Les Cohortes Célestes ont le devoir et le regret de vous informer que Libres Propos est entré en sommeil. Ce forum convivial et sympathique reste uniquement accessible en lecture seule. Prenez plaisir à le consulter.
Merci de votre compréhension. |
|
| Lettre entrouverte à Quantat | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 00:12 | |
| Préface
C'est une nique amicale à Dragon, ce titre calembourois, sans tenir compte des sentiments de chacun en son endroit, ce n'est pas un sarcasme ou autre raillerie, en tout cas.
Sujet d'introduction
Tu as éveillé mon attention (donc ma curiosité - excuse le pléonasme) sur la sémantique lacanienne, ce verbe inattendu. Devrais-je plutôt parler de sémiologie (au sens de Saussure) ?
Je ne vois pas Jacques comme un philosophe, et pourtant...
Corps du sujet
C'est quoi la différenciation entre subjectivité et intériorité ?
Pour ma part, je ne faisais pas encore de distinguo (au sens didactique, concedo et nego, je... concédais. Je te lis, ici et là, et je me demande qu'est-ce que je devrais nier de ce que je comprenais.
Je le sais maintenant, tu es lacanien (je pense encore « lacaniste » parce que j'aime distinguer ce que je préfère de l'ensemble), mais je ne crains pas d'être « scolarisé » peu à peu par tes réponses, je suis né éclectique.
Je vais prendre ce qui fait écho dans mon vécu - ici intellectuel. (Ce n'est pas André qui s'objectera, lui qui est par ce qu'il commet. De lui aussi j'ai à apprendre.
J'ai une oeuvre à écrire. (Mon égocentrisme profond lui est dévolu.) |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 10:10 | |
| Salut Hugolotte
Cette distinction entre "subjectivité" et "intériorité" tu la connais, comme nous savons tous des tas de choses que se contente de pointer Lacan (en quoi il fait bien son boulot d'analyste)...mais que nous n'intégrons pas
(c'est d'ailleurs une bien meilleure indication de ce qu'est l'inconscient que ce qu'on en dit parfois: l'inconscient n'est pas "enfoui": il est là juste devant nos yeux, au seuil de notre conscience qui pourtant se dérobe ...ce qui, en un sens, justifie un petit peu l'assimilation que fait Sartre de l'inconscient et de la mauvaise foi... s'il n'était lui même victime de ce qu'il dénonce - en effet il caractérise la conscience par son intentionalité, mais à aucun moment il ne s'interroge sur ce qui rend possible la projection de sens; il se contente d'indiquer que c'est la fonction de la conscience... et pourtant c'était bien là, dans le jeu des signifiants par lesquels nous produisons le sens qu'il fallait repérer l'inconscient).
1) Approche "phénoménologique".
Tu peux remarquer que "dans notre tête", un discours continu et incohérent se déroule constamment... ces signifiants produisent les images du rêve, conditionnent le glissement incessant de notre désir, constituent le "trésor des signifiants" dans lequel nous puisons pour parler, car c'est avec les mots de l'Autre que nous pensons et parlons... or c'est bien via le Désir de l'Autre que nous sommes venus au langage... Cet Autre fait donc bien partie intégrante de notre intériorité... et nous lui parlons sans cesse, parfois à voix haute...
Si l'Autre fait partie de notre intériorité (mais pas seulement), la subjectivité se trouve aussi "au dehors": il n'existe pas de perception brute de la réalité environnante et je ne suis bien évidemment pas étranger aux effets que produisent sur moi les choses que j'appréhende... les choses que je perçois sont marquées par ma subjectivité (là encore sartre n'était pas loin en soulignant que la conscience accédait à la conscience de soi en retrouvant dans l'Être le sens que l'En-soi y avait préalablement projeté (mais Sartre semble s'être figé dans ce constat au lieu de poursuivre son enquête)
2) Approche "conceptuelle"
La psychanalyse n'identifie pas, comme le fait la philosophie, le sujet à une substance pensante (Descartes), ni à une sorte d'égo transcendantal (Sartre). Le sujet est bien plutôt l'effet de l'inscription d'un corps humain dans l'ordre symbolique (le langage); mais il n'est pas ce corps (d'où l'impression d'être une âme dans un corps). Ce corps n'est que la condition physiologique pour qu'à l'intrusion du langage réponde ce qu'on va désigner du terme de sujet.
