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| Le Coran et ses différentes interprétations présumées! | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 10:23 | |
| Le Coran : message d’un dieu criminel ou d’un « prophète » mal inspiré ?
Une étude coordonnée et rédigée par Cadi Chérif Choukrane, président de la Ligue Européenne Contre le Terrorisme REligieux (LECTRE)
Nous dédions cette étude
à Taslima Nasreen, à Michel Houellebecq, à Pierre Bénichou, à Tenzin Gyatso, XIVe Dalaï-Lama, le seul chef religieux qui soit digne de notre estime et de notre respect, et à tous ceux qui luttent contre la pensée unique, la sclérose intellectuelle, le terrorisme religieux et l’aveuglement politique.
Note préalable :
La présente étude comporte de nombreux mots tirés de la langue arabe. Ces mots sont le plus souvent mis entre parenthèses et en italique lorsqu’ils viennent en traduction d’un terme tiré de la langue française.
On notera cependant qu’un même mot peut être orthographié de plusieurs façons différentes lorsqu’il est écrit en caractères latins. C’est ainsi que le mot « Coran » pourra être orthographié qoran, qur’an, koran ou alcoran. De même, le mot « calife » pourra s’écrire khâlife, khalife ou kalif.
On ne devra donc pas s’étonner de rencontrer différentes orthographes d’un même mot dans les différents chapitres.
De même, la traduction d’un mot arabe peut varier légèrement d’un traducteur à un autre ou selon les sources. Le Coran lui-même est rédigé différemment selon les écoles de traduction. Une même idée peut donc être exprimée par des termes différents. C’est ainsi que le « calife » (successeur du prophète) peut aussi être appelé « émir des croyants » ou « guide ». Il peut même être désigné par le mot « imam » chez les musulmans chiites alors même que ce mot n’a pas du tout ce sens chez les musulmans sunnites.
Ces ambiguïtés de langage propres à la langue arabe sont de nature à perturber les lecteurs non avertis et nous avons tenté de les minimiser au maximum.
Le « Coran » (« récitation » en langue arabe) est un texte dont on parle beaucoup depuis quelques temps mais que très peu de gens, hormis les musulmans pratiquants, connaissent bien.
Et pourtant, il date du VIIe siècle de notre ère. D’abord enseigné oralement par les premiers partisans d’un certain Muhammad (1), il ne sera transcrit qu’après sa mort survenue en l’an 640.
C’est un livre dit « révélé » car il est présenté comme la « sainte parole de dieu » transmise au « prophète » par le « communicateur » habituel du « Tout Puissant », à savoir l’archange Gabriel. Dans cette affaire, Mahomet n’aurait été qu’un simple intermédiaire, une sorte de « récepteur » qui se serait borné à retransmettre les saintes paroles autour de lui. C’est sur la base de ce principe de la « religion révélée » que les mahométans instituèrent la loi coranique. Pour eux, le Coran est la parole de dieu. Les adeptes de l’islam (2) ne peuvent contester ce dogme. Ils doivent respecter le texte « à la lettre » sans chercher à y découvrir un « sens caché » (ésotérique) et sans jamais le modifier. Pour eux, le Coran est éternel et immuable. Et c’est bien là que le bât blesse !
On entend souvent des musulmans prétendre que le Coran ne peut être compris que par des musulmans. Certains vont encore plus loin en affirmant que seuls les « imams » peuvent le comprendre et le commenter.
De telles affirmations sont évidemment fallacieuses et ne résistent pas à une analyse sérieuse. Elles ne servent qu’à dénier le droit, à des non musulmans, d’étudier le Coran, de l’analyser et, à plus forte raison, de le critiquer. En effet, si le Coran a été retranscrit, c’est précisément pour pouvoir être lu par des individus qui, à priori, n’en connaissaient pas le sens. Il suffit donc de savoir lire pour comprendre le sens des sourates et des versets qui, selon la loi coranique, doivent être considérés tels qu’ils sont rédigés. Un chrétien, un bouddhiste ou un athée – s’il sait lire – pourra donc comprendre le Coran de la même manière qu’un homme né en terre islamique. Mais il sera beaucoup plus objectif vis-à-vis du texte. Il ne sera pas aveuglé par les « traditions » et le dogmatisme fanatique comme le sont les musulmans « de naissance ».
Le fait de dénier aux non musulmans le droit d’étudier le Coran est par ailleurs assez cocasse si l’on sait que ce livre contient un nombre considérable de versets qui ne sont rien d’autres que les commentaires des Arabes mahométans vis-à-vis de la Thora juive et de la Bible.
Nombreux sont d’ailleurs les versets qui constituent des attaques en règle vis-à-vis du judaïsme, religion qui constituait la base des croyances des peuples du Moyen-Orient à l’époque où Mahomet aurait eu ses « révélations ». En cela, le Coran est un ouvrage violemment « anti-juif » (3). Moins virulentes sont les attaques contre les chrétiens, second « peuple du livre » après les juifs (selon les musulmans). Ainsi donc, les musulmans auraient le droit de critiquer les « livres sacrés » des juifs et des chrétiens cependant qu’ils interdiraient que l’on critique le leur. Ben voyons !
L’islam est-elle une religion tolérante ou au contraire est-elle la plus intolérante de toutes les religions qui ont pu naître dans l’esprit fantasque des hommes ?
Existe-t-il des incohérences et des paradoxes dans les doctrines des « docteurs de la foi musulmane » dont-ils seraient néanmoins parfaitement conscients ?
Les versets du Coran qui interdisent aux musulmans de discuter de leur religion avec des non musulmans favorisent-ils ou handicapent-ils le dialogue ?
le Coran est-il un ouvrage totalement original ou n'est-il rien d’autre qu’une mauvaise adaptation de la Thora juive et du Nouveau testament ?
le Coran est-il un livre d'histoire mystique ou un fatras simpliste et brouillon dans lequel les anciens textes se mêlent à l’exposé de coutumes tribales qui avaient cours chez les bédouins de la péninsule arabique au VIIe siècle ?
Mahomet fut-il un prophète hautement tolérant et pacifique ou le plus parfait mafieux bédouin, chef d'une bande de voleurs et d'assassins ?
le Coran est-il un message de Dieu adressé à toute l'humanité ou est-ce la fantasmatique autobiographie fragmentaire et décousue de Mahomet, récit confus de sa vie sociale, politique et militaire, agrémenté de l'exposé de ses préoccupations conjugales ainsi que de ses décisions à diverses occasions ?
Certaines sourates, telle la sourate CXI dite d’« Abou-Lahab », ont-elles un aspect ésotérique ou ne sont-elles que le reflet direct des querelles intestines qui avaient cours entre tribus du désert à cette époque ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 10:25 | |
| Quand la rivalité entre les peuples sémitiques donne naissance au coran Les Arabes - en partie issus d’une même ethnie que les Hébreux (5) - avaient toujours envié les « fils d’Israël » qui se prévalaient de détenir le « vrai livre de dieu » (la Thora ou Pentateuque) et les dix commandements fondamentaux transmis par Yahvé (pour une fois « en direct », sans intermédiaire) à Moïse sur le mont Sinaï. Ils enviaient surtout la cohésion qui existait entre les tribus israélites, cohésion découlant de leur unité religieuse bien plus que de leur unité sociale ou culturelle. Adeptes de cultes « païens » très anciens (dont le culte de la lune et des étoiles), les tribus bédouines étaient à l’opposé des Hébreux. Les Arabes du désert ne cessaient de guerroyer entre eux, vivant essentiellement des « razzias » (« ghazou » en arabe) qu’ils effectuaient dans les rares régions fertiles de la péninsule (notamment sur les côtes de l’actuel Yémen). Les juifs avaient renoncé depuis longtemps au nomadisme et aux pratiques guerrières pour se sédentariser et s’adonner à des activités agraires et commerciales. Aujourd’hui encore, les cultes préislamiques se retrouvent dans le rituel des pèlerins de la Mekke où une pierre « lunaire » de couleur noire (une météorite) est enchâssée dans un mur de la « Ka’ba » (temple en Arabe). C’est cette pierre que Mahomet alla toucher de ses mains lorsque, après être entré dans sa ville natale à la tête de son armée (en l’an 8 de l’Hégire, vers la fin du mois de janvier de l’an 630), il força, en armes, les portes du temple pour y faire détruire les trois cent soixante et quelques idoles qu’il contenait. Dans la Ka’ba, Mahomet ne fit conserver que la pierre noire, laquelle, bien que n’ayant pas forme humaine ou animale, n’en était pas moins une « idole », un « fétiche » préislamique. C’est en la touchant qu’il lança son fameux cri de guerre : « Allah akbar », c’est-à-dire « dieu est grand » (6). On ne peut donc que sourire lorsque les musulmans taillent des croupières aux « infidèles qui adorent des idoles » quand on imagine Mahomet honorant son « dieu suprême » en baisant une pierre chargée de toutes les vieilles superstitions de l’Arabie préislamique. C’est comme si le Pape venait honorer le dieu des chrétiens en se prosternant au pied des menhirs de Carnac ! Mahomet, berger inculte qui ne savait ni lire, ni écrire, avait reçu l’enseignement de quelques proches parents et d’un ermite chrétien ( qui connaissaient plus ou moins bien les textes constituant les fondements du judaïsme et du christianisme. Mahomet fit ce que l’on appellerait aujourd’hui un « tabac médiatique » en renouvelant, à sa manière, l'histoire du « prophète » affirmant avoir entendu des voix « divines » l’invitant à enregistrer et à répercuter les « ordres de dieu ». On notera d’ailleurs que les Arabes, toujours très adroits dans l’art de jouer sur les mots, ne font pratiquement jamais mention de Mahomet quand ils citent le coran. Ils parlent comme si ce livre avait été véritablement écrit par leur dieu unique. Ils disent « dieu qui a dit » ou « dieu qui a commandé » alors même que le coran résulte bien des propos rapportés par un homme qui prétendait les tenir d’un intermédiaire et non de dieu lui-même. Pour les musulmans, Mahomet ne fut finalement qu’un simple « porte-voix », ce qui leur permet de « gommer » les très nombreuses contradictions qui sont associées à ce personnage ambigu. Ils confondent, en outre, les notions de foi (imân) et de soumission totale à dieu (islâm). Celui qui prétend avoir la foi doit se soumettre sans condition à la parole de dieu, donc au coran. La combine de la « révélation » est vieille comme le monde. Elle fonctionnait particulièrement bien dans les temps lointains où la toute grande masse des hommes et des femmes était analphabète et où il n’existait pas encore d’hôpitaux psychiatriques. S’il avait vécu au 19ème siècle, Mahomet aurait fini ses jours dans un joli petit cabanon capitonné, tout comme Josuah (Jésus en hébreu) et quelques autres. Vers la fin du 20ème siècle, une ordonnance adéquate de petites pillules aurait pu suffire à faire taire « l'archange Gabriel » ! On notera d’ailleurs que plus aucun « prophète » n’a été pris au sérieux depuis que la science a fait des progrès et que l’éducation s’est imposée. De nos jours, un quidam occidental visité par « l'ange Gabriel de Mahomet » ferait rire, il n'y aurait guère que quelques crédules pour suivre un tel gourou et les lois l'empécheraient de nuire au delà d'un cercle plus ou moins restreint de fidèles regroupés au sein d'une secte identique à celles qui pullulent sur tous les continents. Les vieilles religions monothéistes - celles sur lesquelles s’appuient de nombreux intérêts politiques un peu partout dans le monde – persistent cependant à nous présenter des prophètes et des messies vieux de plus d’un millénaire et dont nous ne pourrons jamais savoir s’ils furent d'habiles manipulateurs ou de furieux cinglés. C’est bien commode ! Cette miniature, ornant un manuscrit arabe est censée représenter la rencontre du jeune Muhammad avec un moine chrétien nommé Bahira. Celui-ci lui aurait prédit sa « mission prophétique ». Il ne s’agit cependant que d’une légende qui fut inventée après sa mort par des musulmans qui voulaient améliorer l’image du « prophète » auprès des « fidèles ». Au-dessus de sa tête, on voit un personnage venu du ciel (sans doute un « ange ») qui verse sur sa tête les « huiles saintes » qui devaient faire de lui un personnage « oint par dieu » (ayant reçu l’onction divine). On nage là en pleine mythologie judéo-chrétienne adaptée à la sauce islamique. Mahomet, que ses proches décrivirent imberbe, est représenté avec une barbe malgré son jeune âge. Il convient dès maintenant de « tordre le cou » à deux idées préconçues que les musulmans brandissent comme autant de « preuves » du caractère divin du coran et de la légitimité de Mahomet en tant que prophète : Si le coran avait été sciemment inventé par Mahomet, il n'aurait pas pu y croire avec autant de ferveur pendant plus de vingt ans, jusqu'à risquer de se faire tuer. Le coran n'a pas pu être écrit par Mahomet parce qu'aucun homme n'a jamais écrit un livre dans un tel style et dans de telles circonstances. Vraiment ? Plutôt que de se lancer dans de savants raisonnements pour savoir si ces deux affirmations sont vraies ou fausses, il est bien plus simple de se poser les questions suivantes : Existe-t-il un prophète ayant fondé une religion en écrivant un livre, ayant cru avec ferveur pendant plus de vingt ans dans ce qu'il disait, éventuellement jusqu'à risquer de se faire tuer pour ses convictions, mais... dont on aurait réussi à démontrer que son livre était un mensonge construit de bric et de broc ? Existe-t-il un prophète ayant écrit un livre dans un style nouveau et à nul autre pareil, livre que ce prophète revendique comme étant la parole de Dieu, livre que ce prophète affirme lui avoir été dicté dans des circonstances surnaturelles ? La réponse à ces deux questions est... OUI ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 10:26 | |
| Et non seulement la réponse est oui mais, parmi les trois prophètes que nous avons choisis pour illustrer notre propos, deux sont contemporains et toujours bien vivants ! Le chauvinisme des Français sera satisfait puisque non contents d'être contemporains et en vie, ces prophètes sont tous deux Français.
1. Un premier prophète ayant fondé, au XIXème siècle, une religion en écrivant un livre, ayant cru avec ferveur pendant plus de vingt ans dans ce qu'il disait mais dont on a réussi à démontrer que son livre était un mensonge construit de bric et de broc, ce prophète s'appelle Joseph Smith. C'est en 1830 que ce pionnier-prophète Américain à publié son livre « révélé » (par un être ressuscité...) intitulé : « Le livre de Mormon ». Sa religion, L'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, est la religion officielle de l'état Américain de l'Utah, dont la capitale, Salt Lake City, a été fondée par les adeptes de ce prophète (adeptes qui de nos jours se promènent usuellement en vélo, avec une chemise blanche et sont plus connus sous l'appellation de « mormons »). Il est démontré que le livre fondateur de la religion des mormons est un plagiat d'un roman publié en 1812, avec des références à la Bible. Joseph Smith soutiendra mordicus sa vie durant que toute son histoire était parfaitement authentique, y compris quand il se retrouvera en prison, où il sera assassiné pour ses convictions.
Il est donc parfaitement possible de fonder une religion en écrivant un livre plagié sur d'autres, notamment la Bible, tout en croyant avec ferveur dans son propre mensonge pendant plus de vingt ans, jusqu'à se faire tuer s'il le faut : Mahomet a parfaitement pu en faire autant.
2. Un autre prophète, contemporain celui-là, ayant fondé une religion en écrivant un livre, ayant cru avec ferveur pendant plus de vingt ans dans ce qu'il disait mais dont on a réussi à démontrer que son livre était un mensonge construit de bric et de broc, ce prophète s'appelle Claude Vorilhon. Il se fait appeler Raël, ou plus simplement « Sa Sainteté Raël » depuis qu'il a défrayé la chronique début 2003 en affirmant être à l'origine de la naissance du premier clone humain. C'est en 1973 que le journaliste-prophète Claude « Raël » Vorilhon a publié son livre « révélé » (par un extra-terrestre...) intitulé : « Le livre qui dit la vérité ». Sa religion, la religion Raëlienne, est officiellement reconnue par le gouvernement du Canada. Il est démontré que le livre fondateur de la religion raëlienne est un plagiat d'un ouvrage de la fin des années 60, avec des références à la Bible. Claude Vorilhon continue à soutenir mordicus que toute son histoire est parfaitement authentique et il affirme être prêt à mourir en martyr pour ses convictions.
Il est donc démontré qu'il est parfaitement possible de fonder une religion en écrivant un livre plagié sur d'autres, notamment la Bible, tout en croyant avec ferveur dans son propre mensonge pendant plus de vingt ans, jusqu'à se faire tuer s'il le faut : Mahomet a parfaitement pu en faire autant.
3. Le prophète ayant écrit un livre dans un style nouveau et à nul autre pareil, livre que ce prophète revendique comme étant la parole de Dieu, livre que ce prophète affirme lui avoir été dicté dans des circonstances surnaturelles, ce prophète s'appelle Michel Potay. C'est en 1987 que ce prêtre-prophète a publié son livre « révélé » (par Jésus puis par Dieu...) : « La révélation d'Arès ». Michel Potay a fondé le mouvement des Pèlerins d'Arès et a rassemblé autour de lui suffisamment d'adeptes pour devenir « Frère michel », et voir son mouvement catalogué comme secte, ce qui n'est finalement que la forme embryonnaire virulente des religions. Michel Potay affirme que la première partie du livre lui a été dictée par Jésus apparu sous forme humaine à quarantes reprises. La seconde partie lui aurait été dictée par Dieu, apparu à quatre reprises sous forme d'un bâton de lumière. C'est dans cette deuxième partie du livre que le style est nouveau et à nul autre pareil, tout aussi « inimitable » que le style du coran Il suffit de lire ce livre « révélé » pour s'apercevoir que le livre fondateur du mouvement des Pèlerins d'Arès est un plagiat de la Bible et du coran réunis, construit de bric et de broc dans sa seconde partie.
Là encore, il est parfaitement démontré qu'il est possible d'écrire un livre plagié sur d'autres, notamment la Bible, dans un style nouveau et à nul autre pareil, que l'on revendique comme étant la parole de Dieu et dont on affirme qu'il a été dicté dans des circonstances surnaturelles : Mahomet a parfaitement pu en faire autant.
En résumé, il est parfaitement démontré que l'on peut, consciemment ou inconsciemment, mentir comme un arracheur de dents en écrivant, dans un style nouveau et à nul autre pareil, un livre construit de bric et de broc, plagié sur d'autres, notamment la Bible, livre que l'on revendique comme la parole de Dieu ayant été dictée dans des circonstances surnaturelles, tout en croyant dur comme fer dans ses propres mensonges pendant plus de vingt ans, jusqu'à se faire tuer s'il le faut : Mahomet a parfaitement pu faire exactement cela.
Il est bien évident que si l'on est de surcroît victime de troubles psychiatriques provoquant des hallucinations, qu'elles soient visuelles ou auditives (voire les deux ensemble), on sera réellement persuadé que l'on est en contact direct avec Dieu ou l'un de ses envoyés !
Parmi les dernières personnes ayant reçu des « révélations divines » de type mahométique, nous citerons trois cas à suivre : Neale Donald Walsch, Marie-Lise Labonté et L'Agneau.
Neale Donald Walsch est américain, il converse directement avec « Dieu » depuis 1993. Il a créé une fondation et perdure dans ses affirmations, avec succès, depuis suffisamment longtemps pour avoir, lui-aussi, droit au titre de « prophète ». Toutefois, il n'a pas encore accompli ses vingt ans d'apostolat comme l'on fait Mahomet, Joseph Smith, « Frère Michel » Potay ou Claude « Raël » Vorilhon et c'est pourquoi nous n'avons pas retenu son cas.
Marie-Lise Labonté est Québecoise, elle reçoit des messages de l'Archange Michel (le supérieur hiérarchique de Gabriel) depuis 1998 lors d'états de transe profonde. Là encore, bien qu'elle soit ce qu'il convient de nommer une « prophète » (ou plutôt une « prophètesse »), nous n'avons pas retenu son cas puisqu'elle n'a pas elle non plus encore accompli ses vingt ans d'apostolat.
Celui qui se fait appeler L'Agneau est Français. Il a publié Le Livre de Vie à la fin de l'an 2000, à 63 ans, après plus de vingt ans de « révélations ». Bien qu'ils soit ce qu'il convient de nommer un « prophète » et qu'il ait passé vingt ans à concevoir son livre révélé, nous n'avons pas retenu son cas puisqu'il ne s'est fait connaître et n'a commencé son apostolat que depuis quelques années seulement.
On notera qu'il existe des cas parfaitement avérés de personnes qui ont des « révélations » de type Mahométique, entendent des voix et/ou ont des visions mais qui, contrairement à Mahomet, ne les mettent pas sur le compte d'un soi-disant « Ange Gabriel » qui leur dicterait les paroles d'un soi-disant « Allah Legrand le seul dieu unique ». La plupart des hallucinés ne produisent rien de cohérent mais certains se révèlent, littéralement, de véritables artistes et, du jour au lendemain, sont capables de réaliser des chefs d'oeuvre, alors même qu'ils sont totalement dépourvus de formation artistique.
Un cas célèbre d'artiste victime d'heureuses hallucinations productives est celui du peintre Augustin Lesage (1876 - 1954). On peut raisonnablement qualifier ce peintre de « Mahomet de la peinture » tant l'histoire de la révélation de ses tableaux présente de nombreux points communs avec l'histoire de la révélation des sourates du prophète de l'islam.
