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Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 24/12/2012, 00:35
Rappel du premier message :
> Tous les jours, le Roi tenait conseil :
Les Dimanches, les Mercredis et les Jeudis de chaque semaine, il y avait Conseil d'Etat ou n'entraient que Monseigneur et les Ministres.
Le Mardi et le Samedi, c'était Conseil Royal des Finances, où entraient Monseigneur, M. le Chancelier et M. le Contrôleur-général.
Les Lundis, tous les quinze jours, c'était le Conseil des Dépêches, où entraient Monseigneur, Monsieur, M. le Chancelier, les Ministres et tous les Secrétaires d'Etat.
Ainsi, nous voyons que ce grand prince qui aima tant la société, les spectacles et les fêtes, fut néanmoins un souverain très laborieux. Non seulement les plaisirs ne dérangeaient jamais le travail qu'il s'imposait chaque jour, mais il le continuait souvent au dépens de sa santé. Et durant plusieurs maladies, dont certaines assez graves qu'il eut à cette époque, il mettait un point d'honneur à tenir ces conseils directement dans sa chambre et il les présidait tous depuis son lit avec la fièvre et endurant parfois des douleurs atroces.
Il disait, en parlant de pamphlets adressés contre lui : "Ce qui me console, c'est qu'on n'a jamais rien fait de semblable contre les rois fainéants."
En effet, la paresse et la faiblesse ont un faux air, sinon de bonté, ou du moins de douceur, qui semble préserver la haine. Les intrigants et les ambitieux haïssent et redoutent un souverain capable d'application et du juger par lui-même. On fit des chansons et des libelles contre Henri IV, mais la voix nationale, formée de tous les suffrages dignes d'être comptés, cette voix impartiale comme l'histoire, et qui retentit jusque dans la postérité, cette voix puissante, libre et pure, s'élèvera toujours en faveur des bons chefs d'Etat, et il n'en est point de tels sans la vigilance et l'amour du travail.
Jamais la France ne fut aussi grande que sous Louis XIV et c'est grâce au dévouement de son Roi qui brillait tel le Soleil qu'elle dût sa position prééminente en Europe.
Auteur
Message
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 16/5/2013, 07:10
EddieCochran a écrit:
L'abbé Gobelin n'a-t-il rien mentionné à propos de Madame de Maintenon l'épouse morganatique du Roi Soleil déclinant ?
On a longtemps attribué cette liste à Madame de Maintenon, justement. Si elle n'a jamais démenti la rumeur, c'est parce qu'elle était amie avec le dit abbé Gobelin et qu'elle ne voulait pas le compromettre.
Personnellement, je ne fais pas entrer la Maintenon dans la liste des maîtresses du roi. Pour la simple raison qu'elle fut plus une compagne pour ses vieux jours que véritablement une favorite. Elle était âgée de deux ans de plus que Louis XIV et celui-ci, quand il se rapprocha d'elle, était plutôt fatigué des femmes et cherchait à se "poser". Elle l'a accompagnée jusqu'au terme de sa vie, dans une fin de règne qui fut très difficile et elle joua souvent le rôle d'infirmière auprès d'un vieil homme tout attaqué de goutte et qui se déplaçait le plus souvent en fauteuil roulant.
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 18/5/2013, 09:42
Le voyage de Louis XIV en Picardie et en Flandre - juillet-août 1680
Le roi Louis XIV, suivi de la reine et de toute sa cour, de monsieur le Dauphin son fils, de la Dauphine et des princes légitimés, partit pour la Flandre au mois de juillet 1680.
La première ville où cette cour s'arrêta fut Boulogne en Picardie, dont on réparait les fortifications. Le lendemain, le roi monta à cheval pour aller visiter le port d'Ambleteuse. De là, il se rendit à Calais tout en suivant la côte, pendant que les dames s'y dirigeaient plus rapidement en carrosse. Il visita les ports, et s'offrit même une promenade en chaloupe sur la mer.
