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| Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire | |
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+8Charly moussa abd al nour Biloulou Shansaa Lawrence chat noir Ungern bénédicte 12 participants | |
Auteur | Message |
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bénédicte
Nombre de messages : 1217 Age : 54 Localisation : Presqu'île de La Hague Date d'inscription : 16/11/2008
| Sujet: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 30/1/2011, 22:45 | |
| Le mouvement populaire tunisien a brisé un verrou, nous l’avions dit. Il y a eu un basculement, une prise de conscience : renverser les dictatures de façon pacifique est possible ! Il faut du courage, un mouvement de masse, de la détermination et de l’espoir. Une foi en Dieu et/ou en l’avenir. Sous l’étouffement et la répression, il s’agit de revendiquer une certaine idée de l’être humain et de sa dignité. Le droit irrepressible à la liberté.
Les Tunisiens ont ouvert la voie. En Algérie, en Mauritanie puis au Yemen et en Egypte des femmes, des hommes et des jeunes de tous horizons ont exprimé leur mécontentement, leur colère et leur souhait de voir leur régime respectif tomber. Partout des étincelles, des velléités, des sursauts jusqu’en Syrie où le gouvernement annonce préventivement des réformes au cas où d’étranges idées de mobilisation atteignaient le peuple.
Depuis quelques jours l’Egypte vit des troubles considérables. Après trente ans d’un règne sans partage - en ayant imposé l’état d’urgence depuis l’assassinat de Anouar al-Sadate en 1981 - Moubarak et son régime voient le peuple braver son autoritarisme et sa sanglante répression. Les forces de l’ordre et l’armée ont frappé, arrêté, torturé et tiré sur la foule en multipliant les blessés et les morts. Il fallait s’y attendre : l’Egypte n’est pas la Tunisie et le régime s’y sent davantage soutenu par l’Occident eut égard à ses alliances et à sa situation géostratégique. Certes l’administration Obama et l’Europe ont demandé à ce que le peuple ait le droit de manifester mais dans le même temps le soutien au régime et l’impérative stabilité régionale restent des priorités que l’on ne saurait négliger ou relativiser.
Rien ne se passera en Egypte et dans la région sans que les Etats-Unis (et indirectement Israël) ne cherchent à contrôler, ou à tout le moins à orienter, l’évolution de la situation. Il est difficile de penser qu’ils lâcheront le président Hosni Mubarak mais si la résistance et la contestation étaient véritablement fortes et tendaient à durer, il y a fort à parier qu’ils seront impliqués de près dans la détermination des options alternatives. Les officines américaines, israéliennes et européennes étudient déjà les scénarii dans le cas où la situation échapperait au Raïs égyptien. Un renversement n’est pas à l’ordre du jour dans l’immédiat mais tout reste possible. Dans tous les cas, il s’agit pour Washington et Tel Aviv de jouer “gagnant-gagnant” : soit avoir un président très affaibli (dont ils pourront determiner la politique), soit un nouveau régime assez soumis puisqu’ils l’auront installé depuis les coulisses. Rien n’est gagné et le processus de démocratisation sera long, douloureux et empli d’obstacles et de pièges.
Le pouvoir égyptien, comme en Tunisie, a essayé de brandir la menace islamiste en ciblant “la presence active “ des Frères Musulmans. Ce sont eux que ‘on a d’abord arrêté pour faire croire qu’ils étaient les architectes du mouvement populaire. Nul de peut nier que l’organisation, aujourd’hui illégale, demeure une force d’opposition importante. Il reste qu’elle ne mène pas le mouvement et qu’elle ne représente pas la majorité de l’opposition. Sans compter que - s’il faut à l’évidence étudier et rester critique vis-à-vis de certaines positions des Frères Musulmans et d’autres organisations islamistes légalistes et non violentes - ces organisations sont effectivement non violentes et qu’elles ont évolué sur la question de la démocratie, des femmes et de la société civile. On a vu, en Turquie, que la marge d’évolution des mouvements islamistes sur ce genre de problématiques était conséquente. Une démocratie digne de ce nom doit permettre à tous les mouvements, refusant la violence et acceptant les règles démocratiques pour tous (avant et après les elections), de s’exprimer et de participer aux débats politiques et aux élections.
Pour des raisons de géostratégie, de sécurité et de gestion du conflit israélo-palestinien, tout porte à croire que la démocratie réelle, transparente et sans corruption ni manipulation, n’est pas pour demain en Egypte. Tout y demeurera sous contrôle même si un régime plus ouvert que celui de Moubarak venait à s’installer (ce qu’il faut soutenir et espérer). Il appartiendra au peuple de poursuivre son combat pour le respect de ses droits et de sa dignité. De là où nous sommes, en Occident, il nous faudra accompagner et soutenir ces mouvements populaires en Afrique, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et jusqu’en Asie quand ils refusent la dictature et la repression et veulent vivre libres. C’est un devoir moral.
C’est ce que nous devons exiger de nos gouvernements occidentaux également. Le président Barack Obama a été présenté comme l’alternative à George W. Bush et à son administration, neoconservatrice et belliqueuse, et l’on attendait de lui une nouvelle façon de faire de la politique. Ce fut le cas au niveau du verbe (et quelques actions phares), sur le plan intérieur comme sur le plan international, avec le remarquable discours du Caire du 4 juin 2009. Une nouvelle ère était promise. Si l’élection de Barack Obama a permis de briser le verrou symbolique du racisme aux Etats-unis - avec l’élection du premier président afro-américain ( il s’agit encore que d’un symbole) - , on aimerait que celui-ci brise aujourd’hui le verrou de l’aveuglement américain et européen vis-à-vis du monde arabe et des sociétés majoritairement musulmanes. Il est l’heure de faire les choix des principes de justice et de liberté, de la démocratie réelle et du respect des peuples plutôt que d’entretenir ces mises en scène de soutien à la démocratisation et aux manifestations populaires alors que les systèmes sont verrouillés et que la collaboration avec les dictateurs n’est un secret pour personne. Le vrai renouveau de l’ère Obama aurait été celui-ci, au-delà des mots de respecter les peuples et non pas uniquement changer le ton et la rhétorique.
Peut-être est-il trop tôt encore. Et pourtant. Pour qui étudie l’évolution du monde en général, de l’Afrique et du Moyen-Orient et de l’Asie en particulier, il apparaît évident qu’un déplacement du centre de gravité des relations internationales est en train de s’opérer. Apparemment lentement, à l’échelle des prochaines échéances électorales aux Etats-Unis ou en Europe, mais de façon particulièrement rapide à l’aune de l’Histoire et des transformations de sociétés. Les puissances chinoise, indienne, et plus largement asiatique, s’installent, dans le paysage politique autant qu’économique, et elles ne trainent pas le même passif historique que l’Occident ni ne nourrissent les mêmes rapports ni les mêmes préjugés vis-à-vis du monde arabe et des sociétés majoritairement musulmanes. Par ailleurs leur relation avec Israël est de tout autre nature que celle entretenue par les Etats-Unis et les pays européens. L’Occident ne pourra pas éternellement continuer à se tromper sans frais, ni s’entêter, en choisissant son camp sur la base de ses alliances géostrategiques et économiques au dépend des principes humains élémentaires. Car le risque d’un bouleversement des rapports de force et des alliances pourraient à terme disqualifier peu à peu les Etats-Unis et l’Europe, et isoler Israël davantage encore. Et ce n’est pas parce qu’il s’agit uniquement de nouveaux pouvoirs et de nouvelles puissances, mais également parce que les Gouvernements des Etats-Unis, comme ceux de l’Europe et d’ Israël, ont fait le choix répété de trahir leurs propres principes humains pour privilégier leurs intérêts économiques, sécuritaires et stratégiques. Un jour l’Histoire se retourne et de nouvelles forces apparaissent qui renversent les rapports de forces et rappellent aux puissants d’hier qu’il aurait mieux valu user différemment de leur pouvoir.