Anecdotiquement, nous signalerons qu'il n'y a même pas besoin de qui que ce soit victime de quelque hallucination que ce soit pour produire un livre proprement hallucinant, encore plus inimitable que le coran, et plus volumineux que la Bible elle-même : le livre d'Urantia a été écrit par... on ne sait pas qui, ni quand, ni comment. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 10:30 | |
| La religion juive, celle de l’Ancien testament, est riche en prophètes de toutes sortes. Mais le personnage clef de l’histoire des Hébreux demeure Moïse, un homme sans nul doute très intelligent qui fut élevé à la cour de Pharaon avec les honneurs dus à un prince (si l’on en croit la bible). Il n’eut donc aucun mal à manipuler un peuple de pauvres hères sans éducation et à leur faire avaler sa combine du mont Sinaï. Comme il est commode de se retirer loin de la vue des curieux pour « entendre la voix du dieu terrible » et recueillir les « tables » préalablement gravées et déposées à l’endroit voulu. Le truc était grossier mais, avec un peuple inculte et superstitieux, ça ne pouvait que marcher. Moïse avait bien retenu les leçons des astucieux prêtres égyptiens. Il avait, de la sorte, réussi à imposer le culte du « dieu unique » qui lui avait été inspiré par celui que le pharaon Aménophis IV (9), plus connu sous le nom d'Akhenaton, avait tenté, mais en vain, d’imposer à ses sujets. Vaincu par le pouvoir des prêtres des anciens cultes, Akhenaton avait dû renoncer à son projet. Son fils, d’abord baptisé Toutankhaton (« Parfait de vie en Aton »), avait été rebaptisé Toutankhamon, ce qui ne l’empêchera pas d’être assassiné à l’âge de 20 ans. Le principe du dieu unique, d’origine égyptienne, avait été l’élément unificateur des tribus israélites, le ciment d’un peuple qui avait été flatté par un discours qui l’élevait au rang de « peuple élu ». Il est toujours doux aux oreilles, le discours de celui qui sait flatter les foules ! Au VIe siècle, lorsqu’ils se mirent à coloniser les territoires occupés par les juifs (la Palestine), les Arabes venus du désert prirent peu à peu conscience de la puissance que le « livre » (Byblos en grec) conférait aux descendants des esclaves évadés d’Egypte. Et c’est ainsi que, dès la fin du VIe siècle, ils se mirent en tête d’avoir, eux aussi, leur « livre de dieu », un livre permettant d’unifier les tribus arabes comme l’avaient été celles des Hébreux. Telle est la genèse historique du Coran. Inspiré par la Torah et la Bible, il fallait un « prophète » pour le « révéler », une sorte de Moïse à la mode bédouine. De par sa culture familiale et sa personnalité, Muhammad « Al-Amine » (littérallement : « le fidèle », surnom qui lui avait été donné par sa tribu) était prédisposé à tenir ce rôle. Reproduction d’une page d’une Thora du XVe siècle conservée à Londres (British Muséum, département des manuscrits orientaux). Comme tous les manuscrits de cette époque, ce livre est richement décoré de motifs qui s’apparentent aux arabesques. L’une des pages d’un coran du XVe siècle conservé au musée Topkapi d’Istanbul. Le coran n’a rien d’un livre “inimitable” mais il est vrai que sa version originale, lue en langue arabe, a plus d’impact que ses différentes traductions, tout au moins pour les personnes qui comprennent cette langue. En effet, les versets ont un rythme à la lecture, qui disparaît à la traduction. A part cela, c’est un ouvrage très mal écrit, sans réel intérêt sur le plan littéraire. Quelques précisions historiques relatives aux Arabes : La première allusion historique aux Arabes, en tant que peuple, est celle que fit le roi d’Abyssinie Salmanasar III après qu’il eut mené une expédition punitive contre le roi de Damas et ses alliés, en 854 avant notre ère. Une inscription parvenue jusqu’à nous mentionne en effet que Salmanasar III a détruit la ville royale de Kardar puis dévasté le reste du royaume du roi Hadad-Ezer. Elle indique que 1200 chariots ont été pris tandis que 1.200 cavaliers et 20.000 fantassins syriens étaient mis hors de combat, tout comme les 1.000 chameaux et chameliers du chef arabe Gindibou. Nous savons que l’Arabie du Sud fit d’abord partie du royaume de Minos (IXe siècle avant notre ère) avant d’être régie par le royaume de Saba dont les richesses – dues au commerce d’aromates locaux et de matières précieuses en provenance de l’Inde – forgea la légende de l’« Arabie heureuse ». Puis ce fut au tour du royaume Himyarite (qui se constitua au IIe siècle avant notre ère) de régner sur la partie méridionale de la péninsule arabique, laquelle fut envahie, au IVe siècle de notre ère, par les Abyssins d’Aksoum. Le Nord de la péninsule, peu hospitalier, n’entra dans l’histoire que très tardivement. Il faut attendre la fin de la dynastie himyarite pour voir apparaître la petite ville de la Mekke laquelle - sous l’impulsion de la tribu des Qoraïch - s’érigera en une sorte de « république marchande » qui, peu à peu, va prendre le contrôle du trafic commercial qui se fait entre l’océan Indien et la Méditerranée. C’est la position du Hedjaz, sur la route des caravanes, qui va permettre à la Mekke de se développer et à la tribu des Qoraïch (celle dont le clan de Mahomet est issu) d’aspirer au pouvoir. Il convient cependant de distinguer les Arabes appartenant à des clans qui s’étaient sédentarisés (en s’installant dans des villes caravanières, dans les ports ou dans la bande fertile du Sud de l’Arabie) de ceux qui constituaient les tribus errantes (nomades) du désert, autrement dit les bédouins. Les premiers constituèrent une sorte de bourgeoisie marchande, ouverte sur le monde extérieur, tandis que les seconds continuaient à vivre chichement en améliorant l’ordinaire grâce aux razzias menées au détriment des sédentaires. Ils se voulaient « seigneurs du désert » mais n’étaient que de vulgaires pillards qui vécurent repliés sur eux-mêmes et coupés du monde jusqu’à ce que Mahomet les fédère grâce à ses prétendues « révélations » (et en les soumettant militairement). On note d’ailleurs que l’une des motivations de l’islam consistait à mettre fin aux razzias afin de sécuriser le commerce. Mahomet, ancien chamelier devenu commerçant (en épousant la riche Khâdidja), avait été nettement inspiré par des préoccupations qui n’avaient rien de « divines ». L’Arabe « type » est sans nul doute le bédouin. C’est celui qui, par son isolement, a su conserver le plus longtemps les caractères spécifiques à ses origines sémites. On trouve encore, de nos jours, des bédouins qui n’ont guère évolué depuis plus de 1500 ans et qui sont des sortes de « fossiles ethniques ». L’existence en huis clos qui fut celle des Arabes pendant près de vingt siècles, explique sans nul doute le caractère archi-conservateur et passéiste de l’islam. Entre les Arabes (et le monde arabo-musulman) et les Occidentaux, ce précipice historique ne cesse de s’accroître d’année en année. D’un côté, un monde musulman figé dans son passé et qui refuse d’évoluer. De l’autre, un monde occidental qui évolue d’autant plus vite que sa technologie ne cesse elle-même d’évoluer très rapidement depuis le XIXe siècle. C’est ici que l’histoire et l’ethnologie prennent toute leur valeur. L’islam s’est imposé auprès des peuples frustes, sans culture scientifique et philosophique (voir ce qui est dit par ailleurs à propos des très rares philosophes musulmans), sans grande espérance dans l’existence terrestre. C’est une religion de la frustration, de la négation de la vie. Dans son ouvrage sur l’islam, René Kalisky nous dépeint fort bien les traits essentiels des nomades arabes. Il nous parle de leur vie aventureuse dans le désert, de leurs incessantes querelles intestines (qui se perpétuèrent au sein des sectes musulmanes), de leurs accès de passion subits et violents. Il nous parle aussi de ces bédouins guerriers du Hedjaz et du Nedj – tantôt d’une férocité sauvage, tantôt enclins à des élans de générosité chevaleresque – qui étaient « amoureux de leur propre gloire ». Mais n’est-ce pas le propre des peuples frustrés que d’ériger en « gloire » des actes qui, bien souvent, relèvent du banditisme ? Et de la « gloire » à l’ « honneur », il n’y a qu’un pas, un pas toujours vite franchi par ceux qui ne savent faire valoir leurs arguments que les armes à la main ! C’est au nom de leur prétendu « honneur » que les Arabes commencèrent par s’entretuer entre eux. Puis, c’est pour la « gloire » de leur tribu ou de leur clan qu’ils se firent des guerres sans fin. Et grâce à Mahomet, ils purent - « pour la gloire de dieu » - étendre leur soif de destruction et de pillage aux territoires environnants puis au monde entier. Aujourd’hui encore, c’est une profonde frustration qui motive le comportement des Arabes et des peuples appartenant au monde arabo-musulman. Sur la couverture d’une plaquette commerciale datant de 1980, on peut lire : « Les Croyants frappaient et massacraient jusqu’au coucher du soleil… Et la crainte des Arabes s’abattit sur tous les rois ». Cette plaquette, émanant des éditions « Time-Life International », annonçait la parution d’un ouvrage intitulé « L’Aube de l’islam » (collection « Les grandes époques de l’homme »). La phrase choisie pour illustrer cette naissance de la religion musulmane est significative. Elle fait référence aux « glorieux faits d’armes » de Mahomet et de ses disciples, des faits qui relèvent du crime. A l’intérieur de cette même plaquette, on peut aussi lire la mention suivante : « C’est une apparente contradiction. L’image d’un monde de légende, plein de palais fabuleux, de tapis volants et de mosquées somptueuses dont les ornements dépassent l’imagination. Et la présence obsédante d’un code religieux plus strict qu’aucun autre, un code qu’il fallait respecter scrupuleusement, sous peine d’y laisser un bras, une jambe… ou même la vie… ». Enfin, à la dernière page de cette publicité, on lit, en grosses lettres blanches sur fond noir : « Dieu vous a promis un butin considérable. Et vous l’obtiendrez » (phrase extraite du Coran). Ces quelques phrases, très judicieusement choisies, prouvent que les auteurs et éditeurs de ce livre avaient parfaitement perçu l’essence de l’islam. En cela, ils étaient dès 1980 (il y a plus de vingt ans !) bien plus lucides que les politiciens occidentaux. Mais il est vrai qu’ils connaissaient l’islam. Pour écrire leur livre ils avaient été obligés de lire le Coran et de se renseigner sur l’histoire du monde arabe. Ils avaient dès lors pris conscience des dangers que l’islam fait peser sur le monde civilisé et développé. Les politiciens, eux, ne savent rien de tout cela. Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur mandat électif ! On ne peut comprendre l’islam sans avoir étudié le Coran et l’on ne peut comprendre le Coran sans connaître les Arabes, leurs origines et leur histoire. La vie dans le désert est fruste et sans pitié. Tout doit y être conquis de haute lutte. Les Arabes ont vu leur mentalité modelée par cet environnement au long des millénaires : frustes et sans pitié, conquérir est dans leur nature. Leur religion, fondée par un des leurs, est logiquement à leur image et leur est parfaitement adaptée. L’Islam est une religion de conquête, fruste et sans pitié. C‘est une religion sans autre joie que celle qu’une brute peut ressentir lorsqu’il impose sa loi à autrui par la force, lorsqu’il s’approprie ses biens (ce qui inclu les femmes), lorsqu’il se sent « puissant » (à tort ou à raison), joie amplifiée par la satisfaction d'avoir suivi les commandements d'Allah, joie amplifiée par la certitude d'aller ainsi à un Paradis où ce type de plaisirs seront éternels, joie amplifiée enfin par le soulagement d'échapper à l'Enfer épouvantable promis à ceux qui ne suivent pas la «voie du sentier de Dieu» (Djihad). L'idée qu'un peuple fruste issu du désert puisse conquérir l'univers par la force brute en suivant les idéaux totalitaires d'un chef mystique est d'ailleurs le thème du roman Dune, de Frank Herbert, roman totalement inspiré de l'histoire de Mahomet, du Coran et de l'islam. Il peut aussi être intéressant de faire une comparaison entre l'iconographie traditionnelle du guerrier barbare, tel qu'on se le représente dans les films, et celle du guerrier musulman, tel que l'Occident en garde le souvenir depuis Charles Martel : |
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| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 10:35 | |
| L’une des pages d’un coran du XVe siècle conservé au musée Topkapi d’Istanbul. Le coran n’a rien d’un livre “inimitable” mais il est vrai que sa version originale, lue en langue arabe, a plus d’impact que ses différentes traductions, tout au moins pour les personnes qui comprennent cette langue. En effet, les versets ont un rythme à la lecture, qui disparaît à la traduction. A part cela, c’est un ouvrage très mal écrit, sans réel intérêt sur le plan littéraire. Reproduction d’une page d’une Thora du XVe siècle conservée à Londres (British Muséum, département des manuscrits orientaux). Comme tous les manuscrits de cette époque, ce livre est richement décoré de motifs qui s’apparentent aux arabesques. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 10:38 | |
| Mais ne nous égarons pas dans la fiction et revenons à l'histoire. Torah, Bible, Pentateuque, Talmud, coutumes et Coran Le tableau suivant est utile pour nous remémorer la liste des textes qui constituent la torah et la Bible. C’est l’Ancien Testament, commun aux juifs et aux chrétiens, qui a, consciemment ou inconsciemment, inspiré à Mahomet ses prétendues « révélations ». Le Coran est un mélange d’emprunts au Pentateuque, d’extraits du Talmud, de coutumes arabes des premiers siècles de notre ère et d’élucubrations personnelles (sans oublier les « dérogations » si commodes et les « manipulations » imposées par le khalife Othmân). Si la Bible peut, à la limite, se lire comme une sorte de roman historique, le Coran, pour sa part, est un livre incongru et incohérent qui n’a même pas de valeur littéraire intrinsèque. Comme le disait l'auteur français Michel Houellebecq, « quand on lit le Coran, on est effondré, effondré...» car c’est vraiment le livre le plus c.. qui se puisse concevoir. C’est aussi, hélas, le plus dangereux ! A propos de la Bible, on notera que bien des questions demeurent sans réponse en ce qui concerne ses origines. On a souvent affirmé que Moïse aurait été le rédacteur du Pentateuque (c’est ce que veut la tradition juive) mais, dès l’époque talmudique (de –135 avant JC à 500 après JC), de nombreux érudits mirent cette affirmation en doute. Ils avaient notamment remarqué que Moïse ne pouvait pas être l’auteur du Deutéronome puisque ce texte relate sa mort ainsi que des évènements postérieurs à celle-ci. A la fin du XVIIe siècle, Spinoza considérait, lui aussi, que le Pentateuque n’était pas l’œuvre de Moïse mais plutôt celle d’un scribe nommé Ezra. Cette thèse valut à Spinoza d’être excommunié de la synagogue portugaise d’Amsterdam mais elle continue à être le fondement de la critique biblique moderne. De nos jours, la théorie dominante est celle de l’ « hypothèse documentaire » selon laquelle le Pentateuque aurait été rédigé par quatre personnes différentes dont le style se distingue nettement dans le texte et qui explique les « doublons » dont il est parsemé. Si l’Ancien testament est sujet à caution, le Coran, lui, fut inventé de toutes pièces sur la base des prétendues « révélations » d’un charlatan « conditionné » par sa culture tribale vaguement empreinte de monothéïsme. Enluminure figurant dans une Bible hébraïque du XIIe siècle. Elle représente le roi Salomon lisant la Torah. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 10:39 | |
| Paradis et enfer : la carotte et le bâton
Le paragraphe reproduit ci-dessus est extrait d’un ouvrage de Daniel Hourès. Cette « hadith » (parole ou acte attribué à Mahomet) dite « de Bukhari » est une sorte de résumé de ce que tout musulman est obligé de croire. Et parmi ces croyances « de base », il y a le fait de croire en l’existence d’un paradis et d’un enfer.
Il n’y a là rien de bien original en soi puisque cette croyance est commune à de nombreuses religions. D’ailleurs, le même Daniel Hourès a rappelé, dans son livre, que la religion inventée par Mahomet n’avait rien de bien original. Voici ce qu’il a écrit à ce propos :
L’islam s’adressait initialement au peuple inculte des bédouins d’Arabie. Et pour mieux inciter ce peuple belliqueux à combattre au nom de son dieu unique, Mahomet le roublard usa de la bonne vieille technique de la carotte et du bâton, autrement dit du paradis et de l’enfer. Mais là, il surpassat toutes les religions ayant existé et même à venir.
Son coran regorge de versets ayant trait au paradis qu’il promettait aux “bons croyants” et à l’enfer où les “impies” sont supposés croupir jusqu’à la fin des temps. On s’en convaincra en se reportant à l’étude analytique du coran qui constitue l'autre partie de la présente étude. Le paradis de Mahomet c’est une sorte de Disneyland à la mode arabe, un vrai paradis de carton pâte qu’il n’a de cesse d’”améliorer” de sourate en sourate.
Il va de soi que pour un pauvre bougre qui vit dans l’une des régions parmi les plus désertiques de la planète, le paradis au mille fleuves et aux vierges aux seins arrondis peut vite devenir un véritable mythe, pour ne pas dire une réelle obsession.
Le paradis pourra d’autant plus facilement fasciner que l’enfer des impies ferait pâlir de jalousie les disciples du marquis de Sade : Sourate IV (4), verset 59 : Ceux qui refuseront de croire à nos signes, nous les approcherons du feu ardent. Aussitôt que leur peau sera brûlée, nous les revêtirons d'une autre, pour leur faire éprouver un supplice cruel. Dieu est puissant et sage. Sourate XVIII (18), verset 28 : nous avons préparé pour les impies le feu, qui les entourera de ses parois. Quand ils imploreront du secours, on leur donnera de l'eau ardente comme le métal fondu, qui leur brûlera la figure. Sourate XXII (22), versets 20 & 21 : les fidèles et les incrédules sont deux adversaires qui se disputent au sujet de Dieu ; mais les vêtements des infidèles seront taillés du feu, et l'eau bouillante sera versée sur leur tête. Leurs entrailles et leur peau en seront consumées ; ils seront frappés de gourdins de fer. etc... etc...
A contrario, quel bonheur pour le “shahid” – ou martyr de la guerre sainte – à qui l’on ira jusqu’à promettre le paradis, quels que soient les péchés qu’il a pu commettre avant sa mort.
Et comme ça ne suffisait sans doute pas pour inciter les bédouins à se faire tuer au nom d’Allah, Mahomet finira par promettre aux “moudjahidins” (combattants de la guerre sainte contre les infidèles) de pouvoir intercéder auprès de dieu en vue de la venue au paradis de 70 personnes de leur choix ! Imaginez donc : des milliers de musulmans faisant la queue devant la porte du bureau d’Allah Legrand & Cie avec leur liste à la main...
Daniel Hourès résume ainsi la carotte et le bâton :
Il faut être particulièrement naïf pour croire de telles fariboles. Il n’en demeure pas moins que dans de nombreuses régions du monde soumises à l’emprise de l'islam, des milliers de pauvres types, conditionnés par l’enseignement coranique, sont prêts à se faire tuer – et à tuer des dizaines, des centaines, voire même des milliers d’innocents – sur la foi de ces calembredaines.
Et pourtant, on trouve des dizaines de ces prétendues « écoles coraniques » qui, au sein même de nos nations évoluées, distillent insidieusement ces mensonges grossiers et incitent une jeunesse désoeuvrée, déboussolée, sans véritables racines, à mourir en « martyrs de l’islam ». A ces pauvres diables, nos dirigeants n’ont pas réussi à faire comprendre que l’on ne construira pas le monde de demain sur les fantasmes des peuples d’hier et d’avant-hier.
C’est une véritable honte, pour nos démocraties, que de laisser enseigner de telles âneries, de telles incitations au crime. Aucune forme de « liberté religieuse » ne peut justifier l’incroyable laxisme dont bénéficient les « écoles » coraniques, foyers de sédition, d’intolérance et de négation des droits les plus élémentaires dont nos démocraties se disent être les défenseurs inconditionnels.
Liberté de pensée, oui. Liberté pour l’enseignement de l’intolérance et du crime organisé, non !
Oui aux hommes qui décident et agissent en tout état de cause. Non aux moutons de l’islam, à ceux et celles bêlant avec le troupeau et ne fonctionnant qu’à la carotte et au bâton !
Il est bien pauvre celui qui a besoin de la carotte pour faire le bien et du bâton pour s’abstenir de faire le mal. Il est encore bien plus pauvre le « moudjahidin » qui tue des innocents en s’imaginant que cela va lui permettre d’accéder à un paradis que personne n’a jamais vu… et qu'il ne verra jamais ! |
| | | chat noir
Nombre de messages : 5160 Age : 66 Localisation : NANTERRE Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 12:42 | |
| Que dire dans ce cas de ce bidasse déchu ,vaincu à Beyrout, revenu chez lui se prendre un fin connaisseur des civilisations et des religions sur un forum. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 13:08 | |
| Un bon coup serait de sortir le coran en bande dessinée humoristique. |
| | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 15:02 | |
| - JACKLELOUP a écrit:
- Un bon coup serait de sortir le coran en bande dessinée humoristique.
Bonne idée, seulement faudrait spécifier que c'est pour adulte seulement, trop violent et c'est sans parler du viol de la petite Aisha, qui dailleur était la préférée du prophète, ce qui en dit long sur l'orient-ation sexuel de Mahomet. | |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 15:03 | |
| - JACKLELOUP a écrit:
- Un bon coup serait de sortir le coran en bande dessinée humoristique.
Une entreprise qui devrait réaliser une sorte de quadrature du cercle : - Primo ne pas offenser de manière blasphématoire les adeptes du feuilleton commencé en 622 après Jésus-Christ car c'est un marché potentiel d'un milliard de pélerins, - et secundo encore plus difficile dénicher de l'humour dans le très sérieux recueil de base. On ne badine pas avec le désamour, Mon Cher Jack. | |
| | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 18:27 | |
| Que dire dans ce cas de ce bidasse déchu ,vaincu à Beyrout, revenu chez lui se prendre un fin connaisseur des civilisations et des religions sur un forum.