Le sujet correspond à ce "centre" de l'énonciation qu'engendre le fait même de l'énonciation. L'enfant commence à répéter les signifiants de l'Autre, se les "approprie" et ce, sous la forme d'un discours (apprendre à parler ne consiste pas à apprendre une liste de mots)... ce discours, et c'est là un effet de structure, renvoie à un centre de l'énonciation (lequel reste inaperçu, caché par le centre de l'énoncé qui n'est autre que le "moi")... ce "centre" n'est pas un élément du langage, mais n'existe que représenté dans le discours (là encore, Sartre avait repéré l'insubstancialité du sujet, mais qu'il confondait avec la conscience et qu'il appelait le "néant").
Contrairement aux structuralistes, Lacan ne réduit cependant pas le sujet au point nodal, au lieu de la conjonction des structures dans lesquelles sont prises le corps. Il caractérise d'ailleurs le sujet comme "la réponse du réel au symbolique".
Ce sujet, on le voit, ne se confond pas avec l'intériorité: celle ci est pleine de l'Autre (du discours de l'Autre), pleine également des illusions caractéristiques du "moi" et ne reste pas confiné dans les limites du corps lorsque je parle : il est là, juste, "en dessous" de la chaine signifiante que les vibrations sonores soutiennent.
L'effet d'une psychanalyse, en conséquence de ce qui précède, ne peut jamais déboucher sur la garantie portant sur une identification quelconque... c'est même l'inverse: la psychanlyse ruine toutes nos identifications (elles sont "imaginaires")... tu comprends pourquoi elle exhale un parfum de scandale mal identifié et pourquoi elle produit une telle révolte...
Voilà pourquoi Lacan ne se comprend que dans le cadre d'un autre topologie que celle à laquelle nous nous référons habituellement. C'est ce qui explique que l'écriture de Freud soit si "lourde" (il reste piégé par la topologie habituelle) Et que Lacan puissse paraître si difficile... Mais je t'assure que certains de ses propos, qui semblent d'une complexité insurmontable, lorsqu'on raisonne dans la mauvaise topologie, deviennent d'une limpidité confondante une fois le "renversement" réalisé...
MAIS "chassez le naturel, il revient au galop"...: il nous faut sans cesse retrouver le chemin de ce renversement de perpective, reprendre tout le temps le travail: une formule que je trouve limpide à un moment pourra m'apparaître inintelligible deux minutes plus tard... c'est ça qui énervait tout le monde... Lacan ne nous laisse aucun moment de repos
Pour conclure: je dois supposer que l'effet de ce dire sera de l'ordre de la "déception"... ce n'était donc que ça ? mais nous le savions déjà !!! C'est bien ce par quoi j'ai commencé: en fait, ce que dis Lacan est d'une extrême simplicité (enfin, pas tout le temps)... mais dissimulé derrière le fatras de nos illusions quotidiennes, celles sans lesquelles il devient difficile de vivre...
Le problème est le suivant: le fait de "savoir" ne suffit pas: il y a des spécialistes de Lacan qui n'ont pourtant pas assimilé la moindre de ses paroles (et qui font des confusions honteuses par exemple sur la notion d'inconscient). Voilà pourquoi j'ai le plus grand mépris pour les intellectuels (mais pas tous): ils s'appuient sur leur savoir pour regarder de haut le commun des mortels... mais ils n'ont généralement jamais été transformés par leur savoir. Tandis que bien des individus qui n'ont pas toute leur science touchent à la "Vérité" (j'en connais comme ça... qui ont quitté l'école à 16 ans, qui bossent dans le batiment, et sont à 10000 lieux des livres savants; mais qui ont bien mieux compris que ces universitaires..).
