Christine Lagarde, officiellement candidate à la présidence du FMI

Rappel du premier message :

... la ministre française de l’Économie Christine Lagarde a annoncé officiellement sa candidature à la direction générale du Fonds monétaire international.



"J'ai décidé de présenter ma candidature à la direction générale du Fonds monétaire international", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à son ministère, précisant qu'elle entendait effectuer un mandat complet de cinq ans.

"Je ne suis pas la candidate des banques et du système", a-t-elle ajouté en disant qu'elle était en faveur d'une meilleure régulation du système financier.

"Depuis quelques jours, vous le savez, j'ai reçu un certain nombre d'appels, de soutiens, de différents pays. Ils m'ont confortée dans ma décision de présenter ma candidature. C'est un immense défi que j'aborde avec beaucoup d'humilité et en souhaitant recueillir le plus large consensus", a-t-elle ajouté.

"Au cours des derniers mois, aucune zone n'a été épargnée par les conséquences de la crise financière et économique, pas même d'ailleurs les zones que l'on croyait les plus solides. Leur rétablissement s'appuie aujourd'hui sur l'expertise comme sur le soutien financier du Fonds monétaire international", a-t-elle dit.

"Le Fonds, à l'occasion de la crise, s'est replacé au coeur de l'action internationale et sa place y est tout à fait légitime. Son mode de gouvernance comme ses instruments d'intervention ont été rénovés en profondeur, même s'il reste du chemin à parcourir pour une meilleure représentativité et pour une plus grande flexibilité", a-t-elle poursuivi.

Sources: news.yahoo.com

Mara-des-bois a écrit:

Tout ça parce que je trouve que notre coton tige emperlousé n'a pas la classe et la morale necessaire à une fonction publique ?
Ah mais quand on fricote avec du Tapie, on doit apprendre à s'accommoder de la reprobation des gens qui n'ont pas d'affinités avec le bling bling et les derives d'une Republique salie... (...)
Mab

T'as pas oublié "hydrophile" ?

Biloulou a écrit:

Mara-des-bois a écrit:

Tout ça parce que je trouve que notre coton tige emperlousé n'a pas la classe et la morale necessaire à une fonction publique ?
Ah mais quand on fricote avec du Tapie, on doit apprendre à s'accommoder de la reprobation des gens qui n'ont pas d'affinités avec le bling bling et les derives d'une Republique salie... (...)
Mab

T'as pas oublié "hydrophile" ?

Je croyais qu'elle était gouine,,,
Mais nooooooonnnnnn,elle a un mâle.

Comme quoi,chaque casserole a son couvercle

26 -

Lorsque sur l'Internet on ouvre la page d'accueil du cabinet d'avocats international Baker & McKenzie que Maître Christine Lagarde née Lallouette - un osti de joli blaze kébékoi ma foi - a dirigé de 1999 à 2004, voici en ce moment le message de savoir vivre qui salue la nomination de l'ancienne patronne de la boîte à la présidence du FMI.

C'est nettement plus gentil et classe que les méchancetés gratuites, malveillantes, diffamatoires et indignes de gens de qualité, telles que l'on peut en lire sur ce fil, la simple dérision mise à part bien évidemment...



C'est la ouate que je préfère.

Eddie a écrit:

C'est nettement plus gentil et classe que les méchancetés gratuites, malveillantes, diffamatoires et indignes de gens de qualité, telles que l'on peut en lire sur ce fil, la simple dérision mise à part bien évidemment...

Oh je vous promets que ça n'a rien de gratuit, Eddie, l'education m'oblige à tenir compte des valeurs essentielles de notre coton tige fmisé



Mab, pas pu m'empêcher...

Mara-des-bois a écrit:

[Oh je vous promets que ça n'a rien de gratuit, Eddie, l'education m'oblige à tenir compte des valeurs essentielles de notre coton tige fmisé

Ca fera très joli , au bout d'une pique (on a raté 1789; cent fois sur me métier remettez l'ouvrage)

Bof ... elle ne me fait pas bander ...

