l'arnaque et préparez le tube de vaseline.... Il faut supprimer les moteurs diesel, car les gens meurent par centaines, par milliers, par dizaines de milliers, par......
Prenons deux automobilistes parcourant 15000 km par an.
- L’un possède un véhicule essence, consommation 8,5 litres aux 100 km.
- l’autre possède le même modèle du même constructeur équipé d’un moteur diesel, équivalent en puissance, consommation 5,8 litres aux 100 km.
1er cas :consommation annuelle : 1 275 litres, taxés à 0,86 EUR = 1096,50 EUR.
2e cas : consommation annuelle : 870 litres, taxés à 0,66 EUR = 574,20 EUR. Soit 522,30 EUR de différence.
Avec un parc automobile de 38 millions de véhicules, il est facile de calculer que la disparition programmée du diesel représentant environ 60% des motorisations actuelles, permettrait à terme, un "racket fiscal" supplémentaire de plus de 11 milliards d’euros par an.
Il ne faut pas chercher ailleurs la véritable raison de la volonté gouvernementale de tuer le moteur à gazole.
| |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 19/10/2017, 08:58 | |
| - Le Dow Jones augmente sans discontinuer depuis 11 mois....
- Aujourd'hui : 20ème anniversaire du dernier krach de 1987... Que peut-on en conclure ? Un conseil : soyez prêts ! | |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie 20/10/2017, 14:04 | |
| 20 - - kalawasa a écrit:
(...)
Avec un parc automobile de 38 millions de véhicules, il est facile de calculer que la disparition programmée du diesel représentant environ 60% des motorisations actuelles, permettrait à terme, un "racket fiscal" supplémentaire de plus de 11 milliards d’euros par an.
Il ne faut pas chercher ailleurs la véritable raison de la volonté gouvernementale de tuer le moteur à gazole.
Heureusement que l'argent qui est le carburant de l'économie libérale n'a pas d'odeur, car s'il sentait le mazout personne n'en voudrait . | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: P'tite leçon d'économie | |
| |
| | | | P'tite leçon d'économie | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|