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"Assises de Tours: ouverture du procès des bébés congelés -- Affaire Courjault -"
Véronique Courjault, une mère de famille de 41 ans, qui a avoué trois infanticides, deux commis à Séoul et un en France, comparaît à partir de mardi devant la cour d'assises d'Indre-et-Loire, à Tours.
Jugée pour "assassinats", elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès devrait durer jusqu'au 17 juin.
Incarcérée depuis le 12 octobre 2006, à Orléans, Véronique Courjault sera seule dans le box des prévenus. Son mari, Jean-Louis, 42 ans, a été mis hors de cause après avoir été dans un premier temps mis en examen pour "complicité d'assassinats". Sa femme a toujours dit qu'il "n'était pas au courant".
La découverte le 23 juillet 2006 par le mari de deux bébés dans le congélateur de leur maison à Séoul avait été le point de départ de ce fait divers qui a marqué les Français, mais aussi les Coréens.
Le couple nie d'abord "être les parents" mais est confondu par les tests ADN.
La femme reconnaît trois infanticides. Le premier sur un nouveau-né mis au monde clandestinement au cours de l'été 1999 en Charente-Maritime, les deux autres sur deux bébés nés en septembre 2002 et décembre 2003 à Séoul où son mari ingénieur travaillait pour une société américaine.
"Les grossesses qui se passent mal existent", plaide le mari qui aime toujours sa femme. Il s'occupe de leurs deux garçons, âgés de 14 et 12 ans, dans leur maison en Touraine. "Je ne les sentais pas bouger dans mon ventre... Pour moi ça n'a jamais été des enfants", confiera-t-elle aux psychiatres qui avouent se trouver "face à un cas assez exceptionnel".
Le déni de grossesse occupera vraisemblablement une grande partie des débats. "Mais pas tous les débats. Le cas de Mme Courjault ne se résume pas à cette notion", estime aujourd'hui Me Hélène Delhommais, un des conseils de Mme Courjault. Selon l'avocate, sa cliente "a hâte d'être jugée. Elle a beaucoup travaillé avec le psychiatre de la maison d'arrêt pour préparer son procès".
Nombre de messages : 54566 Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: The Pirate Bay 26/6/2009, 10:29
The Pirate Bay débouté de sa demande d’un second procès (Eureka Presse - ZDNet France - publié le 26 juin 2009)
Juridique - Mettant en doute la partialité du juge les ayant lourdement condamné, les quatre membres du site The Pirate Bay réclamaient l’annulation du jugement et la tenue d’un nouveau procès. La justice suédoise vient de rejet cette demande.
Coup dur pour The Pirate Bay. Condamnés à un an de prison ferme et à verser 2,7 millions d'euros à l'industrie du disque, du cinéma et du jeu vidéo au titre des dommages et intérêts, les quatre fondateurs du site avaient dénoncé la partialité du juge Tomas Norström.
Mais la cour d'appel chargée d'examiner la demande d'un nouveau procès a débouté les avocats de la défense, estimant que l'impartialité du juge Norström n'était pas sujette à caution. Pourtant, la presse suédoise avait révélé que celui-ci est membre de deux associations de défense des droits d'auteur aux côtés de trois représentants de l'industrie des loisirs qui ont pris part au procès.
Des faits qui n'ont donc pas suffi à justifier l'annulation du jugement. Plus troublant, le juge de la cour d'appel, Anders Eka, a lui-même des accointances gênantes. Il appartient au Centre de Stockholm pour le Droit Commercial dans un département chargé du droit des médias dont sont membres deux avocats et deux lobbyistes qui ont pris part au procès contre The Pirate Bay.
Une situation dénoncée par les membres du site qui ont déjà annoncé leur intention de saisir la Cour européenne des droits de l'homme. En attendant la tenue du procès en appel qui aura lui bien lieu.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
INTERNET - Le site Pirate Bay a été débouté jeudi de sa demande d'annulation de son procès... mais persiste et signe
The Pirate Bay persiste et signe : son procès n’était pas équitable. Le site réclame désormais justice auprès de la Cour européenne des Droits de l’homme.
Jeudi, le site a été débouté par la cour d’appel de Stockholm de sa demande – il réclamait l’annulation pure et simple du procès à la fin lequel ses fondateurs ont été condamnés à de la prison ferme. La cour d’appel avait conclu que le juge Tomas Norström ne s’était pas montré partial dans sa décision, malgré son appartenance à plusieurs organisations défendant les droits d’auteur. Vendredi, le site de partage de liens a décidé de riposter et de porter l’affaire devant la justice européenne.
«Frapper fort»
Pour Peter Sunde, porte-parole de The Pirate Bay, «quand les gens pensent que vous êtes perdu, que vous avez perdu et qu’il ne vous reste plus aucun moyen de gagner, c’est le meilleur moment pour frapper plus fort que jamais». Le site estime qu’Anders Eka, juge chargé d’enquêter sur l’impartialité du juge lors du procès, n’était lui-même pas impartial. Selon ses recherches, il serait connecté au Centre de Stockholm pour le Droit commercial et travaillerait de concert avec Monique Wasted, avocat de l’industrie du film lors du procès de The Pirate Bay, et Peter Danowsky, avocat de l’industrie de la musique lors du même procès.
(Sa. C.)
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Deux mères de famille passées expertes dans l’escroquerie en ligne (Julie de Meslon - 01net.le 29/06/2009 à 19h01)
Deux sœurs et le conjoint de l'une d'elles ont été déférés au tribunal de Niort pour avoir escroqué plusieurs sites, dont Teleshopping et Vertbaudet, grâce à de faux numéros de carte bleue.
