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Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: La TURQUIE, future frontière de l''EUROPE ? 22/5/2009, 23:57
Rappel du premier message :
Citation :
La Turquie.
Certains y voient un pont entre l'Europe, le Caucase et l'Asie. D'autres, un cheval de Troie d'un Islam de reconquête.
Telle est la question que pose l'éventuelle intégration de la Turquie dans l'Union Européenne. Pas simple d'y apporter une réponse pour un pays qui est fait de paradoxes.
Auteur
Message
Marieden
Nombre de messages : 5695 Date d'inscription : 03/12/2014
Sujet: Temp 25/7/2016, 10:49
"""""Les autorités turques ont lancé aujourd’hui des mandats d'arrêt contre 42 journalistes, dix jours après l'échec d'un putsch, a rapporté la chaîne de télévision NTV.
Les mesures visant la presse sont les dernières en date de la reprise en main opérée par le pouvoir turc depuis la tentative de putsch du 15 juillet. Les autorités ont suspendu, interpellé ou placé en détention plus de 60.000 militaires, policiers, magistrats, enseignants, fonctionnaires et autres personnes dans les jours qui ont suivi l'échec du coup de force."""" Lefigaro.fr avec AFP
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 13/8/2016, 11:09
Nombre de messages : 2572 Date d'inscription : 11/06/2015
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 13/8/2016, 11:32
Biloulou a écrit:
Une analyse utile et pertinente, me semble-t-il.
On a un dictateur à nos portes et nos politiques ont envisagé plus d'une fois et sereinement l'entrée de la Turquie en Europe. Rien à ajouter de poli.
Mab
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 13/8/2016, 11:56
Mara-des-bois a écrit:
Biloulou a écrit:
Une analyse utile et pertinente, me semble-t-il.
On a un dictateur à nos portes et nos politiques ont envisagé plus d'une fois et sereinement l'entrée de la Turquie en Europe. Rien à ajouter de poli. Mab
Comme quoi la politique menée par nos dirigeants est aussi sujette à caution que celle du sultan.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 13/8/2016, 12:50
Biloulou a écrit:
Mara-des-bois a écrit:
Biloulou a écrit:
Une analyse utile et pertinente, me semble-t-il.
On a un dictateur à nos portes et nos politiques ont envisagé plus d'une fois et sereinement l'entrée de la Turquie en Europe. Rien à ajouter de poli. Mab
Comme quoi la politique menée par nos dirigeants est aussi sujette à caution que celle du sultan.
...et ne valent pas mieux que lui.
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 13/8/2016, 14:26
Ça change avec les réunions de mous...
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 16/3/2017, 10:42
La Turquie vers une restauration du califat (Les 4V - Guillaume de Thieulloy - Posté le 15 mars , 2017, 10:00)
Recep Tayyip Erdogan est en passe de réussir son pari : après bientôt 15 ans à la tête de la Turquie, il met la dernière main à une sorte de restauration du califat qui ne dit pas son nom.
On sait que l’homme, chef du Parti de la justice et du développement (AKP), a lutté pendant toute sa vie politique contre les réformes « laïques » de Mustafa Kémal et fortement contribué à la réislamisation de la Turquie. Tout a servi cet objectif ultime : des résultats électoraux au coup d’État suspect de cet été qui entraîna une répression massive (et manifestement préparée d’avance).
Il travaille actuellement à une réforme constitutionnelle de grande ampleur, visant à doter le président de davantage de pouvoirs. Un chef d’État doté de la plupart des pouvoirs et une Turquie islamisée, voilà bien une restauration clandestine du califat.
En réalité, la Turquie kémaliste n’était pas le havre de paix et de modernité qui fut si souvent chanté par les Occidentaux. D’abord, je n’oublie pas que les futurs cadres du kémalisme, à commencer par Atatürk lui-même, furent longtemps très proches des Jeunes-Turcs, ces fanatiques qui organisèrent le génocide des Arméniens et de bien d’autres chrétiens de l’empire ottoman.
Il est vrai que leur commune adulation pour l’idéologie maçonnique fit protéger longtemps les Jeunes-Turcs par les radicaux-socialistes français. Qu’importent les massacres pourvu qu’on ait la « modernité », n’est-ce pas ?
Par ailleurs, la laïcité turque, si souvent chantée, là aussi, par les dirigeants occidentaux, n’avait pas grand-chose de commun avec la nôtre, pour la simple et bonne raison que la laïcité, c’est-à-dire la distinction entre les pouvoirs spirituel et temporel, n’a de sens que dans le cadre du christianisme.
