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Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: La TURQUIE, future frontière de l''EUROPE ? 22/5/2009, 23:57
Rappel du premier message :
Citation :
La Turquie.
Certains y voient un pont entre l'Europe, le Caucase et l'Asie. D'autres, un cheval de Troie d'un Islam de reconquête.
Telle est la question que pose l'éventuelle intégration de la Turquie dans l'Union Européenne. Pas simple d'y apporter une réponse pour un pays qui est fait de paradoxes.
Auteur
Message
chat noir
Nombre de messages : 5160 Date d'inscription : 18/11/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 1/1/2015, 11:05
Mara-des-bois a écrit:
Alande, citant le meilleur peintre-bagagiste, a écrit:
Chat Noir distingueur a écrit:
Je crois Mab que tu confonds Salafistes et Frères musulmans, tu ne fais pas de distinction entre les courants de l islam. Sais tu le faire ? as tu les moyens de le faire ?
Allons, Mabyca ! Avant de jeter l'opprobre... étudies les dossiers, quoi !
Tu penses que le delegué aux Droits de l'Homme en Egypte ment ? Comme l'évêque Copte qui denonce la meme chose de la part des memes ahuris (il ne doit pas savoir les distinguer, lui non plus) ? Et que ce n'est donc pas une fatwa des Freres Machintrucs qui a autorisé ce comportement taquin ? La Croix, qui raconte un de ces episodes, trempe dans le complot, aussi ? Et les Freres Musulmans, qui en juin 2013 accusaient en place publique les coptes d'avoir renversé le gouvernement Morsi, ont fait amende honorable ? Dans tous les articles, il y a bien ecrit : "Freres Musulmans". Si c'etait "Drags Quenns en chemises de nuit", je citerais tout pareil. Mais voilà, c'est bien "Freres Musulmans". Ch'te laisse faire la recherche, ça fait monter l'info, meme ancienne sur Google
Il y a meme la liste des dites eglises brulées; tu disais, à propos de confusion ?
S'il y avait du courant dans l'islam, les musulmans auraient une chance de trouver la lumiere et pour le moment, ce n'est pas gagné.
Mab, jeteuse d'eau propre
Les coptes auraient donc renversé Morsi ? Ok mais qu ont donc fait les musulmans suédois pour que l on brule leurs mosquées ?
Invité Invité
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 1/1/2015, 11:20
chat noir a écrit:
Les coptes auraient donc renversé Morsi ? Ok mais qu ont donc fait les musulmans suédois pour que l on brule leurs mosquées ?
He bien voila, tu resumes en une phrase ce qui fait que l'islam ne sera jamais soluble dans les sociétés democratiques Et dans la suite logique de ce que tu exprimes, il y a toutes les excuses pour bruler toutes les mosquées d'occident.
Mab
chat noir
Nombre de messages : 5160 Age : 66 Localisation : NANTERRE Date d'inscription : 18/11/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 1/1/2015, 11:39
Tu commences quand ?
Invité Invité
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 1/1/2015, 11:47
Biloulou m'a piqué les allumettes.
Mab -serviable mais bon, là...-
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 1/1/2015, 21:25
Mara-des-bois a écrit:
Biloulou m'a piqué les allumettes.
Mab -serviable mais bon, là...-
Moi j'en ai plein et pas de la petite
Mais bon l'Europe tant que vous voudrai, moi je pense que l'islam est un bon filon a la pensée.
L'exterminer serait une erreur.
Si les musulmans connaissaient réellement leur soit-disant prophète, ils ne seraient plus musulman.
Et pourtant tout est rapporté dans le coran et la sunna.
Faut croire que les musulmans sont soit fier de ça, soit fier de ça
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 1/1/2015, 21:34
Je veux bien comprendre qu'ils sont tombés dedans étant petit,
Mais moi aussi c'était pareil avec le catholicisme, et pourtant
Pourquoi c'est plus impossible pour eux?
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 4/11/2015, 08:48
Confusion générale au Moyen-Orient et alliance UMPS (Les 4V - 3 novembre 2015 par Lambert Christian)
L’aggravation de jour en jour de la situation au Proche et au Moyen-Orient et la complexité grandissante des problèmes qui s’y posent me conduisent à parler à nouveau de cette région.
La Turquie d’Erdogan, membre de l’OTAN, joue un jeu risqué, souvent hostile à l’Union européenne où, néanmoins, elle demande à être admise, avec sa population intégralement musulmane.
De passage à Strasbourg, le 4 octobre, Recep Tayyip Erdogan a considéré l’Alsace comme une province de l’empire ottoman, dont il a la nostalgie.
Contrairement aux usages diplomatiques et, plus simplement, à la courtoisie élémentaire, le Turc a harangué ses compatriotes, rameutés d’Allemagne et de toute la région, comme s’il était un chef de guerre haranguant ses troupes. Il a dénoncé cette Europe, où il voudrait que la Turquie soit reçue, accusant l’UE de « xénophobie, islamophobie et racisme », faisant en même temps l’éloge de l’empire ottoman qui fut, en réalité, ce que personne ne conteste, un régime musulman d’oppression et de génocide.
Plusieurs parlementaires, dont le député Jacques Myard, ont, avec raison, demandé des explications au gouvernement. Si la France était dotée d’une direction sérieuse, elle aurait, en effet, prié Erdogan de bien vouloir, compte tenu de ses propos, quitter aussitôt le territoire national. Elle aurait rappelé son ambassadeur à Ankara et invité l’ambassadeur de Turquie en France à rentrer chez lui.
En fait, c’est tout le contraire qui s’est produit. Conformément à sa faiblesse, le gouvernement de François Hollande, associé à Bruxelles, a proposé à Ankara, genou à terre, plusieurs milliards d’euros que devrait verser l’UE pour dédommager les Turcs de la présence sur leur sol de millions de réfugiés syriens, tous de passage en Turquie pour gagner l’Europe de l’Ouest. « Vous n’y pensez pas, a répondu Erdogan, 3 milliards d’euros, c’est une misère. Il nous faut beaucoup plus. »
C’est ce qu’on appelle du chantage. D’autant plus que sur les 3 millions de réfugiés en Turquie, seuls 260 000 sont dans des camps. Tous les autres sont dispersés un peu partout dans la population turque, musulmane sunnite, comme les Syriens. Ils sont donc inaccessibles. Mais les milliards d’euros européens seraient bons à prendre et iraient rejoindre les autres milliards distribués discrètement à la Turquie, afin qu’elle veuille bien se mettre à niveau pour son entrée dans l’Union européenne, certaines régions de Turquie étant aussi arriérées que les localités les plus misérables d’Afghanistan.
La Turquie voudrait aussi que l’Europe distribue davantage de visas à ses citoyens – qui, déjà, sont au nombre de 4 millions en Europe de l’ouest. En attendant que la Turquie et ses presque 80 millions d’habitants musulmans viennent faire la loi à Bruxelles et à Strasbourg, la priorité pour Ankara est d’éliminer les Kurdes. Or, ces Kurdes sont les seuls combattants au sol qui luttent contre l’État islamique.
Les ennemis de mes ennemis étant mes amis, la Turquie aide de mille façons discrètes l’État islamique, au plan économique notamment. Elle soutient aussi, et ouvertement, les rebelles qui luttent contre Bachar Al-Assad, chef d’État légitime de la Syrie.