Il n'a fallu que quelques semaines à la brigade de gendarmerie de Niort (Deux-Sèvres) pour résoudre une affaire d'escroquerie en ligne un peu inhabituelle dans ce département tranquille de Poitou-Charentes. Trois personnes ont été interpellées le 26 juin dernier pour avoir escroqué plusieurs sites de vente en ligne, dont ceux de Teleshopping, Cyrillus, Darty, Daxon et Verbaudet. En un an et demi, 200 000 euros de marchandises ont été frauduleusement commandées par ce trio infernal… composé de deux mères de famille – deux sœurs – et du conjoint de l'une d'entre elles. Les trois prévenus ont reconnu les faits.
L'escroquerie avait été mise sur pied par l'une des sœurs, âgée de moins de 30 ans. Elle consistait à commander en ligne des articles peu volumineux (outillage à main, petit électroménager, produits de beauté…) en utilisant de faux numéros de carte bancaire. Les numéros, entièrement factices, étaient générés par un logiciel de carding, un programme pirate obtenu sur Internet.
Deux cents identités phonétiquement proches
« Il est relativement simple de générer un numéro qui semble conforme, car l'algorithme de composition est connu », précise Joël Grellaud, maréchal des logis-chef spécialiste des nouvelles technologies, qui a participé à l'enquête. « En revanche, il est beaucoup plus difficile de créer une date de validité et un cryptogramme cohérents. Mais ils ne sont vérifiés qu'au moment de la demande d'autorisation bancaire. » Le trio saisissait donc des dates et des cryptogrammes fantaisistes, mais devait éviter les procédures de vérification bancaire immédiate : en sélectionnant par exemple des articles peu coûteux ou en demandant un paiement « en trois fois sans frais ».
Pour ne pas éveiller les soupçons, les escrocs utilisaient 200 identités différentes, en changeant juste une ou plusieurs lettres mais en gardant la structure phonétique de leur nom. « Pas de quoi égarer le facteur, mais assez pour tromper les systèmes informatiques qui recoupent les fichiers… Les sites escroqués sont déjà en train de combler cette faille », explique Joël Grellaud. Sur les 200 000 euros de marchandises commandées, des articles correspondant à un montant global de 89 000 euros ont effectivement atterri dans les mains des fraudeurs. Lesquels les revendaient ensuite sur des sites d'occasion comme eBay ou LeBonCoin.
Saisie en février dernier à la suite d'une plainte de Teleshopping, la brigade de recherches de Niort a remonté le fil de l'affaire en repérant les adresses de livraison et les identités phonétiquement proches ou encore les numéros de portable parfois saisis par les escrocs sur les sites d'occasion. Une fois les adresses IP identifiées, le « gang des mères au foyer » a été interpellé en mars et déféré au tribunal de Niort vendredi dernier. Le jugement aura lieu en août prochain. Les escrocs encourent jusqu'à 375 000 euros d'amende et cinq ans d'emprisonnement.
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Une rumeur que je tente d'enrayer soutient que la fuite précipitée en Afrique du Sud d'un proche de Omar Chuintufle et de Christian Audi-Ligier pourrait être en rapport avec ces indélicatesses...
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Cheb Mami, ex-star dans le box des accusés (Libération.fr, AFP, par Ondine Millo - 02/07/2009 à 06h51)
Le chanteur Cheb Mami.
En fuite depuis 2007, le «prince du raï» est rentré en France où s’ouvre son procès pour tentative d’avortement forcé sur son ex-compagne.
Cheb Mami est de retour à Bobigny, la ville de Seine-Saint-Denis qui lança sa carrière d’artiste international, de «prince du raï». C’était en 1986. Le «môme» des quartiers populaires de Saïda, dans le sud-ouest algérien, venait de débarquer en France et sur la scène de la Maison de la culture, sa voix claire triomphait. Suivront des millions de disques vendus, une salle comble à Bercy, une tournée américaine, un duo avec Sting…
Aujourd’hui, c’est à quelques centaines de mètres de cette scène originelle qu’on entendra Cheb Mami, 42 ans, à la barre du tribunal correctionnel. Il y comparaît pour «violences» sur son ex-compagne, soupçonné de lui avoir fait subir une tentative d’avortement forcé. Une chute aussi sordide que ses débuts furent éclatants.
Les faits remontent à l’été 2005. Camille (1), photographe de presse aujourd’hui âgée de 43 ans, entretient depuis 2004 une liaison avec Mohamed Khelifati, alias Cheb Mami. En juillet 2005, elle lui annonce qu’elle est enceinte. Il lui demande d’avorter. Elle refuse.
«Trois piqûres».
Le 28 août 2005, Michel Lévy, le manager de Cheb Mami, propose à Camille un reportage en Algérie. Il s’agit de réaliser les illustrations pour une compilation de musiques modernes algériennes. A son arrivée à l’aéroport, elle est accueillie par Hicham Lazaar, un proche de Lévy, qui l’accompagne dans un «bungalow» et lui sert un jus d’orange drogué. «Au bout de quinze minutes, j’étais incapable de faire un geste, a-t-elle raconté dans une interview au Parisien. Un taxi m’attendait avec, à son bord, Kader Lallali, le bras droit de Cheb Mami. Ils m’ont conduit à la villa du chanteur. Deux femmes sont arrivées. Elles m’ont fait trois piqûres.»