Il se rendit ensuite à Dunkerque où le marquis de Seignelay, fils de Colbert, avait fait préparer un très beau vaisseau de guerre pour en régaler Sa Majesté. Le chevalier de Léry, qui en était le commandant, lui fit voir toutes les manoeuvres, ce qui fut pour toutes les dames qui furent exceptionnellement autorisées à monter à bord un spectacle aussi agréable que nouveau. Tout l'équipage était habile et le vaisseau magnifiquement orné. On fit une simulation de combat et d'abordage. Le roi goûtait fort ce spectacle avec autant de plaisir que si mademoiselle de Fontanges eût été l'héroïne de la fête.
Ces manoeuvres se terminèrent par un grand festin où rien ne manquait en ce qui concerne la somptuosité et la délicatesse.
Le lendemain, il y eut une autre simulation de combat entre deux frégates, qu'on avait aussi préparées pour cet amusement.
Elles se canonnèrent vivement pendant une heure, prenant tour à tour le vent l'une sur l'autre, après quoi le combat prit fin et l'on rentra dans la ville au son des instruments et au bruit du canon.
Louis XIV ne manqua pas de faire de grandes largesses à l'équipage pour lui témoigner son entière satisfaction.
De Dunkerque, la cour se rendit à Ypres, visitant toutes les places sur sa route, et arriva à Lille, en Flandre, le 1er août 1680.
A Lille, la cour se divertit durant cinq ou six jours, puis se rendit à Valenciennes, ensuite à Condé, recevant partout les mêmes honneurs, les mêmes témoignages d'allégresse. Puis, passa par Sedan, le Quénoy, Bouchain, Cambrai et à la fin du mois d'août retrouva Versailles.
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 18/5/2013, 09:58
Reconstitué, voilà ce qu'aurait pu donner aujourd'hui le voyage de Sa Majesté sur sa frontière Nord :
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 18/5/2013, 11:12
77 -
C'est avant-coureur de l'Enfer du Nord ce royal périple ! (Il en connaissait un rayon le Roy Soleil.)
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 20/5/2013, 19:17
EddieCochran a écrit:
77 -
C'est avant-coureur de l'Enfer du Nord ce royal périple ! (Il en connaissait un rayon le Roy Soleil.)
En carrosse, les pavés ça devait faire le même effet que sur une bicyclette. A cheval aussi.
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 22/5/2013, 21:25
Afin de renflouer les caisses de son Trésor à moitié vides, le roi de France, Louis XIV, voulut que dans tout son royaume on fasse fondre et porter à la Monnaie toute l'argenterie qui servait dans les chambres, comme miroirs, chenets, girandoles, et toutes sortes de vases, et pour en donner l'exemple il fait fondre toute sa belle argenterie, malgré la richesse du travail.
On peut ainsi lire, aux Archives Nationales, un Inventaire général des meubles de la couronne dressé en 1706, sur lequel sont portées toutes les pièces d'argenterie fondues par ordre de Louis XIV en 1689 et 1690. La pièce fondue est rayée du manuscrit, avec cette mention en marge : - Déchargé, ayant été porté à la Monnaie suivant le récépissé du sieur Rousseau, directeur général des monnaies.
La date la plus ancienne de ces récépissés est du 12 décembre 1689, et la plus récente, du 19 mai 1690.
Les articles rayés montent à près de 1200, qui représentent au moins le double d'objets détruits, tous plus précieux encore par l'art et le travail que par la matière. Les chapitres Argent vermeil doré et Argent blanc signalent à la fois l'existence et la destruction du mobilier le plus somptueux qui ait jamais existé : cabinets, tables, guéridons, coffres, fauteuils, sièges, tabourets, dossiers, balustrades d'alcôves, garnitures de cheminées, bordures de miroirs, torchères, girandoles, bras, chandeliers, nefs, bassins, vases, urnes, aiguières, buires, flacons, cuvettes, plateaux, salières, cassolettes, brancards, seaux, cages, écritoires, gantières, écritoires, alambics, crachoirs, etc. Le nombre des figurines et des bas-reliefs en vermeil et en argent ciselé est considérable. On fondit même une figure de Louis XIII à cheval.
Les toilettes de toutes les courtisanes furent fondues aussi, sans en excepter celle de la Dauphine.