La France agit de la même manière, enferrée dans l’erreur magistrale du « printemps arabe » de Sarkozy, erreur reprise à son compte par Hollande. Cette politique anti-Assad consiste à soutenir des organisations terroristes : Ahrar Al-Sham, la plus puissante de la coalition militaire contre Damas, d’inspiration salafiste, et le front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al Qaïda que, par ailleurs, l’armée française combat au Mali. C’est qu’en Syrie, le terrorisme printanier arabe est démocratique !
Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre socialiste, a déclaré à ce sujet dans le « Figaro » du 4 octobre : « Toute politique, pour avoir du sens, doit partir des réalités. L’élimination d’Assad ouvrirait la porte de Damas à Daesh… » Il est clair, en effet, que cette politique incertaine et aventureuse de la France au Moyen-Orient est contraire à l’intérêt national. Elle est aussi contraire à une tradition séculaire qui faisait de la France la puissance protectrice des chrétiens d’Orient. Or, pratiquement, aujourd’hui, c’est Assad qui protège les minorités et la France qui leur cause du tort.
Ce n’est pas tout. François Hollande, indicible chef de guerre, a décidé de bombarder tout seul un camp d’entraînement de djihadistes français en Syrie. Ce qui fut fait dans la nuit du 8 au 9 octobre, près de Rakka. Le but de l’opération était, paraît-il, de neutraliser un « Français » du nom de Salim Benghalem, Algérien naturalisé comme tant d’autres, qui serait un égorgeur patenté.
Ce « Français » avait pour amis d’autres « Français » : Cherif Kouachi, Amédi Coulibaly, auteurs des attentats de janvier à Paris, et d’autres « Français » de même origine. Tous ces « Français » seraient, dit-on, au nombre de 491 dans ce camp d’entraînement, apprenant au nom d’Allah à tuer les chrétiens et les mécréants.
Il reste à savoir le résultat de l’opération. Officiellement, 6 terroristes auraient été tués. Dans un tel cas, il en resterait donc 485. C’est la question que des journalistes goguenards ont posée à Manuel Valls, lors de sa récente tournée dans la région. Notre Premier ministre, irrité par ces propos gênants, a perdu une nouvelle fois son sang-froid et a envoyé promener ces journalistes indiscrets.
Les opérations de la France en Irak et en Syrie sont 30 fois inférieures à celles des Américains. Alors, en quoi ce « cavalier seul » en Syrie peut-il être décisif ? Il n’aura eu probablement pour résultat que d’exciter la bête. Quelque 8 millions de musulmans résident en France, parmi lesquels, selon un rapport officiel confidentiel, une centaine de jeunes qui attendent d’agir. Commettre un attentat spectaculaire en France n’est pas très difficile. Il suffit d’attendre les ordres et l’occasion…
Un rapport récent du parlementaire Philippe Dominati établit qu’en Europe, c’est la France qui est la plus touchée par l’islam radical. Des foyers de guerre civile sont partout disséminés en France, écrit Ivan Rioufol dans le « Figaro » du 30 octobre.
Toujours est-il que l’ensemble de cette politique au Moyen-Orient présente des risques sérieux. Des bombardiers et des chasseurs russes ont frôlé des avions turcs et israéliens Souvenons-nous de Sarajevo où fut commis, le 28 juin 1914, l’assassinat de l’archiduc autrichien François-Ferdinand qui déclencha la Première guerre mondiale et sa suite logique que fut la Deuxième guerre mondiale : des dizaines de millions de morts, des dizaines de millions de personnes déplacées, des destructions gigantesques, pour arriver au final à la victoire du communisme (100 millions de morts) !
Bref, si Dieu dans sa bonté, pouvait nous offrir des chefs d’État ayant un peu de jugement et de bon sens, nous lui en serions reconnaissants !
En attendant – et je crains que l’on attende longtemps –, on observe, en France, une nouvelle fois, que l’UMP « républicaine » et les socialistes pourraient être fraternellement unis, quoi qu’ils disent, pour faire front contre Marine Le Pen. C’est leur premier souci. Le problème, c’est que, plus ils attaquent le FN, plus ils lui apportent des voix. Ces politiciens attachés avant tout à leurs prébendes ne veulent pas admettre que 85 % des Français ne veulent plus d’eux. Ils savent, ces Français électeurs, que 66 milliards d’euros supplémentaires leur ont été mis sur le dos de 2010 à 2016. C’est là l’essentiel du bilan de l’UMPS, avec cette perle parmi d’autres de 48 milliards d’euros dépensés en 10 ans dans la politique de la ville, pour avoir plus de 200 bidonvilles, simplement en Ile-de-France, où prospèrent la délinquance et l’islam radical, et bien d’autres bidonvilles dans toute la France.
Devant un tel bilan, on se permettra de donner respectueusement un conseil à ces politiciens : « Messieurs, rentrez chez vous et essayez de vous faire oublier. C’est le plus grand service que vous pourrez rendre au peuple français ! »
Bref, le pouvoir renforcé des islamo-conservateurs en Turquie et adroits spécialistes du double jeu, est une chose fort inquiétante, comme leur défaite l'aurait probablement été aussi... De plus, le Recep Tayyip Erdoğan, retors, démagogue, et apprenti dictateur islamiste, ne m'inspire aucune confiance
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 27/4/2016, 09:59
Vers la révolte des peuples européens (Les 4 V - 26 avril 2016)
Union européenne -Turquie : la révolte des peuples européens, seule voie de salut pour l’Europe ?
Combien de temps encore les citoyens européens vont-ils supporter, non seulement l’aveuglement et l’irresponsabilité des dirigeants de l’Union européenne dans la gestion de la crise migratoire et notamment leur incapacité à protéger les frontières extérieures qui nous conduit à des lendemains douloureux, mais également leur arrogance et leur mépris à l’égard des peuples européens dont l’avis ne compte pas s’agissant de l’adhésion future de la Turquie à l’UE ?
L’éditorial du 07 décembre dernier "Chronique d’un désastre annoncé", publié après la signature, le 29 novembre 2015, d’un marché de dupes entre le Président du Conseil européen et le Premier ministre turc relançant les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, tentait de montrer que ce pays ne peut pas être admis au sein de l’Union européenne pour des raisons évidentes découlant de sa géographie, de son histoire et de sa culture. Il y était démontré, en outre, que devant les dangers que fait peser l’invasion migratoire en cours sur la sécurité et sur l’identité des peuples européens, la Turquie ne peut pas être considérée comme un partenaire ou un allié dans la gestion de cette crise majeure en raison de son attitude plus qu’ambiguë à l’égard de l’État islamique et de son rôle non seulement passif mais actif sur les flux migratoires en Mer Égée et sur la route des Balkans.
Rappelons l’essentiel de l’argumentation présentée dans l’éditorial du 07 décembre dernier.