A défaut d’être déchu, j’ai pour le moins appris à maitriser la langue de mon pays de naissance, ce qui n’est pas le cas d’un doux chaton de ma connaissance, qui se targue de connaitre les arcanes improbables d’un idiome oriental un peu suranné !
AH !!! Beyrouth, la promenade de la plage, les cafés tard le soir, les filles riantes et les mots si hauts perchés qu’ils semblent venir du ciel ! Un ange noir passe se riant de leurs pleurs et le malheur s’abat dans l’Affre des mythologies infâmes !
On pourrait dire qu’il a vécu, lui, qu’il a reçu, qu’il a donné, qu’il a tout rendu le bon comme le mauvais, mais par-dessus tout qu’il a senti sa vie et celle des autres a travers leurs rires bien plus qu’a travers leurs lamentations pitoyables de croyants soumis !
Vaya con dios, tout petit chat, Hago sin el et je lui crache a la gueule debout comme un homme ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 18:28 | |
| Le « prophète »
Muhammad (ou Mohammed, le « loué » en Arabe) ibn Abd-Allah ibn el-Mottalib est né un premier avril en l’an 569, 570, 571 ou 580 (10) au sein d’un clan appartenant à la tribu des Qoraïchites (ou Koraïchites)(11), un groupe de bédouins dont l’influence commençait à se faire sentir dans toute la péninsule arabique et qui voulait asseoir son pouvoir sur l’ensemble des territoires contrôlés par les Arabes.
Il avait perdu ses parents très tôt. Son père Abd-Allah ibn el-Mottalib, était mort avant sa naissance (ou quand il avait deux mois) et, selon la « Sîra » musulmane (biographie du prophète), il avait perdu sa mère – Amina, fille de Wahib - à l’âge de six ans. Il aurait donc été élevé par son grand-père – Abdel Mottalib – puis par un oncle nommé Abou Tâlib (ou « Taleb »). Sa tribu était influente mais sa famille était pauvre. Il vécut d’abord très chichement, travaillant comme berger puis comme caravanier. Quand il eut treize ans, son oncle l’autorisa à l’accompagner en Syrie. En cours de route, il aurait rencontré un moine nestorien nommé Bahira qui aurait conseillé à son oncle de le prémunir contre les « artifices des juifs ». A son retour, il prendra part à la guerre d’El Fidjar (violation du mois sacré) que sa tribu soutenait contre celle de Benou-Hawazin. Mais là encore, la participation de l’adolescent se réduisit à bien peu de choses : il fut chargé de ramasser les flèches lancées par les combattants.
Vers l’an 594, il se rendit à deux reprises au Yémen et fit, l’année suivante, un second voyage en Syrie pour le compte d’un certain Meïssara, l’homme qui était chargé des affaires d’une riche veuve nommé Khâdidja. Une fois encore, il eut l’occasion de rencontrer des moines chrétiens qui eurent quelque influence sur ses conceptions religieuses.
Les légendes musulmanes, inventées bien après sa mort, racontent qu’au cours de l’un de ses voyages en Syrie, il aurait été accueilli par un ermite chrétien nommé Bahira (voir illustration du chapitre premier) qui l’aurait accueilli comme un « envoyé (rasoul) de dieu » après avoir identifié, sur son corps, des « marques divines ». Selon d’autres, sa venue aurait été accompagnée de « miracles ». On nage là en pleine mythologie, en pleine affabulation car ces faits n’ont absolument rien d’historique. Il en va de même pour la légende qui affirme qu’à l’âge de six ans, Muhammad aurait été « visité » par deux anges qui lui auraient ouvert la poitrine pour en extraire le cœur ( des anges chirurgiens cardiaques ?). Ils auraient ensuite lavé ce cœur (pour lui ôter ses souillures) avant de le remettre en place (ce qui implique que le cœur de cet enfant de six ans était « souillé » !). Le travail a dû être drôlement mal fait si l’on sait - preuves historiques à l’appui - à quel point Mahomet se comporta, sa vie durant, comme un être malfaisant et vicelard !
En fait, la mythologue musulmane, n’est – une fois encore – qu’une contrefaçon d’autres mythologies. La plupart des « miracles » et des « faits merveilleux » que l’on imputa à Mahomet se retrouvent dans l’hagiographie des prophètes bibliques et des saints de la chrétienté, voire même de certains dieux du panthéon antique. Ces emprunts et inventions avaient pour but de « gommer » les aspects peu reluisants de la personnalité du prétendu « prophète » et de leur substituer des « vertus » capables de frapper l’imagination des simples et des naïfs. C’est un trait caractéristique de toutes les religions, de toutes les sectes. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre mais avec du miel !
Revenons aux faits authentiques, ceux qui découlent de l’histoire, non de la légende.
Très vite, le rusé Muhammad parvint à entrer au service de Khâdidja, qu’il ne tarda pas à séduire et qu’il épousera peu de temps après (en 596)(12). Il a réussi un joli coup car cette femme a hérité de la fortune de son défunt mari, un riche négociant. Elle a au minimum quinze ans de plus que lui mais ce mariage lui procure l’aisance dont il rêvait depuis longtemps. De simple caravanier, le voilà promu « directeur commercial ». A ce stade de notre analyse, on se croirait dans un feuilleton hollywoodien de série B où le jeune cow-boy ambitieux séduit la riche propriétaire du ranch où il a réussi à se faire engager. Une banale histoire de gigolo, en somme. Grâce à Khâdidja, le futur prophète – qui est déjà nanti d’un esprit tourmenté – va pouvoir se consacrer à ses préoccupations politico-religieuses. Il prend alors l’habitude de se retirer, seul, sur la colline de Hirra, proche de la petite bourgade de la Mekke. C’est là qu’il peaufine son « opération révélation » et que, selon la légende, il aurait entendu une voix disant « Parle au nom de ton Seigneur qui t’as créé » (Qoran 96, verset 1). Car, comme il sied à tout bon prophète, les révélations ne lui furent faites qu’à lui seul. Ben voyons !
Mahomet, humble bédouin, n'avait pas été élevé comme un prince. Il est donc normal qu'il n'imagina point que dieu puisse lui apparaître en personne, pas même sous la forme d’un buisson en flamme comme ce fut le cas pour Moïse, prince Egyptien. Comme on le voit, Dieu adopte un comportement étrangement « humain », très soucieux des conventions sociales : théophanie pour les princes, envoi d'un subalterne pour les gueux. En fait, à la description que fait Mahomet de sa rencontre avec l’archange Gabriel, l’éternel « dircom » des Etablissements « Dieu et Fils, miracles en tous genres », on s'aperçoit vite que tous les symptomes décrits cadrent parfaitement avec ce que la psychiatrie moderne connait sous le terme de « crise du milieu de la vie », ou « crise de la quarantaine ». Il est donc parfaitement logique que « Dieu », fabriqué par le cerveau du malade qui croit en recevoir les messages, adopte un comportement conforme à ce que le cerveau qui fabrique ce « Dieu » est capable d'imaginer. Le cerveau d'un prince (Moïse) n'aura aucun problème à imaginer être suffisamment important pour que Dieu lui-même se déplace tandis le cerveau d'un humble bédouin (Mahomet) pourra seulement envisager être confronté à un envoyé de Dieu, et non à Dieu lui-même.
Selon Mahomet, Gabriel le polyglotte (13) lui serait donc apparu après avoir ordonné « iqra » (récite) à plusieurs reprises. Et pour ce qui était de répéter, on pouvait lui faire confiance à Muhammad. Il ne savait d’ailleurs faire que ça, lui le caravanier devenu riche marchand par la grâce de sa puissance de séduction. Passons sur les affabulations qui s’attachent à ses premières « révélations » (comme le coup du manteau). Le prophète fraîchement émoulu descend sur la place publique de la Mekke pour « révéler » le contenu de son premier message. Ce message n°1 constitue la sourate introductive du Qoran (récitation). On y apprend que Dieu est unique et tout puissant, ce qui n’a plus rien d’un « scoop » depuis Akhenaton. C’est aussi ce que disaient les juifs et les chrétiens depuis pas mal de temps. C’est de là que les musulmans tirent leur fameux « Allah Akbar », incantation qui n'est guère diffèrente de ce que peuvent dire les adeptes des autres religions monothéistes (14).
On est bien là dans le schéma d’une copie de l’Ancien testament que les « anciens » de la tribu de Mahomet enviaient aux juifs et aux chrétiens, certains de ses parents ayant même adhéré au christianisme qui avait conquis une partie du monde arabe. C’est un peu comme Josuah (Jésus) qui s’inspira de la religion de ses ancêtres (il avait fréquenté l’école rabbinique) pour prêcher son « message » et se faire passer pour le « messie » et le « fils de dieu ».(15)
A partir de ce moment-là, les « visions » se suivent et se ressemblent. Selon les dires (hâdiths) de quelques témoins oculaires (qui étaient présents lorsque Muhhamad prétendit avoir été « visité » mais qui, bien évidemment, n’entendirent point les voix et ne virent aucun archange), le « prophète » entrait en transe et paraissait en proie à des convulsions nerveuses lorsqu’il se disait « visité ». Ce sont là les symptômes de délires comme en présentent certains malades soignés dans les hôpitaux psychiatriques où quelques pillules quotidiennes suffisent pour empécher « l'ange Gabriel » de « faire des révélations » à un grand nombre de « prophètes ». Mahomet avait sans doute fini par s’auto-suggestionner, par se convaincre inconsciemment que ses convictions étaient d’inspiration divine. Et il en résultait des crises psychotiques au cours desquelles il « entendait » des voix et « voyait » ce Gabriel dont on lui avait tant parlé au cours de son adolescence.
Les Mekkois, ses compatriotes, lui firent un très mauvais accueil. Ils n’avaient que faire de cet ancien berger qui affirmait parler au nom d’un dieu unique. Comme pour Jésus en Palestine, on répondit à ses imprécations par des rires et des sarcasmes. Cette opposition eut pour effet de renforcer sa rancœur, comme on le voit en lisant le coran, sourate par sourate, verset par verset. Muhammad n’est pas un « gentil » comme Josuah le nazaréen. C’est un bédouin hargneux qui ne tend pas la joue gauche quand on lui soufflette la droite. Ce n’est pas non plus un méditatif désintéressé à la manière du prince Sidârtâ (celui auquel on donnera le titre de « Bouddah »). Il veut le pouvoir et la richesse. Il se met à fustiger les incrédules, à les menacer des terreurs de l’enfer. Dans le même temps, il invente de toutes pièces un « paradis d'opérette » où l’eau coule partout (très important pour les hommes du désert alors que de nos jours l'eau coule en abondance dès que l'on quitte les toilettes...) et où toutes sortes de félicités (parmi lesquelles des vierges aguichantes en pagaille, voir par exemple le chapitre 37 du coran, verset 47) attendent les « heureux élus ». C’est le coup classique de la carotte et du bâton. Un coup d’autant plus facile à monter que personne ne viendra le contredire, ni à propos de l’enfer, ni à propos du paradis. Il ne peut pas prouver qu’ils existent mais on ne peut pas, non plus, prouver le contraire.
Les musulmans ne cesseront d’en rajouter par la suite. C’est ainsi que certaines écoles coraniques enseignent que les « martyrs » (ceux qui meurent en menant la « guerre sainte ») vont tout droit au paradis en emmenant avec eux dix personnes de leur choix. La carotte idéale pour motiver les terroristes en puissance !
Aujourd’hui, il se trouve encore des millions d’hommes et de femmes pour croire à ces balivernes grossières.
Fort curieusement, les musulmans – qui se disent tellement attachés à la lettre du coran – contestent vigoureusement l’authenticité de l’un des épisodes de la vie de Mahomet qui est rapporté par de nombreuses sources anciennes. C’est l’épisode des versets dits « sataniques » au cours duquel Mahomet, désespéré (pour ne pas dire furieux) d’avoir été éconduit et raillé par les Mecquois, aurait été tenté par Satan. Celui-ci lui aurait dicté des versets « pervers », notamment ceux qui faisaient admettre au sein de l’islam trois déesses du panthéon de la Mekke (Lat, Al’Ossa et Manat), présentées comme des intermédiaires entre les hommes et Allah. En apprenant cette nouvelle, les Mecquois se seraient réjouis et auraient accepté d’embrasser la religion de Muhammad. Par la suite, Gabriel serait apparu pour révéler à son « prophète » que ces versets étaient l’œuvre du méchant Satan et lui dicter les « vrais versets », ceux qui figurent dans le coran (sourate LIII : L’Etoile). Les déesses y sont démystifiées et présentées comme n’étant « que des noms », sans puissance, ni réalité. Lorsque les nouveaux versets furent rendus publics à la Mekke, les habitants de la ville se détournèrent définitivement du discours de Mahomet et retournèrent à leur polythéisme originel.
Cet épisode des « versets sataniques » (qui a inspiré Salman Rushdie) est troublant à plus d’un titre. Il se pourrait qu’il corresponde à des faits qui se sont effectivement déroulés à la Mekke, lorsque Mahomet constata que son « message prophétique » ne rencontrait que fort peu d’audience parmi ses compatriotes. Il aurait alors tenté d’édulcorer ce message en y incorporant les fameux « versets sataniques », sortes de compromis subtil entre la religion monothéiste qu’il tentait d’imposer et le polythéisme qui prévalait à cette époque.
Sa ruse ayant fonctionné, il serait alors revenu sur ses déclarations sous prétexte d'un « rappel à l’ordre » par l’archange Gabriel, espérant ainsi à la fois conserver ses nouveaux « fidèles » et les convertir définitivement à sa nouvelle « vraie foi ». Mais le subterfuge se serait retourné contre lui, le ridiculisant définitivement aux yeux des habitants de la Mekke. Cela transparaît dans la sourate LIII qui commence ainsi : « J’en jure par l’étoile qui se couche, votre compatriote n’est point égaré, il n’a point été séduit, il ne parle pas de son propre mouvement. Ce qu’il dit est une révélation qui lui a été faite. L’énorme en force (autrement dit Gabriel), l’a séduit… ». Puis, plus loin : « Le cœur de Muhammad ne ment pas, il l’a vu. Elèverez-vous des doutes sur ce qu’il a vu ?… ».
Ces versets (et d’autres du même genre) sont significatifs d’un personnage que plus personne ne veut croire et qui, en outre (et fort curieusement ), jure sur une étoile ( idolâtrie ?) qu’il n’est point « égaré » (qu’il n’est pas « fou »). Le coran nous indique donc clairement que les habitants de la Mekke, lassés de ses « révélations » et de ses contradictions avaient finis par le considérer comme un malade mental.
On comprend que l’épisode des « versets sataniques » soit gênant pour les musulmans, encore que ce soit le coran, dans son ensemble, qui soit gênant pour eux. Même édulcorées, polies et «arrangées », les « révélations » de Muhammad demeurent confuses, incohérentes et incongrues. Elles ne résistent pas longtemps à une analyse objective. Et ce n’est certes pas en lançant des « fatwa » à la tête des contestataires et des écrivains lucides que les « docteurs de la foi » s’en sortiront. Bien au contraire, leurs gesticulations ne font qu’accroître les soupçons qui pèsent sur l’islam, même au sein des populations qui n’ont jamais lu le coran.
Les propagandistes de l’islam ont beau se démener pour tenter de nous présenter un «prophète politiquement correct », le coran et l’histoire sont là pour les contredire. |
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| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 18:33 | |
| Les historiens de l’islam racontent qu’aux environs de l’an 601, les Koreïchites entreprirent de reconstruire la Ka’ba (littéralement : "le cube") ravagée par les flammes lors de la précédente guerre. Lorsqu’il fallut poser la « pierre noire » dans l’un des coins du petit édifice cubique, tous les clans revendiquèrent l’honneur de mettre en place cet objet de grande vénération. Et comme toujours, chez les Bédouins, la contestation risquait de dégénérer en querelle sanglante. Il fut alors décidé de s’en remettre au premier homme qui franchirait la porte du temple. Bien entendu, ce fut Muhammad. Il aurait alors conseillé de faire mettre la pierre sur un manteau dont les membres des quatre principaux clans tiendraient les autres coins tandis qu’il mettrait lui même en place la pierre sacrée des Bédouins d’Arabie. Mais rien ne prouve que l’anecdote soit vraie. Tout au plus sait-on qu’il fut parfois surnommé « al-Amin » (ou al-Emin), ce qui signifie « le fidèle » ou « le loyal ». On sait aussi que, dès l’enfance, il avait manifesté un goût assez prononcé pour la solitude. Souvent, avec des membres de sa famille, il se retirait sur les hauteurs de Hara, une montagne proche de la Mekke. Là, il passait des nuits entières à réfléchir, à spéculer sur ce qu’il avait appris à propos de la Syrie, des juifs disséminés dans toute l’Arabie, des disputes religieuses, de la dévotion des moines chrétiens, des guerres entre tribus arabes, etc… Le jeune Muhammad avait peut-être été nourri des légendes de sa tribu, lesquelles faisaient des Koraïchites les descendants d’Ismaël, fils d’Abraham et conservateur du dogme hébraïque de l’unité de dieu. En devenant un homme adulte, ces légendes ont pu l’inciter à se croire « missionné » pour briser les « idoles de sa nation » comme Moïse avait su le faire pour les juifs. Peut-être aussi est-ce plus simplement Mahomet qui, par un coup de génie, a eu l'idée de raviver, voire carrément d'inventer, cette filiation à Abraham afin de mettre les Arabes à égalité avec les Juifs sur le plan généalogique. Une telle affirmation ne pouvait que séduire les farouches tribus qu'il souhaitait voir se rallier à sa cause. Quoiqu'il en soit, il fut sans nul doute conforté dans cette idée par plusieurs membres de son entourage familial ainsi que par sa première épouse. Car le premier disciple de Muhhamad fut… Khâdidja ! C’est plutôt amusant pour une religion qui méprise les femmes et leur interdit la pratique du culte inventé par ce même Muhammad ! (16) Son second disciple fut son cousin Ali, le fils de son oncle Abou Tâlib. Puis son fils adoptif Saïd se rallia à sa cause ainsi que son parent et ami Abou Bakir. A ce stade, l’islam n’est encore qu’une affaire de famille. Cependant, peu à peu, il parviendra à s’imposer auprès des « petites gens » - pauvres et esclaves – qui se laissèrent séduire par son apparente ferveur mystique. On se pressera autour de ce « messager d’Allah » qui promettait une vie éternelle dorée sur tranche, comme dans un conte des Mille et Une nuits. Cette enluminure montre Mahomet racontant ses « révélations » à ses premiers disciples. Ici encore, il porte la barbe (alors que la description d’Omar n’en fait aucunement état). Comme chez les chrétiens, on a symbolisé la « sainteté » par des auréoles. Aujourd’hui encore, l’islam fait surtout rêver les pauvres types qui n’ont rien à gagner et rien à perdre dans la vie. Mais à l’autre bout de l’échelle, l’islam intéresse aussi les « puissants » (ou candidats-puissants) qui comptent sur cette religion simpliste et belliqueuse pour les aider à asseoir leur domination ou à prendre le pouvoir. En cela, ils sont les dignes fils de Muhammad. Comme pour les autres religions, on retrouve ici le clivage habituel entre les « berneurs » et les « bernés », entre les exploiteurs et les exploités. Dans le cas de l’islam, on peut citer l’exemple caricatural de l’Arabie Saoudite. Car dans ce pays « archi musulman» - où l’on prétend pratiquer l’ « islam véritable » - les roitelets du pétrole règnent en maîtres absolus - grâce au coran - sur une population qui demeure largement inculte et sous-développée. Mais cet exemple est loin d’être unique. Le Pakistan, l’Afghanistan et certains pays d’Afrique ne sont pas mal non plus dans ce genre-là. Et tandis que le petit peuple de la Mekke se mettait à applaudir l’ancien berger, la bourgeoisie des marchands – qui ne le reconnaissait guère comme l’un de ses membres malgré son riche mariage – commença à s’inquiéter à propos de cet agitateur de rues qui menaçait leur tranquillité. C’est aussi ce qui était arrivé à Josuah le Nazaréen. Comme à Jérusalem, les bourgeois recoururent alors aux persécutions, excitant la population contre l’empêcheur-de-marchander-en-rond. On le fit passer pour fou (ce qu’il était peut-être d’ailleurs), on jeta des pierres sur son passage. A cette époque, Muhammad avait environ quarante ans. (selon d'autre sources, il en aurait eu seulement trente, à peu près le même âge que Josuah à l’apogée de sa gloire.) On peut penser que l’attitude de la bourgeoisie mekkoise à l'encontre de Mahomet fut motivée, du moins en partie, par le contenu de ses prétendues « révélations divines ». Dans les premiers temps, il ne s’était guère attaqué aux divinités qu’il était de bon ton d’honorer dans les villes arabes. Son « message » se résumait en un appel à croire en un dieu unique tout puissant avec, en prime, quelques recommandations d’ordre moral. Pas de quoi fouetter un chat, même arabe ! Mais, après avoir « prêché dans le désert », il décida de s’attaquer aux « idoles » et aux « idolâtres ». Il se posa aussi en « avertisseur », annonçant le « jugement dernier » à qui voulait l’entendre. Et bien sûr, il se mit à promettre toutes sortes de récompenses à ceux qui ébranleraient les dieux des anciens ainsi que les religions « concurrentes » (le judaïsme et le christianisme). Se posant en justicier, toujours au nom de son dieu unique, il devint une menace pour l’ordre social. Les persécutions s’amplifièrent et se précisèrent. On ne lui ménagea aucune vexation et l’on maltraita à ce point ses adeptes qu’une quinzaine de familles, qui s’étaient ralliées, à lui furent contraintes d’émigrer en Abyssinie, fondant, du même coup, la première « colonie islamique » en-dehors de la péninsule arabique. Si l’on en croit la tradition coranique (et un verset très controversé du coran), lorsque Muhammad commença à divulguer ses « révélations » il avait quarante et un ans. Un jour, il aurait entendu une voix qui lui criait : « Lis » (ou « récite »). Il aurait alors répondu : « Que lirais-je ? » (étant donné qu’il savait à peine lire) et la voix aurait ajouté : « Lis, au nom de ton seigneur qui a créé tout, qui a créé l’homme de sang coagulé, lis car ton seigneur est le plus généreux, il t’a appris l’usage de la plume, il a apprit à l’homme ce que l’homme ne savait pas. Oui, mais l’homme a été rebelle. Aussitôt qu’il s’est vu riche. Tout doit retourner à dieu… » (voir sourate XCVI du coran). La voix aurait encore ajouté : « O Muhammad, tu es l’apôtre de dieu, et moi je suis Gabriel » ! C’est ainsi que commencèrent les affabulations et les « révélations ». Cela se situait vers l’an 611. Quatre années plus tard, les adeptes du « nouveau prophète » auraient été suffisamment nombreux pour commencer à peser sur la politique des dirigeants qoraïchites de la Mekke. Les persécutions, bien loin d’affaiblir Muhammad, n’avaient eu pour effet que de le « victimiser » aux yeux du petit peuple. S’érigeant en persécuté, il avait pu convaincre bon nombre de pauvres gens et d’esclaves de se rallier à ses convictions. Aujourd’hui encore, les