Good Morning Israël

Rappel du premier message :

Gilad Shalit, 5 ans déjà
(Par Europe1.fr avec agences, publié le 24 juin 2011 à 22h54)



Gilad Shalit a été enlevé le 25 juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza.

La libération du soldat franco-israélien enlevé dans la bande de Gaza, n’est toujours pas d’actualité.

C’était le 25 juin 2006. Le sergent Gilad Shalit était capturé à la lisière de la bande de Gaza par un commando de trois groupes armés palestiniens dont l'un relevant du mouvement islamiste Hamas. Depuis, le jeune homme de 24 ans, de nationalité franco-israélienne, est détenu au secret.

"A la veille du triste anniversaire de la cinquième année de captivité de Gilad Shalit, je veux redire que la situation de notre compatriote, détenu au mépris des principes les plus élémentaires du droit international humanitaire, est inacceptable", a affirmé vendredi Alain Juppé dans une déclaration écrite.

"Gilad Shalit est à ce jour l'otage français qui a fait l'objet de la détention la plus longue", a-t-il souligné. Paris continue d'"exiger qu'un droit de visite soit accordé au Comité international de la Croix rouge, conformément au droit international", a poursuivi le chef de la diplomatie française.

Des négociations au point mort

Car les négociations piétinent depuis près de cinq ans. Le Hamas n'envisage de résoudre le cas de Shalit que si le problème des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes est réglé.

Rien ne permet d’affirmer avec certitude aujourd’hui que le jeune homme est en bonne santé, la Croix-Rouge internationale n'ayant jamais été autorisée à lui rendre visite.

"Ce comportement est inhumain et contraire aux lois humanitaires internationales", dénoncent plusieurs ONG dont Amnesty International, Human Rights Watch.

Un portrait place de l'Hôtel de Ville à Paris

L’Union européenne a demandé la libération immédiate du soldat franco-israélien."Le Conseil européen (forum des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, NDLR) se déclare vivement préoccupé par le sort de Gilad Shalit qui est retenu prisonnier par le Hamas en violation manifeste du droit humanitaire international", ont affirmé les dirigeants européens dans une déclaration commune vendredi.

Pour rendre hommage à Gilad Shalit, un portrait du soldat sera installé samedi à l'Hôtel de Ville de Paris. Le maire de Paris Bertrand Delanoë a par ailleurs adressé vendredi "un courrier à Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, pour lui demander d'intervenir personnellement afin d'accélérer la libération de Gilad Shalit", poursuit le texte.

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Demander à des criminels de respecter le droit me semblerait du plus haut comique si ce n'était pas tragique, fe fric et la force brutale sont les deux seuls langages qu'ils comprennent.
Alors, un nouveau blocus totalement imperméable et l'arrêt de tout transfert de fonds vers cette mafia prétendument religieuse ?
Ou une intervention militaire au finish ? On le fait bien en Lybie...

Qui est Israël Perry ?

Allons vite voir ce qu'on en dit sur le Net :

Citation :

Israel Perry

Founder and chairman.


Israel Perry was born in 1942 in the Krakow ghetto, Poland, and immigrated to Israel in 1950.
Israel Perry completed his high school education in the Science High School in Haifa, as a student in the military academy.
He did his military service in the 13th Golani Regiment, between the years 1960 and 1963, as a platoon commander in the academy. During a border patrol in the Gaza Strip he was wounded, sustaining a permanent disability of 10%.
He completed his law studies in 1967 in the Tel Aviv branch of Jerusalem University, completing his articles at the law firm of Porat, Asher and Hagin. Simultaneously with his law studies Israel Perry worked as a deputy department head in a trust company of Bank Leumi.
On completing his studies, Israel Perry opened an independent law practice in 1969.
Israel Perry established the Organization for the Implementation of the Social Security Treaty Israel-W. Germany ("the German Pension") in 1983, over the course of that decade (in 1986) bringing about the establishment of BGA and BGF (the affiliated companies).
The Organization for the Implementation of the Social Security Treaty © 2007

http://www.theorganization.co.il/p-38/

1067 -

Ungern heureux quand il parle du pognon des autres a écrit:

Ahhh

On a retrouvé une partie du pognon .