... l'autre blondinette à la limite ...

andre a écrit:

Bof ... elle ne me fait pas bander ...

... l'autre blondinette à la limite ...

EVA JOLY ??????

.. l'autre blondinette à la limite ... Wink

rien de morbide au calumet et autres flatteries si la limite

Zora232 a écrit:

.. l'autre blondinette à la limite ... Wink

rien de morbide au calumet et autres flatteries si la limite

La seule chose morbide est allah qui vous morbidéïdent, vous de l'islam.


Je sais, je viens d'inventer un nouveau verbe. C'est franchement Kébékois

Affaire Tapie: nouvel examen au Conseil d'Etat du recours contre l'arbitrage
(AFP – Il y a 4 jours)

PARIS — Le rapporteur public a recommandé vendredi au Conseil d'Etat, qui se penchait sur le dossier pour la deuxième fois, le rejet du recours de deux contribuables et d'un député qui demandent l'annulation de l'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.

La décision de la haute juridiction administrative a été mise en délibéré au 26 juillet.

Le Conseil d'Etat examinait l'affaire pour la deuxième fois car l'audience qu'il avait tenue le 11 juillet a été annulée pour des raisons de procédure: un des membres de la formation de jugement, qui pour des raisons déontologiques souhaitaient ne pas prendre part aux délibérations, s'était retiré trop tard.

Les conclusions du rapporteur n'ont pas évolué : il considère que les recours des trois requérants, parmi lesquels le député Charles de Courson (NC), sont irrecevables.

Il n'a pas abordé le fond du contentieux, qui porte sur la régularité du choix de la procédure d'arbitrage pour régler le litige opposant Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.

S'agissant des deux particuliers, il a contesté leur "intérêt à agir" en s'appuyant sur une jurisprudence qui veut que la seule qualité de "contribuable de l'Etat" ne suffit pas pour contester les décisions en matière de dépenses publiques.

A propos de M. de Courson - qui représentait les députés au sein de l'établissement public ayant validé, en 2007, la procédure d'arbitrage mais qui n'a pas pris part au vote -, le rapporteur a mis en exergue "le caractère tardif" de sa requête".

L'analyse du rapporteur public recoupe celle du tribunal administratif et de la cour administrative d'appel de Paris, qui ont déjà rejeté ces requêtes.

Le différend entre le Crédit lyonnais et Bernard Tapie a été réglé en juillet 2008 par le tribunal arbitral, qui a condamné l'Etat à verser à l'homme d'affaires 285 millions d'euros d'indemnités.

La décision avait soulevé une vive polémique dans le monde politique avant de rebondir en septembre 2010, lorsque le Canard enchaîné a affirmé que M. Tapie empocherait effectivement 210 millions d'euros de l'Etat, et non entre 20 et 50 millions comme l'avait assuré la ministre de l'Economie Christine Lagarde en 2008, expliquant qu'il fallait déduire intérêts, impôts et dettes diverses.

Affaire Tapie : une enquête sur Lagarde pour «détournement de biens publics»
(LeParisien.fr - Publié le 04.08.2011, 16h47)


L'enquête de la Cour de Justice de la République française (CJR) sur le rôle joué par Christine Lagarde, en tant que ministre de l'Economie, dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais portera sur les chefs de «complicité de faux» et «complicité de détournement de biens publics».

Jusqu'ici, le parquet estimait qu'il convenait d'ouvrir une enquête pour «abus d'autorité». Mais les qualifications choisies par la commission des requêtes de la CJR vont bien au-delà. L'actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) risque une peine de 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende. Les investigations devraient débuter «dans les prochains jours», selon Cécile Petit qui, procédure oblige, saisira la commission d'instruction de la CJR.