Mais nos dirigeants se gargarisent si facilement de mots que l’on put entendre, encore récemment, comparer l’AKP à la démocratie chrétienne ! Alors que, même dans la Turquie kémaliste, les imams étaient recrutés par l’État, et que l’AKP continue à chanter : « Les mosquées sont nos casernes, les citoyens nos soldats, les coupoles nos casques, les minarets nos baïonnettes »…
Depuis quelques semaines, le torchon brûle entre la Turquie et plusieurs pays d’Europe à propos de la réforme constitutionnelle dont je parlais plus haut. Comme le référendum sur cette réforme s’annonce serré, les ministres d’Erdogan font campagne dans les diverses diasporas turques en Europe. Plusieurs pays, notamment l’Allemagne et les Pays-Bas, ont refusé de tels meetings politiques et une telle propagande islamiste sur leur territoire. À chaque fois, Ankara hurla au nazisme.
Pourtant, ces gouvernements ont parfaitement le droit de refuser de se laisser insulter sur leur propre sol par des ministres étrangers, encouragés par des citoyens turcs qui profitent largement de l’économie et de la prospérité européennes.
Comme par hasard, le gouvernement Hollande, lui, ne vit aucun inconvénient à de telles manifestations. Benoît Hamon a même pu se réclamer des Lumières (mais oui !) pour revendiquer une sorte de droit inaliénable à promouvoir une idéologie particulièrement obscurantiste.
Peut-on raisonnablement espérer que cette évolution de la Turquie vers un retour au califat réveille enfin les Européens et pousse à la rupture des négociations d’adhésion à l’Union européenne ?
Rien n’est moins sûr. Nos dirigeants sont si ignorants en matière d’histoire, de religion et de civilisation, qu’ils ne voient toujours pas de différences entre la Turquie et nous !
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 16/3/2017, 10:50
Biloulou a écrit:
Plusieurs pays, notamment l’Allemagne et les Pays-Bas, ont refusé de tels meetings politiques et une telle propagande islamiste sur leur territoire.
C'est fou comme la proximité d'élections inspire les politiques ....Un grand merci aux populistes, cette engeance de nazis débiles qui disent tout haut ce que la majorité pense tout bas !
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 16/3/2017, 12:09
132 -
kalawasa a écrit:
(...)
C'est fou comme la proximité d'élections inspire les politiques ....Un grand merci aux populistes, cette engeance de nazis débiles qui disent tout haut ce que la majorité pense tout bas !
Cher Kalawasa bonjour,
Ce que vous écrivez est très intéressant à vérifier lorsque l'on prend note des réactions des responsables politiques européens après la publications des dernières élections législatives aux Pays-Bas.
Je mets ici l'article de l'Obs en ligne qui rapporte ces événements :
"Poussée écologiste, déception pour Wilders : les Pays-Bas "disent stop au populisme" L'Obs Il y a 1 heure
Le parti libéral du Premier ministre Mark Rutte a facilement battu le PVV du populiste Geert Wilders, qui voit son progrès freiné. Plusieurs chefs d'Etat européens ont salué un endiguement de l'extrême-droite. Après le Brexit et la victoire de Donald Trump, tous les yeux étaient braqués sur l'extrême droite de Geert Wilders, dont le score aux législatives néerlandaises, mercredi, était attendu comme un baromètre de la montée du populisme en Europe : le Premier ministre libéral néerlandais Mark Rutte, qui l'emporte facilement avec plus de 8 points d'avance, a salué une victoire contre ce qu'il appelle "le populisme de mauvais aloi".
Selon des résultats temporaires compilés par l'agence de presse néerlandaise ANP, sur la base de 54,8% des voix, le VVD de Mark Rutte remporterait 32 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement. Une perte de 9 sièges certes par rapport aux dernières élections en 2012, mais une nette avance cependant sur le PVV de Wilders, qui n'aurait lui gagné que quatre sièges de députés, avec 19 élus. Après comptage de 75% des bureaux, le Parti libéral obtient plus de 21% des voix, devant trois autres partis dans un mouchoir de poche (12-13%) : le PVV, les chrétiens démocrates centristes du CDA, et les sociaux-libéraux de D66.
Juncker, Merkel, Hollande soulagés
Ces résultats ont provoqué un véritable soulagement à travers le Vieux continent, le président François Hollande saluant "une nette victoire contre l'extrémisme". "Les valeurs d'ouverture, de respect de l'autre et de foi en l'avenir de l'Europe sont la seule véritable réponse aux pulsions nationalistes et de repli sur soi qui secouent le monde", a conclu François Hollande. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a lui salué "un vote pour l'Europe, contre les extrémistes", alors que la chancelière allemande Angela Merkel, selon son porte-parole, s'est réjouie de "poursuivre une bonne collaboration en tant qu'amis, voisins, Européens".