Enfin,plutôt,on a pas retrouvé le pognon ,mais on sait où une partie est passée ...

Citation :

Lundi 30 avril 2012 à 12:22
Israël : un avocat ayant usurpé des rescapés de la Shoah, libéré de prison
L'avocat Israël Perry, condamné en 2008 à 12 ans de prison pour avoir détourné des centaines de millions de deutschmarks destinés aux rescapés de la Shoah, a été libéré ce matin pour 3 mois afin de suivre un traitement médical. Il est atteint d'une grave maladie.

Guysens

Détourné, détourné, en voilà une bonne !

Il est établi que ce brave Israël n' a pas péri sous les atrocités nazies parce qu'il
a pu s'exfiltrer du ghetto de Cracovie, c'est donc un rescapé de la Shoa lui-aussi.
Il n'a fait que toucher des indemnités dues à son statut héroïque. D'accord,
n'étant pas de la génération des ordis, il a fait malencontreusement une erreur
de virgule flottante, mais bon sa radinerie lui faisait conserver son vieux boulier
alors que le Parkinson amoindrissait sa destérité et que les boules avaient
perdu leur couleur, on peut comprendre les erreurs dans ses calculs, bien
qu'il en avait plein les reins qui n'ont pas servi à l'aider.

D'avoir été jeté à tort en taule par des coreligionnaires l'a rendu malade
alors que les nazis voulant le prendre à revers n'avaient pas commis
une telle infamie à son endroit.

Y a pas de justice pour les authentiques héros de la 2°GM.

Intéressant mécanisme ....

Citation :

Scandale en Israël lié à des rescapés de la Shoah

Axe Atlantique :: Jeudi, 21 février 2008 :: Serge Dumont ::

«Vous avez une mentalité de rat et vous méritez de moisir là où vous vous trouvez.» C’est en ces termes que Nathan Zeevi, un présentateur de radio connu pour son franc-parler, interpellait mardi l’ex-avocat Israël Perry condamné à 12 ans de prison pour avoir détourné une partie des compensations allemandes destinées aux rescapés des camps nazis.

En 1983, l’Etat hébreu et la République fédérale allemande ont en effet conclu un accord selon lequel tout ancien déporté bénéficiant de la nationalité israélienne depuis 1953 et ne résidant pas dans les territoires occupés peut bénéficier d’un dédommagement pouvant atteindre 100000 marks ainsi que d’une pension allemande et des avantages sociaux joints.

Avocat peu connu mais ambitieux et débrouillard, Israël Perry s’est alors spécialisé dans la représentation des anciens déportés réclamant leur dû à l’Allemagne. Recevant ses clients dans un cinq-étoiles de Tel-Aviv, l’avocat leur proposait de les représenter. Il faisait bien sûr signer des procurations auxquelles les ex-déportés ne comprenaient pas grand-chose.

En fait, en accordant leur confiance à Israël Perry, les rescapés des camps cédaient une partie – voire la totalité de leurs allocations – à une compagnie d’assurances créée par l’avocat dans un paradis fiscal. En vingt ans, l’intermédiaire a ainsi traité des milliers de dossiers. Et détourné 320 millions de marks (environ 150 millions d’euros). Lorsque ses clients se plaignaient de ne pas voir leur dossier progresser, il invoquait la «mauvaise volonté allemande» et les lenteurs de la diplomatie internationale.

L’«escroquerie des pensions allemandes» fait un bruit énorme en Israël. Parce la déportation y est toujours une question sensible et parce qu’Israël Perry a, jusqu’à son arrestation, toujours disposé d’excellentes connexions politiques.