Ce qui lui est reproché

A la demande de neuf députés socialistes, la commission des requêtes de la CRJ avait été saisie en mai par le procureur général près la Cour de cassation Jean-Louis Nadal, désormais en retraite. En cause, le rôle de Christine Lagarde dans la procédure d'arbitrage ayant mis fin en juillet 2008 au conflit entre Bernard Tapie et l'ancienne banque publique Crédit Lyonnais, au sujet de la vente d'Adidas en 1993. Bernard Tapie avait touché 285 millions d'euros d'indemnités (400 millions d'euros avec les intérêts).

Il est reproché à l'ancienne ministre d'avoir recouru à un arbitrage privé alors qu'il s'agissait d'argent public, d'avoir eu connaissance de la partialité de certains juges arbitres et de ne pas avoir exercé de recours contre cet arbitrage controversé alors que plusieurs spécialistes l'y avaient encouragée. Jean-Louis Nadal avait considéré qu'il existait des éléments susceptibles de caractériser un « abus d'autorité ».

Le FMI lui garde sa confiance

Le Fonds monétaire international a exprimé jeudi sa confiance à Christine Lagarde. «Le conseil d'administration est convaincu qu'elle pourra remplir efficacement ses devoirs de directrice générale», a affirmé l'institution dans un communiqué, rappelant que l'éventualité d'une telle enquête avait déjà été discutée avant sa nomination à ce poste.

Cette décision de la CJR n'est « aucunement incompatible » avec ses « fonctions actuelles de directrice générale » du FMI a immédiatement commenté l'avocat de l'ex-ministre, Me Yves Repiquet, puisque justement Christine Lagarde avait informé l'institution internationale. Me Repiquet s'est dit convaincu que l'enquête aboutirait à « un non-lieu » pour sa cliente. Quoiqu'il en soit, même si l'enquête aboutit au renvoi de Christine Lagarde devant la CJR, elle ne serait au final pas jugée avant plusieurs années.

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Finalement, et contrairement aux attentes de ceux qui mettaient en avant le droit et les sommes considérables que la décision du tribunal arbitral a fait économiser à l'État, le CJR recommande l'ouverture d'une enquête. Faut-il encore que le Procureur général suive cette recommandation, qu'après plusieures années cette enquête aboutisse à mettre en évidence des éléments défavorables à Christine Lagarde et que, enfin, la juridiction saisie la déclare coupable. Affaire à suivre... à très long terme.

Citation :

Affaire à suivre... à très long terme.

Oui,on sera peut-être tous morts

Biloulou a écrit:

Il est reproché à l'ancienne ministre d'avoir recouru à un arbitrage privé alors qu'il s'agissait d'argent public, d'avoir eu connaissance de la partialité de certains juges arbitres et de ne pas avoir exercé de recours contre cet arbitrage controversé alors que plusieurs spécialistes l'y avaient encouragée.

Quelqu'un qui a un tant soit peu de morale et d'honneur doit tres tres mal vivre ce genre d'accusation.
Mame Lagarde, elle, a l'air d'aller bien.
Il y a des gens, comme ça, qui sentent intouchables parce que, "selon que vous serez puissants ou miserables, les jugements de la cour vous rendront blancs ou noirs".



Mab

Mara-des-bois a écrit:

Biloulou a écrit:

Il est reproché à l'ancienne ministre d'avoir recouru à un arbitrage privé alors qu'il s'agissait d'argent public, d'avoir eu connaissance de la partialité de certains juges arbitres et de ne pas avoir exercé de recours contre cet arbitrage controversé alors que plusieurs spécialistes l'y avaient encouragée.

Quelqu'un qui a un tant soit peu de morale et d'honneur doit tres tres mal vivre ce genre d'accusation.
Mame Lagarde, elle, a l'air d'aller bien.
Il y a des gens, comme ça, qui sentent intouchables parce que, "selon que vous serez puissants ou miserables, les jugements de la cour vous rendront blancs ou noirs".