Une analyse réussit peut produire les effets indiqués plus haut (anéantissement des identifications imaginaires; tu comprends que ça prenne des années ?)
Par ailleurs, ni le savoir ni l'analyse ne sont nécessaires: Mab en est le plus bel exemple.
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 11:22 | |
| - Hugo, de ses petits doigts musclés, a écrit:
- [(..) ce titre calembourois (...)
Tu voulais sans doute ecrire "calembourgeois" ? Anonyme |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 12:21 | |
| Occupons-nous d'abord des choses superficielles... (héhé !)
« Tu voulais sans doute ecrire "calembourgeois" ? »
C'est ce que j'avais d'abord écrit, il est vrai.
Mais « on » aurait pensé à un calembour bourgeois alors que mon intention (qui n'avait de Sartre que d'être louche) était d'en rester au calembour strict : faire pareil différemment.
Si je te dis que je me gardais une petite gêne, tu me soupçonneras encore de minauder ? Voilà pourquoi elle est bougresse. Mon Précieux.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 13:08 | |
| C'est vrai que nous savons des choses que nous n'avons pas faites nôtres, l'attention est peu présente.
On dirait une bureaucratie débordée qui entasse mémos, rapports et bilans dans le capharnaüm. De temps en temps, l'oeil tombe sur un mot, pas sur l'ensemble. L'inconscient aurait un verbe hors contexte.
L'Autre (extérieur à la maisonnée) était présenté comme un modèle à suivre, cette herbe toujours plus verte chez le voisin. Prenant conscience de ce qu'il était, finalement pareil à tout venant, que fallait-il penser de soi, convié à imiter ce qui n'était pas différent, mais pourtant présenté en modèle ?
Je suis Nous. Invité à être moi à partir du moment qu'on a décidé qu'il était temps (et certains ne le décident jamais, conservant le besoin de l'autre, le couvant encore pour rassurer une ombre à l'intérieur : à trop être couvé, on reste un oeuf - l'inconscient l'ignore, il n'a pas besoin de le savoir).
Ce passage de l'inconscient et de la mauvaise foi (un article avait alerté mon attention sur la « bonté » de l'opération) m'a laissé perplexe. J'ai relu trois fois ce chapitre du livre, essayant de l'intégrer. Je n'y suis pas parvenu, j'ignore pourquoi, il y avait une résistance. C'est qu'il y a une mauvaise foi qui se pose en toute bonne foi. Il doit avoir un petit quelque chose qui m'a échappé. Puis ma curiosité a été mandée ailleurs. Quand le shah n'est pas là, les houris dansent.
Le « désir » - que même le murmure de la tête reconduit -, tu le définis comment ? Il est intentionné ou a-t-il un dessein conscient, intentionnel ?
« 2) Approche "conceptuelle" »
Je suis cette chimie dans laquelle j'ai été incarné. L'Esprit ne s'est toujours pas réconcilié avec la Matière. Je me le répète depuis mes 15 ans. Je ne cherche pas à m'en convaincre, je constate chaque fois. (Peut-être faute d'une meilleure explication.)
« Mais je t'assure que certains de ses propos, qui semblent d'une complexité insurmontable, lorsqu'on raisonne dans la mauvaise topologie, deviennent d'une limpidité confondante une fois le "renversement" réalisé... »
Il faut un déclic. Il faut être présent. Il en va de même dans l'écriture, sans cette « présence », on bavasse. Les quelques fois que j'ai rencontré du Lacan, je me suis senti comme avec Deleuze, très dépassé. L'Anti-Oedipe m'a laissé sans moyen réel, et pourtant ai-je mis un effort certain. Ça ne... cliquait pas. J'ai besoin d'un rapport à mes sens pour donner une direction à mes pensées - même quand je délire auprès du Celtibère : c'est à dessein.