musulmans demeurent très habiles dans l’art de se poser en victimes, ce qui leur permet de dissimuler leurs intentions réelles. C’est même l’une des techniques de base de leur stratégie socio-politico-religieuse. En Belgique, ils se sont essayés à la création de « patrouilles islamiques » sous prétexte de surveiller la police qui, selon leurs dires, aurait un comportement raciste vis-à-vis des musulmans. En réalité, il s’agit d’un alibi grossier permettant de justifier la constitution de ces milices. Vêtus de noir, les « patrouilleurs » ont commencé à circuler dans les rues de l’agglomération d’Anvers, à la manière des milices fascistes de sinistre mémoire. On sait, en outre, que cette idée émane d'une organisation islamique baptisée « Ligue arabe européenne » (LAE), laquelle dissimule les intérêts politico-religieux de différentes organisations (dont la « Ligue Islamique Mondiale » ou LIM) placées sous le contrôle direct des très dangereux dirigeants saoudiens (placés eux mêmes sous le contrôle des chefs religieux wahhabites, les plus sectaires du monde musulman). Le « chef » de la branche belge de la LAE - un activiste d’origine libanaise nommé Dyab Abou Jahjah (17) - n’a pas hésité à revendiquer la reconnaissance de l’Arabe comme… quatrième langue nationale belge ! Il envisage aussi de déposer des listes « islamistes » lors des élections communales de 2006. Et quoi encore ? La conversion du roi des Belges à l’islam ? La transformation de la cathédrale St Michel en mosquée ? La démolition de la statue de Manneken-Pis jugée « obscène » ? L’incroyable arrogance de ces individus démontre que, sous des prétextes culturels et religieux, les mouvances musulmanes dissimulent un objectif bien plus vaste : prendre le pouvoir politique en Europe. Et par delà, « islamiser » le monde entier ! C’est en se posant en « victimes » que les islamistes implantés en Europe parviennent à recruter leurs adhérents chez les immigrés mécontents. C’est en se posant en victimes du traité de Versailles que les nazis parvinrent à gangrener la politique allemande dès le début des années 20. On ne sait que trop ce qu’il advint par la suite : la deuxième guerre mondiale, de sinistre mémoire. A nous d’éviter que l’histoire ne se renouvelle. Car l’islamisme est de même nature que le nazisme. C’est une doctrine fondée sur l’ intolérance, sur la volonté de domination et, le cas échéant, sur l’élimination physique de tous ceux et celles qui s’opposent à l’hégémonie musulmane. Et si les nazis croyaient à la suprématie de la race aryenne, les « bons musulmans » croient dur comme fer que l’islam a pour mission de diriger la « rédemption du monde », d’être le « gendarme de dieu » et de conférer à ses adeptes un rôle de « redresseurs de torts ». Exactement comme la « SS noire » d’Henrich Himmler » ! On ne sera donc pas étonné d'apprendre qu'il y a eut, logiquement, alliance entre certains musulmans et les nazis durant la seconde guerre mondiale, un fait soigneusement occulté tant par les musulmans que par les européens, plus particulièrement en France Hadj Amin al-Husseini, grand mufti de Jérusalem durant la seconde guerre mondiale, en compagnie du dignitaire nazi Heinrich Himmler, organisateur de la solution finale destinée à exterminer les Juifs. Photo signée par Heinrich Himmler " En souvenir au grand Mufti ". (mémorial de Yad Vaschem, Israël) Le grand mufti de Jérusalem Hadj Amin al-Husseini arrive en Irak en 1939 et fut un des leader de l’insurrection pro-nazie de mai 1941. Suite à l’échec de l’insurrection, il fuit vers l’Allemagne et se joint à l’effort de guerre nazi contre les Alliés. Il conduit une campagne de propagande contre les alliés, et aussi, conformément au coran, contre les juifs. Ses appels en arabe sur les ondes de la radio allemande appellent les arabes et les musulmans à tuer les juifs où qu’ils se trouvent. Si Michel Houellebecq a dit, avec raison, que l’islam était « la religion la plus con » , nous dirons, pour notre part, que c’est aussi et surtout une religion qui génère des comportements aberrants, des comportements criminels de la part de gens rendus fous furieux, comportements inadmissibles en ce début du XXIe siècle. Mais doit-on s’en étonner si l’on sait que le prétendu « envoyé de dieu » était lui-même affecté de troubles caractériels et peut-être même mentaux ? Comment un psychopathe pourrait-il être à l’origine d’une doctrine saine ? Revenons à la Mekke et à Muhammad. Les aristocrates et les bourgeois, là-bas comme ailleurs, s’enfermèrent dans leur politique répressive. En 615, quatre-vingt-trois familles furent à nouveau obligées de s’exiler. Les puissants du moment espéraient ainsi couper Mahomet « de sa base » (comme on dirait aujourd’hui), autrement dit du noyau dur de ses partisans. Ils hésitèrent cependant à éliminer physiquement le gêneur (le Shah d'Iran eut la même hésitation vis à vis de l'Ayatollah Khomeyni), et Mahomet continua à lancer ses anathèmes contre les « incroyants » (tout comme l'Ayatollah Khomeyni, depuis la France, pays qui depuis lors paie au prix fort dans ses banlieux son hospitalité vis à vis d'un représentant typique de cette « religion de paix et de tolérance » qu'est l'islam). Les ralliements se multiplièrent (tout comme la révoluition islamique fit basculer l'Iran). C’est à cette époque qu’Omar (ou Umar) devint le disciple du « prophète ». Cet homme brutal allait être à l’origine de la notion d’ « Etat islamique », cette notion politico-religieuse qui lie, de façon indissociable les nations islamiques à la loi coranique (principe de l’omma). Ayant réuni ses premiers « disciples » autour de son clan familial, Muhammad Mottalib alla chercher des alliés dans d’autres villes. Après s’être fait éconduire à Taïef, il tenta sa chance à Iattrib (ou Yattrib), ville du Hedjaz où il avait des amis dévoués à sa cause. Bien qu’assigné à résidence, il parvint à quitter la Mekke dans la nuit du douzième jour du mois de Rabîl, soit le 24 septembre de l’an 622 de l’ère chrétienne. En quittant subrepticement sa ville natale, il échappa à une mort certaine car les Mekkois avaient fini par accepter l’idée de son élimination physique. C’est ce que les musulmans nomment l’Hégire (hidjired = la « fuite »)(18) et c’est à partir du 16 juillet (début de l’année lunaire) de cette année 622 qu’ils ont fait démarrer leur calendrier. Cette décision fut prise en 639 par le calife Omar, l’ancien lieutenant de Muhammad. Plus tard, la ville de Yathrib sera rebaptisée « médînat an-Nabî » (ville du prophète). C’est celle que nous nommons Médine. C’est dans cette ville qu’il va établir sa « base » et qu’il va s’éteindre en juin 632. Il a alors entre 52 et 62 ans (selon les sources). Deux ans plus tard (en 624), il ordonna à chacun de ses « muslims » de se choisir un ami et de se lier à lui par une amitié indissoluble. Cette « fraternité » avait pour but de renforcer la cohésion de la nouvelle religion. Et le 1er mars 624, il fit attaquer par ses hommes (trois cent onze fantassins et deux cavaliers) une caravane de Koreïchites forte de neuf cents cinquante personnes. Les Mekkois furent battus et les disciples de Mahomet en conclurent que « dieu était avec eux ». Un an plus tard, nous retrouvons le «prophète-guerrier » (surnommé le « sabre d’Allah ») à la tête d’une petite armée d’un millier d’hommes qui engagent le combat contre trois mille koreïchites dans le secteur d’Ohad. Cette bataille, d’abord à l’avantage de Mahomet, faillit le conduire à sa perte. Les musulmans, emportés par leur avidité, se jetèrent sur le butin dès la première apparence de succès et le désordre qui en résulta les priva de la victoire. Mahomet lui-même fut blessé dans la pagaille. D’autres batailles eurent lieu à Radji, au puit de Maouna et contre la puissante tribu des Benou Mostalak. Elles furent remportées par Mohamet mais au prix de lourdes pertes. En 628, épuisé par six années de guerres fratricides, il proposa une trêve de dix ans. Cette démarche eut cependant pour effet d’irriter ses plus zélés partisans, ceux qui prenaient à la lettre ses appels à la guerre sainte et ses anathèmes lancés contre les « idolâtres ». Il eut fort à faire pour les calmer et, profitant de cette armistice arabo-arabe, il alla immédiatement assiéger la tribu juive de Kaïbar. La prise de cette position défendue avec acharnement par les juifs, livra entre ses mains un grand nombre de prisonniers - qui furent réduits en esclavage ou tués (19) – ainsi que plusieurs places des alentours (dont Fadak qui devint la propriété de sa famille). Confortés par ses victoires militaires, Mahomet décida alors de « convertir » les souverains étrangers à sa doctrine. Il envoya des émissaires au roi de Perse, au roi d’Abyssinie, à l’empereur de Rome et à d’autres souverains « idolâtres » ou chrétiens qu’il exhortait de se rallier à l’islamisme. Comme on dit aujourd’hui, il ne « manquait pas d’air » ! Les islamistes actuels suivent d'ailleurs son exemple puisqu'ils ont déjà officiellement demandé au président Jacques Chirac et... au Pape Jean-Paul II, entre autres personnalités occidentales, de se convertir à l'Islam. Ni le président Jacques Chirac ni le Pape ne se sont convertis, mais Jean-Paul II a montré qu'il n'avait plus toute sa tête en... baisant dévotement un exemplaire du Coran, un livre où il est écrit, noir sur blanc (Sourate V, verset 56) qu'il ne faut pas être ami avec les chrétiens car ce sont des pervers ! |
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| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 18:37 | |
| Les premières « campagnes d’islamisation » firent des milliers de victimes chez les Arabes et les juifs. Elles permirent aussi aux musulmans de s’enrichir en pillant au nom de leur dieu unique. Et comme on l’a vu, Mahomet fut très généreux vis-à-vis de sa famille et de ses principaux lieutenants à qui il accorda la « part du lion ». Muhammad était belliqueux et cruel. Ce n’était pas un « doux agneau » et il n’avait rien d’un ascète. Avec lui, on est aux antipodes d'un Jésus ou d'un Bouddha. Et s’il fut apparemment fidèle à sa première épouse (sans doute par crainte d’être déshérité), il se rattrapa lorsqu’elle eut disparu. Il eut alors jusqu’à quinze épouses (dont une juive et une chrétienne) et onze concubines, certaines d’entre-elles étant à peine pubères. Les plus connues, parmi ses épouses furent, outre Khâdidja, Aïecha, Hafsa, Zeïnab et Omm Habiba. Mais cet obsédé sexuel n’eut pas la descendance qu’il escomptait. Il fit huit enfants à Khâdidja (quatre fils et quatre filles) mais tous moururent en bas âge. Châtiment de dieu ? Il n’eut, pour assurer sa descendance, qu’une fille nommée Fatima (20) qui épousa l’un de ses disciples (Ali), lequel allait être à l’origine du premier schisme, celui qui donnera naissance à l’islam chiite. Quand on aborde les questions que soulèvent les épouses de Muhammad, les musulmans cherchent toujours à les éluder. En effet, ces questions mettent en lumière les nombreuses « dérogations » aux « règles divines » que le prétendu prophète s’accordait à lui même sous prétexte qu’il en avait reçu l’autorisation de dieu ! Car Mahomet fut, sa vie durant, un habile manipulateur et un fervent adepte de la politique du « faites ce que je dis et pas ce que je fais » ! Ses « dérogations », il ne les tenait d’aucun dieu. Il se les était octroyées lui-même à partir du moment où il avait eu assez d’ascendant et de pouvoir pour imposer sa volonté et, pour tout dire, sa dictature morale, militaire et politique. Au commencement de la 11e année de l’Hégire (632), Mahomet commença à ressentir les effets de la maladie. Ils se fit soigner par Aïechah qu’il chargea de s’occuper d’un projet d’expédition contre le « faux prophète » Mocaïlamah. Il poursuivit cependant ses activités au sein de la mosquée de Médine. Ce n’est que trois jours avant sa mort qu’il confia à Abou Bekr le soin de diriger la prière. Il mourut le 13 du Rabi el aouel (le 8 juin 632 de notre ère). Il fut inhumé à l’endroit même où il expira et, par la suite, une magnifique mosquée remplaça le tombeau primitif. Avant de mourir, il avait demandé à ce que ses dernières volontés soient consignées par écrit pour, disait-il « empêcher les Arabes de jamais tomber dans l’erreur ». Mais personne ne tint compte de ces paroles, prononcées dans le délire de l’agonie. Névrosé, belliqueux, rancunier et despotique, le père de l’islam tenait bien plus d’Adolf Hitler que de Martin Luther King. Il suffit de se pencher attentivement sur sa « carrière » pour en être convaincu. Mais les musulmans, eux, s’en tiennent à l’imagerie populaire que l’on distille dans les « écoles » coraniques, un peu comme l’imagerie d’Epinal qui fait oublier aux petits Français que Napoleon Bonaparte était un despote, un criminel et un pilleur de biens publics. Cela, les « bien pensants » n’osent pas le dire. Mieux encore, la plupart des non musulmans qui prennent la défense de l’islam ne savent pas qui était réellement Mahomet et n’ont jamais lu une seule page du coran. C’est ainsi que dans certaines études relatives à l’islam, des auteurs occidentaux ont tenté de justifier les incroyables contradictions que l’on relève entre les principes dits « coraniques » et la vie de celui qui fut à l’origine de ces principes. On nous parle de la « nature sémitique » qui impliquerait « la juxtaposition de traits de caractère très différents ainsi que la passage brusque de l’un à l’autre ». On nous dit que « la noblesse et la supercherie peuvent voisiner dans un cœur arabe sans qu’on puisse crier à l’imposture ». Henri Sérouya dit aussi qu’il a fréquemment constaté qu’en islam, les chefs religieux étaient souvent des ascètes doublés d’ambitieux charlatans (Henri Sérouya, La pensée arabe). Autrement dit, les Sémites et les chefs musulmans sont des fourbes et des faux-culs mais nous devons trouver cela naturel car c’ est « dans leur nature » ! ! ! Mahomet était un fourbe pur jus. Il parvint à unifier les tribus bédouines en substituant l’unité par la religion à l’unité par le sang qui régissait traditionnellement le monde tribal. Son discours est, pour le reste, parsemé de contradictions flagrantes. Il détruira les idoles de la Ka’ba mais il maintiendra le culte qui consiste à baiser la pierre noire, vieille relique païenne. Il conservera aussi de nombreuses coutumes issues de la « djâhiliya » (période historique qui précède l’invention de l’islam par Mahomet) et qui vont à l’encontre des principes qu’il prêche. Mahomet était un opportuniste. Il savait qu’il devait composer avec les gens de sa race, les flatter et ne pas les heurter de front. Il savait aussi que les Sémites sont mystiques, très mystiques. Et dès le début de ses activités de prédicateur, il prendra pour argument que dieu l’a autorisé à revendiquer l’autorité suprême en son nom. Ni plus, ni moins ! Et c’est ce que firent, par la suite, tous les « califes » (successeurs du prophète et commandeurs des croyants) et tous les chefs musulmans (comme les princes saoudiens). Rien de tel qu’un dieu invisible et muet pour asseoir le pouvoir des petits malins ! Mahomet a si bien réussi à berner son monde qu’il est parvenu, en peu de temps, à s’ériger en despote ayant un droit absolu sur l’âme et la vie de ses compatriotes. Il imposera la notion de « loi coranique » (sharî’a ou charia) qui s’appliquera à tout membre de la communauté musulmane (oumma). Car pour les musulmans, la « profession de foi » n’est pas, comme chez les chrétiens, une simple affirmation des convictions religieuses. Imposée aux jeunes enfants, cette profession de foi est un engagement définitif qui les lie à la « communauté des croyants » et, par voie de conséquence, à la sharî’a. C’est de cette façon que les musulmans embrigadent les générations montantes. C’est très différent du baptême chrétien. Chez les musulmans, la notion de communauté est à ce point ancrée dans les esprits qu’ils en viennent à considérer comme musulman toute personne née de parents musulmans (ou seulement d’un père musulman), qu’elle soit ou non croyante. Ils parviennent ainsi à gonfler artificiellement les statistiques et à entretenir la confusion, purement islamique, entre l’origine ethnique et l’appartenance à la communauté religieuse. Il en résulte des pressions, inadmissibles et totalement antidémocratiques, que cette communauté prétend avoir le droit d’exercer sur les jeunes européens issus de l’immigration et notamment sur les jeunes filles qui veulent s’affranchir des traditions anachroniques de l’islam. Il n’est pas rare que des Maghrébin(e)s non musulman(e)s soient traité(e)s de « mauvais musulmans » alors même qu’ils ne sont pas croyants ! Il faut que cesse cet amalgame inadmissible, tout comme les pratiques antidémocratiques qui sont revendiquées au nom de l’islam, du moins en Europe. Ceux qui ne seraient pas disposés à respecter les règles de vie qui régissent les nations européennes peuvent toujours aller s’installer en Arabie Saoudite ! La personnalité de l’homme qui a bouleversé à jamais la vie des Arabes - mais aussi, par voie de conséquence historique, celles de l’ensemble des citoyens du monde – est sans nul doute complexe. Mahomet n’était ni un « sage », ni un « simple », ni un « saint » ni un « doux » comme d’aucuns le dépeignent parfois. On sait qu’il était névrosé. Il passait par des phases successives de mysticisme et d’agressivité. Comme Hitler ou Staline, il savait prendre l’air pataud d’un bon père de famille tout en s’évertuant à éliminer méthodiquement tous ceux qui s’opposaient à ses projets. Son comportement est assez typique. C’est celui des paranoïaques mystiques. L’histoire a retenu les témoignages oculaires des « gens du banc » (ahl al-soffa), ces hommes avec qui Muhammad conversait parfois, assis sur le banc qui faisait le tour de la mosquée située près de sa maison. Mahomet, tel qu’il est représenté dans un ouvrage turc. L’islam orthodoxe interdit de représenter dieu et son « prophète » tout comme il interdit de traduire le coran. Cependant les Turcs, éternels rivaux des Arabes, ont maintes fois passé outre de ces « interdits ». Ils furent notamment les premiers à faire traduire le coran et à enseigner l’islam dans une autre langue que l’Arabe. A ces souvenirs sans grand intérêt, virent peu à peu s’ajouter un nombre considérable de prétendus souvenirs, ou « dires » (hadîth), et de fables en tous genres. On lui attribua des « miracles », alors même que les musulmans orthodoxes ne lui attribuent qu’un seul miracle : la « révélation du coran ». Sur plus de 200.000 hadîths, on a fini par n’en retenir que 7.225 qui n’en demeurent pas moins douteux. Les « sunna » (tradition, conduite, manière d’agir) – qui constituent le fondement de l’islam sunnite – découlent, elles aussi, de ce que Mohamet est supposé avoir dit ou avoir fait. Pour la rédaction des sunna, on fit appel aux témoins oculaires (ceux du banc et d’autres qui avaient connu Muhammad) puis, ceux-ci ayant disparu, on se référa aux « coutumes du temps du prophète ». La sunna deviendra, petit à petit, une « loi orale » qui se superposera à la « loi écrite » (le coran). On y retrouve un trait essentiel de caractère des Sémites, celui qui tend à vénérer le passé. C’est ce que Raymond Charles appelait « le fétichisme du précédent ». En fait, la sunna – telle qu’elle nous est parvenue – n’a pas grand-chose à voir avec la vie réelle de Mahomet. Mais elle a eu pour effet pervers d’interdire l’introduction de « nouveautés » ou d’ « innovation » (bi’da) dans la pratique de l’islam. La stricte observance de la sunna est d’ailleurs considérée comme le signe de l’orthodoxie islamique, du moins chez les musulmans sunnites (majoritaires). Bien plus encore que le coran, la sunna demeure la citadelle du conformisme islamique. Elle empêche toute forme de réformisme et confine les musulmans dans un anachronisme qui les sépare un peu plus, chaque année, du reste du monde. Des centaines de millions d’hommes et de femmes sont contraints d’imiter le « prophète » et de suivre ses « préceptes », autrement dit les « règles de vie » censées avoir été inspirées par celle de Mahomet. Et pourtant, il est certain que les « hadîth » n’ont été consignés par écrit que deux à trois siècles après sa mort. Le « code de bonne conduite » de la majorité des musulmans se fonde donc sur des « dires » que les historiens de l’islam considèrent généralement comme n’ayant que fort peu d’intérêt ! Imité par les uns, cité en exemple par les autres, Mahomet a vu ses faits et gestes (supposés ou réels, y compris les plus contestables comme ses tendances criminelles et pédophiles) transformés en un véritable « canon religieux ». Et pourtant, nous ne savons pas grand-chose de lui. Les témoignages historiques réels sont très rares (et souvent purement anecdotiques). Le coran lui-même n’a été retranscrit qu’après sa mort et l’on peut penser que, dès le départ, il fut « arrangé » par ses successeurs. Coran et sunna sont donc des textes suspects, des textes qui furent « adaptés » aux ambitions des khalîfes et des imams. La « légende mahométane » a pris corps sous le règne des premiers califes, ceux-là même qui entendaient récolter les bénéfices des conquêtes militaro-religieuses de Mahomet. Elle s’est construite en quelques siècles, du milieu du VIIe au Xe siècle environ. C’est à cette époque qu’apparaissent les récits « fabuleux » qui tendent à ériger Mahomet en « saint homme », si ce n’est en une sorte de demi-dieu. On peut notamment mentionner le récit dit « de la visite nocturne » (isra) qui raconte que Mahomet fut un jour transporté miraculeusement de sa demeure mecquoise jusqu’au « trône de dieu », dans les cieux. C’est aussi ce que raconte ce farceur de Claude Vorilhon, alias Raël, et des tas d’autres charlatans. Cette légende musulmane a donné lieu à de nombreuses allégories, notamment chez les Soufis (islam mystique). Elle aurait même été la source d’inspiration de la « Divine Comédie » de Dante. Mahomet, monté sur son cheval magique « al Borak » (curieux animal à tête de femme), arrive au paradis d’Allah (miniature du Xve siècle – Bibliothèque nationale – Paris). La mythologie musulmane est un amalgame de traditions judéo-chrétiennes et de vieux contes arabes où l’on retrouve les personnages fantastiques des croyances préislamiques : démons, génies, animaux fabuleux,… La tradition musulmane prétend, par ailleurs, qu’à la « fin des temps » un descendant de Mahomet « rétablira la foi et restaurera les mœurs dans toute leur pureté selon la loi de l’islam ». Ce personnage, sorte de « nouveau messie » à la mode mahométane, est appelé le « mahdi ». Cette affirmation eschatologique tirée des « révélations » coraniques est considérée par les musulmans sunnites comme une « légende populaire ». Il en va tout autrement pour les chiites pour qui elle revête une valeur théologique, le mahdi étant identifié, soit à l’ « imam caché » (disparu en 872), soit à un autre imam. Il ne s’agit, en aucune