Célébrant sa victoire, le Premier ministre Mark Rutte a lui assuré devant une salle bondée de La Haye qu'"après le Brexit et après les élections aux Etats-Unis, les Pays-Bas ont dit stop au populisme de mauvais aloi".
Au cours d'une campagne marquée par les questions d'identité, Mark Rutte, tout comme les leaders de certains autres partis, avait pourtant intégré quelques éléments auparavant réservés à son rival, invitant par exemple ceux qui ne respectent pas les valeurs néerlandaises à quitter ce pays de 17 millions d'habitants. Dans son programme politique succinct, Geert Wilders promettait d'interdire l'accès des Pays-Bas aux immigrants musulmans, d'interdire la vente du Coran et de fermer les mosquées, dans un pays dont la population compte environ 5% de musulmans.
Wilders : "Pas encore débarrassé de moi"
Assurant qu'il s'agissait là d'un "succès", celui-ci s'est déjà positionné dans la nuit en vue des longues négociations qui commenceront dès ce jeudi. "Electeurs du PVV, merci ! Nous avons gagné des sièges ! Le premier succès est acquis !", a-t-il tweeté dans un premier temps. "Rutte n'est pas encore débarrassé de moi !" Dans la foulée, il s'est dit prêt à gouverner "si cela est possible", bien que l'ensemble des autres partis aient exclu une telle collaboration. "Si cela ne marche pas, nous supporterons le gouvernement où cela est nécessaire, sur les questions qui nous sont chères", a-t-il ajouté. Crédité de 36 sièges il y a quelques mois, son Parti pour la liberté (PVV) était doucement retombé dans les sondages à l'approche des élections. Ce n'est pas la première fois que l'élu à la chevelure peroxydée, qui avait obtenu son meilleur résultat en 2010 avec 24 sièges, voit son score dégringoler entre les prédictions des sondages et le résultat du scrutin. Geert Wilders face à la presse, mercredi soir. (REMKO DE WAAL / ANP / AFP) "Le PVV n'est pas une force révolutionnaire version Trump", a commenté pour l'AFP Geerten Waling, chercheur en histoire politique à l'université de Leiden. "Et même si le résultat (du PVV) n'est pas minime , les gens sont globalement restés du côté des hommes politiques raisonnables".
Poussée écologiste
Les chrétiens-démocrates du CDA et les progressistes de D66 auraient aussi remporté 19 sièges chacun, tandis que les travaillistes du PvdA, partenaires de la coalition sortante, auraient eux enregistré une défaite historique, passant de 38 députés à 9 seulement. Les écologistes de GroenLinks, menés par le jeune et charismatique Jesse Klaver, ont par contre quadruplé leur score avec 16 sièges de députés. Le système électoral néerlandais à la proportionnelle presque intégrale oblige à créer des coalitions et dans un paysage aussi fragmenté la formation du prochain gouvernement pourrait prendre des mois. Le record actuel est de 208 jours. Le CDA et D66 sont des partenaires naturels pour les libéraux, mais une telle coalition aurait besoin d'un parti supplémentaire pour obtenir la majorité de 76 sièges. Les regards se portent vers les chrétiens (CU, 6 sièges) et les protestants rigoristes du SGP (3 sièges), mais les écologistes pourraient également jouer un rôle important. Le scrutin a été marqué par une participation massive : 81% des 12,9 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes, selon l'Institut de sondage Ipsos. Aux dernières élections en 2010 et 2012, ces taux étaient de 74,6% et 75,3%."
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ? 16/3/2017, 14:46
Eddie a écrit:
Ce que vous écrivez est très intéressant à vérifier lorsque l'on prend note des réactions des responsables politiques européens après la publications des dernières élections législatives aux Pays-Bas.
Je suis soulagé de savoir que Juncker, Merkel et Hollande sont soulagés. Une fois de plus, la stratégie du "faire peur" a fonctionné, mais pendant combien de temps encore ? Mais c'est quand même étonnant : le parti de Wilders a progressé (moins que prévu par des sondages volontairement alarmistes) . On dit que c'est une défaite, alors que si un parti traditionnel progresse,même légèrement, c'est une victoire ! Faut savoir !
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Sujet: Re: La TURQUIE, future frontière de l'EUROPE ?