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 23/5/2013, 08:03
Les Portiques : ancêtres de la roulette actuelle
Les portiques ou le portique, était un jeu très prisé à la cour du roi Louis XIV - et par le roi lui-même - où il s'agissait de faire tourner une boule autour d'un portique dans lequel elle entrait pour s'arrêter ensuite sur un chiffre qui décidait du gain ou de la perte.
Plus tard, on appela ce jeu : trou-madame.
Invité Invité
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 16/6/2013, 15:28
"Les secrets de Louis XIV : mystères d'Etat et pouvoir absolu" de Lucien Bély chez Tallandier (Paris, France)
Louis XIV s'est employé à cacher les ombres de son règne car il avait le goût du secret et l'art de la dissimulation. En accord avec la culture européenne de son temps, il chercha à protéger les mystères de l'Etat, afin de donner à la monarchie, au nom de son pouvoir absolu, des moyens plus étendus et plus efficaces, même s'ils furent parfois douteux. Derrière la gloire flamboyante. ce livre nous révèle la face cachée du soleil car l'éclat du règne est entretenu au moyen d'outils bien peu héroïques. " Justice " du roi qui ne s'embarrasse pas de procédure et prépare dans les coulisses ses coups de maître, usage immodéré de la lettre de cachet, manipulation de dossiers politiques (Fouquet). promulgation brutale de textes répressifs (révocation de l'édit de Nantes), courriers cryptés avec des agents étrangers. vastes réseaux de surveillance et d'espionnage. amours cachées (à côté des amours publiques), mariage secret (avec Mme de Maintenon), accord secret avec Charles II d'Angleterre, traités pour le partage du monde, enlèvement de suspects et même d'un patriarche arménien à Constantinople... La liste des affaires ténébreuses et des manipulations est longue. En voici pour la première fois la terrible chronique.
Citation :
Moins romancé mais passionnant pour son sérieux et son érudition, les Secrets de Louis XIV, un gros pavé écrit par Lucien Bély, professeur d’histoire moderne à la Sorbonne. L’auteur s’y attaque à la face noire du Roi Soleil, revenant sur les épisodes les moins glorieux du règne. De l’acharnement contre Fouquet à la révocation de l’Edit de Nantes, en passant par nombre d’affaires d’espionnage, d’enlèvements ou d’accords secrets. Un autre visage de l’absolutisme et de la raison d’Etat. Libération
Spoiler:
Les zones d'ombre de Louis le Grand
http://www.lefigaro.fr/livres/2013/06/06/03005-20130606ARTFIG00621-les-zones-d-ombre-de-louis-le-grand.php Lucien Bély consacre un ouvrage à l'histoire secrète du Roi soleil, à l'heure où la dissimulation comme principe de pouvoir rîme avec naissance de l'État moderne.
Les historiens de métier se méfient des secrets. Cela fait petit bout de la lorgnette. Avec Louis XIV,1 on pense à l'Affaire des poisons, à l'étrange Mauresse de Moret, à l'énigme du Masque de fer, etc. De ces affaires et de bien d'autres, disons-le, il est question dans cet ouvrage qui, pour être plaisant, n'en est pas moins sérieux.
L'auteur, Lucien Bély2, professeur d'histoire moderne à la Sorbonne, transcende en effet les distractions de la petite histoire. Car le «secret» qu'il étudie pénètre tout le règne de Louis XIV. Celui-ci, en effet, avait le goût du secret et le secret même comme principe de pouvoir.
L'abbé de Choisy, qui l'a connu de près, lui reconnaît «le talent royal de la dissimulation». Ce trait de caractère, il le garde jusqu'à son grand âge: «Le secret était impénétrable», constate Saint-Simon. Retombée de l'éducation aussi que cette attitude, forgée dans l'épreuve de la Fronde, avec pour maître l'ondoyant Mazarin3. Une médaille montre le Roi-Soleil de profil à l'avers et le dieu du silence, Harpocrate, à l'envers. Le monarque, qui se donne en spectacle dans le théâtre de cour, se doit d'être indéchiffrable.