Une leçon que trop de dirigeants et de gouvernements, enivrés par leurs pouvoirs dictatoriaux ou même démocratiques, apprennent malheureusement trop tard. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 30/1/2011, 23:47 | |
| moi je rigole après avoir lu ce message !
je rigole et je suis fier que l'on puisse nous comparer à une puissance comme les USA et l'Europe !
que ce qui se passe en Égypte nous y sommes pour quelque chose !
nous sommes en tout un peu plus de 7 millions d'israéliens même pas 10% des 80 millions d'égyptiens !!!!
mais moi cela me réjouis de faire parti d'un pays si jalousé et à qui on prête un pouvoir presque magique !
sachez que nous savons que nous aurons la paix avec nos voisins arabes et les pays musulmans que quand ces pays deviendront des pays démocratiques et sortirons de leur moyen-âge !
cela demandera encore plusieurs générations, aussi il nous faut beaucoup de patience, vivre en alerte continuelle et continuer à développer notre économie, qui est garante de notre force militaire !
et je ne me plains pas nous sommes heureux de vivre dans notre pays !!!!
coco! |
| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 31/1/2011, 07:28 | |
| Demain,d'un coup de baguette magique,l'Egypte va mettre fin à l'inflation .
Même Sarko n'en avait pas pondu une pareille ! - Citation :
- Lundi 31 janvier 2011 à 06:29
Moubarak dit au nouveau gouvernement de maîtriser l'inflation Le président Hosni Moubarak a déclaré dimanche que le nouveau gouvernement d'Egypte devait maintenir les prix subventionnés, contrôler l'inflation et fournir des emplois, a rapporté la télévision publique. Les manifestants réclamant le départ du président ont dénoncé les hausses de prix et le fossé entre riches et pauvres mais ils ont aussi réclamé un nouveau système politique. La lettre de Moubarak à son nouveau Premier ministre, Ahmed Chafik, élude la question d'une réforme politique. "Je vous demande de rétablir la confiance dans notre économie", a écrit Moubarak cité par la télévision. "Je crois en votre capacité d'appliquer une politique économique qui accorde la plus haute importance aux souffrances de la population". | |
| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 31/1/2011, 07:40 | |
| La crise egyptienne et l'économie mondiale :
Les craintes sur le canal de Suez font flamber le cours du pétrole. Le baril de Brent a terminé la journée de vendredi en hausse, frôlant la barre symbolique des 100 dollars, à 99 dollars. Les marchés s'inquiètent parce que l'Égypte, qui produit peu d'or noir, occupe une position stratégique sur la route du pétrole entre la péninsule arabique et les pays occidentaux. Elle contrôle le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed). Environ trois milliards de baril transitent par ces deux chemins, selon les analystes de Société générale. Ces derniers estiment peu probable une attaque paramilitaire contre ces installations. Ils estiment en revanche qu'une grève pourrait altérer la circulation des pétroliers.
«La fermeture du canal rallongerait de 10 jours le voyage des tankers en direction de l'Amérique du nord, et de 18 jours vers l'Europe», indique les spécialistes de JP Morgan. Les pays développés détiennent des réserves suffisantes pour faire face à ces contretemps. Mais les mettre à contribution entraînerait automatiquement une hausse des cours du pétrole, selon eux.
Les analystes de JP Morgan redoutent qu'à plus long terme, «les troubles se répandent à travers le Moyen-Orient et les pays producteurs d'Afrique du Nord, ce qui auraient de grandes conséquences sur les marchés boursiers et la confiance», notent les analystes de JP Morgan. Une hausse durable de 10% du prix du baril peut amputer la croissance mondiale de 0,25% sur un trimestre.
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| | | chat noir
Nombre de messages : 5160 Age : 66 Localisation : NANTERRE Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 31/1/2011, 20:22 | |
| "coco!"]!
"sachez que nous savons que nous aurons la paix avec nos voisins arabes
Oui tout à fait , après avoir rendu ce que vous avez volé | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 31/1/2011, 21:37 | |
| - chat noir a écrit:
- "coco!"]!
"sachez que nous savons que nous aurons la paix avec nos voisins arabes
Oui tout à fait , après avoir rendu ce que vous avez volé si j'en crois les discours de certains anti sionistes de LP Israél bientôt entouré que d'ennemies va devoir se servir de son savoir militaire pour se défendre ! si le résultat est comme en 1967 et 1973 Israél aura à rendre encore plus de territoires qu'elle aura conquis ! volé d'après le chat noir ! j'adore mon chat, lui aussi adore dormir sur mes cuisses ! coco! |
| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 31/1/2011, 21:47 | |
| Oh non Coco-Rasiba , La situation a fort changé .
En 73,vous aviez derrière vous l'ensemble du monde occidental; maintenant vous n'avez plus que les fondamentalistes chrétiens made in USA .
En 73,l'affaire se lisait qsous la loupe Est-Ouest . Maintenant elle se lit sous la loupe - Occident - Inde et Chine . Vous n'êtes plus un pion incontournable .
En 73,vous n'aviez pas d'opposition intérieure, maintenant vous en avez .
En 73,le peuple juif faisait bloc ,gauche et droite confondue . Ce n'est plus le cas maintenant .
En 73,il y avait aux commandes des gens qui avaient connu la Shoah , ce n'est plus le cas actuelleemnt .
En 73,les services secrets israéliens étaient les meilleurs au monde, ce n'est plus le cas actuellement (déjà ca a commencé à foirer un peu avant 73 ....) .
En 73 , vous étiez entourés d'Etats ennemis. actuellement vous êtes entourés théoriquement d'Etats,mais en fait d'une religion ennemie , une religion qui comporte chez vous même des millions de fidèles . Des fidèles qui ont jusqu'ici fermé leur gueule,mais le renversement ne saurait tarder .
Ce n'est pas sans raison que les sites israéliens commencent à avoir la pétoche .
Ca pourrait bien être Armaguédon .... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 31/1/2011, 23:23 | |
| - Ungern a écrit:
- Oh non Coco-Rasiba ,
tiens cette fois vous avez supprimé Tsur !
Rasiba fait parti des noms que j'emploie pour ouvrir la porte d'un forum quand coco! en fut chassé !
coco!
La situation a fort changé .
En 73,vous aviez derrière vous l'ensemble du monde occidental; maintenant vous n'avez plus que les fondamentalistes chrétiens made in USA .
En 73,l'affaire se lisait qsous la loupe Est-Ouest . Maintenant elle se lit sous la loupe - Occident - Inde et Chine . Vous n'êtes plus un pion incontournable .
En 73,vous n'aviez pas d'opposition intérieure, maintenant vous en avez .