La Turquie ne doit pas être admise au sein de l’UE, même si sa candidature a pu être acceptée de façon irresponsable lors du Conseil européen d’Helsinki, le 11 décembre 1999, et des négociations engagées depuis. Il s’agit d’une question de bon sens qui en fait une question de principe. En effet, la première des conditions à remplir pour un pays candidat est d’être un pays européen. Or, géographiquement la Turquie s’étend sur ce que, depuis l’Antiquité, les géographes ont dénommé “ l’Asie Mineure ”. Le nier c’est refuser d’accepter la réalité et s’exposer à des erreurs de jugement qui peuvent conduire à des fautes politiques dont les conséquences ne sont pas mesurables immédiatement. La géographie disqualifie donc la Turquie comme futur membre de l’UE qui aurait, de fait, une frontière commune avec la Syrie, l’Irak, l’Iran. C’est simplement insensé. Elle discrédite également ceux qui ont accepté sa candidature et qui continuent de la soutenir. Par ailleurs, sur le plan historique, les relations entre l’Europe et la Turquie au fil des siècles ont été plus que complexes et difficiles. La bataille de Lépante (1571), le siège de Vienne (1683), le refoulement des Turcs des Balkans aux XVIIIème et XIXème siècles sont bien la marque d’un antagonisme profond dans la relation Europe-Turquie. Cet antagonisme a d’ailleurs posé depuis longtemps à l’Europe la question de son identité et a été un élément important dans l’émergence d’une conscience européenne. Enfin, culturellement la Turquie appartient à une civilisation différente par ses valeurs de celle de l’Europe chrétienne issue de l’Antiquité gréco-romaine. Là aussi la géographie y a laissé son empreinte car tout sépare un espace, européen, façonné par l’héritage judéo-chrétien qui a su dissocier le spirituel du temporel d’un autre espace, moyen-oriental, modelé par l’islam. Il faut donc accepter l’évidence: ni géographiquement, ni historiquement, ni culturellement la Turquie n’est un pays européen.
Ensuite, dans la crise actuelle des flux migratoires massifs qui submergent depuis plus d’un an l’Europe après avoir provoqué l’éclatement de Schengen et mis en évidence l’incompétence et la passivité criminelles des dirigeants de l’Union européenne, la Turquie ne peut pas être considérée comme un partenaire pour résoudre un problème majeur qui résulte précisément d’une action délibérée et mûrement réfléchie de sa part. Il faut bien comprendre que la Turquie – pays allié militaire au sein de l’OTAN, pays laïc depuis près d’un siècle par la volonté d’un homme, Atatürk, imprégné des principes de 1789, nourri par les auteurs des Lumières et par Napoléon, qui imposa par la force » l’européanisation » de son pays – n’a plus rien de commun avec celle de M. Erdogan et des islamistes au pouvoir aujourd’hui qui rêvent de la renaissance de l’empire ottoman et du califat. Il faut rappeler que dès le début des révolutions survenues dans le monde arabo-musulman avec le » printemps arabe » la Turquie, ainsi que l’Arabie saoudite et le Qatar ont soutenu activement les djihadistes notamment d’Al-Nosra, Ahrar-al-Sham, Ghouraba-al-Sham et Fatah-al-Islam avec pour objectif le renversement du régime laïc du président Bachar el Assad contribuant, de ce fait, au développement de la guerre civile sur le territoire de la Syrie. La Turquie est donc responsable, pour partie, comme tous ceux qui soutiennent les djihadistes, des 250 000 morts attribués au seul président syrien ainsi que de l’exode du peuple syrien vers le Liban, la Jordanie et la Turquie, et depuis plusieurs mois vers l’Europe. On peut même affirmer que l’invasion migratoire que subit l’Europe depuis plusieurs mois a été favorisée par la Turquie.
Enfin, la Turquie n’est pas un allié dans la lutte contre l’État islamique. En effet, elle s’est engagée, avec d’autres, depuis l’émergence du » printemps arabe « , dans un combat visant à faire tomber le régime syrien, régime laïc ce qui est insupportable pour des musulmans, notamment d’obédience sunnite. Alors, les dirigeants turcs participent non seulement indirectement mais directement au soutien des différentes factions islamistes et djihadistes et de l’État islamique. La situation géographique de la Turquie en a fait un passage géostratégique exploité par ses dirigeants pour le transfert des djihadistes venus des pays d’Europe et d’Asie. Par ailleurs, des livraisons et des ventes d’armes ont lieu ainsi que des soins sanitaires prodigués aux djihadistes blessés dans des hôpitaux en échange de pétrole. D’ailleurs, des journalistes turcs d’opposition ont été récemment inculpés pour avoir dévoilé et publié des articles sur ces livraisons d’armes par les services secrets turcs. En outre, des membres des forces spéciales turques sont engagés dans la partie nord de la Syrie en soutien de factions djihadistes turkmènes. La Turquie fait croire qu’elle participe à la lutte contre l’État islamique alors que dans cette guerre ses seuls objectifs sont le renversement du régime syrien actuel et l’affaiblissement, voire la neutralisation des milices kurdes qui se battent contre les djihadistes et qui sont considérées comme un danger sur le plan politique pour l’État turc.
Il a paru utile d’adresser cet éditorial du 07 décembre au Président de la Commission européenne,M. JUNCKER, accompagné d’un message lui faisant part de l’incompréhension, pour un citoyen européen ayant servi sous l’uniforme et soucieux des intérêts de l’Europe, du manque de lucidité et de clairvoyance des dirigeants de l’Union européenne qui mènent l’Europe au désastre et rappelant que les peuples des pays membres ont pourtant leur mot à dire sur leur avenir. Envoyé le 30 décembre 2015, ce courrier recevait une réponse le 29 janvier dernier. Un extrait de cette correspondance mérite d’être présenté ci-après car elle révèle, s’il en était besoin, le décalage énorme qui existe entre les inquiétudes des citoyens qui souhaitent être consultés sur des sujets concernant leur avenir et les objectifs poursuivis par les dirigeants européens sourds, aveugles et qui, manifestement, vivent dans un autre monde.
» … Je vous remercie pour votre courriel du 30 décembre 2015 adressé au Président de la Commission européenne, dans lequel vous partagez vos idées sur les relations entre l’Europe et la Turquie. M. Juncker m’a demandé de vous répondre.
Nous vous sommes reconnaissants de l’information fournie par votre correspondance et nous prenons note de vos préoccupations. J’aimerais aussi attirer votre attention sur notre dernière « stratégie d’élargissement de l’UE et ses considérations sur la Turquie, disponible sous le lien suivant :
http://ec.europa.eu/enlargement/pdf/kev documents/2015/20151110 strategy paper fr.pdf. Le rapport souligne que « la politique d’élargissement de l’UE est un investissement dans la paix, la sécurité et la stabilité en Europe » qui « offre aux pays aspirant à l’adhésion une possibilité réelle à la fois de réaliser des progrès considérables dans leur marche vers l’UE au cours de la période à venir et de tirer parti des avantages d’une intégration plus étroite avant même d’adhérer à l’UE ». Par la suite le rapport souligne que « les derniers élargissements aux pays d’Europe centrale et orientale ont apporté de nombreuses opportunités » et dans cet esprit nous continuons à travailler sur la continuation de ce projet porteur avec « les pays des Balkans occidentaux et la Turquie »… «
Chacun le constatera : la stratégie des dirigeants de l’Union européenne refuse de tenir compte d’un critère pourtant essentiel, à savoir la géographie. L’Europe et l’Asie mineure, c’est donc pour eux la même chose. Que l’Union européenne ait, si la Turquie y est admise, une frontière avec la Syrie, l’Irak et l’Iran ne dérange pas ces dirigeants. Après tout, on pourrait même dans quelques années proposer à ces pays de rejoindre à leur tour l’Union européenne puisque la stratégie adoptée par cette dernière repose sur un besoin d’investir dans la paix et chacun sait qu’il y a urgence en matière de paix dans cette région du monde. Ce n’est pas sérieux. On prend les citoyens européens pour des imbéciles. Les dirigeants de l’Union européenne considèrent, en outre, que les citoyens n’ont pas à s’exprimer, et surtout qu’ils ne doivent pas s’exprimer, car ils pourraient désapprouver leur stratégie, même si elle est contraire aux intérêts des peuples européens. D’ailleurs, les dernières lignes de cet extrait de correspondance confirment bien l’obstination, l’entêtement des dirigeants de l’Union européenne dans leur projet d’accueillir la Turquie au sein de l’Europe : » …et dans cet esprit, nous continuons à travailler sur la continuation de ce projet porteur avec …la Turquie » ! Les arguments de l’éditorial contre l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne qui mériteraient d’être analysés sont ainsi ignorés et balayés par une simple affirmation : la Turquie doit devenir membre de l’Union européenne. Circulez, il n’y a rien à voir !