Ce scandale est d’autant plus retentissant qu’il survient quatre mois après que le premier ministre Ehoud Olmert se soit engagé à assurer une fin de vie décente aux 250000 derniers survivants de l’Holocauste résidant dans l’Etat hébreu. Or, cette promesse n’a jamais été concrétisée. Le Trésor refuse de débloquer les fonds et bon nombre d’anciens déportés – parmi lesquels des victimes d’Israël Perry – en sont toujours réduits à la mendicité.

Tel-Aviv, jeudi 21 février 2008

Il y a un post scriptum que je n'avais pas encore vu ....
Intéressant de relire parfois .

Dommage que Coco ne soit plus là pour nous donner son point de vue "éclairé" ....

Citation :

A jailed lawyer who defrauded Holocaust survivors out of tens of millions of pounds will ask the Supreme Court tomorrow to block an attempt by British police to seize his multimillion-pound assets. In a landmark case, the convicted fraudster Israel Perry is claiming the Serious and Organised Crime Agency (Soca) has no powers to confiscate his luxury homes and valuable art collection in the UK and elsewhere in the world.

Soca has frozen two UK bank accounts linked to Perry containing £14m, as well as an expensive property in Mayfair, London. Controversially, the High Court in London also gave the agency permission to freeze properties in Tel Aviv and Jerusalem, in New York and on the French Riviera, as well as art and antiques, including works by Chagall, Anthony Caro and Léger.

According to court documents seen by The Independent on Sunday, Perry, his wife and their two daughters have two London accounts – at Hoare & Co and Bank J Safra – containing £14m in three different currencies.

Perry is serving a 10-year jail sentence in Israel after being convicted of theft, fraud, obstruction of justice and withholding information. He was also fined more than £3m.

A Tel Aviv court heard how he embezzled more than £110m from a pension and insurance scheme that he set up in Israel in 1983. The scheme was designed to exploit a deal between the then West Germany and Israel to permit eligible Israelis to receive a German state pension. Some 30,000 people signed up to it, including many who survived Holocaust death camps such as Auschwitz.

Perry siphoned off millions of pounds by getting his victims to pay via shell companies in the Isle of Man and Cayman Islands. In his defence, Perry said: "Although I haven't always been acting with full transparency, I don't think my conduct constitutes a criminal offence." His trial judges described his actions as a "systematic, well-planned fraud".

Perry's UK legal team has challenged a High Court order that Perry disclose his UK assets, arguing that the law does not cover someone who is not "present, resident or domiciled" in the UK. It has also contested whether the 2002 Proceeds of Crime Act allows British detectives to freeze and seize overseas assets.

Trevor Asserson, Perry's solicitor, has criticised the legal moves against his client. "The present judgment allows the English court to make an order against citizens of Israel and of any other country, whether or not they have any responsibility for any criminal conduct. It threatens them with imprisonment in the UK if they do not provide what might be highly sensitive and confidential information about suspected assets, even though they may in the event prove to be unrelated to any criminal activity.

The case is being seen as an important test of British police and other law enforcement agencies' powers to seize and confiscate assets that they believe are the result of crime. "If the Supreme Court upholds [Perry's] arguments, then Soca and every other law enforcement body in the UK will be fighting international crime with one hand tied behind their back," said one lawyer familiar with the case.

The case is unusual because the Israeli authorities have not taken steps to freeze or recover any of Perry's assets in or outside the country.

On peut et on doit parler pour les condamner des salopards Juifs qui ont detourne l'argent de la Shoah. Mais il ne faudrait pas oublier les grands salopards Palestiniens comme Arrafat a son epoque et les dirigeants du Hamas aujourd'hui qui se livrent aux meme pratiques sur le compte des "pauvres" Palestiniens.

Citation :

Israël : Le Parlement vote sa dissolution

de 20min.ch

Le Parlement israélien a adopté lundi soir en première lecture un projet de loi prononçant sa dissolution en vue d'élections législatives anticipées en début septembre.