En 73,le peuple juif faisait bloc ,gauche et droite confondue . Ce n'est plus le cas maintenant .
En 73,il y avait aux commandes des gens qui avaient connu la Shoah , ce n'est plus le cas actuelleemnt .
En 73,les services secrets israéliens étaient les meilleurs au monde, ce n'est plus le cas actuellement (déjà ca a commencé à foirer un peu avant 73 ....) .
En 73 , vous étiez entourés d'Etats ennemis. actuellement vous êtes entourés théoriquement d'Etats,mais en fait d'une religion ennemie , une religion qui comporte chez vous même des millions de fidèles . Des fidèles qui ont jusqu'ici fermé leur gueule,mais le renversement ne saurait tarder .
Ce n'est pas sans raison que les sites israéliens commencent à avoir la pétoche .
Ca pourrait bien être Armaguédon .... ah! cet Ungern il me fait rire avec ses croyances et ses espérances ! votre approche de l'histoire des guerres faites à Israél est d'un ridicule abérant ! si on vous croit ce n'est pas notre armée qui a gagné mais uniquement à cause du soutien du monde entier ! et bien je vais vous décevoir ce soutien existe toujours ! certains pays remplacent ceux qui hésitent à nous tourner le dos ! vous ne l'avez pas dit mais aujourd'hui la chancelière allemande madame Merkel a eu une réunion entouré de son gouvernement avec notre premier ministre Bibi entouré de son gouvernement ! et cela à Jérusalem ! coco! |
| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 31/1/2011, 23:31 | |
| - coco! a écrit:
vous ne l'avez pas dit mais aujourd'hui la chancelière allemande madame Merkel a eu une réunion entouré de son gouvernement avec notre premier ministre Bibi entouré de son gouvernement !
et cela à Jérusalem !
Ah oui .... La location de la villa Marlier était sans doute hors de prix ....
Seulement dans la région,et même ailleurs ,il faut bien admettre que vos soutiens fondent comme neige au soleil : toute l'Amérique du Sud .... la fin des satrapies du pétrole,la Turquie ....
Ca commence à faire du monde .
Au fond votre meilleur allié c'est le pantin ABBAS ... J'espère que vous l'arrosez bien .... Je vous fait remarquer que vous n'avez répondu à aucun des points soulevés,et que même des sites juifs antisémites signalent que le Mossad c'était "bien planté" pour l'évaluation de la situation en Egypte" . La roue tourne .... | |
| | | Lawrence
Nombre de messages : 11709 Age : 79 Localisation : Marbella Date d'inscription : 20/09/2010
| | | | Lawrence
Nombre de messages : 11709 Age : 79 Localisation : Marbella Date d'inscription : 20/09/2010
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 1/2/2011, 01:19 | |
| L'armée égyptienne prend le parti des manifestants.
Samia Nakhoul
L'armée égyptienne a promis lundi soir de ne pas ouvrir le feu sur les manifestants, qui se sont encore rassemblés par milliers pour réclamer le départ d'Hosni Moubarak, et a jugé leurs revendications légitimes.
Dans la foulée, le vice-président Omar Souleimane, issu des rangs de l'armée, a annoncé l'ouverture de consultations avec l'ensemble des partis politiques, conformément au souhait exprimé par l'Union européenne et les Etats-Unis.
"Le président a demandé aujourd'hui d'établir des contacts immédiats avec les forces politiques pour entamer un dialogue sur tous les problèmes soulevés qui implique également des réformes constitutionnelles et législatives de façon à déboucher sur des projets d'amendements clairs et sur un calendrier précis en vue de leur mise en oeuvre", a-t-il expliqué lors d'une allocution télévisée.
Dans un communiqué diffusé un peu plus tôt, l'armée, pilier du long règne de Moubarak, précise qu'elle est présente dans les rues pour le bien et la sécurité des Egyptiens. "Les forces armées n'auront par recours à la force contre notre grand peuple", promet l'état-major.
"Vos forces armées, qui ont conscience de la légitimité de vos demandes et sont prêtes à assumer leur responsabilité de protection de la nation et des citoyens, affirment que la liberté d'expression par des moyens pacifiques est garantie à tous", poursuivent les militaires.
Hosni Moubarak, confronté à un mouvement qui ne cesse de prendre de l'ampleur, a poursuivi lundi le remaniement de son gouvernement pour tenter, sans succès, d'apaiser la colère de la rue égyptienne qui réclame son départ.
Un appel à la grève générale a été lancé ce lundi et ses opposants ont annoncé une "marche d'un million" de personnes mardi pour pousser vers la sortie le chef de l'Etat au pouvoir depuis près de trente ans.
"Ce que nous voulons est clair: nous voulons que Moubarak et sa clique dégagent. Nous n'accepterons rien d'autre", lançait un manifestant, Omar el Demerdach, chercheur de 24 ans.
L'OPPOSITION S'ORGANISE
Le soulèvement, qui entrera mardi dans sa deuxième semaine, a éclaté en protestation contre la répression, la corruption et la pauvreté. Environ 140 personnes sont mortes dans les affrontements avec les forces de sécurité.
Hosni Moubarak a tenté plusieurs fois de désamorcer la crise en annonçant des réformes économiques et en remaniant sa garde rapprochée, sans convaincre.
Le nouveau cabinet comprend trois anciens officiers supérieurs, dont le Premier ministre et ancien commandant de l'armée de l'air Ahmed Chafik, nommé samedi en même temps que le chef des renseignements Omar Souleimane était désigné au poste de vice-président, que le raïs avait laissé vacant depuis son accession au pouvoir, en octobre 1981.
Les autorités ont annoncé en outre lundi la promotion du ministre de la Défense, Mohamed Hussein Tantaoui, qui récupère en outre un poste de vice-Premier ministre. Le ministre de l'Intérieur Habid el Adli, détesté par de nombreux Egyptiens en raison de la répression exercée par la police, a été limogé et remplacé par le général Mahmoud Wagdi, ancien chef des services de police judiciaire du Caire et de l'administration pénitentiaire.
Zaineb el Assam, expert du Proche-Orient au sein du cabinet londonien Exclusive Analysis, estime que ce remaniement est trop limité et arrive trop tard. "Je pense que Moubarak sera parti bien avant 30 jours", dit-il. "Certaines personnalités de ce gouvernement sont profondément impopulaires. Le général Wagdi par exemple. Cela va encore renforcer les manifestations. L'armée va considérer Moubarak comme un boulet."
Bien que le mouvement anti-Moubarak ait débuté sans dirigeant clair ni formation structurée, l'opposition s'efforce maintenant de s'organiser.
Les Frères musulmans, mouvement islamiste très soutenu par les plus modestes, ont annoncé lundi qu'ils s'employaient à former un large comité politique avec Mohamed El Baradeï, afin de nouer un dialogue avec l'armée.
L'ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), rentré la semaine dernière d'Autriche, a appelé au départ de Moubarak et s'est proposé de diriger la transition, même si certains Egyptiens restent réservés à son propos, en raison notamment de ses longues absences à l'étranger.
"TRANSITION ORDONNEE"
Les dirigeants occidentaux s'emploient à trouver une réponse adaptée à cette crise qui menace de bouleverser la donne au Proche-Orient. Sans appeler directement au départ de Moubarak, ils prônent le respect des libertés fondamentales tout en craignant l'arrivée au pouvoir d'extrémistes.