Mab

Il faudrait lui envoyer un garçon d'étage,et qu'il se fasse violer

Mara-des-bois a écrit:

Biloulou a écrit:

Il est reproché à l'ancienne ministre d'avoir recouru à un arbitrage privé alors qu'il s'agissait d'argent public, d'avoir eu connaissance de la partialité de certains juges arbitres et de ne pas avoir exercé de recours contre cet arbitrage controversé alors que plusieurs spécialistes l'y avaient encouragée.

Quelqu'un qui a un tant soit peu de morale et d'honneur doit tres tres mal vivre ce genre d'accusation.
Mame Lagarde, elle, a l'air d'aller bien.
Il y a des gens, comme ça, qui sentent intouchables parce que, "selon que vous serez puissants ou miserables, les jugements de la cour vous rendront blancs ou noirs".
Mab

Ou peut-être la controverse sur l'arbitrage, car se résume à ça, ne l'empêche pas de se sentir bien dans sa peau, car cette controverse n'existe que dans l'esprit de pisse-vinaigre aigris et mal-intentionnés ?
Car la partialité invoquée maintenant de certains juges arbitres... faut-il encore la démontrer et que si certains spécialistes se disent maintenant contre l'arbitrage, d'autres sont tout a fait pour... et ça ne date pas d'aujourd'hui.

Faut se rappeler que le tribunal arbitral a ramené le montant à rembourser à Bernard Tapie de quelques 400 millions auxquels un tribunal on ne peut plus classique avait condamné l'Éta,t aux 285 millions accordés par l'arbitrage - ceci d'après les bretteurs de LCI, je n'ai pas vérifié.

Nanard,il s'en fiche '



Il vient de placer au moins 210 millions à Bruxelles.

Ils ne sauront pas lui reprendre

Biloulou a écrit:

Ou peut-être la controverse sur l'arbitrage, car se résume à ça, ne l'empêche pas de se sentir bien dans sa peau, car cette controverse n'existe que dans l'esprit de pisse-vinaigre aigris et mal-intentionnés ?

Ah ça, qu'elle ne se sente pas concernée par l'indignation que souleve sa conduite, c'est evident.
Le probleme est que justement, il ne s'agit pas de masturbations intellectuelles, mais des deniers publics, de droit et d'integrité. Ca ne se passe pas dans la tete des deputés qui ont soulevé le lievre, ce sont des faits.
Ca fait beaucoup pour un ministre du gouvernement -quoique sous cette presidence, c'est dans la ligne du parti... Tu m'etonnes qu'ils la trouvent parfaite au FMI



Mab

Mara-des-bois a écrit:

(...) Le probleme est que justement, il ne s'agit pas de masturbations intellectuelles, mais des deniers publics, de droit et d'integrité. Ca ne se passe pas dans la tete des deputés qui ont soulevé le lievre, ce sont des faits.
Mab

Oui, il s'agit de deniers publics qui avaient grossi grâce à la spoliation dont Bernard Tapie avait été victime. Ce sont des faits.
Alors, n'est-ce pas de l'intégrité de les lui rendre ?
Note que si parlais uniquement par sympathie je te donnerais raison en tous points.
Mais il ne s'agit pas de sympathie mais de droit et d'intégrité...

(De plus, la procédure d'arbitrage a précisément fait économiser beaucoup de sous à l'État...)

Biloulou a écrit:

Mais il ne s'agit pas de sympathie mais de droit et d'intégrité...

Ce qui a manqué à mâme Lagarde se trouvait donc du coté de Nanard Tapie ?


Mab

Mara-des-bois a écrit:

Biloulou a écrit:

Mais il ne s'agit pas de sympathie mais de droit et d'intégrité...

Ce qui a manqué à mâme Lagarde se trouvait donc du coté de Nanard Tapie ?
Mab

Tu préjuges avec un art digne de Machiavel, qui connaissait bien les filles d'Ève...
Attends d'abord de voir si le procureur général (pas celui par intérim qui assure actuellement les affaires courantes, non, celui qui a été nommé) donne suite au feu vert pour une enquête sur le bien-fondé du choix d'un tribunal arbitral. Attends ensuite le résultat de cette enquête. Enfin, attends de voir l'issu du procès, s'il y a matière à procès.

Quant à Nanard Tapie... il a été jugé, condamné et a purgé sa peine. Remarquons pour la petite histoire qu'il a fait objet d'un non-lieu pour toutes les inculpations pour lesquelles Eva Joly l'a mis en détention préventive.
Mais tout cela a déjà été jugé et coulé en force de chose jugée, Tapie n'est plus partie prenante dans cette affaire qui concerne uniquement la pertinence du choix à l'arbitrage - choix qui a d'ailleurs fait économiser des sommes considérables à l'État.

Tout le reste ce sont des aigreurs à arrière-goût politique.

Lagarde-tapie- Le PS règle ses comptes
(LePost - 06/08/2011 à 10h42)

L'occasion est trop belle pour l'opposition de donner libre cours à son goût pour le ragot et à son habituel tapage, aidée en cela par des média complaisants.

Il s'agit d'ailleurs, en l'occurrence, moins d'attaquer le pouvoir à travers son ex Ministre des finances que de tenter de faire annuler, ou pour le moins ramener l'indemnisation Tapie à des proportions plus respectueuses de la conception de la richesse qu'affiche hypocritement le PS. L'heureux bénéficiaire n'ayant pas hésité à mettre en cause ses bienfaiteurs, au risque de sortir des placards des cadavres comme ceux d'Adidas,du Crédit Lyonnais et bien d'autres, ainsi que le souvenir de ceux qui s'y sont trouvés impliqués, il s'agit de lui faire payer sa traîtrise et c'est là l'essentiel de ce qui les motive.

C'est une bonne chose qu'une enquête ait été ordonnée par la justice (comme par hasard crédible en la circonstance). Il est en effet probable que Madame Lagarde, non seulement sorte indemne de cette tempête dans un verre d'eau, mais qu'elle soit félicitée pour avoir libéré le système judiciaire d'un boulet qu'il traînait depuis trop longtemps, sans espoir de solution.

L'arbitrage auquel elle a décidé d'avoir recours pour ce faire n'a en effet non seulement aucun caractère anormal et encore moins illégal, mais il était le moyen le plus efficace de sortir de l'impasse. Il était dans ses attributions et de sa responsabilité d'agir comme elle l'a fait, dans l'intérêt de l’État et du contribuable, même si la justice jugeant en ce sens les voix ne manqueront pas de crier à son asservissement au pouvoir, comme cela est la cas à chaque fois qu'une de ses décisions ne satisfait pas les plus braillards.

Ceux-ci ne manquent pas entre temps, toujours avec la même hypocrisie, de gémir sur la honte faite au pays, alors que le spectacle a été monté par eux-mêmes. Il est vrai que certaines affaires (inventées autant qu'il en est besoin) en font oublier d'autres, qui ont autrement de quoi inquiéter notre orgueil national. D'ailleurs, quoi qu'il en soit, il y a fort à parier que l'étranger a d'autres préoccupations que celle de nos minables luttes intestines.

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Ben oui...

Encore et encore, si besoin en était...

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Richard, sur l'affaire Tapie : "Il n’y a pas eu de feu vert de l’Élysée"
(Le Journal du Dimanche du 07 août 2011, par Laurent Valdiguié)





Stéphane Richard, l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, s’explique sur l’affaire Tapie. Extraits de son interview à paraître demain dans le Journal du Dimanche.

Jusqu’où ira l’affaire Lagarde-Tapie? Depuis jeudi, la Cour de justice de la République a décidé d’enquêter sur les conditions dans lesquelles l’ancienne ministre des Finances a lancé en 2007 un arbitrage dans le dossier Adidas. La CJR soupçonne l’actuelle patronne du FMI de « complicité de faux et détournement de fonds publics ». Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, aujourd’hui patron de France Télécom, contre-attaque.