Le projet de loi du gouvernement, approuvé par 109 voix contre une, prévoit de dissoudre la 18e Knesset (Parlement) et «d'avancer la date des élections de la 19e Knesset au mardi 4 septembre 2012».

Il a auparavant été approuvé par la Commission ministérielle des lois et la commission permanente du Parlement. Il doit encore être débattu par la Chambre et voté en deuxième et troisième lectures selon une procédure accélérée dans la nuit de lundi et mardi.

Le député du Likoud (droite) Zeev Elkin, qui a présenté le projet au nom du gouvernement, a appelé l'opposition à l'approuver. «Pour une fois en trois ans, assumez votre rôle en votant la dissolution. C'est en principe le rêve de toute opposition», a-t-il dit. La législature s'achève normalement en octobre 2013.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé dans la matinée, lors du Conseil des ministres hebdomadaire, qu'il souhaitait organiser le scrutin le 4 septembre, après avoir annoncé la veille des élections anticipées.

Citation :

Gaza : une roquette lancée mercredi soir au sud d'Israël

(Guysen.International.News)

Une roquette Qassam tirée depuis Gaza a explosé mercredi soir dans un terrain agricole du conseil régional de Shaar Hanéguev. On ne signale ni blessés ni dégâts.

un reportage intéressant sur l'origine des peuples

Citation :

Lundi 14 mai 2012 à 07:12
Ong humanitaires : Israël démolit des infrastructures financés par des fonds européens
Israël a démoli en 2011 des dizaines de maisons palestiniennes, des citernes et des infrastructures agricoles financées par des fonds européens et 110 autres structures sont menacées, a dénoncé un rapport publié lundi par des ONG d'aide humanitaire. Cette enquête a été réalisée par des ONG locales et internationales et supervisée par le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha). Selon le rapport de l'organisation Displacement Working Group (DWG), Israël a rasé en 2011 62 structures financées par l'UE (France, Pays-Bas, Grande Bretagne, Pologne, Irlande, Commission européenne)

.Guysens

[quote="Ungern"]

Citation :

Lundi 14 mai 2012 à 07:12
Ong humanitaires : Israël démolit des infrastructures financés par des fonds européens
Israël a démoli en 2011 des dizaines de maisons palestiniennes, des citernes et des infrastructures agricoles financées par des fonds européens et 110 autres structures sont menacées, a dénoncé un rapport publié lundi par des ONG d'aide humanitaire. '...)

Des maisons et des infrastructures palestiniennes ?
Ca confirme ce que je pensais, Israël est situé en Palestine...

Pour le reste... à nous de prendre conscience de ce que les technocrates et idéologues "européens" font avec nos sous...

jam a écrit:

un reportage intéressant sur l'origine des peuples

Le négationnisme de Shlomo Sand démonté par Eric Marty
(20min.fr et LE MONDE | 28.03.09 | 15h24)



Eric Marty - Les mauvaises raisons d'un succès de librairie, par Eric Marty


Je reproduis ici l'excellent article d'Eric Marty, publié dans Le Monde hier soir, sous un titre anodin (qui provient sans doute de la rédaction du Monde, et qui ne fait pas justice au contenu de l'article). Les médias ont joué un role néfaste dans la diffusion du livre négationniste de ce Faurisson israélien qu'est Shlomo Sand. Je constate qu'Eric Marty fait, tout comme moi, le rapprochement entre la négation du Peuple juif par S. Sand et la négation de la Shoah. (Voir mon article le concernant, Le négationnisme 'soft' d'un nouvel historien israélien). P.I.

Tout le monde se souvient de quelques énoncés qui, jadis, firent scandale : selon une rumeur venue d'Europe, les chambres à gaz n'avaient jamais existé, selon une autre, émanant du monde arabe, le Temple juif de Jérusalem était une invention des colons sionistes, malgré son attestation par le Coran décrivant Jésus y priant "debout".