Des pratiques peu avouables
Si notre époque claironne son goût pour la transparence, le XVIIe siècle associe, lui, le secret à tout ce qui est précieux et essentiel: les mystères de la foi comme les savoirs et les connaissances. Le secret procède aussi d'une vision de l'État royal: celle d'une logique cachée, d'une inspiration qui vient tout droit de Dieu. Cela accompagne aussi l'évolution d'une administration plus efficace et, partant, plus autoritaire. L'État tend à dominer la société. Avec des pratiques peu avouables, comme l'enlèvement, y compris en terres étrangères. Il déjoue ainsi les complots, les conspirations, les révoltes. Et entend étouffer les rumeurs, les cabales, les critiques. À la cour, le Roi-Soleil, dans l'ombre, est renseigné par d'innombrables informateurs, courtisans ou domestiques.
Le secret d'État se confond aussi avec le secret du souverain. Le roi cache ses maladies et ses amours. Son ministre Colbert4 s'occupe de ses enfants illégitimes. Madame de Maintenon, son épouse secrète, a pu lever le voile de cette intimité: «Me voilà donc seule avec lui. Il faut essuyer ses chagrins s'il en a, ses tristesses, ses vapeurs ; il lui prend quelquefois des pleurs dont il n'est pas maître, ou bien il se trouve incommodé. Il n'a pas de conversation.»
La pratique du secret domine les relations internationales. Ministres, généraux, ambassadeurs, espions renseignent le souverain. Les étrangers, qui ne sont pas en reste, scrutent cette face de cire: «des yeux de renard», selon Primi Visconti5. Pourtant, de façon souterraine, pointe une sourde aspiration à la vérité, dans tous les domaines, et à la liberté de conscience. La mainmise de l'État engendre des résistances profondes. Les sujets, assommés d'impôts, sont à leur tour tentés par la dissimulation. Le problème d'un État qui exige, c'est qu'il doit tenir ses promesses.
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 6/7/2013, 21:52
Louis XIV, l'amour et les femmes
Tant que Louis XIV fut jeune, toutes les femmes courraient après lui. Mais il renonça à ce genre de vie quand il s'imagina être devenu dévot. En fait, sa dernière maîtresse, madame de Maintenon, était si jalouse qu'elle l'épiait en permanence au point qu'il n'osait plus regarder personne. Elle finit aussi par le dégoûter de tout le monde pour l'avoir pour elle toute seule, cela au prétexte de prendre soin de son âme.
Parce que des courtisanes qui passèrent dans le lit de sa majesté le Roi-soleil, il y en eût un bon paquet.
L'une d'elles était madame de Ludres, qui, dans le genre allumeuse première catégorie, tient le haut du pavé... une idylle qui, pourtant, ne dura que deux ans.
Madame de Beauvais, première femme de chambre d'Anne d'Autriche, borgne, assez laide, fut celle qui eût la mission délicate de déniaiser le jeune roi. C'est avec elle qu'il prit goût aux femmes.
Parmi les favorites qui ont partagé le plus longtemps la couche royale, certaines l'ont aimé sincèrement, c'est le cas de madame de La Vallière, par exemple, d'autres par pur calcul politique, comme la Montespan ou la Maintenon.
Louis XIV était un roi galant avec toutes les femmes. Mais il poussait très souvent sa galanterie jusqu'à la débauche : tout lui était bon pourvu que ce fussent des femmes. Filles de jardiniers, femmes de chambre, dames de qualité, etc. toutes n'avaient qu'à faire semblant d'être amoureuses de lui et d'écarter les cuisses. Au fond, pour une femme, rien de plus simple... et le roi était très content.
Pourtant, à la fin de son règne, Louis XIV était devenu si bigot et si dévot qu'il ne courait plus la gueuse. Il exila même la duchesse de La Ferté qui feignait d'être folle de lui et qui souhaitait voir son nom inscrit à son tableau de chasse. Le roi lui enjoignit de rester dans ses terres et ne plus paraître à la cour. On soupçonne aussi la duchesse de Roquelaure d'avoir voulu goûter de la bite du roi. Toutefois, sa majesté ne s'est pas fâchée comme à l'égard de la Ferté.
En ce qui concerne la Fontanges, il s'agit là d'un amour romanesque.