façon, d’une réincarnation de Mahomet. Cette croyance est si forte qu’elle a conduit toute une série d’individus à se proclamer mahdi, ce qui a parfois eu une incidence très vive sur l’histoire des communautés islamiques. C’est ainsi que le mahdi Ibn Tumart fonda l’empire almohade cependant qu’en 1881 le Soudanais Muhamad Ahmed Ibn Abd Allah, après s’être proclamé mahdi, s’était lancé dans une guerre sainte contre les étrangers corrompus qui gouvernaient son pays. Il battra successivement les troupes de Hicks pacha et de Gordon pacha. L’empire qu’il instaurera au sud-est de l’Egypte réussira quelques temps à s’opposer à la pénétration française et britannique. Ici encore, l’islam n’a rien de bien original. La plupart des religions ont inventé le mythe du « rédempteur de la fin des temps » ou du « nouveau messie ». On retrouve notamment cette notion dans la mythologie scandinave avec le personnage de Baldr qui viendra établir le nouveau règne divin après le « Crépuscule des dieux ». Certaines sectes chrétiennes, s’inspirant de l’Apocalypse de Jean, ne cessent d’annoncer la venue de personnages tel Armagédon (ou Armageddon, nom tiré du lieu de réunion des démons dans l’Apocalypse. Ar-Mageddo désigne une colline près de Maggedo, ville de Palestine). La croyance dans l’enfer et dans le monde démoniaque est commun aux trois religions monothéistes qui ont repris à leur compte des croyances plus anciennes. L’ « enfer » « infernus : ce qui est en bas) a d’abord été le séjour des morts. Le « schéol » de la Bible lui est apparenté. Ce n’est qu’au début de notre ère que l’enfer devient le « séjour des réprouvés » et prend les noms d’Hadès, de Géhenne, de « Fournaise de feu » ou de « Ténèbres extérieurs » (selon les évangiles). Le coran décrit l’enfer comme l’une des deux grandes demeures de l’au-delà. L’enfer musulman est composé de « sept couches ». La moins profonde est réservée aux croyants et serait détruite quand le dernier d’entre eux entrerait au paradis. Viennent ensuite des enfers spécialement adaptés aux différentes formes de non observance des prescriptions coraniques et d’ « infidélité ». Le coran insiste lourdement sur les « tourments terribles » qui attendent les individus appelés à séjourner dans les enfers. Mahomet se servait habituellement de « Géhenne » (terme qui apparaît dans l’évangile de Marc) pour qualifier, soit l’enfer dans son ensemble, soit le « cercle » le moins profond. Le concept islamique de l’enfer est donc compliqué et repose, comme d’autres concepts religieux, sur la symbolique du nombre 7. C’est l’éternel « bâton » que l’on oppose à la « carotte » nommée « paradis ». D’aucuns insistent sur le fait que Mahomet n’a pas profité de son immense pouvoir pour s’enrichir. Hitler et Staline non plus ! Les véritables « hommes de pouvoir » s’intéressent peu à l’argent. Ce qui les enivre, c’est l’ascendant qu’ils peuvent avoir sur les êtres humains. L’argent ne les intéresse pas à titre personnel mais comme le meilleur moyen pour acheter la complaisance d’autrui. Le général Bonaparte s’est assez peu enrichi personnellement mais il n’a eu de cesse de couvrir ses proches et ses alliés d’honneurs et de faveurs en tous genres. En juin 1815, quand il prit le chemin de Bruxelles avec la ferme intention d’y rétablir son autorité (il venait tout juste de se réinstaller à Paris après sa fuite de l'île d'Elbe), il emportait avec lui pour plus de 12 millions (somme considérables pour l’époque) de diamants et de numéraires. Dans une lettre qu’il avait adressée à sa mère, il signalait que cette somme était destinée à ses « affidés de Belgique », ce qui signifie – en clair – qu’elle était destinée à corrompre les fonctionnaires et les chefs militaires afin qu’ils se rallient à lui. Il avait aussi distribué des sommes rondelettes à différents membres de sa famille dès son retour à Paris. En cela, Napoleon Bonaparte n’agissait pas différemment de Mahomet (23) qui, dès ses premières conquêtes, avait réparti le fruit de ses pillages entre les mains de ses parents et de ses principaux lieutenants. C’est ainsi que certaines villes conquises par ses hommes devinrent des fiefs de sa famille et de son clan. C’est le comportement typique d’un dictateur. De nos jours, le clan des Saoud ou Saddam Hussein n’ont fait que reproduire les méthodes dictatoriales du père de l’islam. Mais un fait demeure. Peu d’hommes, dans l’histoire de l’humanité, ont réussi, en aussi peu de temps, à produire des effets qui auront autant de retentissement par la suite. Mahomet n’avait sans doute pas prévu cela. Ce qu’il voulait, c’était régner en maître sur les tribus arabes, remplacer les liens de la tribu par ceux de la foi et obtenir que les Arabes ne se volent plus entre eux. Du coup, les razzias locales (ghazou) perdirent de leur importance (sans pour autant disparaître complètement) et les Arabes se mirent à piller et à voler les non Arabes. Car si, pour le musulman, le fait de voler un « frère en religion » est un crime, celui qui consiste à duper ou piller un « infidèle » n’a strictement rien de répréhensible. Mahomet a réussi son coup. C’est indéniable. Et après lui, les « commandeurs des fidèles » s’empareront du coran pour affirmer leur pouvoir. Le coran fut donc le moteur de la « conquête arabe », de l’inlassable volonté d’étendre l’influence du monde arabe, donc de l’islam (puisque l’un ne va pas sans l’autre). Pour les bédouins incultes de la péninsule arabique, le coran – s’il n’était en rien lié à des « révélations divines – avait été une véritable révélation socio-politique. Eux, qui n’ étaient rien d’autre que des caravaniers et des pillards à la petite semaine, s’étaient mués en un peuple conquérant sous la férule de leur nouveau chef. Et ça leur avait plutôt bien réussi. En une vingtaine d’années, ils avaient réussi à prendre le contrôle de toute la péninsule et de nombreux territoires limitrophes. C’est le fameux « âge d’or » mythique qui fait rêver les musulmans d’aujourd’hui, un âge d’or dont nous verrons qu’il a été très idéalisé par les historiens islamistes. Et c’est ce prétendu « âge d’or » qui motive les musulmans les plus radicaux, ceux qui veulent repartir à la conquête du monde en brandissant le coran. Cette volonté de conquête s’accompagne d’un esprit revanchard, surtout depuis que les nations occidentales ont eu la très malencontreuse idée d’accéder aux revendications sionistes. Après la seconde guerre mondiale, les « occidentaux » - qui avaient fort mauvaise conscience après ce qui venait de se passer en Europe – s’accordèrent pour attribuer des « compensations » aux juifs en leur concédant une bonne partie de la Palestine. Cette décision malencontreuse eut pour effet immédiat de raviver les vieux antagonismes entre Sémites juifs et Sémites arabes. Avec les conséquences que l’on sait. Car si le nouvel Etat Hébreu pouvait bénéficier de l’appui des grands financiers juifs, les Palestiniens pouvaient compter sur l’aide de leurs « frères en religion » d’Arabie et d’ailleurs. Et parmi ces « frères », il y avait les nouveaux rois du monde, les rois du pétrole ! C’est ainsi que, depuis un demi-siècle, les occidentaux financent les deux clans ennemis. Ils financent directement Israël (par le soutien des banques, notamment américaines) et indirectement les Palestiniens (en achetant du pétrole aux pays qui les soutiennent). C’est une ronde infernale dont personne ne veut sortir. Une ronde qui ne finira pas de sitôt car, dans cette affaire, il n’y a pas de « bons » et de « méchants ». Il n’y a que des fanatiques religieux qui s’entretuent pour des bouts de désert sans le moindre intérêt ! ce qu'en pense un juif L’hostilité farouche – presque maladive – que Mahomet manifesta envers les juifs ne s’explique pas seulement par leur refus réitéré de le reconnaître comme le dernier des prophètes et le messie qui leur était promis. Il y avait aussi qu’aux yeux des juifs, Mahomet n’avait rien du prophète, au sens où ils l’entendaient. Pour eux, la révélation divine devait constituer une source vivifiante, source de l’inspiration du prophète qui demeurait maître de ses paroles et de ses actes. Par contre, pour les musulmans, le prophète n’était qu’une sorte de « porte-voix », ce qui lui conférait un rôle purement passif, du moins en apparence. Dieu parlait par la bouche de Mahomet qui devait seulement révéler le contenu du « livre surnaturel » où la « loi divine » est écrite de toute éternité. Le coran est, vu sous cet angle, la version « humaine » (compréhensible par l’homme) de ce livre divin. Les juifs postulaient, par ailleurs, que l’esprit prophétique avait cessé d’exister depuis la destruction du second temple tandis que Mahomet se présentait comme le « sceau des prophètes », celui qui avait, selon lui, pour mission de rétablir l’intégrité divine tout en n’étant que le « modeste porte-voix d’Allah ». Mahomet fut cependant bien loin d’être modeste. Ce que l’on sait de lui nous le montre comme un fourbe typique, maîtrisant parfaitement le double langage. Comme la lune - qui demeure le symbole majeur de l’islam - il avait deux visages, l’un visible, l’autre caché. Cet homme assoiffé de pouvoir, savait parfaitement « jouer les modestes » auprès des humbles, des pauvres et des laissés pour compte. Voltaire, dans sa pièce de 1741 « (le) Fanatisme ou Mahomet le Prophète » (24), représente le « prophète » sous les traits de ce qu’il fut dans bien des cas : une brute sanguinaire et dominatrice. Chef de guerre tout autant que « maître spirituel », celui que les musulmans nomment souvent l’ « envoyé de dieu » ne cessa jamais de se comporter comme un mortel peu fréquentable. Voltaire avait raison lorsqu’il lui faire dire, à la fin de son cinquième et dernier acte : Dieu que j’ai fait servir au malheur des humains, Adorable instrument de mes affreux desseins, Toi que j’ai blasphémé, mais que je crains encore, Je me sens condamné quand l’univers m’adore, Je brave en vain les traits dont je me sens frapper, J’ai trompé les mortels mais ne puis me tromper, Père, enfants malheureux, immolés à ma rage, Vengez la terre et vous, et le ciel que j’outrage. Arrachez-moi ce jour, et ce perfide cœur, Ce cœur né pour haïr qui brûle avec fureur. (à Omar) Et toi, de tant de honte étouffe la mémoire, Cache au moins ma faiblesse, et sauve encor ma gloire, Je dois régir en dieu l’univers prévenu, Mon empire est détruit si l’homme est reconnu. Le grand Voltaire avait vu juste. Il avait su cerner la véritable personnalité du pseudo « prophète ». Il l’avait ramené à sa véritable dimension. Non point celle d’un « envoyé de dieu » mais celle d’un homme qui avait su berner son monde, qui avait été considéré comme un usurpateur à la Mekke mais était parvenu à se faire proclamer « prophète » à Médine (voir le texte complet de la pièce). A propos de Mahomet, les spécialistes de l’histoire médiévale ont parfois fait un rapprochement entre le nom « romanisé » de Muhammad et celui d’une idole qui aurait été détenue et adorée secrètement par les chevaliers de l’Ordre du Temple (Templiers) (25). Elle avait pour nom « Baphomet ». Le Baphomet - tel qu’il a été décrit par les Templiers qui furent interrogés lors de leur procès – serait un personnage évoquant certaines traditions gnostiques. Selon certains érudits, il s’agirait d’une figure initiatique, l’un des buts de l’initiation étant de jeter le Baphomet en bas de son trône puis, l’homme s’étant hissé à sa place, à obliger le Baphomet à servir l’humanité. C’est l’une des 32 voies de l’initiation cabalistique (22 arcanes et 10 sephiroth), le Baphomet étant la 15e arcane. C’est la force animale, bestiale, que l’homme doit dominer pour en faire un instrument de ses aspirations morales et humanitaires. Si, à l’inverse, l’homme est séduit par le Baphomet, il est vite enivré et la démence devient son triste lot. S’il ne parvient pas à dominer le Baphomet, celui-ci devient son ennemi et le conduit à Adam-Bélial : le Diable. En réalité, il semble que le Baphomet des Templiers ait été une sorte d’« abraxas » gnostique, une représentation du principe dualiste du Bien et du Mal. On pouvait sans doute y voir également une illustration du « nombre de la bête », le 666 de l’Apocalypse de Jean. C’est sans doute parce qu’ils voyaient en Mahomet l’une des personnifications du mal qu’ils baptisèrent cette figure ésotérique d’un nom dont la consonance rappelle celui du « maître de l’islam », cet islam qu’ils combattirent avec tant d’acharnement tout au long des croisades. Il existe toutes sortes de représentations du Baphomet (l’une d’entre-elles ornait, paraît-il, le portail primitif de Notre-Dame de Paris) mais presque toutes celles qui nous sont parvenues relèvent de l’imagination artistique. On ignore à quoi pouvait ressembler le Baphomet des Templiers. Il est même tout à fait possible qu’il n’y en eut jamais de représentation matérielle. Les Templiers pouvaient parfaitement donner ce nom à un concept, à un combat purement spirituel entre le Bien et le Mal permettant d’atteindre l’ « Unité » chère aux pythagoriciens. C’est par la fusion du Bien et du Mal, de la lumière et des ténèbres qu’ils espéraient que l’humanité pourrait accéder, sinon au bonheur absolu, du moins à la tranquillité. Pour les chrétiens, le Christ est le bien, Mahomet est le mal. Pour les musulmans, c’est évidemment l’inverse (même s’ils ne l’avouent pas ouvertement). Il faudrait donc faire fusionner l’un avec l’autre pour que les deux principes opposés s’annulent réciproquement et génèrent l’Unité. C’est là pure spéculation de l’esprit. Les deux concepts sont beaucoup trop opposés pour pouvoir s’unir. Comme le feu et l’eau, ils ne peuvent que s’anéantir réciproquement (Il en est par ailleurs de même à propos du bouddhisme et de l’islam). L’une des représentations du Baphomet avec, sur le front, l’étoile qui figure sur le drapeau marocain et les deux croissants de lune typiquement islamiques (le positif et le négatif). Un mot encore à propos de celui qu’on cherche à nous dépeindre comme détaché des biens matériels. On nous le décrit raccommodant ses habits de ses mains, comme un pauvre bédouin, et se nourrissant de pain d’orge, de lait et de dattes (comme la plupart des Arabes de son époque). Muhammad Mottalib, dont nous avons vu qu’il était de très modeste origine, avait épousé Khadidja « pour se faire une situation », autrement dit par pur intérêt. A partir de ce moment là, il vécut dans l’aisance et fit de riches présents à sa famille et à ses proches. Sans doute ne fut-il jamais vêtu de façon somptueuse (comme les califes qui lui succédèrent) mais il n’était pas pauvre comme Jésus ou comme le Bouddha (qui, lui, renonça à tous ses bien matériels). On sait que Mahomet possédait vingt-deux chevaux, cinq mules, deux ânes, quatre chamelles de monte et vingt autres à lait, une centaine de brebis et quelques chèvres. Il possédait également neuf sabres (dont le « Dhoul fikar » qu’il offrit à son gendre), trois lances, trois arcs, sept cuirasses, trois boucliers, un étendard blanc, une bannière noire (nommée « Okab » = aigle noire) (26) ainsi qu’un cachet d’argent portant la mention : « Mohammed, apôtre de Dieu ». Ce descriptif de ses principaux biens nous montrent un « seigneur du désert » et non un pauvre bédouin. Ses biens sont ceux d’un chef de guerre et de tribu, pas ceux d’un simple nomade. Mahomet n’avait rien d’un « ascète », même s’il cherchait à passer pour un « homme simple » aux yeux de ceux qu’il rencontrait. On retrouve cette duplicité chez pas mal de despotes. Le général Napoleon Bonaparte savait, lui aussi, se comporter très simplement en présence des ses soldats (d’où son surnom de « petit caporal » ou de « petit tondu ») tout en étant extrêmement vaniteux pour son clan et pour lui-même. Quant à Hitler, il avait appris, lui aussi, à jouer sur les deux registres, celui de la « simplicité » et celui du despotisme. Les mégalomanes ont toujours été extrêmement habiles dans l’art de manipuler les masses, surtout lorsqu’ils sont eux-mêmes issus des classes populaires ou peu favorisées socialement. Muhammad Mottalib n’a pas échappé à cette règle. Il fut un imposteur et un manipulateur de génie, même si son coran est un faux grossier qui ne résiste pas à l'analyse. Faussaire et imposteur, il fut aussi un personnage exécrable sur le plan strictement humain. Nous avons vu qu’il n’avait jamais cessé, tout au long de sa vie d’adulte, de « jouer des coudes » pour se faire une situation sociale. Et lorsque vint les temps des « révélations », il usa et abusa de son statut de prétendu « prophète » pour s’octroyer des privilèges honteux. Son comportement vis-à-vis de la jeune Aïecha relevait de la pédophilie et il fut odieux avec son fils adoptif Zaïd qu’il obligea à répudier la femme qu’il convoitait. Il faut donc une bonne dose d'aveuglement et une pincée de fanatisme pour oser présenter un tel individu comme un « saint homme » ! Nous savons d’ailleurs que la vie privée de Mahomet fut à ce point scandaleuse qu’elle offusqua bon nombre de ses concitoyens et contemporains. Que l’on cesse donc de prendre les gens pour des c… en prétendant, comme le font les musulmans, que Mahomet avait - de par son statut de « prophète » et de « pontife » - le droit de jouir de prérogatives en dehors du droit commun. C’est aussi ce que prétendait le pape Alexandre VI Borgia et personne, dans le monde chrétien, n’oserait présenter ce pontife assassin et incestueux comme un « saint homme » ! Jésus était un « doux ». C’était sans nul doute un affabulateur mais il était inoffensif en tant qu’homme. Il l’était à ce point qu’il enseignait à ses disciples de tendre la joue gauche quand on les frappait sur la droite (et inversement). Comme tous les « simples », il fut persécuté et éliminé. Le Bouddha était prince de sang. Il se dépouilla sciemment de tous ses biens pour se consacrer à la méditation et prier pour les hommes ainsi que pour toutes les créatures qui peuplent la terre. Lui était réellement un modèle de non violence et de tolérance. Jésus et le Bouddha sont des personnages dignes de respect, même pour les « incroyants » qui rédigent la présente étude. Mahomet est aux antipodes de Jésus et du Bouddha. C’est un bédouin très ordinaire, très quelconque, avec tous les défauts inhérents à sa mentalité tribale. Il était vaniteux, dissimulateur, jouisseur, arrogant, intrigant, belliqueux et criminel. Ce sont les principaux traits de son caractère tels qu’ils se dégagent de l’analyse objective de son « parcours historique ». Car ce parcours nous est connu et peut être analysé comme celui de n’importe quel autre personnage historique. Mahomet n’est pas un personnage respectable. Il ne l’est pas plus qu’un Joseph Staline ou un Adolf Hitler. Pour nous exprimer différemment, nous dirons que si nous devions suivre le raisonnement de ceux qui prétendent qu’il faut respecter Mahomet sous le seul prétexte qu’il est « honoré » (de gré ou de force) par des millions d’hommes et de femmes, nous devrions aussi trouver normal d’honorer la mémoire d’Hitler et de Staline. Il furent, eux aussi, adulés par des millions d’hommes et de femme et leur comportement ne fut guère différent de celui de Mahomet. Il ne peut y avoir deux séries de poids et de mesures, une pour les musulmans, autorisant le culte d'un criminel sous prétexte de « révélations divines », une autre pour les nostalgiques du nazisme et du stalinisme, interdisant le culte de criminels similaires à Mahomet sous prétexte qu'ils ne furent point les « envoyés de Dieu » ! Malgré tout ce qui est parfaitement connu, on persiste à nous présenter Mahomet comme le dernier des prophètes (nabi), comme la perfection en la matière, comme un personnage parfait dont il convient de copier les faits et gestes (consignés par la sunna). C’est là l’un des gros problèmes que pose l’islam. Car non seulement les musulmans n’ont pas le droit de critiquer le coran mais ils ne peuvent pas, non plus, émettre la moindre critique en ce qui concerne la personnalité de leur « nabi ». C’est le dogmatisme absolu, dans toute sa rigueur et dans toute sa stupidité. Car si l’on pourrait, à la limite, admettre la sanctification du Jésus ou d’un Bouddha, personnages n'ayant jamais fait de mal à une mouche, on ne peut, en aucune manière, considérer Mahomet comme un « saint homme ». Le coran est le reflet des défauts de celui qui en fut l’auteur et de ceux qui lui succédèrent. On ne pouvait d’ailleurs pas s’attendre à ce qu’un individu aussi peu fréquentable – et n’ayant reçu qu’une éducation sommaire - puisse produire un texte d’une grande valeur littéraire et d’une haute qualité morale. Mahomet était malade ou fourbe, peut-être même les deux à la fois. Il fut, en tous cas, un habile manipulateur et un imposteur de premier ordre. C’est sans nul doute la première leçon que l’on peut tirer d’une étude des textes qui lui ont été consacrés et de son fameux « coran ». Il est possible que, dans un premier temps, il utilisa ses « révélations » dans un but louable, afin de tenter de mettre un terme aux guerres que les tribus et les clans ne cessaient de se faire dans l’Arabie du VIIe siècle. Mais il suffit de se pencher sur les réalités historiques pour constater qu'il fut, rapidement, affecté par des délires mégalomaniaques et des volontés de pouvoir. Ayant atteint son but initial (pacifier les tribus bédouines), il voulut imposer « sa » loi aux contrées environnantes. Après sa mort, les membres de son clan qui s’érigèrent en « califes » (successeurs du « prophète »), se comportèrent de la même manière, pillant et tuant au nom d’un dieu que personne, pas même Mahomet, n’avait vu ni entendu. Ce sera le point de départ d’une dictature religieuse qui est parvenue jusqu’à nous, qui ambitionne de dominer le monde entier et dont il faut grandement se méfier de la capacité de survie. L'islam est dépourvu de capacités d'adaptation mais il ne faudrait pas croire que ce soit là un facteur de handicap : les crocodiles, les requins et les scorpions n'ont pas évolué depuis des millions d'années, sans disparaitre pour autant. Comment des centaines de millions d’hommes et de femmes peuvent-ils encore se présenter en disciples de Mahomet et de son « islam » ? On ne peut répondre valablement à cette question qu’en se livrant à une analyse détaillée de la problématique arabo-musulmane, analyse qui relève de l’ethnologie, de l’histoire et des sciences socio-politiques. Comme nous le verrons au travers des différents chapitres suivants, l’islam – religion de la « soumission » par définition – n’a pu accroître son influence qu’en attisant les rancoeurs des peuples les plus défavorisés et en instaurant un système social fondé sur la dictature religieuse, sur le « fascisme islamique ». |
| | | Invité Invité
| Sujet: L’islam, la loi et la justice 13/9/2009, 18:39 | |
| La loi prétendument sacrée de l’islam, la « shari’a » occupe une place centrale dans la société musulmane, où qu’elle soit implantée dans le monde.