Mais avec le siècle qui vient, et qui s'annonce comme redoutable, on aura compris que ces négations-là ne relevaient que du détail. Le livre de Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé : de la Bible au sionisme (Fayard, 2008), règle la question de manière définitive. Le peuple juif n'existe pas : divine surprise !
Inutile de faire l'apprenti chimiste pour déclarer l'innocuité du Zyklon B, inutile de jouer à l'archéologue pour faire du Mur des lamentations une excroissance de la Mosquée Al-Aqsa, car si le peuple juif n'est qu'une invention du XIXe siècle sous le paradigme occidental de l'Etat-nation, alors la question est réglée. Certains pourront en conclure d'ailleurs qu'il est bien naturel qu'un peuple qui n'existe pas invente à l'infini des légendes pour attester sa pseudo-existence.

Ce n'est pas ici le lieu de dénoncer les confusions, et surtout le caractère naïvement massif de la thèse du livre de Shlomo Sand. Des spécialistes l'ont fait. Il s'agit de l'oeuvre d'un historien autodidacte dont les informations sont de seconde main, qui mêle les approximations à des choses connues, mais qui sont présentées sous l'angle biaisé de découvertes sulfureuses.

Sand présente le fait qu'il n'y a pas de race juive comme une découverte qui fait du peuple juif une invention historique. Mais ce faisant, il confond deux catégories étrangères l'une à l'autre, celle de "race" et celle de "peuple". La tradition d'Israël n'est pas une tradition raciale comme la Bible l'atteste (l'épouse non juive de Moïse, Séphora, Ruth, l'étrangère, ancêtre du roi David), tradition perpétuée par l'actuel Israël, comme tout visiteur peut le constater en admirant dans le peuple juif son extraordinaire pluralité : juifs noirs, jaunes, blancs, orientaux, blonds, bruns... La substitution race/peuple est révélée par le titre : Comment le peuple juif fut inventé... Or tout le livre consiste à vouloir prouver que les juifs actuels ne sont pas "génétiquement" les descendants des Hébreux.

On dira que le peuple juif n'a jamais cessé d'être "inventé" : par Abraham, par Jacob, par Moïse... Mais aussi par chaque juif. Car l'invention même du peuple juif, loin d'être une preuve de son inexistence, est une preuve radicale - irréfutable - de la singularité radicale de son existence propre. Existence fondée sur le principe abrahamique de son invention ou de sa vocation, puisque cette existence est réponse à un appel.

CONCLUSION PERVERSE

Peuple unique en ce qu'il est fondamentalement logocentrique - lié au langage, lié au nom - et textocentrique, lié à un texte : la Torah. Que la filiation soit constitutive du peuple juif ne peut apparaître comme un élément ontologique. Le principe de filiation n'est que la régulation civile de l'existence historique de ce peuple, des conditions de possibilité d'une perpétuation qui autorise son inscription dans le temps chronologique, dans le temps de l'histoire humaine. Voilà pourquoi il y a un peuple juif, voilà pourquoi il n'y a pas de "race juive", même s'il est patent que les Cohen et les Lévy du monde entier ont quelques liens incarnés. C'est ce qu'on peut appeler très simplement la facticité juive : le fait d'être juif.

Le livre de Sand manifeste là l'indigence de son "épistémologie". Sand est un "moderne". Il voudrait devenir le Michel Foucault du XXIe siècle. Il espère, en proclamant que le peuple juif est une "invention du XIXe siècle", reproduire, en le mimant, le Foucault de jadis affirmant que l'homme était "une invention récente". Mais, pour Foucault, il était fondamental, à l'intérieur du discours philosophique moderne même, de réfléchir méthodiquement à cette "invention" dans les savoirs - l'homme - et de la déconstruire.