Quant à madame de Monaco, entre elle et le roi, c'était purement sexuel. Mais elle aimait déjà le chevalier de Lauzun. Enfin, pour être plus précis, disons qu'elle couchait déjà avec. Et Lauzun, qui soupçonnait son amante d'avoir une liaison avec le roi, lui avait interdit de voir celui-ci. Pourtant, un jour, il l'a trouva assise par terre en train de faire une petite gâterie au roi. Lauzun, en sa qualité de capitaine des gardes, fut saisi d'une telle crise de jalousie qui, ne pouvant se retenir, fit semblant de passer dans la chambre royale et écrasa la main de madame de Monaco. Louis XIV le réprimanda, Lauzun ne ravala pas sa fierté et répondit crânement. Il fut aussitôt envoyé à la Bastille. Et c'est la raison, non-officielle, pour laquelle Lauzun fut disgracié...
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 6/7/2013, 22:33
Louis XIV était un roi galant avec toutes les femmes. Mais il poussait très souvent sa galanterie jusqu'à la débauche : tout lui était bon pourvu que ce
fussent des femmes. Filles de jardiniers, femmes de chambre, dames de qualité, etc. toutes n'avaient qu'à faire semblant d'être amoureuses de lui et
d'écarter les cuisses.
...
...André aurait été voir en Suède ? !
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 10/7/2013, 20:49
Lundi 10 mai 1694.
Après dîner, dans le cabinet du roi Louis XIV, furent célébrées les fiançailles de mademoiselle de Soubise, 16 ans, avec Don Francisco de Vasconcellas, comte de Calhéta.
Le cardinal d'Estrées procéda à la cérémonie. Et le duc de Rohan la fiança comme étant chargé de la procuration du comte.
A cette occasion, Louis XIV offrit à la jeune demoiselle un superbe collier de perles d'une valeur de 10.000 écus, acheté à l'inventaire de la vielle madame de Chavigny. Le roi faisait toujours ces sortes de présents-là aux filles de ses ministres qui se fiançaient ou se mariaient.
Voilà un monarque qui savait soigner ses relations avec ses collaborateurs...
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 18/7/2013, 06:52
UN BEAU GESTE DE LOUIS XIV :
Entre le 3 et le 5 octobre 1681, alors qu'il est en route avec toute sa cour pour Strasbourg afin d'y recevoir la reddition de cette ville, le roi Louis XIV fit étape à Vitry-le-François. Au cours de son séjour, un boulanger de sa suite, ayant trop échaudé son four, mit le feu à la maison où il était logé et en peu de temps, l'incendie se communique aux maisons voisines.
Au petit matin, la désolation est totale. 18 maisons seront détruites. Et l'on ne voyait que des malheureux errant dans les ruines, se plaignant d'avoir perdu tout ce qu'ils avaient au monde.
On averti alors le Roi de cet incident. Celui-ci, qui s'apprêtait à partir, repoussa son départ et n'écoutant que son grand coeur, songea d'abord à secourir tous ces misérables. Il envoya sur le champ quérir M. de Miromesnil, l'intendant de la province et lui ordonna de faire distribuer incessament 2000 écus d'argent pour remédier dans l'immédiat à leurs plus pressants besoins, avec consigne de faire une enquête exacte et détaillée de tout ce que ces familles avaient perdu, afin de les dédommager intégralement.
C'est à ce genre de geste, noble et généreux, que l'on reconnait toute la grandeur d'âme d'un chef d'Etat.
Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 18/7/2013, 07:53
C'est pas Sarko qui aurait fait çà !
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 18/7/2013, 08:03
Ungern a écrit:
C'est pas Sarko qui aurait fait çà !
Ni Hollande. Ni aucun autre président de la Ve, de la IVe ou de la IIIe République.
Pour accomplir ce noble geste, il faut avoir une grande bonté d'âme et une générosité de coeur infinie. Seul un grand Roi peut le faire.
Et Louis XIV était un grand Roi. Et c'est pourquoi la France, à cette époque-là, était grande.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France 22/2/2014, 08:41
Mara-des-bois a écrit:
Louis le Quatorzieme fut publiquement operé d'une fistule. On lui prete un grand courage, lors de cet episode -enfin, on ne dit pas si le dit curage fut physique ou moral, en tous cas il survecut au ridicule ET aux experiences des medecins. Mab, grain de sel
Mais il y a beaucoup à dire sur ce grain de sel !