Washington, dont l'Egypte est le principal allié dans le monde arabe, a accentué la pression en appelant dimanche à une "transition en bon ordre" et a dépêché un émissaire sur place - Frank Wisner, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Egypte, qui "a la faculté" de parler aux autorités, précise le département d'Etat.
Cet appel à une "transition ordonnée" a été relayé lundi par l'Union européenne. "Nous ne voulons certainement pas voir l'Egypte tomber aux mains d'extrémistes", a déclaré le secrétaire au Foreign Office William Hague. "C'est pourquoi nous voulons une transition ordonnée vers des élections libres et équitables."
Le message américain a été perçu en Israël comme un lâchage en règle d'un allié de trente ans. L'Etat juif craint les répercussions de la crise sur ses relations avec l'un des seuls Etats arabes à avoir fait la paix avec Israël.
Plusieurs gouvernements ont commencé à organiser le départ d'Egypte de leurs ressortissants en raison de l'incertitude de la situation.
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| | | Shansaa
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 02/11/2008
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 1/2/2011, 02:56 | |
| Ce sera le test.
L'ARMÉE NE DEVRAIT PAS UTILISER LA FORCE La grande inconnnue, concernant le déroulement de la journée, concernera encore une fois l'attitude de l'armée face au flot attendu de manifestants. Lundi soir, les forces armées égyptiennes ont indiqué de nouveau qu'elles n'utiliseraient pas la force contre les manifestants et que, par ailleurs, elles jugeaient "légitimes" les revendications du "grand peuple d'Egypte" – mais seulement en ce qui concerne la "liberté d'expression de forme pacifique", et non les aspirations visant à faire tomber le régime Moubarak. Même si les soldats, déployés dans les rues du Caire depuis vendredi soir, sont appréciés de la population et ont jusqu'ici laissé vivre le mouvement, avions et hélicoptères de combat ont été de sortie, dimanche, au-dessus de la place Tahrir : une manière, pour le pouvoir en place, de montrer que l'armée peut, en théorie, reprendre à tout moment le contrôle de la situation.
Lundi, peu avant les déclarations de leurs responsables, les militaires ont également installé dans les rues du Caire plusieurs barrières de béton, destinées, selon les observateurs, à bloquer les véhicules et à contenir les manifestants autour de la place Tahrir, lieu-clé des rassemblements au Caire depuis une semaine.
"LA PEUR EST PARTIE, LA PAROLE EST LIBÉRÉE" Le suivi et l'évolution des engagements de l'armée demeureront un point crucial du dénouement de la contestation. Une situation dont ont conscience les protestataires, à en croire la banderole déployée lundi sur la place Tahrir : [i]"L'armée doit choisir entre l'Egypte et Moubarak". Les manifestants, venus en famille ou en groupes, et à peine contrôlés à l'entrée de la place par les militaires positionnés pour le maintien de l'ordre, y ont exprimé toute la journée leur refus du régime, de la corruption et de la répression policière.
"La peur est partie, la parole est libérée" dans les rues de la capitale, observait Benjamin Barthe, du Monde, présent au Caire parmi les manifestants ; et selon lui, la confiance entre les militaires et la population demeure très grande.
Cela dit, depuis la revolution de 1952, c'est l'armee qui a "fourni" ses presidents a l'Egypte. Oui bon il n'y en a pas eu beaucoup vu que ces braves "elus" ont une sacree propension a vouloir rester en place jusqu'a ce que mort s'ensuive. Mais elle est bien payee, poupounee et on peut se poser la question de savoir si elle acceptera un president qui ne sorte pas de ses rangs, si le cas devait se presenter. | |
| | | Shansaa
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 02/11/2008
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 1/2/2011, 03:19 | |
| - Lawrence a écrit:
Le message américain a été perçu en Israël comme un lâchage en règle d'un allié de trente ans. L'Etat juif craint les répercussions de la crise sur ses relations avec l'un des seuls Etats arabes à avoir fait la paix avec Israël.
Un autre son de cloche... L'équipe Obama soutient les aspirations démocratiques sans lâcher le régime. Face au réveil du volcan égyptien, la diplomatie américaine a franchi un palier, dimanche, en appelant de ses vœux «une transition démocratique». Sans aller jusqu'à «lâcher» Hosni Moubarak, l'Administration Obama a clairement donné la priorité au changement en Égypte : «Nous souhaitons voir une transition en bon ordre. Nousdemandons instamment au gouvernement Moubarak, qui est toujours au pouvoir (…), de faire ce qui est nécessaire pour faciliter ce genre de transition», a déclaré la secrétaire d'État, Hillary Clinton. Les changements de personnel politique annoncés au cours du week-end sont «àpeine le début de ce qui doit se passer», a insisté la chef de la diplomatie américaine, en demandant «un processus menant à des mesures concrètes pour aboutir aux réformes démocratiques et économiques» par le biais d'un «dialogue national».
Pour l'instant, Washington ne remet pas en cause son aide à l'allié égyptien et assure «ne pas faire campagne pour quelque issue politique que ce soit». Mais le discours officiel va désormais au-delà des appels à «la retenue» des forces de l'ordre et stipule clairement que l'avenir du président Moubarak réside «entre les mains du peuple égyptien». Semblant exclure un retour rapide à la normale, les autorités américaines ont dissuadé leurs ressortissantsde se rendre en Égypte et prévu d'évacuer ceux qui s'y trouvent à partir de ce lundi.
Peur du «vide politique» Dans cette crise, c'est peu dire que l'équipe Obama avance sur le fil du rasoir. Comment concilier le soutien instinctif de l'Amérique aux revendications démocratiques d'une population qui veut secouer la chape d'un régime autoritaire, sans pour autant précipiter l'Égypte dans l'inconnu, le chaos ou l'islamisme ? Le dilemme a donné lieu ces derniers jours à des numéros d'acrobatie diplomatique au sommet du pouvoir, Hillary Clinton ayant commencé par vanter la «stabilité» du régime égyptien, avant d'appeler à des élections libres et à la libération des moyens de communication.