Or c'est sur ce point que le livre de Sand se révèle vide. Car s'il dénie aux juifs une aspiration, qu'ils n'ont jamais eue comme peuple, à se constituer en race, il ne déconstruit pas la notion de race. Au contraire, il lui confère, à dessein ou non, un statut de vérité qui se donne comme vérité ultime. En effet, la conclusion, proprement perverse, de son livre est d'attribuer au peuple palestinien ce qui a été dénié aux juifs, à savoir qu'ils sont - eux, les Palestiniens - les vrais descendants génétiques des Hébreux originaires !

Cet épilogue est le révélateur de la finalité du livre. On y trouve le principe mythologique de l'inversion dont le peuple juif est la victime coutumière : les juifs deviennent des non-juifs et les Palestiniens les juifs génétiques. On peut, dès lors, en déduire qui est l'occupant légitime du pays. En ne déconstruisant pas radicalement la notion d'héritage génétique, en en faisant, au contraire, bénéficier le peuple palestinien, Sand révèle tout l'impensé qui obscurément pourrit ce qu'il tient pour être une entreprise libératrice. Il montre que la méthode substitutive qu'il emploie est tout simplement mystificatrice, et ce d'autant plus qu'elle voudrait être au service de l'entente entre les ennemis.

Nier l'identité juive est une vieille marotte, aujourd'hui parasite obstiné de la pensée contemporaine. D'où vient ce vertige du négatif ? On l'aura compris en lisant le livre de Shlomo Sand : d'un désir obscur de faire des juifs de purs fantômes, de simples spectres, des morts-vivants, figures absolues et archétypales de l'errance, figures des imposteurs usurpant éternellement une identité manquante. Eternelle obsession qui, loin de s'éteindre, ne cesse de renaître avec, désormais, un nouvel alibi mythologique : les Palestiniens.

(Eric Marty est écrivain et critique, professeur de littérature à l'université Paris-Diderot)

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

"La tradition d'Israël n'est pas une tradition raciale comme la Bible l'atteste" (...) "Peuple unique en ce qu'il est fondamentalement logocentrique - lié au langage, lié au nom - et textocentrique, lié à un texte : la Torah." (...) "Voilà pourquoi il y a un peuple juif, voilà pourquoi il n'y a pas de "race juive".

Voilà qui résonne, étrangement semblable, à ce que j'avais rapporté ven 11 Mai - 19:40 sur Pourquoi tant de talents à la télé fréquentent la synagogue ? de nos divagations, à Legolem et à moi...

Biloulou a écrit:

jam a écrit:

un reportage intéressant sur l'origine des peuples

Le négationnisme de Shlomo Sand démonté par Eric Marty
(20min.fr et LE MONDE | 28.03.09 | 15h24)



Eric Marty - Les mauvaises raisons d'un succès de librairie, par Eric Marty


Je reproduis ici l'excellent article d'Eric Marty, publié dans Le Monde hier soir, sous un titre anodin (qui provient sans doute de la rédaction du Monde, et qui ne fait pas justice au contenu de l'article). Les médias ont joué un role néfaste dans la diffusion du livre négationniste de ce Faurisson israélien qu'est Shlomo Sand. Je constate qu'Eric Marty fait, tout comme moi, le rapprochement entre la négation du Peuple juif par S. Sand et la négation de la Shoah. (Voir mon article le concernant, Le négationnisme 'soft' d'un nouvel historien israélien). P.I.

Tout le monde se souvient de quelques énoncés qui, jadis, firent scandale : selon une rumeur venue d'Europe, les chambres à gaz n'avaient jamais existé, selon une autre, émanant du monde arabe, le Temple juif de Jérusalem était une invention des colons sionistes, malgré son attestation par le Coran décrivant Jésus y priant "debout".