Parfois l’Histoire prend de nombreux détours et nous réserve bien des surprises! Bien intéressant à lire...
Tout commence en janvier 1686, où Louis XIV tombe subitement malade. Il semble qu'il se soit piqué en s'asseyant sur une plume des coussins qui garnissaient son carrosse déclenchant un abcès à l'anus, qu'il aurait fallu immédiatement inciser pour éviter que la blessure ne s'infecte. Mais les médecins du roi, épouvantés à l'idée de porter la main sur le fondement de la monarchie, optèrent pour des médecines douces, type onguents.
Ces méthodes ne donnèrent aucun résultat. Tout cela dura près de 4 mois et les douleurs royales ne cessaient pas ! Brusquement, vers le 15 mai, les chirurgiens, verts de peur, soupçonnèrent l'existence d'une fistule. Ce fut l'affolement général.
Finalement, le 1er chirurgien Félix de Tassy décide d'inciser et "invente" un petit couteau spécial, véritable pièce d'orfèvrerie dont la lame était recouverte d'argent. Mais il fallut encore 5 mois pour fabriquer ce petit bijou... L'opération eut lieu le 17 novembre - sans anesthésie !!! Il faudra encore 2 autres incisions (la plaie ayant du mal à se refermer pour cicatriser) pour qu'enfin à la Noël 1686, on puisse déclarer que le roi était définitivement sorti d'affaire... et mettre fin aux rumeurs qui, à l'étranger, se propageaient disant que Louis XIV était à l'agonie.
Dès l'heureuse issue de l'intervention connue, des prières furent dites dans le royaume et les dames de Saint- Cyr (création de Mme de Maintenon devenue épouse morganatique) décidèrent de composer un cantique pour célébrer la guérison du roi. La supérieure, Mme de Brinon (nièce de Mme de Maintenon) écrivit alors quelques vers assez anodins - on est loin de Paul Valéry ou Charles Péguy - qu'elle donna à mettre en musique à Jean- Baptiste Lully :
"Grand Dieu sauve le roi ! Longs jours à notre roi ! Vive le roi . A lui victoire, Bonheur et gloire ! Qu'il ait un règne heureux Et l'appui des cieux !"
Les demoiselles de Saint Cyr prirent l'habitude de chanter ce petit cantique de circonstance chaque fois que le roi venait visiter leur école. C'est ainsi qu'un jour de 1714, le compositeur Georg Friedrich Haendel, de passage à Versailles, entendit ce cantique qu'il trouva si beau qu' il en nota aussitôt les paroles et la musique. Après quoi, il se rendit à Londres où il demanda à un clergyman nommé Carrey de lui traduire le petit couplet de Mme de Brinon. Le brave prêtre s'exécuta sur le champ et écrivit ces paroles qui allaient faire le tour du monde :
"God save our gracious King, God save the King! Send him victorious Happy and glorious Long to reign over us, God save the King !"
Haendel remercia et s'en fut immédiatement à la cour où il offrit au roi - comme étant son oeuvre - le cantique des demoiselles de Saint -Cyr. Très flatté, George 1er félicita le compositeur et déclara que, dorénavant, le "God save the King" serait exécuté lors des cérémonies officielles. Et c'est ainsi que cet hymne, qui nous paraît profondément britannique, est né de la collaboration :
- d'une Française (Mme de Brinon), - d'un Italien (Jean-Baptiste Lully -ou Lulli-) naturalisé français, - d'un Anglais (Carrey), - d'un Allemand (Georg Friedrich Händel -ou Haendel-) naturalisé britannique, et ... - d'un entre-fesses Français, celui de sa Majesté Louis XIV.
Un hymne européen, en fait ! A quoi tiennent les choses !!!
Si Louis XIV ne s'était pas mis, par mégarde, une plume dans le derrière, quel serait aujourd'hui l'hymne britannique ?... Pourrez-vous désormais écouter "God save the Queen" sans penser à cette petite plume ?...
(Avec les meilleurs pensées d'Armelle - on peut à bon droit s'étonner de l'objet de ses pensées...)
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Sujet: Re: Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France
Louis XIV, un Roi travailleur au service de la France