D’après le récit de Camille, corroboré par plusieurs expertises médicales, ces deux femmes lui ont ensuite pratiqué un curetage. «Elles se sont acharnées sur elle pendant six heures, dit Marie Dosé, son avocate. Elles lui ont arraché un morceau de col de l’utérus.» A l’aube, Camille est relâchée. Elle rejoint le domicile d’une amie où elle reste allongée toute la journée, en proie à de forts saignements. Le soir, elle effectue malgré tout le reportage photo. «Kader Lallali l’avait menacé de s’en prendre à sa fille de 3 ans si elle ne faisait pas comme si de rien n’était», explique son avocate.
A son retour à Paris, Camille va voir son gynécologue, soucieuse de vérifier que cet avortement sauvage n’a pas eu de séquelles dangereuses. Le médecin constate des plaies importantes sur le col de l’utérus, mais, miracle, la poche des eaux où se trouve le fœtus ne semble pas atteinte. Il adresse Camille à un échographe, qui confirme: «Il est bien en vie, ce petit bébé!»
Après avoir hésité, et tenté d’obtenir une transaction, Camille dépose plainte, le 21 novembre 2005. «Elle ne le souhaitait pas, car elle voulait préserver l’enfant à venir des conséquences d’une procédure médiatique, dit son avocate. Elle s’y est résolue car elle se sentait menacée par Cheb Mami.» Le 28 novembre 2005, les policiers enregistrent une conversation téléphonique qui accable le chanteur. A bout de nerfs, il hurle sur Camille qu’il refuse de croire toujours enceinte. «Le sang, je l’ai vu moi. Ils t’ont grattée avec les doigts. J’ai vu les contractions, le liquide est sorti. T’as commencé à saigner on a rentré les cinq doigts. Après ils m’ont apporté un truc qui ressemble à un foie.»
«Regrets». Interpellé en octobre 2006, Cheb Mami explique que cette conversation était du «bluff». Il n’a pas assisté à l’avortement, jure-t-il, mais son bras droit Kader lui a raconté la scène. D’après lui, c’est son manager Michel Lévy qui l’aurait convaincu de se débarrasser ainsi de cette paternité refusée. Michel Lévy, Kader Lallali et Hicham Lazaar, qui sont également poursuivis aujourd’hui devant le tribunal de Bobigny, se seraient ensuite occupés d’organiser l’opération sans que le chanteur ne soit directement impliqué. «Ma faute est d’avoir laissé faire, nous a confié Cheb Mami lorsque nous l’avons interviewé en juin 2007. Ce n’était pas une liaison sérieuse, et je ne voulais pas d’enfant illégitime. Mon manager m’a proposé d’organiser un avortement forcé. Je n’ai pas réalisé la gravité de la chose : je ne m’y suis pas opposé. Quand j’y repense, je mesure ma faute et je regrette. C’est la faute de ma vie. Heureusement, la tentative a échoué et l’enfant est en bonne santé.»
Le manager Michel Lévy, que nous avions également contacté, nous avait fait savoir par l’intermédiaire de son avocat qu’il contestait totalement cette version. Selon lui, il n’aurait été informé qu’après coup de la tentative d’avortement. Et aurait alors simplement accepté, à la demande des deux parties, de jouer le rôle d’intermédiaire dans un essai de transaction financière. Lors de l’une de ses auditions par le juge d’instruction, il a cependant reconnu avoir co-organisé l’avortement forcé.
Après quatre mois de détention provisoire, Cheb Mami a obtenu sa libération sous caution en février 2007. Enfui en Algérie peu après, malgré une interdiction de quitter le territoire français, il avait promis de revenir en France pour son procès. Il a tenu parole. Arrivé lundi à Paris, il a été placé immédiatement en détention provisoire. Il est là pour «assumer sa faute», disent ses proches. Mais il ne compte pas «tout assumer seul».
(1) Le prénom a été modifié.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Relaxé après avoir crié «Sarkozy je te vois» (La Parisien - AFP - 03.07.2009, 10h07)
Crier «Sarkozy je te vois» à des policiers ne lui vaudra donc pas condamnation. L'homme qui avait lancé à plusieurs reprises cette phrase à des agents de police en plein contrôle d'identité en gare Saint-Charles, à Marseille le 27 février 2008, a été relaxé vendredi par le tribunal de police de Marseille.
Pour le juge de proximité qui présidait le tribunal de police, le «tapage injurieux diurne troublant la tranquillité d'autrui» que se voyait reproché ce professeur de philosophie marseillais n'était pas constitué.
Lancés en pleine gare Saint-Charles à une heure de pointe, ces propos peuvent être assimilés à la «rumeur normale» de ce type d'endroit, a estimé le magistrat. L'auteur des propos y voyait lui «un trait d'humour» destiné à détendre l'atmosphère. Ce qui avait semble-t-il fonctionné puisque des témoins de la scène ont rapporté les rires qui fusent. Ces quelques mots lui vaudront néanmoins d'être amené au poste et convoqué quatorze mois plus tard devant le juge de proximité.
Un juge de proximité «suffisamment décrié pour que cette fois, on puisse lui rendre hommage, c'est avec beaucoup d'à propos et de maturité qu'il a motivé son jugement», a estimé l'avocat du prévenu, Me Philippe Vouland. Lors du procès qui s'était déroulé le 19 mai, une amende de 100 euros avait été requise contre son client. Le président Nicolas Sarkozy avait pour sa part qualifié de «ridicule» cette histoire.