Son histoire se confond avec celle de la montée du pouvoir islamique et la conquête arabo-musulmane. On peut même dire que la shari’a représente le « noyau » de l’islam proprement dit et il est certain que la « loi religieuse » est regardée, par les musulmans, comme étant incomparablement plus importante que les aspects théologiques. On peut donc penser légitimement que c’est la volonté d’imposer un nouveau « code » qui a inspiré Mahomet et ses successeurs. Les prétendues « révélations » du chamelier de la Mekke ne furent, de toute évidence, qu’une astuce pour faire passer la pilule plus facilement ai sein des populations analphabètes et crédules. C’est encore le cas de nos jours dans les pays sous-développés ou en crise.
En 1959, Shaykh Mahmüd Shaltut, recteur de l’université d’al-Azhar, avait publié un ouvrage intitule « al-Islam, ‘aqida wa-shari’a » ou, en bon Français « L’islam, une foi et une loi » (et en bon Bruxellois ? : « L’islam, une loi, une fois » ! :-). La plus grande partie de ce livre était consacrée à la présentation de la loi religieuse. L’auteur s’y attardait longuement sur les « détails techniques » de cette fameuse loi, cependant que l’exposé de la foi islamique occupait moins d’un tiers du volume. Car pour les « dignitaires » de l’islam, ce qui unit les musulmans entre eux, c’est bien plus la volonté de préserver un certain mode de vie et un « idéal commun de la société » (à la mode arabe du VIIe siècle) qu’une simple croyance commune. Aujourd’hui encore, l’effort des autorités musulmanes ne vise pas à prouver l’authenticité et la véracité du dogme islamique mais bien à justifier, par toute sortes de pirouettes de langage, la validité de la shari’a, telle qu’ils la conçoivent. Et nous verrons, dans les chapitres suivants, que l’unanimité est bien loin de régner dans le monde musulman, un monde qui se décompose en une infinité de « chapelles » (de sectes et de sous-sectes) qui se battent pour le pouvoir.
Il est donc essentiel de savoir ce que recouvre la notion de « loi islamique », d’autant que – comme l’indiquent fort justement les chercheurs de l’université de Cambridge dans leur « Encyclopédie générale de l’islam » (Cambridge University Press – 1970) – « …la rareté des études historiques et sociologiques de la loi islamique a été plus souvent regrettée qu’elle n’a suscité des vocations à remplir ce vide. ». Les mêmes chercheurs insistaient aussi sur le fait que le fait de vouloir faire expliquer cette loi islamique par la société islamique ne peut que mener à un « cercle vicieux ».
Nous empruntons d’ailleurs l’essentiel de ce chapitre à leur excellente analyse mais en y ajoutant nos propres commentaires et l’éclairage des évènements récents.
La shari’a prend ses racines dans la société arabe préislamique, bien avant la naissance de Mahomet. Cette société et ses lois tribales, insistons bien sur ce point, sont conditionnés par des traits à la fois profanes et magiques. Les lois tribales des Arabes étaient magiques dans la mesure où leurs processus de recherche et de démonstration étaient dominés par des méthodes relevant de la divination, de l’invocation et du serment. Son aspect profane se concrétisait dans le fait que ces mêmes lois concernaient essentiellement des conflits de paiement et d’indemnisation. Rien, en tous cas, ne permet d’affirmer qu’une « loi sacrée », semblable à celle des Hébreux – existait au sein des communautés arabes préislamiques.
De ces lois archaïques, la shari’a a conservé les traits essentiels des règles qui régissaient le statut personnel, la famille et l’héritage. Elles nous sont parvenues presque inchangées telles qu’on les appliquaient dans les petites villes de la péninsule arabique et au sein des clans de Bédouins. Toutes ces populations étaient régies par un code fondé sur le système patriarcal, un système qui ne conférait aucune protection à l’individu dès le moment où il avait quitté sa tribu et son clan. Un système qui n’avait aucune conception de la « criminalité », au sens juridique du terme. Pour les Arabes, les crimes étaient assimilés à des préjudices et le groupe tribal, dans son ensemble, devait assumer la responsabilité des actes commis par ses membres. C’est le type même du système qui engendre les « vendettas » (comme en Sicile, île qui demeure marquée par l’influence arabe).
Ces « vendettas » ne doivent cependant pas être regardées comme une « institution ». Elles se faisaient en dehors des lois et ne rentraient dans le cadre légal qu’à partir du moment où elles impliquaient le paiement du « prix du sang ». C’est à ce moment-là seulement que la loi arabe reprenait ses droits. Il n’existait d’ailleurs, dans la société arabe préislamique, ni autorité politique (dans le sens où nous l’entendons aujourd’hui), ni pouvoir judiciaire organisé.
Dans les cas où des conflits étaient du ressort des lois tribales (droits de propriété, héritages, indemnisations), il était possible de recourir à un arbitrage lorsqu’aucun accord amiable n’avait pu être trouvé. Etant donné que, pour les Arabes, la qualité essentiel d’un médiateur (ou arbitre) était de posséder des « pouvoirs surnaturels », l’arbitrage était généralement du ressort des devins. La décision du médiateur n’était pas considérée comme un « jugement exécutoire » mais comme une simple confirmation du droit coutumier ou de ce qu’il devait être (d’après le devin). Par la suite, la fonction de médiateur se confondit avec celle des législateur, personne autorisée (en vertu de ses « dons ») à interprété la « coutume légale normative » ou « sunna ».
Transposé dans le cadre islamique, ce concept de « sunna » allait devenir l’un des plus importants – sinon le plus important – ferment de la loi islamique et les « ‘ulema’ », les « interprêtes autorisés de la loi », devinrent de fait les législateurs de l’islam.
Mahomet appartenait à une famille qui était supposée avoir des dons de divination. Son grand-père, el-Mottalib, était à la fois devin et sourcier car, pour les Arabes, celui qui parvenait à trouver une source ne pouvait être qu’un devin inspiré par les dieux. Quand il entama sa carrière de «réformateur religieux » à la Mekke, il se servit de la renommée de son grand-père et se présenta comme un « émissaire de dieu », version monothéiste des anciens devins. A Médine, il s’érigea en législateur en s’efforçant d’imposer une nouvelle base religieuse et sociale qui devait dépasser le cadre étroit de la société tribale. A la Mekke, ses concitoyens ne le considéraient que comme un simple devin et cela explique qu’il s’empressa d’abandonner le principe d’arbitrage tel qu’il était pratiqué par les Arabes polythéistes. Cependant, quand on faisait appel à lui pour régler un conflit au sein de sa propre communauté de « muslims », il continuait à se comporter en arbitre. Le coran recommande d’ailleurs de nommer un médiateur originaire de chacune des familles du mari et de la femme en cas de litige entre conjoints. C’est une survivance typique du droit préislamique.
On ne trouve qu’un seul verset du coran où le terme arabe traditionnel pour l’arbitrage est remplace par un terme nouveau – purement islamique – désignant une décision judiciaire. Il dit : « Mais non, par le Seigneur, ils ne croiront pas vraiment tant qu’ils ne t’auront pas nommé arbitre de leurs querelles, et qu’ils ne répugneront pas à admettre ce que Tu as décidé, et s’y soumettront en totale soumission » (Sourate IV-68). Une variante en traduction dit : « J’en jure par ton dieu, ils ne seront point croyants jusqu’à ce qu’ils t’aient établi le juge de leurs différents. Ensuite, ne trouvant eux-mêmes aucune difficulté à croire ce que tu auras décidé, ils y acquiesceront d’eux-mêmes ». On constate que l’une des traductions produit le mot « arbitre » (terme traditionnel) tandis que la seconde produit le mot « juge ». En fait, l’un se superpose à l’autre. le juge islamique est la parfaite continuité du « devin-arbitre » de la société préislamique.
Ce verset est aussi très intéressant en ce qu’il indique clairement le subterfuge employé par Muhammad-le-devin pour acquérir le pouvoir, pour s’ériger en législateur au nom de la divinité unique qu’il proposait pour remplacer l’ancien panthéon arabe. Il se veut le « juge unique », celui qui va imposer « ses » décisions à ses naïfs contemporains. Une telle stratégie eut été impossible à mettre en œuvre avec toute une kyrielle de dieux !
Dans la version arabe dudit verset, le premier verbe fait référence au rôle d’arbitre de Muhammad tandis que le second (décider) - d’où vient le terme arabe « Qâdi » - insiste sur le caractère autoritaire de la décision. C’est le premier indice de l’émergence d’un nouveau concept de la justice. C’est la justice « autoritaire », dictatoriale, que veut imposer Mahomet. C’est la justice des oulémas wahhabites (voir chapitre 6).
De nombreux versets du coran montrent que ce nouveau concept fut long à s’imposer. Ce n’est que par ses conquêtes militaires (donc politiques) que le prétendu prophète parvint à ses fins. La loi islamique n’est parvenue à s’imposer que par la force et par le sang. Mais c’est d’abord grâce à la fortune de sa femme que Mahomet a réussi son coup de force. Sans l’argent de Khadidja, il n’aurait pas pu lever une armée et partir à la conquête de l’Arabie. Il n’est pas inutile d’insister sur ce point.
Devenu « Législateur-Prophète », Mahomet exerça son pouvoir en maître absolu, en dictateur implacable. Le cadre légal étant à peu près inexistant, il exerça ce pouvoir en se référant à dieu et à ses prétendues révélations. Cela marchait avec les « croyants », autrement dit avec les plus crédules et les plus naïfs de ses concitoyens. Pour les « tièdes », son autorité fut finalement considérée comme étant d’ordre politique.
En tant que « prophète », il avait peu de raisons de modifier radicalement les lois coutumières existantes. Son but n’était d’ailleurs pas d’instaurer un nouvel ordre légal mais, en apparence du moins, d’enseigner aux hommes les moyens de réaliser leur salut. C’est ainsi que la loi islamique est un amalgame de devoirs, d’obligations rituelles, légales et morales qui sont tous censés être sanctionnés par un même « commandement de dieu ».
Sur le plan pénal, le coran impose des sanctions qui sont essentiellement morales. Il ne dit rien des sanctions pénales telles que les Occidentaux les conçoivent. Tout au plus instaure-t-il des dispositions visant à renforcer les liens du mariage, à limiter les effets des vengeances personnelles et de la loi du talion ou encore à éradiquer les vendettas. Il tente aussi de mettre un frein au relâchement de la morale sexuelle, ce qui est assez comique quand on connaît la personne de Mahomet et quand on étudie un tant soit peu sérieusement la vie de ses successeurs (les califes). Le coran, c’est « faites ce que je dis, pas ce que je fais » !
Le but de Mahomet était de dissoudre les communautés bédouines, difficiles à contrôler politiquement, pour leur superposer une « communauté unique des croyants », calquée sur un modèle plus urbain. Il en résulta de nombreux problèmes qui furent traités, non par dieu, mais par Muhammad et au coup par coup. L’encouragement de la polygamie par Mahomet est une parfaite illustration de ce fait.
Cet encouragement était basé sur la volonté d’accroître rapidement la communauté des croyants et surtout de fournir de la piétaille pour les guerres de conquête. Mais il entraîna de sérieuses modifications dans les usages relatifs à l’héritage, même si le coran en conserva les traits essentiels.
On ne peut pas dire que la shari’a, telle que nous la connaissons aujourd’hui, existait à l’époque où Mahomet exerçait le pouvoir. En fait, elle se constitua très progressivement au cours du premier siècle de l’hégire. Et c’est au cours de cette même période que la société islamique naissante créa ses propres institutions juridiques. L’ancien système d’arbitrage fut maintenu sous les premiers califes (califes de Médine), tout comme les lois coutumières préislamiques. Dans leurs fonctions de souverains et de législateurs suprêmes, les premiers califes jouèrent essentiellement le rôle de législateurs de la communauté musulmane. Pendant le premier siècle de l’hégire, les fonctions législatives et administratives du gouvernement islamique se confondent étroitement. Toutefois, l’objet de cette législation n’était pas de modifier la loi coutumière au-delà de ce qui était dit dans le coran. Elle devait d’abord organiser les territoires nouvellement conquis par les armées musulmanes et assurer la viabilité d’un Etat islamique qui s’agrandissait de jour en jour.
Les premiers califes, ces « compagnons de routes du prophète », calquèrent leur comportement sur celui de Mahomet. Ils réprimèrent très sévèrement, souvent dans le sang, les manifestations de déloyauté. Ils allèrent jusqu’à faire fouetter les auteurs de poèmes satyriques contre des tribus rivales – forme en principe autorisée d’expression littéraire – sous prétexte que ces écrits menaçaient la sécurité intérieure de l’Etat.
Bien que n’étant pas prises en vertu du coran, de nombreuses décisions émanant des califes obtinrent une reconnaissance officielle et furent intégrées dans le droit islamique. Le recours à la lapidation comme châtiment de la luxure est l’une de ces décisions. La plupart des théoriciens arabes de la loi islamique prétendent qu’il s’agit là d’un « commandement du prophète ». Ils se réfèrent à un verset du coran qui parle, en effet, de la lapidation mais dont on sait qu’il ne faisait pas partie du texte « officiel » (version d’Othman) et qu’il doit être regardé comme apocryphe. Les « traditions » (sunna) qui font état des « actions » et des « dires » de Mahomet – dont nous savons qu’elles sont plus que douteuses – devinrent des « références en droit » dès la fin du premier siècle de l’hégire. Le verset apocryphe dont il vient d’être fait mention représente l’une des premières tentatives visant à faire établir – à posteriori – la validité « divine » (donc légale) d’une ordonnance d’un calife.
Les schismes qui affectèrent la communauté musulmane peu après sa fondation (voir chapitre 3) affectèrent peu le concept global de la loi islamique. Chez les chi’ites, la loi de la Shi’a est toutefois dominée par le concept de « taqiyya » (dissimulation – pratique qui découla des persécutions qu’ils eurent à subir de la part des sunnites) et par la distinction entre les doctrines exotériques et ésotériques de leur différentes « écoles de pensée »(sic). Chez les Kharijites, on trouve les notions spécifiques de « walaya » (solidarité) et de « barâ’a » (exclusion ou excommunication).
Très vite, la notion préislamique de « sunna » se réaffirma dans la communauté musulmane. Ce qui était coutumier était décrété « juste et vrai ». Ce que les ancêtres avaient fait méritait d’être imité. C’est dans cette idée de « précédent », de « sunna » que le monde arabe s’est – si l’on peut dire – développé (on devrait dire « sous-développé »). On y trouve le ferment du conservatisme et du « passéisme » outrancier, maladif, qui affecte le monde arabo-musulman. Un monde qui refuse d’évoluer et s’enferme dans sa coquille dès qu’il se croit menacé par le « progrès ». Sur le plan mental, les musulmans sont de véritables fossiles vivants.
On comprendra, dès lors, que le fait de vouloir aider les nations musulmanes à se « développer » (au sens où les Occidentaux l’entendent) relève de l’utopie. Les « aides au développement » que nous leur accordons beaucoup trop généreusement sont, ou bien détournées par les dirigeants politiques et les fonctionnaires, ou bien utilisées pour poursuivre une politique passéiste dans le domaine de l’enseignement et des actions sociales. Dans certains cas, elles servent carrément à financer l’enseignement dit « coranique » et même des groupements subversifs qui prêchent le djihad (c’est notamment le cas en Palestine où les subventions de l’Union européennes sont honteusement détournées au profit de l’enseignement coranique et des actions terroristes).
Revenons à nos moutons.
La « sunna », considérée dans le contexte islamique, avait initialement une connotation bien plus politique que juridique. La question qui se posait aux premiers musulmans consistait à savoir si les ordonnances des deux premiers califes (Abou Bakr et Omar) devaient être assimilées à des précédents contraignants (sunna). Elle fut soulevée lors de l’accession au pouvoir du troisième calife, en l’an 644 de notre ère. Il s’agissait du très contesté Othman (ou ‘Usmân), un personnage tout aussi équivoque que Mahomet lui-même. Nous savons qu’il appartenait à un clan qui était en rivalité ouverte avec celui de Mahomet. Musulman « opportuniste », Othman n’avait semble-t-il adhéré à la nouvelle religion que pour pouvoir en retirer des avantages pour son clan et lui-même. Il s’empressa donc d’éliminer les représentants de l’islam primitif qui pouvaient avoir quelque influence.
C’est la même politique qui conduisit Othman a faire rédiger un coran à la mesure de ses ambitions, un coran « édulcoré » et « arrangé » selon sa volonté. Et pour être certain qu’il ne subsisterait plus rien du coran primitif, il fit disparaître tous les exemplaires existants des autres versions (on prétend qu’il existait à l’époque une soixantaine de versions différentes des « révélations » mahométanes). Cette politique, jugée scandaleuse par les musulmans « purs et durs », conduisit à son assassinat, en l’an 655. C’est avec « son » coran à la main qu’il fut poignardé par ses coreligionnaires qui l’accusaient - sans doute avec raison - de s’être beaucoup trop écarté du coran véritable et de la politique de ses deux prédécesseurs. Cependant, au cours des onze années de son califat, Othman avait réussi à faire disparaître une part importante – et sans doute essentielle – des déclarations véritables de Mahomet. Et pourtant, aujourd’hui encore, le coran d’Othman demeure la référence officielle des musulmans. C’est un peu comme si les chrétiens se référaient à un Nouveau Testament qui aurait été revu et corrigé par Judas !
C’est dans ce contexte quelque peu surréaliste que naquit la notion de « sunna du prophète », non encore identifiée à un ensemble de règles mais servant de lien entre la « sunna d’Abou Bakr et d’Omar », la « sunna d’Othman » et ce qui pouvait subsister du message coranique.
Il en résulte qu’à partir de cette époque lointaine, le droit islamique ou coranique s’est instauré sur la base d’un principe général (sunna) qui n’avait rien de spécifiquement islamique et sur un texte (le coran d’Othman) plus que suspect. Ce n’est pas là le moindre paradoxe de l’islam !