La prudence de Washington s'explique par un souci majeur : ne pas répéter les erreurs de Carter. Derrière l'appel de Barack Obama à la «retenue» des deux parties, se profile la hantise américaine d'une répétition du scénario iranien de 1979, quand la chute de la dynastie Pahlavi avait accouché d'une révolution islamiste violemment anti-occidentale. Le secrétaire à la Défense, Robert Gates, un ancien membre de l'Administration Carter, est bien placé pour mettre en garde la Maison-Blanche. Si le président n'a pas appelé au départ de Moubarak, c'est qu'il a peur «du vide politique», not ait dimanche le New York Times, après la réunion du Conseil de sécurité tenue samedi autour du chef de l'État. La perte de l'Égypte serait un cauchemar pour une Amérique en manque de relais dans une région stratégique pour ses besoins en pétrole. Depuis quarante ans, l'Égypte a été le pivot de la politique étrangère américaine au Moyen-Orient, le vecteur de toutes les tentatives de négociations israélo-palestiniennes. Le régime d'Hosni Moubarak est aussi un allié incontournable face au terrorisme islamiste. Sa chute pourrait déclencher un effet domino potentiellement dévastateur parmi les alliés arabes des États-Unis, de l'Arabie saoudite au Yémen en passant par la Jordanie ou l'Algérie. L'Administration américainea été prise à contre-pied sur le «front égyptien». Le grand discours d'Obama au Caire avait engagé un dialogue avec l'islam, qui se voulait un nouveau départ après les leçons de démocratie de George Bush. Mais «parce qu'elle voulait montrer que la démocratie ne peut être imposée de force, l'Administration Obama s'est interdit de parler droits de l'homme, regrette Daniel Calingaert, de Freedom House. Obsédée par la stabilité, la Maison-Blanche n'était pas prête» pour la revendication deliberté qui déferle. Deux points de vue s'affrontent désormais à Washington. Certains préconisent de sortir de l'ambiguïté en soutenant les manifestants. Ce groupe relativise le danger islamiste, qui serait surtout un «épouvantail» agité par Moubarak pour s'accrocher. Mais un autre groupe, proche notamment d'Israël, insiste pour soutenir plus clairement le régime, afin d'empêcher les Frères musulmans, seule force organisée du pays, de ramasser la mise. «Washington a une approche trop naïve, il ne faut pas trop lier les mains du pouvoir car le chaos ne profitera pas nécessairement aux forces laïques», note le chercheur Tawfiq Hamid, ex-islamiste radical repenti, originaire d'Égypte. Le vœu d'une passation de pouvoir démocratique supervisée par une armée toujours populaire, semble cadrer avec les souhaits prudents de Washington.Je ne sais plus qui a ecrit ici que les Freres Musulmans n'etaient pas une menace. Ils le sont. Le pouvoir et l'islamisation de l'Egypte a toujours ete leur but premier. Ils ont la laicite en horreur et s'il faut temporairement "utiliser" El Baradei pour arriver a leurs fin, ils se mettront quelques temps en embuscade retrait. S'il fallait retenir une seule action positive du regne de Moubarak, ce serait d'avoir, comme ses predecesseurs, reussi a les ecarter de la vie politique egyptienne. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 1/2/2011, 10:13 | |
| Moubarak et l'armée savent ce qu'ils font !
ils n'alimentent pas la "révolution" par des tueries immenses comme cela fut fait dans le passé en Égypte ou en Syrie sans oublié non plus l'Algérie !
si j'étais le conseillé des égyptiens je leur dirais faite comme à Safed !
pendant la guerre d'indépendance d'Israél il y avait une toute petite communauté de juif très religieux et pacifique , entouré par une communauté arabe très importante !
quelques soldats du Palmar vinrent défendre la communauté juive de Safed !
la population arabe se réunis à grand cri et les mots fatidiques furent prononcés : "mort aux juifs "
il était évident que rien ne pouvait sauver la communauté juive d'une mort certaine !
mais un homme du Palmar lui pensa différemment !
il se joignit à la foule arabe et se mis à crier plus fort que tous :"mort aux juifs"
puis il cria "suivez moi" et la populace le suivit et il leur fit faire de nombreux tour dans la ville de Safed en faisant soin de ne pas s'approcher du quartier où tremblaient les juifs de Safed !
le résultat fut que petit les arabes se fatiguèrent et petit à petit rentrèrent chez eux !
la communauté fut sauvé ce jour là grâce à ce stratagème !
Le Palmar envoya des renforts, firent peur aux troupes arabes , avec un petit mortier de fabrication artisanal !qui faisait plus de bruit que de dégât!
mortier qui est exposé encore aujourd'hui à Safed !
petit détail amusant Abou Abbas est originaire de Safed !
a-t'il fait parti de la populace berné ce jour là ?
il ne s'en ai jamais vanté !
coco! |
| | | Shansaa
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 02/11/2008
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 1/2/2011, 14:07 | |
| - coco! a écrit:
- Moubarak et l'armée savent ce qu'ils font !
ils n'alimentent pas la "révolution" par des tueries immenses comme cela fut fait dans le passé en Égypte ou en Syrie sans oublié non plus l'Algérie !
si j'étais le conseillé des égyptiens je leur dirais faite comme à Safed !
Il y a bien l'histoire de poulets devenus miraculeusement blancs...apres une priere sur la tombe de Rabbi Banai ! C'est la seule chose amusante de cette affaire. Par contre il me semble quand meme que l'histoire est plutot renversee et que ce sont les Arabes qui ont ete attaques par la Haganah et pas seulement quelques soldats de Palmar, pour securiser la frontiere syrienne et libanaise avant la fin du mandat britannique. La famille de Mahmoud Abbad faisait certainement partie de celles qui ont ete chassees. Il a eu de la chance, d'autres familles ont vu leurs membres masculins tout simplement executes plus bas dans la vallee. | |
| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 1/2/2011, 17:02 | |
| - Shansaa a écrit:
- La famille de Mahmoud Abbad faisait certainement partie de celles qui ont ete chassees. Il a eu de la chance, d'autres familles ont vu leurs membres masculins tout simplement executes plus bas dans la vallee.
C'est encore des propos antisémites !
Et çà ce sont des cartes antisémites !http://palestine1967.voila.net/carte/C.carte.mil.48.htm Comme on voit,Rasiba a sa petite maison grâce à l'opération "Hiram" de juillet à Novembre 48 . Tsur lui ,si j'ai bien compris,ça doit être plus près de la mer . Ca doit être donc l'opération "Deckel" de décembre 47 à mai 48 .
Ce sont des anniversaires qu'on ne fête pas . Je sais pas pourquoi ....
Pourtant ce n'est pas qu'on ne fête pas la pose de la première pierre d'un camp de concentration,la libération d'un camp de concentration,ou autre . C'est valable chaque année avec un petit plus les années jubilaires . Suivant la façon dont on fait les calculs il y en a plusieurs dizaines voire centaines . Il y en a pour tous les jours de l'année si on veut ! Mais il ne faut pas trop tirer sur l'unique corde ... un anniversaire par mois suffit en général ....
Mais on sait faire "sans" les anniversaires aussi ....
Aujourd'hui par exemple,c'est "çà" ... Pourtant il y a pas d'anniversaire .... MAIS ce sont les autres religions qui font la démarche (c'est un hommage oécumenique) , donc ça coûte rien de prendre le train en marche ...
Dernière édition par Ungern le 1/2/2011, 17:36, édité 3 fois | |
| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 1/2/2011, 17:27 | |
| - Citation :
- En Égypte, les généraux détiennent les clés du pays
Le Figaro.fr - 01/02/2011 | Mise à jour : 09:44
L'attitude de l'armée fait depuis le début de la contestation l'objet de toutes les spéculations. Beaucoup d'experts voient dans le flottement des derniers jours le signe de dissensions au sein de la hiérarchie militaire. Pour compliquer les choses, les deux hommes de confiance nommés dimanche par Hosni Moubarak, le premier ministre Ahmed Chafiq, ancien commandant en chef des forces aériennes, et le vice-président Omar Souleiman, ex-chef des services de renseignements militaires, ont la réputation de ne pas entretenir les meilleures relations. Ajoutant à la confusion, les deux hommes se sont dits, l'un après l'autre lundi, mandatés pour dialoguer avec l'opposition.