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(Emma, Athéna, OmbreBlanche, Charly, Moussa, Saint Pierre.... je vous vois !... )
AFP - La star franco-algérienne du raï Cheb Mami, 42 ans, a été condamnée à 5 ans de prison ferme vendredi par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour tentative d'avortement forcé sur son ex-compagne.
Ecroué depuis lundi à la prison de la Santé à Paris après deux ans de fuite en Algérie, Cheb Mami, Mohamed Khelifati à l'état-civil, reste également en prison, les juges ayant décidé son maintien en détention.
La peine est moins sévère que les six ans requis la veille par la procureure et en dessous de la peine maximale - dix ans- encourue.
Chemisette blanche, le chanteur est resté le visage fermé après l'énoncé du jugement. Il a ensuite été emmené sous escorte policière.
Son ex-manager Michel Lecorre (Maurice Lévy ???), qualifié d'"organisateur et instigateur" des actes de violences par le tribunal, a écopé de 4 ans de prison. Alors qu'il était jusqu'ici sous contrôle judiciaire, les juges ont lancé un mandat de détention contre lui.
La veille, Cheb Mami, avait demandé pardon à la victime. "Je regrette tout ce qui s'est passé. Je lui demande pardon, je regrette", avait-il lancé après les plaidoiries de ses conseils.
Cheb Mami avait reconnu sa responsabilité mais avait soutenu avoir été "piégé".
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Affaire Halimi: 14 accusés seront rejugés en appel (PARIS, AFP - Il y a 6 heures)
Quatorze complices présumés de Youssouf Fofana dans l'affaire du meurtre aggravé d'Ilan Halimi en 2006 seront rejugés devant une cour d'assises, a annoncé lundi le parquet général, après le souhait exprimé par Michèle Alliot-Marie qu'un nouveau procès soit organisé.
Le procureur général de la cour d'appel de Paris devait "formaliser" dans la journée l'appel concernant les personnes condamnées à des peines inférieures aux réquisitions de l'accusation, a-t-on précisé de même source.
La garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie a promis dans la matinée un nouveau procès pour la plupart des complices de Fofana, comme le souhaitaient les organisations juives qui ont dénoncé ce week-end un verdict "indulgent".
"Ce matin, j'ai demandé au procureur général près la cour d'appel de Paris de faire appel des condamnations inférieures aux réquisitions de l'avocat général", a déclaré Mme Alliot-Marie devant la presse à la sortie du Conseil des ministres.
Seront notamment rejugés les deux complices jugés les plus actifs dans le rapt et la séquestration d'Ilan --condamnés à 15 et 18 ans, là où l'accusation avait réclamé 20 ans de réclusion contre chacun-- ainsi que la jeune fille ayant servi d'appât pour attirer le jeune juif dans le piège, condamnée à 9 ans contre 10 à 12 requis.
Fofana et un jeune homme mineur au moment des faits, également condamné pour crime antisémite, ne sont pas concernés par l'appel car leurs peines sont conformes aux réquisitions, respectivement perpétuité avec 22 ans de sûreté --la peine maximale-- et 15 ans de réclusion.
Plusieurs organisations juives, le grand Rabbin de France et le Consistoire central, ainsi que SOS Racisme se sont félicités lundi de l'appel des quatorze condamnations.
Un avocat de la défense dans l'affaire Ilan Halimi a jugé lundi "absolument scandaleux" que Michèle Alliot-Marie demande un nouveau procès pour la plupart des complices de Youssouf Fofana, y voyant "une immixtion de l'exécutif dans le judiciaire comme il n'y en a jamais eu".
Me Romain Boulet défendait au procès Jean-Christophe Soumbou, 23 ans, condamné vendredi à 18 ans de réclusion criminelle pour sa complicité jugée parmi les plus actives dans le calvaire d'Ilan.
"C'est absolument scandaleux", a dénoncé Me Boulet, après le souhait exprimé par la garde des Sceaux qu'un nouveau procès soit organisé pour les peines inférieures aux réquisitions.
"C'est une immixtion de l'exécutif dans le judiciaire comme il n'y en a jamais eu, c'est aussi une injonction donnée à la cour d'assises qui rejugera de condamner plus sévèrement", a ajouté l'avocat.
"Le politique donne un ordre au parquet contre le parquet lui-même, c'est hallucinant", a-t-il poursuivi, en référence aux propos de l'avocat général Philippe Bilger qui a qualifié d'"exemplaire" le verdict rendu vendredi soir par la cour d'assises des mineurs de Paris.
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Ici se pose la question : dans une affaire aussi horrible y a-t-il lieu de privilégier par le huis clos la protection des mineurs qui sont impliqués dans le crime, plutôt que la compréhension par les proches de la victime et l'aspect pédagogique pour la société en général, dont la prise de conscience de ce à quoi peuvent arriver certains de ses membres ?
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: 33 - Rendez l'appel ! 14/7/2009, 02:31
Citation :
"Le politique donne un ordre au parquet contre le parquet lui-même, c'est hallucinant", a-t-il poursuivi, en référence aux propos de l'avocat général Philippe Bilger qui a qualifié d'"exemplaire" le verdict rendu vendredi soir par la cour d'assises des mineurs de Paris.
Vous aurez comme moi relevé que l'éminent avocat estime l'intervention du Garde des Sceaux "d'absolument scandaleuse" et "hallucinante". Il se garde prudemment de dire "illégale" car il sait bien que M'aam MAM a agit dans le cadre de la Loi constitutionnelle qui lui confère le pouvoir de saisir le Parquet.