Alors, face à l’absence de vision, face à l’incapacité à définir un projet politique mobilisateur et à protéger les citoyens européens, face au refus de l’évidence de la part des dirigeants de cette Union européenne à la dérive et au silence de nos propres gouvernants, il revient à présent aux peuples européens, et donc au peuple français, de se réveiller et de se manifester. Il faut être lucide car deux possibilités – pas trois – se présentent dorénavant aux peuples européens : la résignation, c’est à dire la soumission au diktat de ces technocrates qui conduisent les nations européennes à leur perte, ou la révolte. Cette dernière semble devoir être la seule voie pour le salut de l’Europe. Le 20 avril 2016 Antoine Martinez Général (2S)de l’Armée de l’Air
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Soyons francs : la Turquie laïque de Kemal Atatürk dans l'Union Européenne ? Comme partenaire privilégié, pourquoi pas ? Mais la Turquie islamisante du sultan Erdogan, ça jamais !
Marieden
Nombre de messages : 5695 Age : 23 Date d'inscription : 03/12/2014
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 27/4/2016, 11:41
pas de Turquie dans l'UE, beaucoup trop dangereux.................enfin, bon, c'est mon point de vue, mais je pèse si peu
quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 27/4/2016, 16:44
Marieden a écrit:
pas de Turquie dans l'UE, beaucoup trop dangereux.................enfin, bon, c'est mon point de vue, mais je pèse si peu
Je veux bien m'associer à toi mais je fais à peine 68 kg les bons jours (et encore, le soir...)
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 27/4/2016, 18:00
La turquie est en plein Boum economique , elle se joue de tous les
europeens et n a aucune raison de quemander a etre avec les rooms ,
et autres grecs en perpetuelle Faillite , croyez moi le Sultan Erdogan
a fait de son pays que vous meprisiez du temps du partage de Chypre
avec ces ...........grecs l un des pays les plus prometteurs
Ps / allez y visiter Chypre la turque , ensuite jtez un coup d oeil sur Chypre la grecque europeene:amusé:
Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 27/4/2016, 18:34
Zora232 a écrit:
La turquie est en plein Boum economique , elle se joue de tous les
europeens et n a aucune raison de quemander a etre avec les rooms ,
et autres grecs en perpetuelle Faillite , croyez moi le Sultan Erdogan
a fait de son pays que vous meprisiez du temps du partage de Chypre
avec ces ...........grecs l un des pays les plus prometteurs
Ps / allez y visiter Chypre la turque , ensuite jtez un coup d oeil sur Chypre la grecque europeene:amusé:
A force d'exterminer les Kurdes , bien sûr.
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 27/4/2016, 18:47
...devraient juste leur couper les mains comme le faisait Leopold II
aux autochtones du Congo belche , dont il a assassine 1O OOO OOO OOO
Ps/chiffre exact , et pour plus d horreur voir google
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 27/4/2016, 19:34
Zora a écrit:
aux autochtones du Congo belche , dont il a assassine 1O OOO OOO OOO
J'ai souvent entendu parler de ces incidents , mais je n'ai jamais vu d'articles ou photos à ce sujet...
Remarque : 10 milliards serait légèrement exagéré , non ?
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 27/4/2016, 19:51
Si tous les gars du monde voulaient se donner la main... il en manquerait certainement, c'est plein de tricheurs. (Auteur oublié ; par moi, du moins)
Dernière édition par Biloulou le 27/4/2016, 20:29, édité 1 fois
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 27/4/2016, 20:24
Excellent !
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 28/4/2016, 14:14
kalawasa a écrit:
Excellent !
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 28/4/2016, 14:23
Biloulou a écrit:
Si tous les gars du monde voulaient se donner la main... il en manquerait certainement, c'est plein de tricheurs. (Auteur oublié ; par moi, du moins)
Aie le courage de lire
Le Congo belge de Léopold II : les origines du massacre PAR SOPHIE SCHELLER LE 8 OCTOBRE 2014 • ( POSTER UN COMMENTAIRE ) À la fin du XIXe siècle, le système colonial établi au Congo par Léopold II, roi de Belgique, atteint un degré de brutalité telle qu’il sera à l’origine d’un des plus grands massacres de l’Histoire. On parle de dix millions de morts, même si l’affaire est très discutée. Malgré la polémique, ce triste chapitre de la colonisation est pourtant encore peu étudié aujourd’hui. Certains universitaires, certains journalistes, congolais, belges, en parlent, mais c’est souvent vite lu et oublié dans les sous-sols des bibliothèques ou dans les bennes à papier. Afin de mieux comprendre les affres de la question congolaise, qui préfigure certains problèmes de la globalisation actuelle, nous nous baserons en grande partie sur les travaux d’un des spécialistes de la colonisation en Afrique aux XIXe et XXe siècles, Elikia M’Bokolo, directeur d’études à l’EHESS. Le roi Léopold II (1835-1909) est célèbre encore aujourd’hui pour sa folie des grandeurs : il n’y a qu’à lister, en Belgique, le nombre de monuments qu’il a laissés à la postérité. Mais surtout, il était un fin stratège en matière de finance. Il considérait déjà, bien avant son accession au trône en 1865, qu’en plein XIXe siècle, la Belgique, alors petit état neutre au milieu de l’Europe, manquait d’envergure et qu’il lui « [fallait] une colonie » [I]. Le dauphin, ambitieux et déjà soucieux d’obtenir des débouchés commerciaux pour son pays, espère élargir, grâce à la colonisation, l’étendue de son règne. Il mourra en 1909, à la tête d’une nation coloniale et aura fait de la Belgique, en moins de trente ans, l’une des premières puissances mondiales. Ce qu’on sait peu, c’est qu’au cours de la même période, Léopold aura accru dans des proportions encore mal connues sa fortune personnelle. Le Parc du Cinquantenaire, à Bruxelles, a été financé en 1898 par la fortune privée de Léopold, sans que celui-ci ne le déclare ouvertement, car les citoyens belges n’auraient certainement pas apprécié découvrir que leur roi possédait autant d’argent dans sa caisse personnelle.