Comment s’est prise la décision de lancer un arbitrage ?
Nous sommes en 2007. Je viens de prendre mes fonctions de directeur de cabinet à Bercy. Jean-François Rocchi, président du CDR [le Consortium de réalisation, organisme chargé de gérer l’ardoise du Crédit lyonnais] vient me voir et me fait état d’un courrier des liquidateurs du groupe Tapie datant de janvier 2007 par lequel ils proposaient de solder l’ensemble des contentieux par le biais d’une procédure d’arbitrage. Il m’explique qu’il y a encore des procédures en cours dans une vingtaine d’instances depuis une quinzaine d’années ; cette durée étant en contradiction avec les engagements de la France, au risque de nous voir condamner par la Cour européenne.

Comment gérez-vous le dossier ?
Je demande une analyse aux services de Bercy. Cette affaire est exceptionnellement complexe, et très peu de personnes en maîtrisent vraiment le détail. Elle a fait l’objet de plusieurs décisions de justice contradictoires. La laisser suivre son cours signifiait au moins sept ans de contentieux à venir, des frais d’avocats énormes, et une issue incertaine…

Que proposent les services de Bercy ?
Les services de l’administration, par réflexe, sont toujours plutôt pour la poursuite des procédures. Mais à aucun moment ils ne déconseillent formellement l’arbitrage, en particulier parce que cette procédure permet de cantonner le risque financier de l’État. Les demandes d’indemnisation de M. Tapie dépassaient 2 milliards d’euros, elles sont ramenées à moins de 300 millions dans le compromis d’arbitrage. Nous demandons aussi leur avis à plusieurs professeurs du droit, et aucun ne pointe de risque particulier. D’ailleurs, le conseil d’État a récemment validé le choix de l’arbitrage.

"Bernard Tapie n’a jamais rencontré Christine Lagarde avant la décision des arbitres"

Qui a pris la décision?
Christine Lagarde, qui est juriste, ancienne avocate, a examiné tous ces éléments. Elle a entendu tous les avis, positifs comme le mien – de très loin les plus nombreux –, et aussi les réserves. Elle a décidé d’autoriser M. Rocchi à proposer aux conseils d’administration du CDR et de l’EPFR [l’Établissement public de financement et de restructuration, qui chapeaute le CDR] d’approuver la procédure d’arbitrage.

Y a-t-il eu un feu vert de l’Élysée ? Une insistance de Nicolas Sarkozy sur le sujet ?
J’avais des contacts réguliers avec la présidence de la République, et la question a été évoquée avec l’équipe du Président ; mais il n’y a eu ni insistance particulière ni feu vert de l’Élysée. Je rappelle qu’abréger cet interminable feuilleton judiciaire avait été déjà tenté plusieurs fois avant 2007.

Christine Lagarde connaissait-elle Bernard Tapie et l’a-t-elle rencontré à Bercy ?
Bernard Tapie n’a jamais rencontré Christine Lagarde avant la décision des arbitres. Je suis certain qu’ils ne se connaissaient pas. Et s’ils se sont croisés une fois depuis, c’est bien le bout du monde…

Que se passe-t-il ensuite ?
M. Rocchi réunit son conseil d’administration. Sur les cinq administrateurs du CDR, quatre votent en faveur de l’arbitrage. Seul Patrick Peugeot est contre. M. Peugeot, quelqu’un que je respecte, est venu m’expliquer pourquoi. Il aurait préféré que la procédure suive son cours. Le 10 octobre 2007, le conseil d’administration de l’EPFR vote aussi en faveur de la procédure d’arbitrage à l’unanimité! Y compris Charles de Courson, qui a voté en pleine connaissance des conditions dans lesquelles l’arbitrage serait conduit, et crie aujourd’hui au scandale ! D’ailleurs, personne, pas même les députés de l’opposition, n’a contesté le recours à l’arbitrage. À l’époque, tout a été fait dans les règles.