Assumer politiquement l'action publique quand on est le chef de la Chancellerie est conforme aux valeurs de la République.
Evidemment, chacun entendra ce qu'il lui plaira à propos du contenu et de la forme de l'action politique. En dire quelque chose fait partie de l'expression normale de la liberté d'opinion, encore faut-il prendre soin de ne pas induire dans l'esprit du public que tout ce qui procède légalement de la politique serait par nature mauvais et contestable. Si ceux qui pensent cela arrivaient au pouvoir, il y aurait fort à parier que s'ils voulaient signer la fin du politique ils signeraient soit leur propre illégitimité soit ils devraient recourir à la dictature pour museler la liberté d'expression qui dérange...
Ce n'est pas simple, dans une société hyper médiatisée la tentation polémique est à l'état de veille permanant. Néanmoins dans le cas de l'affaire qui nous intéresse, s'interroger à propos des vraies motivations du ministre de la Justice est normal et sain car les apparences laissent peser sur sa décision l'idée qu'il aurait pu donner une suite favorable à une pression exercée par un groupe d'opinion communautariste. Laisser planer le doute à ce sujet ne peut qu'encourager ou renforcer la défiance, voire plus si manque d'affinités, envers ledit groupe...
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Merci Eddie, pour ce texte limpide... et éminemment pédagogique !
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: 35- Un peu décalé mais jamais aussi actuel 17/7/2009, 22:43
Procès Fofana : la barbarie triomphe (Milliere Guy - mardi 07 juillet 2009)
Le procès du gang des barbares touche à sa fin. On en aura relativement peu parlé en France en raison du fait qu’il s’est tenu à huis clos. Seuls quelques journalistes ont procédé à des descriptions, incomplètes puisque basées sur des échos anonymes.
Les peines seront prononcées. Les divers protagonistes iront en prison : au mieux, les principaux responsables, dont Youssouf Fofana, passeront vingt ans en prison. Vu leur âge aujourd’hui, ils auront une cinquantaine d’années à la sortie, donc une possibilité de continuer leur vie dont n’aura pu jouir leur victime. Écriront-ils entre-temps un ou deux livres pour donner leur version des faits ? C’est loin d’être inimaginable en une époque où on traite n’importe qui comme une « célébrité ». Le pays qu’ils retrouveront en sortant sera, en tout cas, un pays qui aura beaucoup changé, et qui ressemblera davantage à ce qu’ils sont, eux, d’ores et déjà. Ils s’y sentiront donc parfaitement à l ‘aise.
La France d’aujourd’hui est un pays où, une décennie après avoir débattu du port du voile et des signes religieux « ostensibles », on débat de signes religieux encore bien plus ostensibles, tels la burqa, sans jamais aborder la question fondamentale : celle de l’islamisation du pays et de l’Europe.
Le seul islam effectivement modéré aujourd’hui est celui des gens nés musulmans, qui ne pratiquent pas ou peu leur religion. Le reste de l’islam est porteur de blocages que nul n’ose plus questionner en public, ou de manière très feutrée. L’un des blocages essentiels concerne le statut des femmes. Dans l’islam, la femme est inférieure ; elle est impure, tentatrice ; elle n’est pas égale en droit. Partout où des voiles sont présents, en Europe ou ailleurs, cela signifie que des femmes, volontairement ou non, entérinent le statut de la femme dans l’islam. Cela envoie un message accompagné d’un jugement aux autres femmes : en ne vous voilant pas, vous oubliez ce que vous êtes, vous vous conduisez mal, vous êtes impudiques…
Islamisation de la France
Dans l’islam, les hommes entérinent cette discrimination et un nombre croissant d’entre eux tire les conclusions de ce que je viens de décrire : une femme non voilée est une femme qui ne respecte pas son statut et qui peut en subir les conséquences. Viols collectifs et violences faites aux femmes sont, en France, comme en d’autres pays d’Europe, en expansion constante…
La France d’aujourd’hui est un pays où chômage et pauvreté explosent. Des économies parallèles fonctionnent dans des cités où on vit de racket, de prostitution, de trafic de drogue, de revente d’objets volés… Ces économies parallèles croissent tandis que l’économie légale stagne.
La police a renoncé à pénétrer dans la plupart des zones où tout cela s’opère. Ces zones sont celles où ont grandi Fofana et ses acolytes. Ce sont celles où grandissent de futurs Fofana, qui savent que la police a peur, comme les hommes politiques et comme le reste de la population. Ces zones sont celles où Fofana et ses acolytes ont reçu leur éducation : l’antisémitisme le plus sournois et les idées islamistes les plus ineptes y font partie du quotidien.
Cela n’est pas sans influence sur la politique étrangère : la France et l’Europe ont déjà fait bien davantage que s’apprêter à abandonner Israël. Toute autre politique impliquerait des risques d’émeutes. Dès l’époque où Saddam Hussein a été renversé, la France ne s’en est pas mêlée pour des raisons bassement financières, mais aussi pour des motifs d’ordre public. Et cela ne va pas s’arranger. La lâche indifférence envers le sort du peuple iranien vient de le montrer.
Ce qui est arrivé au pauvre Ilan Halimi devrait servir de signal d’alarme. On a torturé bestialement pendant des jours entiers un jeune homme seulement parce qu’il était juif. On a téléphoné à sa famille tout en le faisant hurler de douleur et en récitant en même temps des sourates du Coran et on a fait cela parce qu’il était juif.