Mais avec le siècle qui vient, et qui s'annonce comme redoutable, on aura compris que ces négations-là ne relevaient que du détail. Le livre de Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé : de la Bible au sionisme (Fayard, 2008), règle la question de manière définitive. Le peuple juif n'existe pas : divine surprise !
Inutile de faire l'apprenti chimiste pour déclarer l'innocuité du Zyklon B, inutile de jouer à l'archéologue pour faire du Mur des lamentations une excroissance de la Mosquée Al-Aqsa, car si le peuple juif n'est qu'une invention du XIXe siècle sous le paradigme occidental de l'Etat-nation, alors la question est réglée. Certains pourront en conclure d'ailleurs qu'il est bien naturel qu'un peuple qui n'existe pas invente à l'infini des légendes pour attester sa pseudo-existence.

Ce n'est pas ici le lieu de dénoncer les confusions, et surtout le caractère naïvement massif de la thèse du livre de Shlomo Sand. Des spécialistes l'ont fait. Il s'agit de l'oeuvre d'un historien autodidacte dont les informations sont de seconde main, qui mêle les approximations à des choses connues, mais qui sont présentées sous l'angle biaisé de découvertes sulfureuses.

Sand présente le fait qu'il n'y a pas de race juive comme une découverte qui fait du peuple juif une invention historique. Mais ce faisant, il confond deux catégories étrangères l'une à l'autre, celle de "race" et celle de "peuple". La tradition d'Israël n'est pas une tradition raciale comme la Bible l'atteste (l'épouse non juive de Moïse, Séphora, Ruth, l'étrangère, ancêtre du roi David), tradition perpétuée par l'actuel Israël, comme tout visiteur peut le constater en admirant dans le peuple juif son extraordinaire pluralité : juifs noirs, jaunes, blancs, orientaux, blonds, bruns... La substitution race/peuple est révélée par le titre : Comment le peuple juif fut inventé... Or tout le livre consiste à vouloir prouver que les juifs actuels ne sont pas "génétiquement" les descendants des Hébreux.

On dira que le peuple juif n'a jamais cessé d'être "inventé" : par Abraham, par Jacob, par Moïse... Mais aussi par chaque juif. Car l'invention même du peuple juif, loin d'être une preuve de son inexistence, est une preuve radicale - irréfutable - de la singularité radicale de son existence propre. Existence fondée sur le principe abrahamique de son invention ou de sa vocation, puisque cette existence est réponse à un appel.

CONCLUSION PERVERSE

Peuple unique en ce qu'il est fondamentalement logocentrique - lié au langage, lié au nom - et textocentrique, lié à un texte : la Torah. Que la filiation soit constitutive du peuple juif ne peut apparaître comme un élément ontologique. Le principe de filiation n'est que la régulation civile de l'existence historique de ce peuple, des conditions de possibilité d'une perpétuation qui autorise son inscription dans le temps chronologique, dans le temps de l'histoire humaine. Voilà pourquoi il y a un peuple juif, voilà pourquoi il n'y a pas de "race juive", même s'il est patent que les Cohen et les Lévy du monde entier ont quelques liens incarnés. C'est ce qu'on peut appeler très simplement la facticité juive : le fait d'être juif.

Le livre de Sand manifeste là l'indigence de son "épistémologie". Sand est un "moderne". Il voudrait devenir le Michel Foucault du XXIe siècle. Il espère, en proclamant que le peuple juif est une "invention du XIXe siècle", reproduire, en le mimant, le Foucault de jadis affirmant que l'homme était "une invention récente". Mais, pour Foucault, il était fondamental, à l'intérieur du discours philosophique moderne même, de réfléchir méthodiquement à cette "invention" dans les savoirs - l'homme - et de la déconstruire.

Or c'est sur ce point que le livre de Sand se révèle vide. Car s'il dénie aux juifs une aspiration, qu'ils n'ont jamais eue comme peuple, à se constituer en race, il ne déconstruit pas la notion de race. Au contraire, il lui confère, à dessein ou non, un statut de vérité qui se donne comme vérité ultime. En effet, la conclusion, proprement perverse, de son livre est d'attribuer au peuple palestinien ce qui a été dénié aux juifs, à savoir qu'ils sont - eux, les Palestiniens - les vrais descendants génétiques des Hébreux originaires !