Mais comment tout cela a-t-il eu lieu ? Un roi ne doit-il pas penser au bien de ses sujets ? Comment Léopold s’est-il enrichi personnellement grâce à la colonisation ? Et ces dix millions de morts ? Qu’en est-il ? Quel est le lien entre un tel massacre et les tractations financières du roi ? Comment un idéal aussi beau que celui de « progrès » économique peut-il déboucher sur un tel cimetière ? De telles questions se posent encore aujourd’hui et certaines demeurent toujours sans réponse. La tâche de l’enquêteur est de définir d’abord le cadre précis des connaissances actuelles afin d’établir une problématique adéquate.
Dépasser l’anticolonialisme belge : de l’AIA aux expéditions commerciales Entre 1874 et 1876, le bush, au centre du continent africain, est encore pour les Européens une terre mystérieuse dans laquelle seuls des aventuriers se rendent. Henry Morton Stanley retrouve David Livingstone, après 236 jours de recherche, dans ce qui s’avère une partie du monde en soi, immense, aux inextricables zones de forêts, de marais et de savane, arrosées par un fleuve Congo labyrinthique. Les régions du cœur de l’Afrique intéressent le roi car elles promettent de grandes richesses ; de plus, elles semblent n’« appartenir » encore à personne. Les puissances coloniales européennes sont trop occupées à administrer leurs propres conquêtes, situées pour la plupart le long des côtes atlantiques ou de l’Océan Indien.
Ce que l’on sait peu, mais qu’Elikia M’Bokolo explique très bien dans son livre somme, Afrique noire, Histoire et civilisation [II], c’est que la zone du bassin congolais était déjà le lieu de différents partages et rapports de force, internes au vaste réseau des tribus et des royaumes du continent africain. Certains envahisseurs venant du Soudan comme Rabah Fadlallah, ou de Zanzibar comme Tippu Tip, un négrier swahili, s’étaient installés dans la région, l’avaient administrée et organisée. Ainsi certains de ces chefs, à la tête de royaumes parfois plus grands que certains pays d’Europe, des hommes très charismatiques et concernés comme ailleurs par les questions commerciales, s’avéraient souvent en concurrence les uns contre les autres. « S’il faut éviter, de toute évidence, de prendre pour argent comptant les récits coloniaux, étalant avec complaisance les “guerres” tribales et les conflits de toutes sortes, destinés à fonder le mythe de la colonisation salvatrice, ils faut aussi récuser les théories, longtemps en vogue dans certains milieux nationalistes africains, d’une Afrique consensuelle, jouissant de ses équilibres harmonieux dans une paix constamment renouvelée. » [III] La nature humaine est partout la même, et si l’Europe a connu des guerres internes pendant tant de siècles jusqu’aujourd’hui, il n’y a aucune raison pour que l’Afrique ne partage pas aussi sa part du gâteau. Le malheur est que ces tensions allaient naturellement servir les intérêts des colons.
L’État belge, malgré les arguments de Léopold, s’intéressait alors très peu à la question coloniale (ce qui ne sera plus le cas trente ans plus tard, avec l’adhésion générale à la mystique coloniale et à ses intérêts économiques). Mais, en 1876, les Belges étaient encore très habités d’un anticolonialisme actif « qui puisait sa force dans l’attachement profond du plus grand nombre à la neutralité de la Belgique » [IV]. Alors, afin de parlementer la distribution des territoires africains, Léopold s’engage à titre privé dans l’entreprise, et organise une conférence géographique internationale, dans son palais, autour de la question de la colonisation du bassin du Congo. Évidemment, c’est le discours humaniste qui prédomine. Pour le souverain, il s’agit « d’ouvrir à la civilisation la seule partie du globe où elle n’ait point encore pénétré, percer les ténèbres qui enveloppent des populations entières ».
La conférence organisée par Léopold aboutit à la fondation de l’Association internationale africaine (AIA) dont le comité central est aussi dirigé par Léopold. Le roi sait bien se placer et tient les rênes des débats, alors même qu’il n’a toujours pas de colonie. Plus tard, en moins de trois ans, il créera encore deux autres regroupements associatifs. L’AIA sera à l’origine de la création du Comité d’études pour le Haut-Congo en 1878, qui en 1879 donnera lui-même naissance à l’Association internationale du Congo (AIC). Cette longue suite de fondations d’associations permet à Léopold, toujours sous couvert de vouloir porter les valeurs humanistes au centre de l’Afrique, de trier les gens qui l’entourent, de garder la maîtrise sur les concepts et de, petit à petit, faire passer au premier plan les questions économiques, tout en recalant au second plan les questions philanthropiques. L’AIC regroupe ainsi les principaux intéressés à la colonisation du Congo : des scientifiques et des hommes d’affaires représentant les intérêts financiers de compagnies britanniques et hollandaises, ainsi que des proches du roi, dont les contacts se dispersent dans toute l’Europe. C’est au nom de l’AIC que Léopold envoie progressivement des expéditions dans les zones les plus reculées du bassin congolais, de sorte que ces régions dénuées de voies de communication praticables soient maîtrisées et, surtout, deviennent exploitables pour le commerce.
Henry Morton Stanley, le « casseur de pierres » au service du roi Le principal obstacle à l’avancée des colons le long du grand fleuve sont les cataractes : des immenses chutes d’eau qui coupent en deux le territoire, délimitant un Congo d’en-bas et un Congo d’en-haut. Le roi donne le commandement des opérations à Stanley qui, le premier, avait descendu le fleuve Congo depuis l’Est jusqu’à l’Atlantique. Durant les sept années qui suivent, Léopold subventionne les nombreuses expéditions menées par l’explorateur, visant à créer d’abord un passage entre le bas et le haut Congo, puis à organiser les infrastructures nécessaires au commerce dans tout le bassin centrafricain.
Stanley, le fameux journaliste américain d’origine anglaise, héros des grandes découvertes du XIXe siècle, est un personnage contrasté et polémique aujourd’hui. Si Léopold ne lui avait pas proposé beaucoup d’argent, il est fort probable qu’il ne se serait jamais mis à son service. Aventurier au fort sens pragmatique, il réussissait en général ce qu’il entreprenait : retrouver Livingstone dans un pays inexploré, être le premier Européen à traverser l’Afrique centrale, même si cela doit coûter la vie à 244 hommes sur 360. Il était aussi un homme peu scrupuleux, agressif avec les autochtones – les Africains l’avaient surnommé Boula Matari « le casseur de pierres », et il était également manipulateur. Il sut très bien s’arranger avec Tippu Tip qui lui fit découvrir « l’immense système de navigation du bassin du Congo et […] les ressources potentielles de la région » en échange d’un accord commercial basé sur l’exploitation de l’ivoire et des populations locales. De plus, lors des différentes expéditions qu’il a menées pour Léopold, Stanley aura fait signer à des centaines de chefs africains illettrés des traités dans lesquels ils reconnaissent au roi Léopold la pleine propriété de leurs terres, et s’engagent à lui fournir le personnel nécessaire à l’exploitation et au transport de l’ivoire et du caoutchouc.