Premier entrepreneur du pays
Outre son image de «protectrice» du peuple et de garante de la Constitution, Al-Geish (l'armée) a beaucoup à perdre d'un enlisement de la crise, synonyme d'effondrement durable de l'économie du pays. Depuis la signature de la paix avec Israël en 1978, l'armée, privée d'ennemi déclaré - même si elle continue de regarder son voisin avec méfiance, voire hostilité -, s'est en effet progressivement reconvertie en premier entrepreneur du pays. Non seulement dans l'industrie de l'armement, mais aussi dans des secteurs civils, comme le BTP, la production de biens de consommation et même le tourisme.
Une armée très secrète
Les militaires construisent des ponts, des autoroutes et des réfrigérateurs. L'armée produit de l'eau, de l'huile d'olive et de l'essence. Elle gère des hôpitaux, des hôtels sur la mer Rouge, possède de vastes domaines dans le delta du Nil et pratiquement tout le littoral ainsi que les terres désertiques du pays. En 2008, lorsque la flambée des cours mondiaux des matières premières agricoles a provoqué une pénurie du pain subventionné, menaçant de dégénérer en émeutes, ce sont les fours militaires que le président Moubarak a mobilisés pour rétablir la situation.
À quoi ont servi les quelque 27 milliards d'euros d'aide américaine qu'elle a reçus depuis la signature des accords de Camp David? Difficile de le dire: son budget est secret, comme à peu près tout ce qui la concerne. Même ses effectifs prêtent à interrogation. On les estime entre 400.000 et 500.000 hommes, dont 20.000 dans la garde présidentielle, l'unité d'élite de Hosni Moubarak.
Hostilité des généraux
Les États-Unis, en tout cas, aimeraient la voir évoluer et consacrer davantage d'argent, selon un télégramme diplomatique révélé par WikiLeaks, à la lutte antiterroriste plutôt qu'à l'achat de matériel conventionnel, comme les chars Abraham stationnés depuis quelques jours dans les rues des grandes villes égyptiennes.
Le chef d'état-major des armées, le général Sami Annan, s'entretenait avec son homologue américain à Washington quand l'armée a repris les choses en main. Rentré précipitamment samedi au Caire, il serait pour beaucoup dans la décision de l'armée de ne pas intervenir contre la foule. L'an dernier, il aurait fait part au président Moubarak de l'hostilité des généraux à un scénario de transmission héréditaire du pouvoir à son fils Gamal. Une hypothèse très impopulaire dans la population. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 1/2/2011, 19:31 | |
| - Shansaa a écrit:
- Cela dit, depuis la revolution de 1952, c'est l'armee qui a "fourni" ses presidents a l'Egypte. Oui bon il n'y en a pas eu beaucoup vu que ces braves "elus" ont une sacree propension a vouloir rester en place jusqu'a ce que mort s'ensuive. Mais elle est bien payee, poupounee et on peut se poser la question de savoir si elle acceptera un president qui ne sorte pas de ses rangs, si le cas devait se presenter.
Shansaa, je vais peut etre ecrire une grosse betise -en meme temps, je ne suis plus à une pres-, mais est ce que nous pouvons jauger l'appetit et l'exercice democratique des egyptiens ou des yemenites (pour ne citer qu'eux) d'apres nos critères ? Ils ont une religion completement imbriquée dans leur culture, la politique ne parait pas tout à fait dissociable de l'ensemble et leurs aspirations ne sont peut etre pas du meme ressort que les notres ? Nous evaluons à l'aune de notre experience et de notre mode de vie (avec un certain cynisme, une moue desabusée et un sourire en coin parce que l'acces à l'info a mechamment sabré nos illusions), or lorsque j'entends parler les egyptiens, ce qu'il y a de plus frappant... ... C'est la fraicheur* de leur discours, cette violence matinée de naiveté qui me parait à la fois tres inconsciente et tres courageuse. Et je me dis que si le but final est bien de pouvoir acceder à un meilleur niveau de vie et d'expression, ils ont peut etre leur propre maniere d'y acceder (que nous ne comprendrons pas forcement) et surtout, leur rythme. Mab *Oui, bon, en general, je n'utilise "fraicheur" qu'avec "salade" mais là, le mot ne vient pas. |
| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 1/2/2011, 20:43 | |
| La pétoche grandit ....
Au départ du site antisémite : Metula News Agency :
Egypte : ras le bol des simplistes (info # 013101/11) Analyse lundi, 31 janvier 2011
Par Stéphane Juffa
Il n’y a que les gens superficiels qui n’ont de cesse de répéter les mêmes inepties en faisant l’économie d’aller puiser dans leur mémoire ou dans l’histoire pour s’apercevoir qu’ils disent n’importe quoi.
Je pense à ceux qui suivent l’actualité le nez collé sur Aljazeera, en s’efforçant de ne pas se rappeler que cette chaîne fonctionne pour diffuser la pensée de l’émir du Qatar – stéréotype parfait du démocrate éclairé -, de modifier la réalité afin qu’elle lui donne raison, et de répandre sa parole parmi les téléspectateurs afin qu’ils s’identifient à elle.
A ceux qui n’ont pas encore réalisé que le terme "révolution" se borne à définir un changement brutal de régime politique, sans pour cela établir que le pouvoir à venir sera meilleur que celui qu’il a renversé. Eh oui ! il n’y a pas que des gens animés d’intentions louables qui font la révolution, particulièrement dans la partie du monde que j’habite, et particulièrement durant la période actuelle.
Il faut vraiment avoir la mémoire courte pour avoir déjà oublié que le gouvernement imposé par le Hezbollah, les Iraniens et les Syriens au Liban ne représente aucune avancée démocratique remarquable en comparaison de la coalition pro-occidentale qu’il vient d’écarter. Il s’agit bien entendu d’un euphémisme de ma part, courroucée par le simplisme ambiant.
La situation en Iran, depuis l’avènement de la "Révolution khomeyniste", est-elle plus favorable aux libertés fondamentales de l’individu que celle qui prévalait sous le règne de Reza Pahlavi ?
La "République" Islamique, qui pend, en moyenne quotidienne, à la flèche des grues deux personnes ayant participé aux protestations contre les élections truquées ? Et qui invite, dans le même temps, Hosni Moubarak à "suivre la volonté du peuple" ?
Et surtout, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas écrit : je suis un adepte inconditionnel de la démocratie, au point d’être persuadé que si ce système prévalait partout, même appliqué de manière imparfaite, les conflits entre nations n’existeraient plus.
Je rêve d’un monde sans dictateurs, sans religions et même sans rois, dans lequel le bienêtre de l’individu, à commencer par le respect de ses libertés fondamentales, relèverait de la préoccupation principale de ceux qui le dirigent.
Mais je sais quand je rêve et quand je suis en veille, et je prends le plus grand soin à ne pas mélanger les deux états ; je ne peux que proposer cette hygiène indispensable de l’esprit à nombre de mes confrères journalistes qui en ont besoin.
Car quand je vois sur mon écran une Belphégor égyptienne, dont on ne distingue pas même les yeux dans la seule fente de quatre centimètres qui lui sert à communiquer avec les autres, expliquer qu’elle désire la liberté, la démocratie et la chute de Moubarak, je songe instantanément aux grues de Téhéran. "Pas Gamal, (le fils de…), pas les Frères Musulmans, nous voulons Omar Suleiman"
Le poster n’est pas de la Ména, il est égyptien !