Qui a choisi les trois arbitres ?
Bercy n’est pas intervenu. Cela s’est fait entre le CDR et M. Tapie. Ils se sont mis d’accord sur Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Denis Bredin, grande figure du barreau de Paris, et Pierre Estoup, ancien président de la cour d’appel de Versailles. La présidence du tribunal arbitral a été confiée à M. Mazeaud, qui avait voix prépondérante. Ces trois personnalités ne faisaient pas débat.

"C'est Dominique Strauss-Kahn, en quelque sorte, qui a lié l’État à l’affaire Adidas"

Aviez-vous su qu’un des arbitres, M. Estoup, était réputé proche des avocats de Bernard Tapie ?
À ma connaissance, M. Estoup a signé, comme les deux autres arbitres, une déclaration sur l’honneur d’indépendance vis-à-vis des parties. Et puis, que signifie "proche"? Si quelqu’un a des éléments sérieux et tangibles, qu’il les apporte !

La décision tombe le 11 juillet 2008 d’accorder 285 millions d’euros à M. Tapie, dont 45 de préjudice moral… c’est une surprise.
Quand on décide de lancer un arbitrage, on s’engage à respecter la décision des arbitres! Leur décision a été prise après des heures de travail, et ils ont tenu compte, en droit, des décisions judiciaires antérieures. Ils rendent une décision motivée de plusieurs dizaines de pages. Si aujourd’hui certains veulent contester leur analyse, qu’ils demandent des explications aux trois arbitres.

Apparemment, la notion de "préjudice moral" n’était pas prévue dans le protocole initial et aurait été ajoutée, ce qui semble ouvrir aujourd’hui des poursuites pour faux visant Christine Lagarde…
Ce point est apparu pour la première fois cette semaine, et je suis tombé des nues. Que Christine Lagarde ait demandé que l’on change un mot dans le compromis d’arbitrage, c’est du délire complet ! Qu’elle ait demandé que l’on ajoute la notion de "préjudice moral" me parait totalement absurde. Je ne comprends pas… et tous les juristes à qui j’ai posé la question depuis jeudi sont eux aussi interloqués.

En 1997, c’est DSK, alors ministre des Finances, qui a ajouté Adidas dans le portefeuille des contentieux du CDR… mais son courrier n’a jamais été approuvé par le Parlement, comme il aurait apparemment dû l’être. Aviez-vous eu connaissance de ce point ?
En 2007, personne ne m’a parlé de cette lettre de DSK ! Nous avons découvert plus tard, une fois la polémique engagée, que c’est Dominique Strauss-Kahn, en quelque sorte, qui a lié l’État à l’affaire Adidas. Mais je ne vois pas en quoi on pourrait reprocher aujourd’hui à Christine Lagarde une décision d’un de ses prédécesseurs ! C’est surréaliste.

Bernard Scemama, président de l’EPFR, déclare que vous lui avez donné pour "consigne" d’aller à l‘arbitrage…
Soyons précis. M. Scemama venait de prendre ses fonctions à la tête de l’EPFR. Je lui ai indiqué la position de l’État concernant le dossier Tapie, il revenait à son conseil d’administration de prendre une décision. M. Scemama a voté, comme l’ensemble de son conseil, en faveur du recours à l’arbitrage. D’ailleurs, toute cette procédure a été revue dans le détail par Cour des comptes, qui n’a rien trouvé à y redire. J’affirme que dans ce dossier chacun a joué son rôle. J’ai l’impression, en lisant certains commentaires de cette semaine, que cette affaire est devenue un objet d’affrontement politique…

Comment a réagi Christine Lagarde à l’annonce de l’ouverture de cette enquête ?
Je ne l’ai pas eue en ligne depuis jeudi. Je sais qu’elle s’attendait à l’ouverture d’une enquête de la CJR. Au final, je suis persuadé que cela lui permettra de tordre le cou aux fantasmes qui entourent toute cette affaire.

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On a rarement lu une relation des faits aussi claire et précise. Puisse-t-elle ouvrir les yeux aux égarés frappés de cécité... pour autant que ce ne soit que cela....

On va finir par confondre M.E.R.D.E. et MONÉTAIRE............