Les « comptoirs » fondés par Stanley, reliés par des bateaux à vapeur, resteront fameux dans l’imaginaire collectif pour être le décor d’un des grands romans de la littérature anglaise, Au cœur des ténèbres, de Joseph Conrad [V], un auteur d’origine polonaise, qui décrit dans un style très impressionniste l’état d’esprit malsain des colons dans le Congo de Léopold, les exactions commises sur les populations locales, et les modes d’installation progressive des Européens toujours plus loin dans les terres, à coups de fouet, de manipulations et de tueries incontrôlées. L’auteur décrit, entre autres sévices, le travail de portage, un cas de figure célèbre, considéré comme un progrès sur la prévalente condition d’esclave, et qui causera la mort de nombreux Africains : « Vu aussi à l’occasion un porteur mort à la tâche et couché dans l’herbe haute sur le bas-côté, sa gourde vide et son grand bâton posés à côté de lui ». Conrad lui-même servira pendant six mois, en 1890, comme capitaine de steamer, dans l’État indépendant du Congo. Il en reviendra malade, traumatisé, et ne s’en remettra vraisemblablement jamais.
En 1884, l’Association internationale du Congo (AIC) est une flottille de cinq steamers (navires à vapeur), un réseau de quarante stations couvrant plus de la moitié du Congo actuel, et cinq cents traités de suzeraineté passés avec les autochtones. Le bassin du Congo est désormais navigable et exploitable. Différentes compagnies commencent à s’intéresser au territoire exploré par les adjoints de Léopold. Les nations coloniales se tournent également vers cette région nouvelle, riche de promesses exportatrices et de bricolages divers. Léopold est prêt pour parlementer son partage, ce qui aura lieu dès novembre 1884, lors de la très longue Conférence de Berlin (celle-ci durera en effet quatre mois, jusqu’en février 1885).
Le partage berlinois du « gâteau africain » entre puissances occidentales La Conférence de Berlin est organisée par Bismarck pour l’Allemagne : cette nation nouvelle cherche à défendre ses acquisitions tardives dans le jeu colonial de la fin du XIXe siècle, tout en détournant la France de l’Alsace-Lorraine, terreau de contestations nombreuses depuis la guerre de 1870. Cette conférence internationale réunit quatorze pays européens, la Russie, les États-Unis d’Amérique, ainsi que l’Empire ottoman [VI]. Elle vise à régler pacifiquement les litiges survenus en Afrique, à la suite des conquêtes coloniales. Aucun Africain n’est présent.
Trois litiges principaux concernent presque exclusivement le Congo. Les questions sont : la liberté de commerce dans le bassin du Congo, la liberté de navigation sur les fleuves du Congo et du Niger, les formalités à remplir pour rendre effective l’occupation de cette zone dans la course à sa colonisation. L’Allemagne, ainsi que d’autres pays, souhaiterait voir cette immense zone au centre du continent rester neutre et ouverte au commerce pour tous. Ils craignent que les rivalités inter-coloniales se rallument, rivalités qui coûtent cher et troublent le rendement économique des colonies. La France et l’Angleterre surveillent tout cela d’un œil sobrement supérieur. Les deux grandes puissances coloniales considèrent que si ce territoire est accordé au petit roi belge, il sera aisé de le lui subtiliser plus tard. « John Kirk ne désespérait pas que « le projet du Congo put être détourné entre des mains anglaises » (1882). Plus intéressée encore, la France calma son impatience en avril 1884, après que Léopold II lui eut reconnu un « droit de préférence » au cas où le roi propriétaire du Congo en viendrait à vendre ses possessions. »[VII]
La liberté de commerce prévaut sur les questions de conflit, le plus important restant les bénéfices matériels des échanges.
L’Acte final est rédigé à la fin de la conférence. La lutte contre l’esclavage n’occupe que dix lignes dans ce texte (article 9) qui s’étend dans sa totalité sur plus de quinze pages. Le but principal de cette charte est de garantir la plus grande liberté de commerce afin que tous les pays intéressés puissent retirer de la nouvelle région congolaise les avantages de l’exploitation des ressources. Ainsi les règles commerciales fixées interdisent tout protectionnisme économique. « Les marchandises importées dans ces territoires resteront affranchies de droit d’entrée et de transit. » (article 4) Le pays qui héritera de cette colonie « ne pourra y concéder ni monopole ni privilège d’aucune espèce en matière commerciale » (article 5). De plus, aucune taxe ne pourra être perçue sur les marchandises exportées : « Il ne sera établi aucun péage maritime ni fluvial basé sur le seul fait de la navigation, ni aucun droit sur les marchandises qui se trouvent à bord des navires » (article 14).
Un article stipule même que le trafic doit demeurer « libre, malgré l’état de guerre, sur les routes, chemins de fers, lacs et canaux mentionnés » (article 25). La liberté de commerce prévaut sur les questions de conflit, le plus important restant les bénéfices matériels des échanges. Les guerres, elles, sont secondaires (alors même que la limitation des rivalités militaires fut la première raison évoquée à l’ouverture de cette conférence). En définitive, sous prétexte de défendre la liberté et l’égalité du commerce, les signataires de la Conférence de Berlin vouent le Congo à la « jungle » économique et à ses corollaires. Dans la réalité, les concepts d’égalité et de liberté défendus dans les trente-huit articles de l’Acte général ne seront jamais respectés, car Léopold maintiendra sur le Congo un monopole très serré, des taxes et des droits de douanes multiples. Mais ces exigences, semblables à celles que pourrait défendre un État digne de ce nom, ne seront en vérité appliquées que pour assurer la fortune personnelle du roi. En effet, les sommes d’argent seront versées sur le compte privé du roi Léopold, aux dépens des autres États signataires de la Conférence, aux dépens de la Belgique qui aura beaucoup investi pour aider le souverain dans son exploration, et bien entendu aux dépens du peuple colonisé.
Vers l’État « indépendant » du Congo En ce qui concerne l’attribution de cette colonie à un pays précis, le principe de l’effectivité est établi. Cela signifie que le pays qui sera le plus efficace dans l’entreprise coloniale aura droit et reconnaissance d’annexion de ce territoire par les pays concurrents. Les modalités de cette « effectivité » ne sont pas précisées. Près d’une décennie est passée depuis la première conférence géographique organisée par le roi à Bruxelles. Léopold est le personnage d’envergure internationale qui aura le plus œuvré et investi pour rendre accessible cette partie du globe. Les nations voisines ont suivi avec intérêt les travaux de l’Association internationale du Congo (AIC).
Possession octroyée à titre personnel à une tête couronnée, liberté de commerce totale garantie pour toutes les compagnies et tous les états coloniaux, neutralité de l’État quant aux dissensions politiques : tous ces aspects feront du Congo belge un cas à part dans l’histoire de la colonisation.
Accorder ce territoire à une entité neutre ne peut que conforter les colonisateurs dans leurs convoitises respectives. Puisque les modalités d’une occupation léopoldienne permettent de résoudre les trois litiges principaux dont la Conférence se veut la modératrice, la balance finit petit à petit par pencher en faveur du roi. Le « commerce de toutes les nations [jouissant] d’une liberté complète » [VIII] serait assuré par lui, sans présence réelle de l’État belge sur le territoire, et dans la garantie du libre-échangisme. Dans un de ces subreptices glissements dont Léopold avait le secret, l’AIC est progressivement reconnue par les pays assemblés comme étant un état souverain « fondé à signer, au même titre que quatorze homologues, l’Acte général de la conférence »[IX].