Mais parfois est-on sans-dessein. (Est-ce cela que Mara entendait sans avoir à le dire ? La Bougresse !! Elle se réserverait donc quelques gênes bien pesés et insérés ? Ma soeur ! Mon Précieux.) |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 13:11 | |
| Mara l'abeille aime le dard ... quoi de plus normal ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 13:27 | |
| « Mara l'abeille aime le dard ... quoi de plus normal ! »
Ne ternis pas mon Précieux, ô Sulphureux !
Je devrai l'astiquer pour qu'elle « chat-toi » encore - comme dirait un Lacaniste.
J'ai un chat à fouetter d'une tresse entrelacée. |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 13:42 | |
| Comme dirait notre ami belge Bilou : " Pour qu'une moule s'ouvre bien et qu'elle soit bonne, il est important de bien la chauffer ... " | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 13:50 | |
| Ce garçon est un gourd-man. C'est bien pourquoi il aime le « réchauffé ».
(Lacan, sors de mon encrier !!) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 14:04 | |
| - Citation :
- Tandis que bien des individus qui n'ont pas toute leur science touchent à la "Vérité" (j'en connais comme ça... qui ont quitté l'école à 16 ans, qui bossent dans le batiment, et sont à 10000 lieux des livres savants; mais qui ont bien mieux compris que ces universitaires..).
J'en vois bien là, pichenotant le billet Quantacité, un ou deux qui se sentiront concernés et qui vont Banharder ben raide!
Comme quoi c'est bien vrai que l'inconscient vadrouille toujours aux confins de l'«âme». |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 14:59 | |
| Ce passage de l'inconscient et de la mauvaise foi (un article avait alerté mon attention sur la « bonté » de l'opération) m'a laissé perplexe. J'ai relu trois fois ce chapitre du livre, essayant de l'intégrer. Je n'y suis pas parvenu, j'ignore pourquoi, il y avait une résistance
Je vois très bien de quel passage il s'agit ... Sartre y abuse du vocabulaire technique pour noyer le poisson... Je résume son argumentation:
La censure "choisit" les contenus qui sont à refouler en les comparant aux valeurs qui la constituent: donc elle est consciente 1) des valeurs en question 2) de l'adéquation ou non de certains contenus à ces valeurs 3) de son activité de comparaison 4) de sa décision de refouler
donc: la censure est consciente d'elle même et donc ....:le refoulement n'est que mauvaise foi.
Mais évidemment, formulé de cette façon , on voit tout de suite où gît le sophisme... Il identifie a priori la "sélection" opérée par la censure à un "choix"... sa conclusion est déjà prête...ne reste plus qu'à l'exhiber...
Et les philosophes n'y voient que du feu... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 15:43 | |
| P. 87 de L'être et le néant, le long paragraphe qui m'a laissé perplexe, cette deuxième lecture ne résolvant pas tout, sinon une envie de le croire. (Je coupe le paragraphe unique pour aérer la lecture.)
« Si en effet nous repoussons le langage et la mythologie chosiste de la psychanalyse, nous nous apercevons que la censure, pour appliquer son activité avec discernement, doit connaître ce qu'elle refoule. Si nous renonçons en effet à toutes les métaphores représentant le refoulement comme un dhoc de forces aveugles, force est bien d'admettre que la censure doit choisir et, pour choisir, se représenter. D'où viendrait, autrement, qu'elle laisse passer les impulsions sexuelles licites, qu'elle tolère que les besoins (faim, soif, sommeil) s'expriment dans la claire conscience ? Et comment expliquer qu'elle peut relâcher sa surveillance, qu'elle peut même être trompée par les déguisements de l'instinct ?