Les trente années que durèrent les règnes des califes dits « de Médine » seront présentées, plus tard, comme l’ « Age d’or » de l’islam. C’est en tous cas le cliché qui prévaut, aujourd’hui encore, chez les musulmans qui ont subi le lavage de cerveau de l’enseignement coranique. Or, ce que nous savons de l’histoire authentique (et vérifiable) de l’islam primitif démontre que ce fut loin d’être le cas. C’est ainsi que les chercheurs de l’université de Cambridge qualifient, à juste titre, cette période d’ « entracte trouble entre les premières années de l’islam et le royaume arabe des Omeyyades ».
En effet, au cours de cette période, les commandements du coran ne furent même pas appliqués sans restriction. L’étude du développement des doctrines juridiques issues de l’islam montre que l’on ne prêta qu’un intérêt très superficiel à ces commandements. Les conclusions, autres qu’élémentaires, que les Arabes tirèrent du message mahométan survinrent à des époques bien plus tardives. On constate même que, dans plusieurs cas précis, la doctrine de la shari’a primitive est en totale contradiction avec les termes explicites du coran (du moins celui d’Othman). Le verset 8 de la sourate V dit : « O croyants ! quand vous vous disposez à faire la prière, lavez-vous les mains jusqu’au coude ; essuyez-vous ensuite la tête et les pieds jusqu’aux chevilles » mais la loi n’imposait que le seul lavage des pieds. Ailleurs, le verset 282 de la sourate II avalisait la pratique qui consistait à consigner par écrit les contrats dont l’exécution n’était pas immédiate. Cette habitude, usuelle chez les commerçants des villes arabes, fut consignée dans le coran mais la loi islamique vida ce commandement de sa puissance contraignante en niant la validité des documents écrits et en accordant la primauté aux déclarations des témoins, lesquels ne sont pourtant que des personnages secondaires, accessoires, si l’on interprète bien le verset dont il est ici question.
D’une certaine manière, Mahomet était un « homme de la ville », un chamelier devenu commerçant qui avait rompu avec les traditions des nomades. Après sa mort, certaines de ces traditions reprirent les dessus et supplantèrent les commandements mahométans. La plupart des conflits qui surgirent au cours du premier siècle de l’hégire ne sont d’ailleurs que le reflet des rivalités qui existaient entre les Bédouins et la bourgeoisie citadine, celle-la même que Mahomet avait pu fréquenter après son riche mariage. Le problème se pose toujours actuellement. Il existe un véritable gouffre entre la manière dont l’establishment arabe conçoit le droit coranique et la conception que peuvent en avoir les pauvres et les « sans grade ». Sur ce plan-là non plus, l’islam n’a pas progressé depuis le VIIe siècle de notre ère.
On peut penser que ces dérives eurent pour origine l’exacerbation des attitudes tribales dans l’agitation consécutive aux victoires remportées par les musulmans lors des guerres de conquête. Le coran, dans une situation exceptionnelle (celle des guerres menées par Mahomet en personne) avait autorisé la polygamie (nous avons déjà dit pourquoi) mais ce qui était considéré primitivement comme une sorte de dérogation à l’usage devint rapidement l’un des traits essentiels du code islamique régissant le mariage. L’exception devint la règle.
Il en résulta une détérioration définitive de la position des femmes mariées dans la société arabo-musulmane. C’est ce qui apparaît très nettement si l’on prend la peine de la comparer avec ce qu’elle était dans la société préislamique. Cette détérioration fut encore accentuée par le fait que de nombreuses pratiques sexuelles, parfaitement respectables, avaient été proscrites par l’islam.
Mahomet avait insisté sur la notion de « fraternité » entre musulmans mais ne s’était guère attardé sur la notion d’égalité. Quand à la notion de « liberté », elle était inexistante dans l’esprit du fondateur de l’islam. Il avait, par contre, tenté de combattre l’orgueil des Arabes et leur esprit de caste (pour mieux les contrôler). On sait cependant que la discrimination sociale et l’orgueil n’ont jamais disparu en terre d’islam. Dès le départ, les convertis non arabes - quel que fut leur statut social antérieur – furent considérés comme des citoyens de seconde catégorie. On les désignait du nom de « mawâli ». Toutes les écoles de droit eurent aussi l’obligation de reconnaître l’existence de « degrés » dans l’échelle sociale. Ces degrés n’interdisaient pas le mariage entre deux personnes de rangs différents mais ils permettaient, le cas échéant, d’en exiger la dissolution par devant le qâdi.
Le coran avait accepté le concubinage tel qu’il existait dans la société arabe préislamique mais, dans le principal verset qui aborde cette question (sourate IV, verset 3), le concubinage apparaît seulement comme une alternative moins coûteuse à la polygamie. On est loin de la pratique du concubinage illimité qui fut pratiqué, en plus de la polygamie, aussitôt que Mahomet eut disparu. Il est vrai qu’il n’avait pas été un parfait exemple en cette matière ! Le concubinage illimité devint une règle reconnue par toutes les écoles coraniques.
Les éléments du droit islamique applicables à la répudiation des épouses constituent également des interprétations abusives des commandements coraniques et l’on peut en dire tout autant de l’obligation, pour les femmes, de porter un voile.
De toute façon, nous savons que la « loi islamique » - au sens strict du terme – n’est apparue qu’au cours du second siècle de l’hégire, plus de cent ans après la mort de Mahomet. Les premiers musulmans s’intéressaient très peu aux aspects « techniques » de la loi et de la justice. Ceci explique la survivance, dans le droit musulman, de pratiques juridiques héritées des peuples soumis au joug arabe.
On peut ainsi mentionner la manière de traiter les religions « tolérées » (judaïsme et christianisme) qui fut calquée sur les règles juridiques de l’empire byzantin. Il en va de même pour les modes d’imposition ou l’institution de l’emphyteusis. Le principe de conservation des pratiques juridiques préislamiques fut même parfois officiellement reconnu, notamment par l’historien al-Balâdhuri (mort en l’an 892 de notre ère). Cependant, en règle générale, des précédents islamiques fictifs furent inventés de toutes pièces en guise de justification.
Les musulmans, s’ils tolèrent tant bien que mal (et plutôt mal que bien) les « gens du livre » (Juifs et chrétiens), ont toujours prôné l’extermination ou la mise en esclavage des adeptes des religions extérieures à la triade monothéiste, notamment les hindouistes et les bouddhistes. L’extrême tolérance et le pacifisme des bouddhistes a toujours exaspéré les musulmans, intolérants et belliqueux, d’autant que l’enseignement du Bouddha, tout comme son exemple personnel, est le parfait contraire de celui qui fut donné par Mahomet. On ne s’étonnera donc pas de trouver, dans la littérature islamique, des ouvrages qui tendent à dévaloriser le Bouddha, à le présenter comme un suppôt de Satan. Ci-contre, nous reproduisons une miniature extraite de la prétendue « histoire universelle » de Rashid al-Din, un écrivain musulman qui vécut en Iran aux XIIIe et XIVe siècles (ouvrage daté de 1314 – collection particulière à Genève). Le peintre a représenté le Bouddha (assis, à droite) offrant un fruit au diable. Fondé sur les « commandements du coran », le droit islamique n’interdit aucunement l’assassinat des « impies » et autres « infidèles », pas plus que le fait de les réduire au rang d’esclaves.
Pour comprendre cette acceptation de concepts et de méthodes juridiques étrangères à la doctrine coranique – lesquels s’étendent jusqu’aux modes de raisonnement et aux idées fondamentales du droit islamique – il faut considérer le rôle joué par les convertis cultivés. Car au cours des deux premiers siècles de l’hégire, ces convertis appartenaient essentiellement aux classes sociales supérieures. Ils étaient les seuls auxquels l’entrée dans la société islamique – même en tant que citoyens de seconde catégorie – permettait d’acquérir des avantages considérables. Ils étaient aussi et surtout ceux qui avaient bénéficié de l’ éducation libérale, imprégnée de rhétorique hellénistique, qui était de règle au Proche-Orient avant la conquête arabo-musulmane. Ces convertis instruits entrèrent en islam avec les idées et les conceptions qui leurs étaient familières et ils les intégrèrent peu à peu dans la nouvelle religion. C’est ainsi que des éléments du droit romain et byzantin, des éléments du droit canon des Eglises orientales, des éléments du droit talmudique et rabbinique, ainsi que des éléments du droit sassanide s’infiltrèrent dans le code islamique naissant. Cette « infiltration » eut lieu pendant la période d’incubation du premier siècle de l’hégire et se concrétisa dans les doctrines islamiques qui furent élaborées entre les IIe et VIIIe siècles de l’hégire. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 19:18 | |
| Le règne des califes de Médine fut supplanté par celui des califes omeyyades en l’an 661 de notre ère (an 41 de l’hégire). Les nouveaux « seigneurs de l’islam » et leurs gouverneurs furent à l’origine du développement d’un certain nombre de traits fondamentaux du culte et du rituel des musulmans et ce, même si leur principale préoccupation était d’ordre politique. Ils représentent, dans ce domaine, la tendance « centralisatrice », et de plus en plus bureaucratique, d’une intervention méthodique contre l’individualisme bédouin et le caractère anarchique de l’ancien mode de vie des Arabes. Dans de très nombreux domaines, le règne des Omeyyades représente l’accomplissement – après l’intermède troublé du califat de Médine – des tendances qui s’étaient dessinées à l’époque ou Mahomet était lui-même le « commandeur des croyants » et le maître incontesté de la communauté musulmane. C’est sous les Omeyyades que la société islamique commença véritablement à se constituer, avec ce que cela implique de mélange intime du fait religieux et du fait socio-politique.
Les califes, sous ce règne comme sous les précédents, étaient surtout préoccupés par les guerres de conquête. Ils s’empressaient aussi de lever des impôts dans les territoires conquis et de verser des subventions en argent et en nature aux bénéficiaires arabes. C’était de la « razzia » organisée et codifiée. Nous trouvons des traces de ces opérations juridico-militairo-fiscales dans les documents administratifs de l’époque. On demeurait dans le contexte de la législation des califes de Médine mais l’environnement socio-politique avait changé radicalement.
Les Omeyyades n’intervenaient pas dans l’application de la loi du talion, telle qu’elle avait été confirmée par le coran. Ils s’efforcèrent tout au plus d’empêcher le retour des querelles tribales et établirent une comptabilité du prix du sang, conformément aux anciens usages. Par ailleurs, ils contrôlaient tant bien que mal l’application des châtiments purement islamiques, pas toujours en stricte conformité avec les commandements du coran.
Ce sont aussi les califes omeyyades qui nommèrent les premiers « juges islamiques » ou « qâdis ». La fonction de qädi (ou cadi) fut instaurée dans les nouvelles conditions issues de la conquête arabo-musulmane et tout d’abord dans les grands centres urbains du nouvel empire. Pour la nouvelle société arabe, l’arbitrage « à l’ancienne » n’était plus adapté, d’où le remplacement des « arbitres-devins » par le cadi islamique. La différence demeurait cependant subtile car la plupart des cadis étaient des devins. La principale différence résidait dans le fait qu’ils étaient nommés officiellement par l’administration du calife. Le cadi était donc un délégué du gouverneur, lequel, dans les limites fixées par le calife, avait toute autorité sur ses provinces, tant sur le plan administratif que sur le plan législatif et judiciaire. Il pouvait donc déléguer son autorité judiciaire à son « secrétaire juridique », le cadi. Le gouverneur, sorte de sous-dictateur, conservait évidemment le pouvoir de se réserver toute action judiciaire et, bien entendu, de révoquer le cadi sans avoir à s’en justifier.
Par leurs décisions, les premiers cadis furent les véritables fondateurs de ce qui allait devenir la « loi islamique ». Ils jugeaient en toute indépendance (du moins en principe) et en vertu de l’ « opinion juste » («ra’y »), se fondant sur la pratique coutumière qui, par la nature des choses, incluait les règlements administratifs et prenait en compte la lettre et l’esprit des commandements coraniques et autres normes religieuses. Et tandis que les problèmes juridiques n’avaient pas été islamisés au-delà du stade atteint par le coran, la fonction de cadi s’imposa comme une institution typique de la période omeyyade pour laquelle l’efficacité administrative et l’islamisation allaient de pair.
Un exemple typique de l’influence qu’exercèrent les premiers cadis sur le droit islamique est fourni par le code de procédure. Le coran n’avait pas seulement adopté l’usage des documents écrits en tant que preuve, il avait également promu le témoignage par serment dans certaines circonstances (sourate V). Le droit islamique a, comme nous l’avons déjà fait remarquer, rejeté la première disposition et contourné la seconde. Sans les premiers cadis, les commandements coraniques auraient sans douté été appliqués à la lettre. Toutefois, ils exigèrent constamment d’imposer des garanties à l’usage exclusif du témoignage comme preuve juridique.
La juridiction des cadis ne s’étendait qu’aux seuls musulmans. Les populations non musulmanes administrées par les islamistes conservaient le droit d’être jugées par leurs institutions traditionnelles, y compris les tribunaux rabbiniques et ecclésiastiques dont on sait qu’ils avaient largement doublé l’organisation officielle de l’empire byzantin. Les musulmans adoptèrent même certaines fonctions inconnues de la société arabe comme celle d’ « inspecteur du marché » (ou « agoranome ») qu’ils rebaptisèrent « âmil al-sûq » ou « sâhib al-sûq ». Plus tard, sous les premiers Abbassides, cette fonction d’inspecteur du souk donnera naissance au bureau islamique du « muhtasib ». De même, les musulmans empruntèrent à l’administration sassanide la fonction de « greffier ».
Au sein des communautés musulmanes implantés en Europe, on entend parfois dire que, puisque les musulmans de jadis permettaient aux non musulmans de conserver leurs structures juridiques, les Occidentaux devraient, de même, permettre aux musulmans implantés en Europe de se soustraire aux lois occidentales. C’est une forme de raisonnement particulièrement spécieuse qui plait aux jeunes musulmans cherchant à échapper à notre système législatif et juridique. Elle est cependant sans aucune valeur, primo parce que cet argument se fonde sur des faits appartenant à un passé lointain, secundo parce que les peuples non musulmans dont il est question étaient des peuples conquis et privés de leur autonomie politique. Or, à notre connaissance, les musulmans implantés en Europe sont venus s’installer chez nous de leur plein gré. Ils n’ont pas été « conquis » par les Européens. S’ils veulent absolument être régis par le droit coranique, rien ne les empêche d’aller s’installer en Arabie Saoudite ou dans n’importe quel pays régi par la loi islamique.
En règle générale, les cadis étaient choisis parmi les dévots. Ce n’étaient pas des juges professionnels. Ils avaient d’autres occupations au sein de la société islamique. A côté des devins, on vit cependant apparaître des personnes qui s’intéressaient aux problèmes juridico-religieux et qui y consacraient leurs loisirs. Leur intérêt pour la religion les amenait à étudier, seuls ou lors de discussions de groupe, tous les aspects que recouvraient l’islam, y compris le droit. Leur propos était d’imprégner la sphère juridique des principes religieux et éthiques tirés du coran.
Le raisonnement des cadis – qui exprimait naturellement leur opinion personnelle (ra’y) – constitue l’ébauche d’une sorte de jurisprudence islamique. Ils réalisèrent ainsi, à grande échelle et de façon beaucoup plus détaillée, ce que Mahomet avait tenté de faire avec sa communauté primitive de Yattrib (Médine). En conséquence de quoi, la pratique juridico-administrative de la période omeyyade se transforma en droit religieux de l’islam. En-dehors des liens personnels très étroits qui existaient entre les groupes de dévots et les cadis, le droit islamique n’est pas né de la pratique mais en tant qu’expression de la quête d’un idéal religieux.
Regardés comme des spécialistes de la loi religieuse, les cadis étaient considérés avec respect par le peuple mais aussi par les autorités en place et même par les califes. Ils devaient leur autorité et leur notoriété à leur souci de faire coïncider leur idéal de vie avec les principes de l’islam. Ils se tenaient le plus souvent en-dehors de la sphère politique, leur principale fonction étant d’émettre des avis sur ce qu’il convenait de faire dans telle ou telle situation. En d’autres termes, ils furent les premiers « muftis » de l’islam. Les conseillers juridiques des gouverneurs avaient fréquemment l’occasion de critiquer les actes posés par le gouvernement, de même qu’ils rejetaient de nombreuses pratiques populaires. Mais il se gardaient bien de s’opposer trop ouvertement aux califes et à l’administration en place.
Avec le recul du temps, l’ensemble de la période omeyyade fut considérée par les arabo-musulmans comme faisant partie du « bon vieux temps ». Cette idéalisation du passé sera la première manifestation d’une tendance qui conduira, quelques dizaines d’années après la chute des Omeyyades, à mener l’une des plus importantes opérations de fiction littéraire que le monde ait connu. C’est une opération qui relevait à la fois de la propagande, de l’autosatisfaction et de l’aveuglement. Elle produit encore ses effets nocifs en ce début du XXIe siècle !
Les groupes de cadis, croissant en nombre au fil des années, se transformèrent peu à peu (au IIe siècle de l’hégire) en ce que nous pourrions appeler des « écoles de droit », terme qui ne sous-entend cependant aucune forme d’organisation précise, ni même l’existence d’un ensemble de lois (telles que nous les concevons). Les cadis continuèrent d’être des personnes privées. On peut toutefois dire que la division des musulmans en deux « classes » - l’élite et le vulgus – date de l’émergence des premières écoles de droit islamique.
Les premières écoles de droit islamique apparurent bien évidemment à la Mekke et à Médine, mais aussi en Iraq (Kûfa et Basra) et en Syrie. Elles développèrent le droit coranique avec de nombreuses nuances et parfois même avec de profondes divergences. Dès le départ, l’interprétation des commandements coraniques fut « à géométrie variable ». C’est une des raisons qui expliquent l’apparition de nombreuses sectes et sous-sectes au sein de l’islam (que l’on doit d’ailleurs considérer globalement comme une secte religieuse). Pour plus de détails, on se reportera à la lecture du chapitre que l’Encyclopédie générale de l’islam (déjà mentionnée) consacre à la loi et à la justice.
Les anciennes écoles de droit islamique avaient cependant en commun un concept central dit de « la tradition vivante de l’école ». Il dominera le développement de la loi et de la jurisprudence islamique du second au VIIe siècle de l’hégire. Rétrospectivement, il apparaît comme la « sunna » (précédent bien établi), la « pratique » (« ‘amal ») ou l’ « ancienne pratique » (« amr qadim »). La « pratique » reflétait en partie les coutumes des communautés arabo-musulmanes ainsi que des éléments théoriques issus des principes religieux. Elle a fini par devenir la « sunna normative » ou « usage tel qu’il doit être ». Une divergence entre la théorie et la pratique se manifestait déjà à ce stade. La « pratique idéale » se situait dans la doctrine unanime des « docteurs religieux » représentatifs de chaque grand centre d’enseignement du droit coranique. Ce consensus - représentant le commun dénominateur de la doctrine élaborée à chaque génération – exprimait l’aspect synchronique de la tradition de chaque école. Il est significatif que le fondement réel de la doctrine de chaque école ne soit pas le consensus de tous les musulmans mais seulement celui des « docteurs de la foi ». Le rôle spécifique de la classe des « ‘ulemâ » (oulémas) dans la société musulmane fut établi à cette époque.
Le besoin de trouver une justification à ce qui s’était jusqu’alors fondé sur l’opinion de la majorité entraîna, à partir des premières décennies du VIIIe siècle de notre ère (IIe de l’hégire), le rejet de la tradition vivante. Ce processus débuta à küfa où le développement de la doctrine d’Hammâd b. Abi Sulaymân (mort en 738 de notre ère) fut attribué à Ibrâhim al-Nakha’i (mort entre 713 et 715). Les Médinois eurent recours à la même astuce et « rétrocédèrent » leur propre enseignement à d’anciennes autorités religieuses mortes au tournant du siècle. C’est ainsi que naquit le mythe des « sept juristes de Médine ». Au moment même où les « docteurs » de Kûfa attribuaient leur doctrine à al-Nakha’i, une autre doctrine de l’époque se voyait parée de l’aura de l’ « époque glorieuse des débuts de l’islam » (à Kûfa) en se trouvant attribuée à Ibn Mas’ud, un compagnon de route de Mahomet qui s’était installé dans cette ville iraquienne. Le mouvement s’amplifia et la plupart des « compagnons du prophète » devinrent identiquement les éponymes des écoles de Médine et de la Mekke. L’Iraq surenchérira dans sa quête de « solides fondements théoriques de la doctrine des anciennes écoles » lorsque le terme « sunna du prophète » passera – au début du IIe siècle de l’hégire – du contexte politique et théologique au contexte juridique, s’identifiant à la « sunna » proprement dite. Les Syriens s’emparèrent à leur tour de cette appellation pour en faire l’axiome selon lequel la pratique des musulmans découle directement de celle du « prophète ». Ce dernier avatar de la sunna n’impliquait pas encore l’existence des « hâdiths » (informations prétendument liées à la « tradition »). Mais il s’en fallut de peu de temps avant que naissent ces « traditions » ne fassent leur apparition et ceux qui les mirent en circulation furent nommés « traditionalistes ».
Sous les derniers Omeyyades, les écoles de loi étaient représentatives de l’opposition islamique aux pratiques populaires et administratives. Le groupe oppositionnel qui se développa au sein du clan des « traditionalistes » ne fit qu’accentuer cette tendance. Tant qu’un « compagnon du prophète » avait représenté l’autorité suprême pour la doctrine d’une école sur un point particulier, il avait suffi à une doctrine divergente de se mettre sous l’égide d’un autre compagnon d’autorité égale ou supérieure. C’est ainsi qu’à Kûfa, toutes sortes d’opinions minoritaires furent attribuées au calife Ali (qui avait fait de Kûfa sa capitale). Mais après que l’autorité du prophète ait été invoquée, une référence encore plus précise fut exigée. C’est ainsi que les « dires issus de la tradition » (hâdiths) firent leur apparition. Ils étaient présentés comme des sortes de compte rendus des témoins des actes et paroles de Mahomet, transmis oralement par une chaîne ininterrompue de « personnes de confiance ».