Quelques mois plus tard, le 29 mai 1885, un décret transforme l’Association en État indépendant du Congo. L’AIC devient l’EIC. Et au milieu du mois de juillet, Léopold en est déclaré roi. Il ne se rendra jamais au Congo. Il en sera pourtant le souverain pendant vingt-quatre ans, jusqu’en 1908. Il en sera également le propriétaire privé, l’État belge n’étant d’abord pas intéressé ni concerné par l’aventure. Possession octroyée à titre personnel à une tête couronnée, liberté de commerce totale garantie pour toutes les compagnies et tous les états coloniaux, neutralité de l’État quant aux dissensions politiques : tous ces aspects feront du Congo belge un cas à part dans l’histoire de la colonisation.
Comme le déclare Elikia M’Bokolo dans Le livre noir du colonialisme, « ces abracadabrants arrangements juridiques, réalisés avec l’accord de toutes les puissances européennes et des États-Unis d’Amérique [X], ont donné naissance à un régime de conquête coloniale qui a façonné le colonialisme naissant dans l’ensemble de l’Afrique centrale et dont les effets continuent de se faire sentir dans cette région jusqu’au début du XXIe siècle » [XI].
Nos desserts : Le fameux film, polémique, sur le Congo de Léopold, projeté sur Arte en 2004 : Le roi blanc, le caoutchouc rouge, la mort noire Acte général de la Conférence de Berlin du 26 février 1885 Depuis le 4 octobre et jusqu’au 30 novembre, le musée Belvue, l’actuel musée de l’Histoire belge, situé dans le prolongement du Palais royal à Bruxelles, présente une exposition « Notre Congo » abordant la propagande belge lors de la colonisation Les ravages de l’esclavage au Congo belge selon la géographe et historienne Louise Marie Diop-Maes Notes :
Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 28/4/2016, 14:28
SOPHIE SCHELLER c'est une suisse cqfd
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 28/4/2016, 14:31
Charly a écrit:
SOPHIE SCHELLER c'est une suisse cqfd
Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 28/4/2016, 14:58
Zora232 a écrit:
Charly a écrit:
SOPHIE SCHELLER c'est une suisse cqfd
Oui ! bon ! mais ils ont toujours leur tête,ce qui n'est pas le cas avec tes compatriotes de daesh.
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 28/4/2016, 16:02
Au delà des descriptions terrifiantes de ce génocide oublié de l’histoire, il y a une réflexion sur une forme de révisionnisme historique, ou en tout cas, d’oubli. En Belgique, particulièrement, comment parle-t-on de cette période, celle du Roi Léopold II ?
M.W : En premier lieu, je tiens à dire que je suis d’accord avec ceux qui disent que ce n’est pas un
génocide. J’essaye de donner une autre définition, qui serait celle du « démocide » (une tuerie
démographique, ndlr), parce que le génocide c’est une volonté de tuer des gens spécifiques. Il n’y avait pas
une volonté de tuer en particulier ces gens là. Ça aurait pu être d’autres gens, 500 km plus loin. C’était de
l’esclavage déguisé.
Le résultat est le même que pour un génocide, mais d’un point de vue vocabulaire c’est un meurtre de
masse, pas un génocide, mais c’est le premier commis par des Européens. Concernant le révisionnisme, ce
n’en est pas non plus : le révisionnisme c’est falsifier des faits avérés. Là, on les cache, on les tord, mais
on ne les réécrit pas, on les met sous le tapis et on fait comme si ça n’avait pas existé.
...et si on mettait tout sous le lit ? \
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 28/4/2016, 18:42
ON TROUVE DE TOUT SUR INTERNET, NOTAMMENT CECI SUR UN TON MOINS POLÉMIQUE
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Non, Léopold II n’est pas un génocidaire! (La Libre Belgique - Contribution externe Publié le mardi 22 décembre 2015 à 11h13 - Mis à jour le mardi 22 décembre 2015 à 15h53)
.. La statue de Léopold II vandalisée
Léopold II, exclu à jamais de toute commémoration ?
Le jeudi 17 décembre, la commune de Bruxelles avait l’intention d’organiser une commémoration des 150 ans de l’accession au trône de Belgique du roi Léopold II suivie d’une conférence à propos de la marque qu’il a laissée sur la ville. Suite à cette annonce, une avalanche de critiques s’est abattue sur les instigateurs du projet, et de nombreuses personnes, dont des politiques, se sont livrées à des comparaisons déplorables entre "le Roi bâtisseur" et Adolf Hitler, accolant sans scrupule le terrifiant qualificatif "génocidaire" à notre feu souverain. Face à une telle pression, les organisateurs ont pris la décision d’annuler les événements.
J’ai été outré par l'omerta imposée sur la personne de Léopold II et affligé que certains l'ajoutent à la liste des sombres tyrans de l’histoire. Ce court article n’a pas la prétention d’apposer sa pierre au sempiternel débat de l’action coloniale de Léopold II au Congo mais a la simple ambition de réfuter certaines inexactitudes historiques, qui le salissent injustement, à la lumière de la réalité des faits.
Léopold II, l’anti-esclavagiste
Un des bienfaits majeurs de l’oeuvre léopoldienne au Congo, et peut-être le plus grand, a été de libérer le peuple congolais de l’esclavage des arabes qui décimait l’Afrique centrale dont la partie orientale du Congo. Dès 1876, il plaça cette volonté au centre de la Conférence internationale de géographie et la consolida lors de la conférence anti-esclavagiste de Bruxelles, en 1889, qui mit en place un système de répression du trafic des esclaves. Au bout de plusieurs campagnes militaires survenues entre 1892 et 1894, les Belges mirent fin à plus deux siècles d’occupation arabe qui attisait les guerres interethniques et faisait régner la terreur sur la partie orientale du pays.
Le mythe des "mains coupées"
On entend souvent dire « Léopold II faisait « couper des mains » au Congo ». Cette information induit que le roi Léopold II aurait sciemment fait torturer certains Congolais récalcitrants. Jean Stengers, professeur à l’ULB et un des plus grands spécialistes de Léopold II et du Congo, rétablit la vérité historique dans son édifiant « Congo : mythes et réalités ». En effet, il explique que les soldats, pour empêcher le gaspillage des munitions, avaient l’obligation d’apporter la preuve qu’ils utilisaient leurs cartouches à bon escient. La main coupée de l’ennemi tué du coup de feu en était une des preuves[1]. La célèbre Commission d’Enquête de 1904-1905, reconnue pour son indépendance et dont peu contestent l’objectivité, est on ne peut plus claire : « Jamais le Blanc n’a infligé ou fait infliger, à titre de châtiment, pour manquement dans les prestations ou pour toute autre cause, pareilles mutilations à des indigènes vivants »[2]. Enfin, cette méthode, abominable même si concernant uniquement des hommes morts, ne fut appliquée qu’au sein du district de l’Equateur entre 1895 et 1899 lorsque le commissaire Victor-Léon Fiévez était à sa tête[3].