Mais il ne suffit pas qu'elle discerne les tendances maudites, il faut encore qu'elle les saisisse comme à refouler, ce qui implique chez elle à tout le moins une représentation de sa propre activité. En un mot, comment la censure discernerait-elle les impulsions refoulables sans avoir conscience de les discerner ? Peut-on concevoir un savoir qui serait ignorance de soi ? (...)
Ainsi les résistances du malade impliquent au niveau de la censure une représentation du refoulé en tant que tel, une compréhension du but vers quoi tendent les questions du psychanalyste et un acte de liaison synthétique par lequel elle compare la vérité du complexe refoulé à l'hypothèse psychanalytique qui le vise.
Et ces différentes opérations à leur tour impliquent que la censure est consciente (de) soi. Mais de quel type peut être la conscience (de) soi de la censure ? Il faut qu'elle soit conscience (d') être conscience de la tendance à refouler, mais précisément pour n'en être pas consciente. Qu'est-ce à dire sinon que la censure doit être de mauvaise foi ?
La psychanalyse ne nous a rien fait gagner puisque, pour supprimer la mauvaise foi, elle a établi entre l'inconscient et la conscience une conscience autonome et de mauvaise foi. C'est cque ses efforts pour établir une véritable dualité - et même une trinité (Es, Ich, Über-Ich s'exprimant par la censure) - n'ont abouti qu'a une terminologie verbale.
L'essence même de l'idée réflexive de « se dissimuler » quelque chose implique l'unité d'un même psychisme et par conséquent une double activité au sein de l'unité, tendant d'une part à maintenir et à repérer la chose à cacher et d'autre part à la repousser et à la voiler ; chacun des deux aspects de cette activité est complémentaire de l'autre, c'est-à-dire qu'il l'implique dans son être. En séparant par la censure le conscient de l'inconscient, la psychanalyse n'a pas réussi à dissocier les deux phases de l'acte, puisque la libido est un conatus aveugle vers l'expression consciente et que le phénomène conscient est un résultat passif et truqué : elle a simplement localisé cette double activité de répulsion et d'attraction au niveau de la censure.
(...) Comment la tendance refoulée peut-elle « se déguiser » si elle n'enveloppe pas : 1) la conscience d'être refoulée, 2) la conscience d'avoir été repoussée parce qu'elle est ce qu'elle est, 3) un projet de déguisement ? »
|
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 16:41 | |
| - andre a écrit:
- Comme dirait notre ami belge Bilou : " Pour qu'une moule s'ouvre bien et qu'elle soit bonne, il est important de bien la chauffer ... "
Outre que Biloulou n'est pas belge, il n'a jamais prononcé la phrase citée. Ce qu'il a dit c'est : "L'humour est aux femmes ce que le couteau à huitres est aux mollusques : ça aide à les ouvrir"(Et c'est pas de lui non plus) | |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 18:14 | |
| - Citation :
- Comme dirait notre ami belge Bilou : " Pour qu'une moule s'ouvre bien et qu'elle soit bonne, il est important de bien la chauffer ... "
Trop modeste et ne faisant jamais fi de ses origines portugaises, notre ami (belge d'adoption) aurait pu tout aussi bien dire : " Pour qu'une moule soit bonne, il est très important qu'elle se présente à nous bien chaude et entourée de poils épais et drus. " | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 19:34 | |
| - Hugo a écrit:
- Si je te dis que je me gardais une petite gêne, tu me soupçonneras encore de minauder ?
En continu. Et tant que tu n'y croiras pas, ça restera une "gêne" charmante, du domaine de l'indispensable superflu. Mab |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 19:44 | |
| - HugoLotte a écrit:
- P. 87 de L'être et le néant, le long paragraphe qui m'a laissé perplexe, cette deuxième lecture ne résolvant pas tout, sinon une envie de le croire. (Je coupe le paragraphe unique pour aérer la lecture.)
C'est très exacement le passage que je t'ai résumé ci dessus. Après tu peux admirer ce qu'on appelle la dialectique philosophique de Jean Saul Partre...l'art de noyer le poisson... Pour la réponse à Sartre, elle est très simple: qu'en est-il de ce qu'en épistémologie on appelle une impossibilité structurale ? (le mathématicien ne choisit pas, dans une axiomatique euclidienne, de ne pas considérer le triangle dont les angles est supérieur ou inférieur à 180°; c'est l'axiomatique elle même qui d'emblée les "refoule" ces triangles. Pour la version simple du même argument : une machine est capable de sélection, c'est par pour autant qu'elle choisit | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 20:22 | |
| OK.
Cette prétention au choix m'avait échappé.
Est-ce que le choix est une voix ? Au plus un acouphène verbal (on parait entendre - en fait on obéit à un besoin). Un murmure fossile. On choisit pour ce qu'on est, pas pour ce qui est.
C'est plus mécanique que conscient, l'horizon est tellement prochain que ça ressemble à une nécessité.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 22/12/2010, 22:59 | |
| Le Moi, le Ça, le Surmoi...
C'est ce que j'ai lu, jadis, intégrant ce que je comprenais, et sujet déjà à des mises à jour, que je n'ai pas manqué de faire, puisqu'il est plus important de comprendre que de savoir.
Je voudrais soumettre à ton analyse, Quantat, ma proposition de l'épiphénomène humain. (J'entends par « épiphénomène » ce que les matérialistes ont formulé, en reprenant leur exemple : que la conscience est l'épiphénomène du système nerveux. Puisque je crois, faut de ne pas savoir ne pas y croire, que nous sommes de l'esprit encagé dans de la matière, chimique par essence, qui en limite la portée en « volonté de puissance ». L'Esprit doit exorciser la Matière, qui est devenue l'onde porteuse de son verbe, avec ce qu'on peut imaginer comme « bruit ».
Je ne te présente rien d'exhaustif, question de limiter l'écran et le temps. De toute façon, la prolixité ne contient pas plus de vérité que la concision. (Si seulement je m'en souvenais tout le temps ! Soupir.)
JeMeMoi.
Le Je est l'entité naissante, formée dès la rencontre utérine jusqu'à sa sortie du premier « tunnel » existentiel qui ait une lumière au bout (pas étonnant si on se sent « tunnellés » ici et là dans nos vies, limités et aspirés.
Le Me est le Je « pédagogié » (« élevé », « dressé », « normalisé »), devant répondre d'abord à des attentes, les premières sont parentales ensuite scolaires, amplifiant ensemble l'attente sociale qui est le maitre d'oeuvre de la citoyenneté.
Le Moi est ce que l'ensemble JeMe (prémices, comme d'une semence dont attend le fruit, et prémisses comme éléments d'un syllogisme de l'étant [« la convergence des ayant été » lacanien, car le Moi doit « faire-avec », il ne peut plus nier, renier et surtout pas dénier sans problématique névrotique - pour ce que je comprends], la synthèse est à se formuler encore, elle peut trahir la logique inhérente, une « Loi » ontologique, de la thèse et de l'antithèse) découvre au diapason de sa prise de conscience, qui varie dans le temps, ce n'est pas aussi linéaire qu'un théorème - il appert que des vies sont arrivées à leur extrême-onction ignorantes d'elles-mêmes, sinon d'avoir obéies, à l'Extérieur et à ses besoins qui privilégient le groupe, la masse inertielle.
La Vie rebondit entre le Je, originel, le Me éduqué et le Moi explorateur de lui-même. |
| | | Laogorus
Nombre de messages : 865 Localisation : Paris Date d'inscription : 08/11/2008
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 23/12/2010, 01:02 | |
| « Confondre le tunnel obscur et la lumière. Est au-delà des mots. »
Ça s'appèle la générosité envers soi. Oser risquer, par delà l'acquis des autres, leurs attentes. Des fois qu'on découvrirait ce que la foi, ce savoir figé, n'osait pas comprendre plus, se contentant d'être rassurée.
Le Tao est l'oeuvre d'un penseur humain. Sujet à évoluer.
Aurais-tu la « foi », Laogorus ? |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 23/12/2010, 04:14 | |
| - Mara-des-bois a écrit:
- Hugo a écrit:
- Si je te dis que je me gardais une petite gêne, tu me soupçonneras encore de minauder ?
En continu. Et tant que tu n'y croiras pas, ça restera une "gêne" charmante, du domaine de l'indispensable superflu.
Mab
... et où il y a de la gêne, il n'y a pas moyen de bien jouir ... c'est superflu que de le rappeler ... et donc non indispensable. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 23/12/2010, 08:37 | |
| - andre a écrit:
- ... et où il y a de la gêne, il n'y a pas moyen de bien jouir ... c'est superflu que de le rappeler ... et donc non indispensable.
Cher André, pour le coup, vous n'etes pas tres affuté. Quelqu'un ici prendra surement le temps de vous expliquer à quels points les interdits sont essentiels au desir et le superflu necessaire pour accepter l'indispensable. Mab |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 23/12/2010, 12:19 | |
| Chère Mara,
Pour ma part, je n'ai aucun interdit, je m'autorise tout. Je n'ai aucune inhibition ... à en faire rougir même mes deux lubas à lèvres charnues "Trou de balle" et "Sucre d'orge" qui ne portaient jamais de slip pour nous prodiguer des massages très complets durant nos siestes katangaises.
Votre André | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 23/12/2010, 13:17 | |
| - andre a écrit:
- Pour ma part, je n'ai aucun interdit, je m'autorise tout.
Quel dommage. Dans une autre vie, peut etre, gouterez-vous le plaisir des transgressions. Encore que l'homosexualité est en parfois une. Etes vous homosexuel, mon bon André ? Mab, qui vous cherche desesperement une excuse ( ) |
| | | Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat 23/12/2010, 13:59 | |
| - Mara-des-bois a écrit:
- andre a écrit:
- Pour ma part, je n'ai aucun interdit, je m'autorise tout.
Quel dommage. Dans une autre vie, peut etre, gouterez-vous le plaisir des transgressions.
Encore que l'homosexualité est en parfois une. Etes vous homosexuel, mon bon André ?
Mab, qui vous cherche desesperement une excuse ( ) Homoséxuel? Le grand Robert y connait pas ce mot , par contre j'y trouvé Homo tiré du grec Homos ? Malin ! , Robert car Homo est un mot savant qu'on peur raccoller à n'importe quel autre mot ex:Homocentrique ,Homocèrque ,Homogramme etc... etc ... Vu le respect que j'ai pour Robert , Homoséxuel est pas français en cherchant bien en philologie j'ai trouvé un mot grec pedairastea qui signifie amour (entre jeunes garçons)et plaidos commerce charnel non naturel (sodomiser une femme , lui sucer le cul ou le clito-vagin ou qu'elle meme suce le pénis etc ......). Par contre y'a plein d'adjécifs ; commençons par le guru pédéraste toute pratique séxuelle non naturelle là t'as grand choix ( chochotte , ,lope , pédale, ,pédé, ,tante , tantouse , ( tapète , tata , pédé actif , pédé passif) , et enfin " la conférie de la pédale" . Avec les avancées de la téchnologie y'a des hommes qui se font sodomiser par des femmes , ya meme des robots sodomisateurs . Les plaisirs y'en a de toutes sortes et genres et faut pas en priver les ........ la débauche est pérmise par le charter des droits de l'homme en vol vers l'hommerie comme dirait un de mes Amis. Bonne continuation ...
Dernière édition par Zora232 le 23/12/2010, 14:05, édité 1 fois | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Lettre entrouverte à Quantat | |
| |
| | | | Lettre entrouverte à Quantat | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|