De nombreuses personnes savaient et n’ont rien dit, parce que c’était un Juif. Je passe sur des détails supplémentaires, pires qu’ignobles, et sur la dépravation morale de tous ceux qui étaient dans le box des accusés – absolument tous. Cela s’est produit en France, au début du XXIe siècle. Le procès du gang des barbares touche à sa fin. Le glissement vers la barbarie, lui, ne fait vraisemblablement que commencer…
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: 37- 28/7/2009, 12:17
Procès Fofana: Guerre des avocats (Par Al.P. et leJDD.fr (avec Reuters) Lundi 27 Juillet 2009)
Francis Szpiner aurait tenu des propos injurieux envers ses confrères. ( Reuters)
L'avocat de la famille d'Ilan Halimi, Me Szpiner, pourrait faire l'objet de poursuites disciplinaires à la suite d'injures à l'encontre de confrères qui ont défendu Yossouf Fofana et ses complices lors du procès du gang des barbares. L'avocat les aurait traités de "connards, bobos de gauche", et qualifié l'avocat général Philippe Bilger, de "traître génétique".
La guerre ouverte entre les parties du procès du gang des barbares se poursuit. Deux semaines après le verdict, le procureur général de Paris, Laurent Le Mesle, vient de demander au bâtonnier de l'ordre des avocats de Paris une enquête disciplinaire sur Francis Szpiner, avocat de la mère du jeune juif Ilan Halimi, assassiné en 2006 par Youssouf Fofana et ses complices.
En cause: les propos tenu par Me Spziner dans un article publié le 23 juillet dans Le Nouvel Observateur. Me Szpiner y qualifie notamment l'avocat général au procès, Philippe Bilger, de "traître génétique", une allusion apparemment au passé de collaborateur sous l'Occupation du père de ce magistrat. Il aurait également traité certains avocats des membres du gang des barbares de "connards d'avocats bobos de gauche".
Un appel décrié
Cette procédure alourdit encore un dossier douloureux. En 2006, Ilan Halimi, 23 ans, avait été enlevé, séquestré durant 24 jours et torturé, avant d'être mis à mort. Jugeant trop clémentes les peines prononcées le 10 juillet contre les complices du principal responsable, Youssouf Fofana, et estimant que l'aspect antisémite de l'affaire était sous-estimé, Me Szpiner et des organisations juives ont demandé un deuxième procès.
La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, répondant à cette requête, a suscité un appel du parquet général, contre l'avis du procureur, Philippe Bilger qui jugeait que le dossier avait été jugé convenablement. Cette intervention de la ministre a été dénoncée par les avocats de la défense. La semaine passée, ils ont publié une déclaration commune demandant à Michèle Alliot-Marie de renoncer à l'appel. Ils y accusent aussi Me Spziner de politiser cette affaire. L'opportunité d'une enquête disciplinaire envers Me Spziner n'a pas encore été tranchée.
L'avocat de la famille d'Ilan Halimi, Me Szpiner, pourrait faire l'objet de poursuites disciplinaires à la suite d'injures à l'encontre de confrères qui ont défendu Yossouf Fofana et ses complices lors du procès du gang des barbares. L'avocat les aurait traités de "connards, bobos de gauche", et qualifié l'avocat général Philippe Bilger, de "traître génétique".
Ca fait desordre.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Ne laissons tout de même pas le gang des Barbares avoir gain de cause !!! Ils ne demandent que cela.........
Biloulou a écrit:
Sylvette a écrit:
Ca fait desordre.
Oui, très beaucoup...
Remarquons le conditionnel "...les aurait traités..."
Précautions épistolaires ? Affirmation prudente ? Incertitude ? Rumeurs ? Ou autre chose ?
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: 41- Les prisons turques : pires que Guantánamo et Abou-Ghraib réunis ? 30/7/2009, 14:58
Turquie : pire que la prison, la lecture (24.07.2009 | Bakr Sidqi | An-Nahar)
En Turquie, depuis quelques années, des condamnations pittoresques, comme lire des livres sous contrôle judiciaire, remplacent parfois les peines de prison et les amendes. Un journaliste libanais commente ce système original.
La législation turque autorise à surseoir à une peine de prison en imposant à l’accusé jusqu’à cinq ans de contrôle judiciaire assorti de l’obligation de lire et parfois aussi d’accomplir un travail d’intérêt général – faire le ménage dans une bibliothèque publique, par exemple. Ces jugements concernent des délits pour lesquels la peine encourue ne dépasse pas les trois ans de réclusion. Ils ne peuvent en outre s’appliquer qu’aux condamnés qui n’ont pas d’antécédents, font preuve de bonne conduite et manifestent des regrets.