Certes, les gens qui affrontent le système archi-corrompu sur le pont du Six Octobre enjambant le Nil, ne sont pas tous des fondamentalistes occupés à islamiser l’Egypte, loin s’en faut. Et je me place, sans la moindre hésitation, du côté de ces manifestants intelligents et laïques, qui exposent, de façon très structurée et authentique, toutes les bonnes raisons qui les font aspirer à autre chose qu’à la copinocratie, oligarchique, médiocre et coercitive, qu’ils subissent au quotidien.
Lorsqu’ils clament "Moubarak dégage !", je vous assure que je les comprends ; mais je me souviens, dans le même temps, que ça n’est pas ceux qui battent le pavé, dans les révolutions, au risque d’y laisser leur peau, qui déterminent d’habitude les choix de ceux auxquels leur action aménage un accès aux affaires. Que ça n’est pas, d’ordinaire, le modèle de gouvernance qu’ils prônent, qui s’installe à la fin de l’orage.
Hosni Moubarak ne va pas tarder à s’en aller, pour une retraite en exil ou pour tirer sa dernière révérence. Le raïs est très malade, son visage émacié, lors de sa conférence de presse en témoigne. Et s’il ne se montre pas plus énergique dans ses efforts destinés à mettre au pas ses détracteurs, c’est tout simplement qu’il n’en a plus la force physique.
C’est comme à la chasse, quand la meute sent que le gibier se trouve au bord de l’épuisement, elle redouble d’énergie. Et plus personne, de ceux qui disposent de leur libre arbitre, que ce soit au pays ou à l’étranger, ne va plus miser sur un vieux cheval affaibli, qui ne retrouvera plus jamais la vigueur nécessaire pour imposer son train.
C’est peut-être ici l’endroit de mentionner, dans cet article, que l’on ne peut pas parler, en Egypte, d’un retour à la démocratie, puisqu’elle n’en a jamais connue, mais de son instauration. Depuis le roi Farouk, elle n’a vu défiler que des "raïs", tous issus de l’armée, que ce fut Gamal Abdel Nasser ou Anouar El Sadate, qui ont dirigé le pays exactement de la même manière que Moubarak l’a fait.
On peut, à ce propos, évoquer Sadate, sympathique et courageux aux yeux de tous les démocrates, Prix Nobel de la Paix, pour rappeler qu’en 1969, après le décès de Nasser, il recueillit 90% des suffrages au référendum qui l’intronisa président, tandis qu’il était le candidat unique, désigné par le parti unique – l’Union Socialiste Arabe – à se présenter à cette consultation.
Si le chef du seul système qu’ait connu l’Egypte n’est plus capable de se maintenir, c’est assurément parce que son état physique l’a privé de la poigne nécessaire à gouverner dans ce genre d’environnement.
La révolution – momentanément interrompue – que connaît la Tunisie a certes agi comme déclencheur, comme signal Yes you can !, sur le peuple du Nil, mais la révolte aurait été mâtée dans l’œuf, ou elle n’aurait peut-être même pas mis le pied dehors, si le raïs actuel n’était pas à ce point diminué.
Mais, plus encore qu’en Tunisie, le pouvoir est avant tout le pré carré de l’Armée, qui, dans les deux cas d’ailleurs, est loin d’avoir cédé ses énormes privilèges.
On me traitera de pessimiste, on dira qu’il faut donner une chance au peuple d’accéder à la démocratie, je veux bien. J’avoue toutefois que je considère que l’islam, dans sa formule ascharite, qu’on impose à l’Université Al Azhar, phare mondial du sunnisme et des Frères Musulmans, incompatible avec le principe fondamental de la démocratie : le libre arbitre.
Car si tout est décidé en-haut, que la Charia est la seule loi que l’on peut envisager en pays islamique, et que, comme l’a prescrit le guide Ibn Hanbal, "tous ceux qui se livrent à des raisonnements par analogie et à des opinions personnelles sont des hérétiques (...). Acceptez seulement, sans demander pourquoi et sans faire de comparaisons, Dieu a dit tout ce que l'homme devait savoir ; il n'y a plus, désormais, qu'à imiter et à se soumettre", je ne vois pas du tout où les hommes du pont du 6 Octobre auraient leur mot à dire.
Ca n’est pas le moment, je l’admets, de nous engloutir dans une réflexion théologique approfondie, c’est pourquoi je n’apporterai qu’un seul exemple en soutien de mon affirmation : l’islam interdit catégoriquement la contraception, qu’il considère comme un crime. Conséquemment, un million d’Egyptiens voient le jour chaque année ; lors, quelqu’un de mieux instruit que moi pourrait-il nous expliquer par quel prodige le raïs Moubarak, ou n’importe quel autre, de même que n’importe quel régime de la planète, pourrait créer des emplois et des sources de richesse pour autant d’individus ?
C’est, bien sûr, totalement impossible. Faute de limitation des naissances, dans l’incapacité objective de nourrir correctement autant de nouvelles bouches, on condamne indéfiniment la société égyptienne à la misère, ainsi qu’à ses corollaires, le malheur et le mécontentement.
Démocratie ? Il faudrait, pour qu’elle ait un sens, une chance, attribuer un minimum de ressources de vie égales aux quatre-vingts millions d’Egyptiens, ce qui est matériellement infaisable : on ne peut guère partager ce que l’on ne possède pas.
Alors, on distribue, sans se soucier de la justice dans la répartition, un gâteau bien trop petit entre beaucoup trop d’individus. Et ceux qui réussissent à s’en procurer une part n’ont toujours pas de quoi manger à leur faim, et c’est la porte ouverte à la triche, à la magouille, à la violence et à toutes les corruptions. Et le portail fermé devant la démocratie.
Ceux qui ne saisissent pas pourquoi les policiers – au nombre de trois cent cinquante mille – ne sont pas parvenus à circonscrire les manifestants, devraient se demander qu’elle motivation l’on peut avoir à prendre des coups lorsqu’on ramène à la maison un salaire mensuel d’une trentaine d’euros. Ceux qui ne comprennent toujours pas cela devraient essayer !
On est naturellement plus tenté, lorsque l’occasion se présente, quand on n’a rien à perdre, de tomber son uniforme, de prendre son arme et d’aller participer aux pillages. Nous avons eu maintes fois l’occasion de rapporter, dans ces colonnes, que l’immense armée du pays des pyramides se montre incapable, en dépit des ordres qu’elle reçoit et du soutien technologique des pays étrangers, d’enrayer la contrebande avec le Califat de Gaza, sur une frontière de onze kilomètres à peine. Comment voulez-vous, dans ces conditions, que les mêmes forces de l’ordre affrontent avec succès des centaines de milliers de protestataires et de pillards ?
La solution ? Je ne la possède pas ; loin de moi l’idée de suggérer aux Egyptiens d’abandonner la religion mahométane : je suis analyste stratégique, pas Jésus ni Moïse, pharaon d’Egypte !
Sûr que des élections générales libres et la sélection démocratique d’un nouveau président n’apporteront aucune solution – mais que c’est dur à exprimer pour un démocrate !
Dans le registre des moins mauvais emplâtres possibles, on ne peut que se réjouir de la nomination d’Omar Suleiman au poste de vice-président. Suleiman, le chef légendaire des "services" égyptiens, celui qui a su sauvegarder une certaine cohésion du système, tant que cela était possible, est un homme de bien, dont nous suivons l’itinéraire depuis longtemps.
C’est un patriote droit et incorruptible, véritable perle rare dans cet environnement dévoyant. Il a une connaissance parfaite des problèmes et des personnages clés dans la région ; il est ouvert, pragmatique, dénué de préjugés, et parle directement, sans mâcher ses mots. Suleiman a réussi l’exploit de devenir un interlocuteur apprécié et écouté, à la fois à Jérusalem et dans l’Autorité Palestinienne. Il est à la tête, dans son pays, de la résistance contre l’islamisme, le Hamas, le Hezbollah et l’Iran.
Sa nomination, avant-hier, par Hosni Moubarak, à la vice-présidence, n’est pas sans rappeler celle d’Anouar El Sadate, par Nasser, peu avant sa mort. Elle marque aussi la fin des espoirs dynastiques de Moubarak, car, en cas de vacance du pouvoir, c’est le vice-président qui prend les rênes ; ce ne sera donc pas le fils du président-dictateur, Gamal, qui a préféré se mettre à l’abri des émeutes, avec sa famille, sur les bords de la Tamise. Quand on vise un destin national, il est des poltronneries qu’il vaut mieux éviter. Il est vrai que, comme me l’a rappelé le spécialiste de l’Egypte à la Ména, Masri Feki, l’Egypte n’est pas une épicerie qui se transmet de père en fils ; perspective qui mettait les Cairotes hors d’eux.
Soyons aussi francs et directs qu’Omar Suleiman : dans les conditions qui prévalent en Egypte, si l’armée perdait la main, tous les indices montrent que le nouveau régime serait encore moins démocratique et plus répressif que celui de Moubarak. Avec, en prime, un risque important de voir les Frères Musulmans – principale force organisée en dehors de l’armée -, s’approcher du trône pour ne plus le lâcher.
Hormis la Tunisie, à l’avenir incertain, la tendance dans le monde arabo-musulman, en dépit des apparences, n’indique pas une propension des régimes à migrer de la dictature à la démocratie (il n’existe aucune démocratie dans cette sphère), mais de la dictature non islamiste et non panarabiste, à une dictature intégriste, dans laquelle l’arabité et le rejet des valeurs et des alliances occidentales constituent des objectifs déclarés.
Le risque stratégique majeur, dans cette transhumance, consiste, dans les mois à venir, à voir l’Egypte rallier le camp irano-syro-gazaoui-libanais. Pour Israël, l’Occident, les minorités ethniques et religieuses du monde arabo-musulman, et particulièrement les coptes d’Egypte, c’est le scénario catastrophe.
C’est encore sans parler des aspirations légitimes des démocrates vivant sous les autocraties dans cette partie du monde. Ils devraient mettre leur espoir en glaciation pour plusieurs décennies supplémentaires ; les scènes de rues observées ces jours derniers ne fournissant strictement aucune assurance quant à l’avenir des populations concernées.
Pour Israël, la perspective d’une rupture des relations diplomatiques avec le Caire et d’un retour à une dynamique de confrontation militaire serait carrément dévastatrice. Sans comparaison possible avec les dangers guettant l’Etat hébreu sur son flanc septentrional ! La signature de l’accord de paix avec El Sadate avait permis de réduire de deux tiers la taille de Tsahal. Lors, face à une éventuelle menace égyptienne – avec son armée de 500 000 hommes, dotés de chars Abrams et de F-16 par les Américains, quelle que soit leur efficacité guerrière -, il faudrait repenser les effectifs à la hausse et, probablement, dire shalom à l’extraordinaire croissance économique qu’Israël a connue depuis 1978.
Nous n’en sommes pas là, mais les événements sont très volatiles et le pire pourrait survenir de façon rapide et relativement inattendue. Parmi les facteurs stabilisants, on peut envisager qu’un nouveau régime au Caire réfléchirait plusieurs fois avant de défaire ses liens diplomatiques et de dénoncer l’accord de paix avec l’Etat hébreu. D’abord, parce qu’il perdrait ainsi le bénéfice de l’aide américaine, qui seul permet à l’Egypte de surnager quelque peu ; ensuite, parce qu’un réchauffement du front augmenterait considérablement le problème financier des riverains du Nil, et que l’Union Soviétique n’existe plus pour lui fournir du matériel militaire à crédit, avec échéances de remboursement aux calendes grecques.
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| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 1/2/2011, 20:59 | |
| Le titre excépté, il est réconfortant de lire la pinte de bon sens ci-dessus. Comme ce fut, à mon grand étonnement, le cas au 20 heures de France 2 où cette chaîne nous montrait la foule au Caire et à Alexandrie qui manifestait pour le président Hosni Moubarak... | |
| | | Invité Invité
| | | | moussa abd al nour
Nombre de messages : 2197 Date d'inscription : 04/12/2008
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 2/2/2011, 14:50 | |
| Egypte : les Frères musulmans s’activent
http://sedevacantisme.wordpress.com/2011/02/02/egypte-les-freres-musulmans-sactivent/ | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 2/2/2011, 15:00 | |
| Pro et anti-Moubarak s'affrontent place Tahrir (Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 02 février à 14:07) Plusieurs personnes seraient blessées. Des policiers en civil sont également entrés en force sur la place (note de Biloulou : ce qui est démenti par des observateurs sur place) De violents accrochages ont éclaté mercredi place Tahrir, au Caire, entre des milliers de partisans du président Hosni Moubarak et de manifestants réclamant son départ. L'armée présente sur place n'est pas encore intervenue.
Les manifestants se battaient à coups de bâtons et de jets de pierres autour des chars de l'armée gardant les entrées de la place, sans que les militaires ne s'interposent. Ils en étaient venus aux mains après une matinée très tendue. Plusieurs personnes ont été blessées.
Pour éviter ces affrontements, les forces armées avaient appelé les opposants à rentrer chez eux, ce mercredi."Vous êtes descendus dans la rue pour faire entendre vos exigences et vous seuls êtes en mesure de permettre le retour à la vie normale", avait déclaré à la télévision un porte-parole de l'armée. Les manifestants maintiennent la pression et leur appel à continuer le mouvement de contestation vendredi.
Par ailleurs, trois mouvements de la coalition anti-Moubarak ont affirmé dans un communiqué que des policiers en civil sont entrés en force sur la place Tahrir (note de Biloulou : ce qui est démenti par des observateurs sur place), fermée par des chars, où campent depuis neuf jours des milliers de manifestants réclamant le départ du président Hosni.
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C'est marrant. Des centaines de milliers de manifestant, peut-être un million, ont manifesté contre le président égyptien. Bien. Mais personne ne s'est demandé quel serait l'opinion des autres 82 ou 83 millions d'Égyptiens. Il se fait qu'ils commencent à se faire entendre...
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| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| | | | Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire 2/2/2011, 15:56 | |
| C'est marrant. Des centaines de milliers de manifestant, peut-être un million, ont manifesté contre le président égyptien. Bien. Mais personne ne s'est demandé quel serait l'opinion des autres 82 ou 83 millions d'Égyptiens. Il se fait qu'ils commencent à se faire entendre... Tout-à-fait,mon cher,moi je suis d'avis qu'on ne doit pas changer de président. rien que pour l'équilibre mondial et celui de LP | |
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| Sujet: Re: Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire | |
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| | | | Égypte, la Voix du Peuple, et l’Histoire | |
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