Cet épilogue est le révélateur de la finalité du livre. On y trouve le principe mythologique de l'inversion dont le peuple juif est la victime coutumière : les juifs deviennent des non-juifs et les Palestiniens les juifs génétiques. On peut, dès lors, en déduire qui est l'occupant légitime du pays. En ne déconstruisant pas radicalement la notion d'héritage génétique, en en faisant, au contraire, bénéficier le peuple palestinien, Sand révèle tout l'impensé qui obscurément pourrit ce qu'il tient pour être une entreprise libératrice. Il montre que la méthode substitutive qu'il emploie est tout simplement mystificatrice, et ce d'autant plus qu'elle voudrait être au service de l'entente entre les ennemis.

Nier l'identité juive est une vieille marotte, aujourd'hui parasite obstiné de la pensée contemporaine. D'où vient ce vertige du négatif ? On l'aura compris en lisant le livre de Shlomo Sand : d'un désir obscur de faire des juifs de purs fantômes, de simples spectres, des morts-vivants, figures absolues et archétypales de l'errance, figures des imposteurs usurpant éternellement une identité manquante. Eternelle obsession qui, loin de s'éteindre, ne cesse de renaître avec, désormais, un nouvel alibi mythologique : les Palestiniens.

(Eric Marty est écrivain et critique, professeur de littérature à l'université Paris-Diderot)

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

"La tradition d'Israël n'est pas une tradition raciale comme la Bible l'atteste" (...) "Peuple unique en ce qu'il est fondamentalement logocentrique - lié au langage, lié au nom - et textocentrique, lié à un texte : la Torah." (...) "Voilà pourquoi il y a un peuple juif, voilà pourquoi il n'y a pas de "race juive".

Voilà qui résonne, étrangement semblable, à ce que j'avais rapporté ven 11 Mai - 19:40 sur Pourquoi tant de talents à la télé fréquentent la synagogue ? de nos divagations, à Legolem et à moi...

l'argument qui tue : "négationniste"
mais mon bon biloulou, ce genre d'argument n'a aucune valeur depuis qu'il est tellement abusé par ceux qui refusent la discussion argumentée
shlomo sand expose des arguments parfaitement vérifiables, lui !!

jam a écrit:

l'argument qui tue : "négationniste"
mais mon bon biloulou, ce genre d'argument n'a aucune valeur depuis qu'il est tellement abusé par ceux qui refusent la discussion argumentée
shlomo sand expose des arguments parfaitement vérifiables, lui !!

Bonjour Jam !

Ca c'est dans le titre du quotidien "Le Monde".
Tu connais les journaleux en général et "Le Monde" en particulier, hein...

Éric Marty, lui, présente une critique parfaitement documentée, vérifiable et vérifiée des thèses surprenantes de Shlomo Sand.

Parce que si une bande de jeunes voyoux désoeuvrés t'assaillie à coups de pierres, tu ne peux te défendre qu'avec des pierres ?
Note qu'une bonne arme ne faisant heureusement pas un bon tireur, le petit voyou n'a été que légèrement touché...

Ungern a écrit:

Et quel commentaire à notre journaliste d'opinion sur le fait que l'armée laisse faire ?

Instinctivement je dirais que la police ou l'armée aurait dû repousser et disperser les petits voyoux à la place des villageois.
Mais bon, je ne connais pas leurs instructions ni stratégie, dès lors...

Zed a écrit:

Aucune fraction (aussi religieusement débile au monde) ne mérite les feux de l'artillerie de qui que ce soit, pas plus que de vouloir est un prévalue a la liberté de tuer.
En quoi ma volonté est telle plus value d'une autre?
La mort ça tue et c'est incommensurable.

Toutàfait.
Et ceux qui manient les cailloux savent qu'eux aussi, sont une arme mortelle.
C'est culturel.

(Moi je suis pour l'emploi de bombes comiques !)