La première condamnation à la lecture d’un livre remonte à 2006. Alparslan Yigit avait été inculpé pour ébriété et tapage dans la ville de Yozgat [centre du pays]. Sa peine de quinze jours de prison avait été commuée en obligation de lire pendant une heure et demie par jour sous surveillance policière. Voici l’entretien qu’il avait accordé au journal local : "De quoi vous a-t-on accusé ? — On a dit que je m’étais comporté grossièrement, que j’ai hurlé alors que j’étais saoul. — Comment avez-vous réagi à l’énoncé de la peine ? — J’ai demandé au juge de me traiter comme tout le monde. Je lui ai dit : ‘Si vous me condamnez à lire un livre, les gens vont se moquer de moi !’ Pour moi, lire un livre, c’était comme faire la vaisselle à la maison. Mais le juge a maintenu cette peine. Je me suis enfui à Ankara. J’étais très perturbé. — Pourquoi êtes-vous revenu ? — Je suis resté six mois loin de chez moi. Puis je me suis rendu compte que je ne serais pas tranquille à moins de faire cette lecture. — Comment vous sentiez-vous en entrant pour la première fois dans la bibliothèque ? — Au début, c’était horrible. J’avais l’impression qu’on me torturait et que tous les habitants de la ville m’observaient et se moquaient de moi. — Quel était le titre du premier livre ? Avez-vous vraiment lu ? — J’ai commencé avec un livre sur les écrivains turcs. J’ai également lu la biographie d’Atatürk. C’étaient vraiment de gros livres. J’ai mis un mois entier à les lire. En réalité, je faisais semblant, je ne faisais que tourner les pages. Quand on m’a dit que le juge m’interrogerait sur le contenu, je me suis mis à lire vraiment. Je ne souhaite ça à personne, même à mon pire ennemi. — Vous est-il arrivé de vous dire que la prison aurait été préférable ? — C’est ce que je pensais. Mais le juge m’avait dit que le séjour en prison serait mentionné dans mon casier judiciaire et que je ne retrouverais donc plus de travail. Sans ça, qu’est-ce que ç’aurait été de passer quinze jours en prison ? J’en serais sorti la tête haute et j’aurais été fier de retrouver mes amis au café. — Et alors, maintenant, vous ne marchez pas la tête haute ? — Pas complètement. Je sais que les gens rigolent dans mon dos. Cela dit, j’ai appris beaucoup de choses qu’eux ignorent. Moi aussi je peux me moquer d’eux. — Est-ce que vous avez continué à lire depuis ? — J’ai compris que lire n’était pas si affreux que ça. Je me suis dit que le savoir avait du bon. J’aime bien les livres d’Ahmet Rasimet et de Refik Halit Karay. Maintenant, je lis à chaque fois que j’en ai l’occasion."
A Diyarbakir, un juge a condamné un certain Hayrettin J. à offrir des fleurs à son épouse une fois par semaine durant cinq mois, pour le punir de l’avoir frappée et d’avoir pris une deuxième femme. Il faut rappeler que la loi turque interdit la polygamie, mais beaucoup de Turcs s’adressent à des hommes de religion afin de faire un deuxième mariage non officiel.
Selon les informations du journal turc Taraf, Hayrettin travaille comme vigile dans une coopérative du bâtiment ainsi que dans une petite échoppe dont il est propriétaire. Il était marié depuis une vingtaine d’années avec Ayse, qui lui a donné sept enfants. Le bonheur de cette famille a été soumis à rude épreuve quand Hayrettin a pris une deuxième épouse. Ayse lui a alors demandé de l’installer dans une autre maison, afin de ne pas cohabiter avec cette femme.
S’est ensuivie une dispute qui s’est terminée par des coups, Hayrettin frappant Ayse ainsi que son fils de 10 ans. Elle a alors quitté la maison et porté plainte. Lors des débats au tribunal, Hayrettin a étonné les juges et toute l’assistance en expliquant : “Je me suis disputé avec ma femme à cause de ma seconde épouse. Elle m’a demandé une maison à part pour elle. Je suis gardien et mon travail m’épuise. C’est possible que j’ai frappé mon fils, qui ne m’aide pas au travail.”
Le juge lui a alors demandé s’il lui arrivait d’offrir des fleurs à sa femme. “Je ne sais pas la date de l’anniversaire de ma femme, ni la date de notre mariage et tout ça. Je ne lui ai jamais offert de fleurs”, avait-il répondu. Le juge l’a laissé en liberté conditionnelle, sous contrainte d’offrir des fleurs à sa femme, chaque semaine durant cinq mois, et de lire cinq livres, à raison d’un livre par mois, portant sur “les rapports familiaux et l’éducation des enfants”. Ce qui a provoqué la colère de Hayrettin : “Mon travail fait vivre dix personnes. Et le tribunal ne trouve rien de mieux à faire que de m’humilier aux yeux des habitants de Diyarbakir avec cette peine de fleurs. J’ai déjà fait de la prison, mais jamais je ne supporterai le ridicule d’offrir des fleurs. Je préfère divorcer. Que le tribunal s’occupe donc de ma femme et des enfants. Personne n’a le droit de jouer avec mon honneur.”
Quant à Ömer Duman, 33 ans, il a été condamné à lire chaque mois un classique de la littérature mondiale, durant cinq ans. Marié depuis onze ans et père de deux enfants, il s’est disputé en mai 2009 avec sa femme Aynur, 28 ans, jusqu’à la gifler en pleine rue à Sarayköy (province de Denizli, dans le sud-ouest de l’Anatolie). La femme a porté plainte et la police a fait remonter l’affaire jusqu’au parquet. En vertu du jugement, Omar a reçu une carte d’abonné à la bibliothèque municipale et a commencé à lire Guerre et paix de Léon Tolstoï. Omar, qui a exprimé ses regrets et promis de ne plus jamais lever la main sur sa femme, avait déjà été condamné à un travail d’intérêt général dans un des services du tribunal pendant quatre mois et demi, pour avoir revendu un téléphone portable volé.