Les prétendus 10 millions de morts
Certains prétendent, sur base des chiffres avancés par l’anglais Edmond D. Morel et Adam Hochschild, principales figures de proue de la campagne anti-léopoldienne, que la politique coloniale de notre souverain aurait décimé la moitié de la population du Congo c’est-à-dire près de 10 millions d’individus. Pour ce faire, ils comparent les recensements de la population effectués sous l’Etat Indépendant du Congo (1885-1908 ; propriété privée de Léopold II) avec ceux réalisés sous la période du Congo belge (1908-1960) et se basent sur leurs propres estimations. Ces démarches mènent à des résultats erronés pour plusieurs raisons. L’absurdité des méthodes de calcul employées est, dans un premier temps, méthodiquement démontrée par certains auteurs dont Jean Stengers[4]. En outre, l’exploitation du caoutchouc n’occupait qu’une petite partie du Congo, grand comme 80 fois la Belgique, et dans les années 1890, seuls 175 agents administratifs étaient en charge de cette dernière. De plus, de nombreuses maladies telle la maladie du sommeil firent des ravages tant dans les rangs des indigènes que des expatriés. Enfin, beaucoup s’accordent à dire qu’il n’exista pas de recensement fiable de la population avant la Seconde Guerre mondiale.
Crimes des officiers blancs condamnés par Léopold II
Dès les prémices de l’entreprise coloniale, Léopold II dota le système juridique congolais d’un code pénal qui prohibait la violence. Cependant, dû à l’immensité du territoire et au sentiment d’impunité qui régnait parfois dans cet Etat de droit naissant, il ne put prévenir tous les abus. Certains officiers n’ont pas hésité à brutaliser et à tuer lors d’expéditions punitives sur des villages dont le seul crime était de n’avoir pas fourni une quantité suffisante de caoutchouc. Ces exactions atroces ont entraîné la mort de centaines voire de milliers de Congolais. En 1895, mis au courant de ces massacres, il réagit sans ambiguïtés : « Nous ne pouvons pas croiser les bras (…) Nous voulons le bien. Si le mal se fait chez nous, nous voulons le savoir et le réprimer »[5]. Il traîna les criminels devant les tribunaux, créa une Commission pour la protection des indigènes et ordonna à son administration de cesser toute cruauté. Hélas, celle-ci n’a pas toujours suivi ses ordres à la lettre de peur d’affaiblir la pression exercée sur les indigènes et d’entraîner, ainsi, une diminution des recettes.
Remettre la politique coloniale dans son contexte
Les nombreux abus et les conditions de travail rudes, parfois inhumaines, entourant l’exploitation du caoutchouc seraient à imputer au « système » c’est-à-dire à une politique coloniale poursuivant des fins trop directement productives, basée sur une obligation de rendement très élevé. Néanmoins, Jean Stengers affirme que l’occupation du Congo par Léopold II se déroula de manière plus pacifique que dans la plupart des autres colonies. De plus, dans le contexte social de l’époque, il n’est pas inutile de rappeler que les ouvriers belges et européens vivaient dans des conditions de travail similaires : pas de protection sociale, journées de travail de 12 à 14 heures, y compris pour les enfants en bas âge, en échange d’un salaire de misère, familles entassées dans des logements insalubres. Ces conditions, détestables certes, qui s’appliquaient en Europe n’ont fait qu’être importées au Congo.
En définitive, on constate, à l’aulne des faits relevés lors de ce court article, que Léopold II n’a, non seulement, jamais envisagé de détruire partiellement le peuple congolais, mais l'a sorti de l'enfer esclavagiste et a interdit l’utilisation de la violence dans l’accomplissement de ses objectifs commerciaux. Quant aux conditions de travail et de vie très rudes de la main d'œuvre congolaise, quoique très regrettables aujourd'hui, n'étaient que le reflet du contexte social et politique européen.
[1] Jean Stengers, “Congo : mythes et réalités”, Edition Racine, 2005, Bruxelles, p. 154-156. [2] Bulletin official de l’Etat Indépendant du Congo, septembre-octobre 1905, p. 226. [3] Le Vif, “Léopold II n’était pas un génocidaire” par Sophie Mignon. [4] Cf. Jean Stengers, Congo : mythes et réalités, Edition Racine, 2005, Bruxelles, p. 305-306 et la Libre Belgique, Alexis de Crombrugghe, “le Congo sous Léopold II : réalité et fiction” pour plus d’informations. [5] Le Vif, “Léopold II n’était pas un génocidaire” par Sophie Mignon.
Ou aussi > Le Congo sous Léopold II, réalité et fiction
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 28/4/2016, 21:17
Zora, j'ai lu intégralement ton article sur Léopold II et le Congo . Dans toutes les conquêtes coloniales, il y a eu énormément d'atrocités , d'horreurs et d'abus impardonnables , comme il y a aujourd'hui des excès dans la relation de ces faits . Chacun récrit l'histoire avec sa vision des événements . L'erreur à éviter est l'anachronisme, càd juger les faits de l'époque avec l'œil actuel, ce qui va forcément noircir le tableau.
Ceci dit, j'ai toujours été contre les colonisations : nous n'avions rien à faire dans ces lointaines contrées , il fallait laisser vivre ces peuples comme bon leur semblait , et non selon nos normes totalement inadaptées (et je ne parle pas de l'évangélisation et du redécoupage débile des territoires )
Un paragraphe de l'article est consacré au "partage berlinois"
Le partage berlinois du « gâteau africain » entre puissances occidentales La Conférence de Berlin est organisée par Bismarck pour l’Allemagne : cette nation nouvelle cherche à défendre ses acquisitions tardives dans le jeu colonial de la fin du XIXe siècle, tout en détournant la France de l’Alsace-Lorraine, terreau de contestations nombreuses depuis la guerre de 1870. Cette conférence internationale réunit quatorze pays européens, la Russie, les États-Unis d’Amérique, ainsi que l’Empire ottoman [VI]. Elle vise à régler pacifiquement les litiges survenus en Afrique, à la suite des conquêtes coloniales. Aucun Africain n’est présent.
Tu noteras qu'on parle de l'Alsace-Lorraine dans le gâteau africain! , ce qui signifie que cette belle province qui n'a non plus rien demandé à personne à également été colonisée à maintes reprises, beaucoup de personnes ayant changé 5 fois de nationalité au courant de leur vie , le tout accompagné de régulières tentatives d'ignoble acculturation ! Et avec le redécoupage territorial actuel, ça continue .....
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 29/4/2016, 08:04
Zora232 a écrit:
Au delà des descriptions terrifiantes de ce génocide oublié de l’histoire, il y a une réflexion sur une forme de révisionnisme historique, ou en tout cas, d’oubli. En Belgique, particulièrement, comment parle-t-on de cette période, celle du Roi Léopold II ? (...) ...et si on mettait tout sous le lit ?
Je m'y oppose de toutes mes forces, c'est sous le lit que je trouve parfois refuge !
Marieden
Nombre de messages : 5695 Age : 23 Date d'inscription : 03/12/2014
Sujet: Temp 25/7/2016, 10:49
"""""Les autorités turques ont lancé aujourd’hui des mandats d'arrêt contre 42 journalistes, dix jours après l'échec d'un putsch, a rapporté la chaîne de télévision NTV.
Les mesures visant la presse sont les dernières en date de la reprise en main opérée par le pouvoir turc depuis la tentative de putsch du 15 juillet. Les autorités ont suspendu, interpellé ou placé en détention plus de 60.000 militaires, policiers, magistrats, enseignants, fonctionnaires et autres personnes dans les jours qui ont suivi l'échec du coup de force."""" Lefigaro.fr avec AFP
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Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ?