Lettre entrouverte à Quantat

Rappel du premier message :

Préface

C'est une nique amicale à Dragon, ce titre calembourois, sans tenir compte des sentiments de chacun en son endroit, ce n'est pas un sarcasme ou autre raillerie, en tout cas.

Sujet d'introduction

Tu as éveillé mon attention (donc ma curiosité - excuse le pléonasme) sur la sémantique lacanienne, ce verbe inattendu. Devrais-je plutôt parler de sémiologie (au sens de Saussure) ?

Je ne vois pas Jacques comme un philosophe, et pourtant...

Corps du sujet

C'est quoi la différenciation entre subjectivité et intériorité ?

Pour ma part, je ne faisais pas encore de distinguo (au sens didactique, concedo et nego, je... concédais. Je te lis, ici et là, et je me demande qu'est-ce que je devrais nier de ce que je comprenais.

Je le sais maintenant, tu es lacanien (je pense encore « lacaniste » parce que j'aime distinguer ce que je préfère de l'ensemble), mais je ne crains pas d'être « scolarisé » peu à peu par tes réponses, je suis né éclectique.

Je vais prendre ce qui fait écho dans mon vécu - ici intellectuel. (Ce n'est pas André qui s'objectera, lui qui est par ce qu'il commet. De lui aussi j'ai à apprendre.

J'ai une oeuvre à écrire. (Mon égocentrisme profond lui est dévolu.)

* C'est pas un un piège ça , d'etre son propre héros * Quantat.

Qu'est est ce qu'on y risque Monsieur ?

Salut Zora......

Hier encore j'étais à David, que fais tu là aussi ???

IBN EL SAHRA a écrit:

Salut Zora......

Hier encore j'étais à David, que fais tu là aussi ???

Que fais je là aussi ??? , J'y etais pas hier , la preuve t'y etais Lawrence !

Alors sois pas en colère

« C'est pas un piège ça , de vouloir devenir son propre héros ? »

Je trouve ça rassurant en quelque part, je négocie avec la personne la plus conciliante que je connaisse - si elle était plus complaisante, ce serait le Paradis à moindre frais (funéraire).

Blague sans tabac, je ne suis jamais parvenu à chevaucher cette chimère, comme quoi c'est l'entreprise la plus difficile, mettant une douce passion et du temps, n'atteignant pas mon objectif, je ne peux en déduire que Pégase ne veut rien savoir de mes fesses et de l'étreinte de mes jambes. (Si je me brossais les dents avant de monter en selle, tu crois que ça m'aiderait ?)

Cette follerie m'est venue d'un séjour dans la Mère des Sarcasmes, toutes voiles dehors mais englué, comme dans ces rêves odieux où on court sur place à l'intérieur d'une atmosphère gélatineuse. Si j'étais mon propre héros, je n'aurais pas à le rechercher, m'habitant, jamais plus loin que d'une génuflexion. Les autres héros ont des horaires et un agenda. Je ne veux toujours pas partagé, ayant eu trop à le faire.

« Ce n'est pas que le Verbe se taise... c'est qu'il soit inhabité (donc sans intention; sans "sens" dans les deux sens du terme) »

Pour moi, présentement, ça me retourne au silence. Sans bi-sens, il ne reste plus qu'à ergoter. Istanbul-Constantinople, voilà bien un piège qui m'est plus outrageant que le premier suce-cité (ouais, on revient tôt ou tard au biberon, la forme sociale du sein maternel.

Quand je me croyais croyant (avoue que j'y mettais du coeur !), je me surpris un jour en train de quémander. La prière était monologue, je demandais bénéfices et secours - faute de les obtenir à proximité humaine, je présume. Cela m'a laissé pantois. Hé, le mendiant, debout et mérite !

Je pense que je connus là ma première et seule angoisse. J'étais seul, mais seul, que c'en était à rejouer Le Cri de Munch. Hélas, un garçon, ça ne devait pas pleurer. Des larmes d'encre, si ?

Ainsi suis-je devenu inconsolable, ayant hériter d'un encrier des Danaïdes et moi, l'air bête, désirant le vider.

Piégé, disais-tu ? J'aimerais que tu aies moins raison, des fois.

Zora232 a écrit:

IBN EL SAHRA a écrit:

Salut Zora......

Hier encore j'étais à David, que fais tu là aussi ???

Que fais je là aussi ??? , J'y etais pas hier , la preuve t'y etais Lawrence !

Alors sois pas en colère

"Bon sang, mais c'est bien sûr !"


Nous sommes aujourd'hui.........

quantat a écrit:

Ta liste indique diverses manières de composer avec la réalité ET avec le réel (la drogue et l'alcool sont un moyen de prendre la claque du réel; l'abnegation et la misanthropie des façons de "dire", sans vraiment l'accepter, qu'il n'y a pas de réconciliation possible avec la réalité et que l'objet après lequel nous courrons est définitivement perdu)

Tu crois ?
Ca voudrait dire qu'en abusant de ce qui anesthesie -chouchen, crack...-, on cherche à se blesser ?
J'aurais cru au contraire que faute de pouvoir se faire du bien là où ça fait mal, on prend de quoi ne pas sentir la douleur -ou l'agression.
Et je mettais la misanthropie dans le meme sac : une façon commode de contourner la gêne en decidant de detester plus ou moins cordialement ce avec quoi on ne peut composer.
Mais alors ceux qui ne peuvent pas affronter le monde tangible sont des masochistes en puissance ?



Mab -je ne pardonne pas, je tue -