Enfin, à Trabzon, la juge Zeynep Denizoglu a condamné Özgür Solmaz, 23 ans, pour avoir tiré en l’air avec son revolver pendant une dispute avec ses amis, et ce en état d’ébriété. La peine initiale d’un an de prison et d’une amende de 375 livres turques pour mise en danger d’autrui a été suspendue pour cinq ans, sous condition qu’il lise pendant les trois premiers mois des livres sur les dangers des armes à feu et qu’il distribue des brochures traitant de ce sujet dans des endroits passants de la ville.
Tous les jugements prononcés par les tribunaux turcs ne sont évidemment pas aussi pittoresques. Ce n’est pas le lieu ici de parler des nombreuses plaintes déposées contre des écrivains et des intellectuels pour le simple fait d’avoir librement exprimé leurs idées, ni du nombre sans équivalent d’interdictions de partis politiques. Je me contenterai de parler de dix enfants mineurs qui croupissent en prison parce qu’ils sont soupçonnés d’avoir jeté des pierres sur la police lors d’une manifestation organisée par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ils ont été condamnés en vertu d’une loi antiterroriste qui permet de considérer des enfants comme des criminels.
Toutefois, les accords entre la Turquie et l’Union européenne offrent aux citoyens turcs la possibilité de faire appel devant les tribunaux européens. La Cour européenne des droits de l’homme rétablit souvent le plaignant dans ses droits. Le dernier exemple en date est celui de Mme Nahide Obuz, qui avait accusé l’Etat turc de ne pas la protéger contre les violences de son mari. La Cour lui a donné raison et a condamné l’Etat turc à lui verser 36 500 euros. Ce qui a fait de la Turquie le premier pays condamné par la justice européenne pour une affaire de violences conjugales.
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C'est pas tout à fait Midnigt Express, mais bon, entre un film de fiction destiné à faire gagner des sous à ses producteurs et la réalité des choses...
bénédicte
Nombre de messages : 1217 Age : 54 Localisation : Presqu'île de La Hague Date d'inscription : 16/11/2008
Ce qui est arrivé au pauvre Ilan Halimi devrait servir de signal d’alarme. On a torturé bestialement pendant des jours entiers un jeune homme seulement parce qu’il était juif. On a téléphoné à sa famille tout en le faisant hurler de douleur et en récitant en même temps des sourates du Coran et on a fait cela parce qu’il était juif.
Bonsoir Biloulou, Je n'aime pas M. Millière qui n'est pas un homme que l'on puisse qualifier de "moralement irreprochable", je le pense même assez malhonnête.
Je n'aime pas la surenchère, comme si nous n'étions pas capable d'envisager l'horreur de l'affaire et qu'il fallait toujours en rajouter une louche, quitte à prendre quelques petits arrangements avec la réalité de l'histoire. Jamais entendu parler de versets du Coran. Sauf chez Millière, evidemment.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Heureux de te relire. Toujours aussi tardive, les enfants te laissent peu de temps, hein ?
Tu connais peut-être Guy Millière mieux que moi, après tout c'est ton compatriote, pas le mien. Mais bon, pour ce que j'en connais je lui trouve une grande qualité : il n'a pas peur des mots et se fiche du politiquement correct comme de sa première culotte.
Ca lui donne une liberté d'analyse et d'expression peu courantes et comme les faits lui donnent souvent raison... et que les plateaux de télévision et les colonnes des journaux lui sont rarement ouverts... eh bien oui, ça le rend sympathique à mes yeux.
En plus il est indéniablement lucide, très lucide.
(Ton opération de chirurgie esthétique a réussi, c'est flagrant. On t'enlève les bandages quand ? )
C'est peu dire qu'ils me laissent peu de temps, surtout la petite, une véritable catastrophe , jamais vu un bébé aussi exigeant doté d'un caractère aussi épouvantable, surtout depuis qu'elle marche.
Je tiens à te préçiser que je nai jamais pensé que M. Millière manquait de lucidité, cependant sa tendance au "catastrophisme" me laisse perplexe. Pour lui l'Islam serait la cause de tous les mots de notre humanité. Peut être pas de la famine dans le monde... Et encore...
Je n'ai jamais entendu parler de cette histoire de versets coraniques. Je veux bien croire M. Millière sur parole, mais il est le seul jusqu'à présent à rapporter cette version des faits. Je ne dis pas qu'il ment, je dis simplement que je n'ai entendu cela nul part ailleurs et pourtant, comme tout le monde je pense, j'ai prêté une oreille attentive à cette affaire, surtout pendant le récent procès.
Si M. Millière n'est pas très souvent invité sur les plateaux tv, c'est peut être par un déficite de notoriété. Va savoir pourquoi
bénédicte
Nombre de messages : 1217 Age : 54 Localisation : Presqu'île de La Hague Date d'inscription : 16/11/2008
Heureux de te lire.... en effet ces yeux sont superbes mais excuses Biloulou, les années passent et des bésicles deviennent hautement recommandables quand à jack nous avons tout essayé, en vain !!!
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
je trouve le foulard jaune assez joli. Il met grandement en valeur les yeux verts de la dame.
Ces yeux-là me rappellent ceux de la petite Afghane qui fit la couverture mondialement célèbre de National Geographic il y a quelques années. Elle a été retrouvée, mais entre temps elle s'est faite bonne sœur des pauvres et a pris le voile en plein visage : http://www.hakwara.com/documentaires/la-jeune-fille-afghane-national-geographic-dvd-rip-18632.html
Les yeux mauves ce n'est pas moche non plus.
(Ça doit être une sacré corvée de repasser correctement tous les plis de cette tenue. Ces plis sont peut-être si profonds qu'ils expliquent que les gazières du coin ne changent rien à leur mise).