La principale thèse des « traditionalistes » était que les « traditions du prophète » surpassaient la « tradition vivante » de l’école. Les anciennes écoles commencèrent par opposer une vive résistance à cette « nouveauté » mais elles se retrouvèrent sans réelle défense face à l’agressivité des « traditionalistes ». Elles furent ainsi contraintes à exprimer leur propre doctrine sur des « traditions » supposées remonter jusqu’à Mahomet et à s’intéresser aux « traditions » produites (et généralement inventées de toutes pièces) par leurs opposants.
Telle est l’origine historique de la « fiction littéraire » découlant des « hâdiths ». Il n’empêche que ces « dires » constituent encore, de nos jours, le fondement du « code de vie » de la plupart des musulmans. Il est vrai qu’on ne leur a jamais dit la vérité à propos de leur religion. Dés leur plus jeune âge, ils ont été soumis à des pratiques relevant du lavage de cerveau et du bourrage de crâne. Et ils continuent, bêtement, à croire les balivernes qu’on leur enseigne à propos du coran et du « prophète » !
Lorsque les califes omeyyades furent renversés par les califes ‘abbassides (en 750 de notre ère), la loi islamique possédait ses caractéristiques principales et les premiers ‘Abbassides poursuivirent, en la renforçant, la politique d’islamisation de leurs prédécesseurs. Pour des motifs dynastiques et pour se démarquer des Omeyyades, ils se posèrent en protagonistes de l’islam, attirant à leur cour des spécialistes de la loi religieuse qu’ils consultaient sur les questions relevant de leurs compétences. Cet intérêt des califes pour les questions purement religieuses fut cependant de courte durée. Les premiers « docteurs de la foi » qui avaient formulé des doctrines en opposition avec les pratiques populaires et administratives ommeyades se coupèrent de la réalité. Les califes ‘abbassides et leurs conseillers ne furent pas en mesure d’entraîner l’ensemble de la société arabo-musulmane.
Cet effet secondaire de la « révolution ‘abbasside » se remarque tout particulièrement dans l’évolution de la fonction de cadi. Il n’était plus, sous les ‘Abbassides, que le secrétaire juridique du gouverneur. Généralement nommé par le calife – et jusqu’à ce qu’on le relève de ses fonctions – il devait se limiter à appliquer la loi coranique, sans jamais se mêler des questions politiques. Bien que théoriquement indépendants, les cadis devaient nécessairement s’appuyer sur les autorités politiques pour faire exécuter leurs jugements. Liés par les règles formelles du concept islamique de la preuve, leur incapacité à traiter les questions criminelles devint vite évidente. Et pourtant, sous les Omeyyades, ils avaient traité ces affaires comme relevant de leur compétence. La plus grande part des dossiers criminels fut donc prise en main par la police, échappant ainsi à la sphère d’application de la loi religieuse.
Les volontés centralisatrices des califes ‘Abbassides entraîna, par ailleurs, la création du poste de « premier cadi ». Ce fut d’abord un titre purement honorifique que l’on conférait au cadi de la capitale mais il se mua rapidement en « fonction » et le « premier cadi » devint l’un des principaux conseillers du calife. Il fut même chargé, sous l’autorité du calife, de la nomination et de la révocation des autres cadis. C’était une sorte de « ministre de la justice religieuse ».
Parmi les usages que les califes ‘Abbassides (et sans doute les derniers Omeyyades) empruntèrent à l’ancienne administration des rois sassanides, on peut mentionner l’institution dite « étude des doléances ». Elle avait pour mission d’étudier les dénis de justice, les actes illégaux posés par les cadis, les difficultés survenant dans l’exécution d’un jugement ou encore les injustices commises par des fonctionnaires. Ignorée des Arabes, cette forme de « cour d’appel » à la manière sassanide fut rebaptisée « al-nazar fi’l-mazâlim » (cours des doléances) et entra régulièrement en concurrence avec les cadis. L’existence même de ces « cours des doléances » - qui furent instaurées pour palier à l’insuffisance de la juridiction des cadis – indique que le système législatif de l’islam primitif était déjà en pleine décadence à la fin du VIIIe siècle de notre ère (moins de 200 ans après la mort de Mahomet). C’est là la preuve incontestable que le coran ne peut être regardé comme la base d’une législation digne de ce nom.
Depuis les califes ‘Abassides, une double administration judiciaire – l’une religieuse, l’autre profane – se retrouve dans la quasi-totalité des pays fortement islamisés. La concurrence existe toujours entre ces deux niveaux de compétence (ou d’incompétence !) et cette concurrence est source de nombreux conflits.
En France, le cas de l’île de Mayotte est un parfait exemple des problèmes que soulèvent cette rivalité. Et pourtant, dans le cas de Mayotte, il ne devrait pas y avoir de problèmes. Cette île, bien que majoritairement peuplée de musulmans, fait partie du territoire français (donc européen) et ne relève que du seul droit « occidental » (français et européen). Il n’est pas admissible, dans ce contexte, que de prétendus « juges religieux » puissent s’opposer aux juridictions légales. Ils devraient être jugés pour subversion ou expulsés du territoire. On s’étonnera d’ailleurs du fait qu’il ait fallut attendre l’année 2003 pour imposer aux habitants de Mayotte le respect pur et simple du droit français, notamment en matière de mariage. Car de deux choses l’une : ou bien Mayotte est une terre française et le droit français doit y être appliqué sans aucune restriction ; ou bien l’on admet que le droit français ne s’applique pas intégralement aux habitants de Mayotte et, de facto, Mayotte n’est plus une terre française !
C’est sous les califes ‘Abassides que la fonction d’ « inspecteur du marché » se trouva définitivement adoptée par les arabo-musulmans. En plus de ses fonctions primitives, celui qui était à présent nommé « muhtasib » fut chargé de faire régner la moralité islamique. Il pouvait déférer en justice ceux et celles qui étaient accusés d’avoir transgressé la morale coranique. Il avait aussi le droit d’imposer des châtiments sommaires (sans autre jugement que le sien), notamment aux ivrognes et aux impudiques. Dans certains cas, il était chargé de couper les mains des voleurs pris sur le fait. Cette fonction d’inspecteur du marché se doublait donc d’un rôle de policier et de bourreau. Elle fut réinstaurée, sous sa forme quasiment primitive, par le régime des talibans d’Afghanistan. En Afghanistan, comme dans l’ancien empire arabe, la volonté d’imposer le pouvoir islamique de n’importe quelle façon avait abouti à créer des fonctions mêlant intimement la religion, la police et la « loi » mais qui ne répondaient pas toujours aux impératifs de justice, loin s’en faut.
Le calife, en sa qualité de « successeur du prophète et commandeur des croyants », avait évidemment un rôle primordial à jouer dans le développement des institutions censées rendre la justice en terre d’islam. Ses compétences étaient identiques à celles des « docteurs de la foi » et autres législateurs religieux. Il était supposé se plier aux exigences de la shari’a et il pouvait exposer son opinion personnelle au sein des écoles de loi. Le calife détenait le pouvoir judiciaire effectif (les cadis n’étant que ses délégués) et jugeait en dernier ressort. Mais il n’avait pas le droit de légiférer (puisque, selon le concept coranique, la loi émane de dieu, non des hommes). Il ne pouvait instituer des règles administratives que dans les limites de la shari’a, les cadis étant obligés de suivre ses instructions à l’intérieur de ces limites. Cette façon de concevoir les choses négligeait le fait que la législation des califes de Médine avait pénétré le tissu de la loi issue du coran.
Les califes suivants – ainsi que des souverains séculiers – établirent à leur tour de nouvelles règles. Mais bien qu’il s’agisse là de véritables « législations », ils continuèrent à parler d’ « administration » afin de contourner les interdits religieux. De cette manière, ils entretenaient la fiction que leurs « règlements » ne servaient qu’à appliquer et renforcer la « loi sacrée ». Cette ambiguïté, savamment entretenue par des artifices de langage, s’étendit à toute l’administration islamique pendant et après le Moyen Age (le nôtre, pas le leur). Parmi les exemples les plus frappants de cette sécularisation de la loi islamique, on peut citer la « siyâsa » des sultans mamelouks d’Egypte (loi qui s’appliquait spécifiquement à la caste militaire dirigeante) et, plus tardivement, le « qânûn-nâmes » des sultans ottomans. Ce n’est qu’au XXe siècle que des efforts réels ont été entrepris, dans certains pays islamisés, en vue d’adopter une législation strictement séculière et moderne. Mais cela ne s’est fait que dans les pays musulmans soumis à l’influence occidentale (comme les pays du Maghreb ou l’Egypte). Car, comme le mentionnaient (en 1970) les rédacteurs britanniques de l’ « Encyclopédie générale de l’islam » : « Mais l’idée que la loi, ainsi que les autres relations humaines, doivent être régies par la religion, est devenue une partie importante de la vision des musulmans arabes, y compris les modernistes ».
Nous pouvons même dire, au vu des évènements récents, que cette « vision des musulmans arabes » s’est propagée à l’ensemble du monde musulman sous l’effet insidieux de la propagande wahhabite (voir chapitre 6). Elle est aujourd’hui très en vogue au sein des communautés immigrées implantées dans le monde occidental. C’est l’un des principaux alibis des fauteurs de troubles et des terroristes.
Peu de temps après la révolution ‘Abbasside, l’Espagne islamisée fit sécession sous la férule d’un survivant du clan des Omeyyades, s’érigeant en califat indépendant. Il n’y a donc rien de bien étonnant à ce que la loi islamique, telle qu’elle fut appliquée en Espagne, ait été différente de celle qui prévalait dans la partie orientale de l’empire arabo-musulman.
En Espagne, le cadi – bien que n’étant qu’un simple juge religieux – fut appelé à siéger au « conseil » (« shûrâ »). Par ailleurs, l’institution nommée « cour des doléances » n’avait pas été instaurée en Espagne cependant que la fonction de « premier cadi » n’y fut créée que tardivement. Les « inspecteurs du marché » conservèrent leur dénomination en Espagne et leur fonction différait de celle du « muhtasib » oriental
La loi islamique ne fut cependant jamais appliquée de façon uniforme dans le monde musulman. On peut s’en convaincre en parcourant le mémorandum que le secrétaire d’Etat Ibn al-Muqaffa’ présenta au calife abbasside al-Mansûr peu avant d’être cruellement mis à mort (en l’an 756 de notre ère). Intelligent et très observateur, al-Muqaffa’, un Perse converti, n’hésitait pas à mettre en évidence certains aspects de la législation islamique, telle qu’elle était à son époque. Des aspects que les sources dites « conventionnelles » ne permettent pas d’observer. Ibn al-Muqaffa’ déplorait notamment les importantes divergences que l’on pouvait constater dans l’application de la justice et ce, au niveau de plusieurs grandes villes. Il relevait les mêmes incohérences d’un quartier à un autre et d’une école de droit à une autre. En conséquence, il conseillait au calife de faire réviser les différentes doctrines, de les codifier et de faire mettre en pratique ses propres décisions en vue d’une uniformisation. Il devait en résulter un « code » qui aurait été imposé aux cadis. Il devait pouvoir être révisé et adapté par les califes successifs. C’était un projet législatif cohérent qui s’inscrivait dans la ligne de notre conception moderne du droit tout en demeurant « islamique » dans son fondement.
Ce projet de code réservait au calife le droit de légiférer légalement et de donner des ordres à l’administration civile et militaire, toujours dans le respect du coran et de la sunna. Cette sunna, Ibn al-Muqaffa’ le savait parfaitement – était très largement fondée sur les règles administratives instaurées par les Omeyyades. Il en concluait que le calife devait être libre de codifier la sunna à sa convenance.
Le contrôle de l’Etat sur le droit (donc sur la religion) - tel que Ibn al-Muqaffa’ le concevait – était en parfait accord avec la tendance qui prévalait au début du règne des ‘Abbassides. L’islam « orthodoxe » refusait cependant de se trouver lié trop étroitement à la structure étatique. Il s’ensuivit que le droit islamique se développa en dehors de toute pratique. Mais à long terme, il exerça plus d’influence sur les esprits qu’il ne perdit de contrôle sur les corps des musulmans.
C’est vers la fin du IIe siècle de l’hégire que al-Shâfi’ fit prévaloir la thèse fondamentale des « traditionalistes » en droit islamique. Pour lui, la sunna n’était pas la pratique « idéalisée » telle que le voulaient les « docteurs ». Elle s’identifiait au contenu des « traditions » qui remontaient à Mahomet et ce, même si une telle tradition n’était transmise que par une seule personne à chaque génération (ce qui la rendait très suspecte – et pour cause – aux yeux des « docteurs » issus des anciennes écoles). Cette nouvelle conception de la sunna – la « sunna du prophète » - transcendait la conception de la « tradition vivante » qui avait prévalu jusqu’alors. Selon al-Shâfi’, le coran lui-même devait être interprété à la lumière des « traditions » et non l’inverse. Le consensus des « docteurs » ne lui convenant pas, il se raccrocha à l’idée selon laquelle la communauté des musulmans ne pouvait se mettre d’accord sur une erreur. Cette thèse spécieuse était suffisamment vague pour justifier le but qu’il poursuivait.
Un tel concept ne laissait aucune place à l’exercice discrétionnaire de l’opinion personnelle. Toujours selon la thèse d’al-Shâfi’, le raisonnement humain devait se réduire à faire des « déductions correctes » et à tirer des « conclusions systématiques » des « traditions ». En fait, il instaurait une véritable dictature intellectuelle, une dictature bien plus rigide, bien plus implacable que le furent le nazisme, le stalinisme ou le maoïsme.
En se ralliant aux thèses « traditionalistes », al-Shâfi’ tentait de couper l’islam de toute forme de développement naturel et continu. En cela, il copiait les rabbins les plus obtus et les plus conservateurs, ceux-là même qui sont à la tête des mouvement juifs dits « ultra orthodoxes ». Par contre, un concept aussi radicalement statique ne parvint jamais à s’imposer au sein des communautés chrétiennes (hormis quelques sectes très peu représentatives). Essentiellement dominé par un point de vue rétrospectif, donc passéiste, le raisonnement d’al-Shâfi’ ne pouvait conduire à des solutions satisfaisantes. Sa démarche était purement personnelle et ses disciples fondèrent très tôt l’école dite « personnelle » (« madhhab ») des Shâfi’is.
Les écoles de Kûfa et de Médine avaient, elles aussi, assisté à la formation de groupes et de cercles et, au début du IIIe siècle de l’hégire, le caractère purement géographique des anciennes écoles avait disparu. Il était remplace par des allégeances personnelles à un « maître » ou à une doctrine. Les Hanafis (disciples d’Abou Hanafi) et les Malikis (disciples de Mâlik), qui perpétuaient les anciennes écoles de kûfa et de Médine, ne modifièrent pas leurs doctrines par rapport à ce qu’elles avaient été avant l’intervention d’al-Shâfi’. Mais elles adoptèrent, au cours du IIIe siècle, en accord avec les Shâfi’is, une théorie juridique d’inspiration traditionnaliste. Elle ne différait de la thèse d’al-Shâfi’ que sur un seul point : elle revenait au principe du « consensus des docteurs » en le considérant comme infaillible (un peu comme l’infaillibilité du pape chez les catholiques romains). Cette théorie commune adhérait au principe d’identification de la sunna avec le contenu des « traditions du prophète » avec cette nuance que les règles juridiques tirées de ces « traditions » devaient être définies par le consensus des « docteurs », ce qui laissait toute latitude aux représentants des «écoles de les définir par eux-mêmes. Le fait que les Shâfi’is aient fini par accepter cette entorse à leur doctrine montre à quel point le concept du « consensus des docteurs » avait su s’imposer au sein de l’islam.
La loi islamique atteignit son plein développement au début de l’ère abbasside et ses institutions sont le reflet des conditions économiques et sociales de la société arabo-musulmane de cette époque. Un trait caractéristique de ce développement réside dans la manière dont fut traitée l’ « usurpation » de la propriété d’autrui, autrement dit le vol.
Les dispositions de la loi islamique du IIIe siècle de l’hégire tendent à protéger le propriétaire légitime de tout bien mais elles nous révèlent également que le vol et l’expropriation sont monnaie courante chez les arabo-musulmans. Elles nous indiquent, par ailleurs, que les cadis étaient incapables de réprimer ces délits. Le « waqf » ou « mainmorte » fut aussi définitivement réglementé à cette époque. Cette disposition pourrait remonter à une forme d’annuité déjà en usage à l’époque préislamique mais elle semble s’être imposée en tant que contribution à la « guerre sainte », ce « djihad » dont il est si souvent fait mention dans le coran. Elle trouva un écho favorable dans le souhait des classes moyennes musulmanes qui cherchaient à exclure les filles – et surtout les descendants des filles – du bénéfice de la loi coranique de succession. En d’autres termes, les musulmans aisés voulaient revenir à l’ancien système familial patriarcal. Ils voulaient aussi assurer le sort des « mawâlis » de manière à en faire des clients sûrs de la famille du fondateur. Ces deux objectifs étaient en total désaccord avec les intentions primitives des législateurs coraniques. Le « waqf » jouissait, d’autre part, d’un degré de sécurité très supérieur aux autres formes de tenure et son usage devint une garantie contre la confiscation. Il en fut de même pour une autre procédure accréditée par la loi islamique : la vente fictive ou « talji’a ».
Ces quelques explications paraîtront sans nul doute « obscures » au non initiés mais elles permettent de comprendre à quel point les méandres de la législation islamique sont tortueux. On comprend aussi que le coran et la sunna ne furent que des alibis commodes que les musulmans utilisaient – et utilisent encore - selon leurs convenances. Le traditionnaliste Ibn Qutayba (mort en l’an 889 de notre ère soit l’an 276 de l’hégire) alla même jusqu’à considérer que le mensonge et le parjure étaient justifiés lorsqu’il s’agissait, pour un musulman, d’échapper à l’injustice d’un souverain, à l’arbitraire des dévots ou à l’insistance d’un créancier à réclamer son dû. Un peu plus tard, le philologue Ibn Durayd (mort en 933 de notre ère) composera un traité relatif aux expressions « équivoques » à l’usage de ceux qui étaient contraints de prêter serment contre leur volonté et ce, afin qu’ils puissent « signifier quelque chose de différent de ce qu’ils semblent dire et qu’ils échappent à l’injustice de l’oppresseur ». On ne s’étonnera donc pas que les arabo-musulmans soient passés maître dans l’art de l’embrouille et des discours spécieux !
Nous pourrions aussi évoquer les omissions du droit islamique en ce qui concerne certains aspects commerciaux, notamment le commerce de gros. Mais nous ne nous étendrons pas outre mesure sur cet aspect mercantile du problème que l’on trouvera exposé dans l’Encyclopédie générale de l’islam.
La loi mâlikie founrit de bonnes informations en ce qui concerne les relations entre voisins, lesquelles sont régies par des groupes sociaux qui ne sont ni l’Etat, ni la province, ni la ville. C’est la famille qui prime et cette préoccupation de tout ramener à elle est renforcée par l’acceptation du fait accompli. La société envisagée par la loi islamique des premiers siècles était principalement urbaine. Néanmoins, ladite loi ne reconnaissait pas la cité en tant que telle. Elle n’attachait pas beaucoup plus d’importance aux différences de statuts sociaux entre musulmans libres (non soumis au régime de l’esclavage). Pour elle, seul le rang de l’époux devait au moins être égal à celui de l’épouse. C’est assez comique quand on sait que Mahomet était d’un rang très inférieur à celui de sa première épouse !
Dans une société au sein de laquelle l’activité économique la plus respectée n’était pas celle du producteur, mais celle du marchand, les moralistes tentèrent de relever quelque peu les fonctions de paysan et d’artisan mais sans jamais y parvenir (aujourd’hui encore, les arabo-musulmans continuent à mépriser le travail manuel, lequel est regardé comme « indigne »). Le commerce du drap était considéré habituellement comme la plus honorable des professions, avec celui des épices. C’était d’ailleurs les professions qui produisaient le plus de profit à l’époque où la loi islamique prit corps. Par contre, les professions de changeurs (agents de change comme nous dirions aujourd’hui) et de marchand de grain étaient discréditées. La première parce qu’elle risquait de transgresser les règlement compliqués en matière d’usure ; la seconde parce qu’elle entraînait une spéculation sur la hausse du prix de la nourriture. Cependant, les deux « commerces inférieurs » par excellence ont toujours été ceux du tailleur et du tisserand. Le mépris qui les touche n’a d’ailleurs rien de spécifiquement islamique. Il remonte bien au-delà des premiers temps de l’islam.
Le début de l’ère abbasside a donc vu la loi islamique se constituer et, à partir du IVe siècle de l’hégire (notre Xe siècle), les « docteurs » de toutes les écoles admirent que toutes les questions jugées essentielles avaient été discutées et réglées. Un consensus s’instaura progressivement et de telle sorte qu’à partir de cette époque, plus personne ne fut censé avoir les qualifications requises pour réfléchir de manière indépendant à la loi religieuse. L’activité des juges fit ainsi ramenée à l’explication, à l’application et à l’interprétation de la doctrine telle qu’elle venait d’être arrêtée, une fois pour toutes. Ce fut la « fermeture des portes de l’ijtihâd », de la réflexion indépendante sur la loi. Et de fait, la législation islamique, religieuse et profane à la fois, n’a plus guère évolué depuis mille ans, notamment dans les pays les plus islamisés, comme l’Arabie Saoudite.
Il faudra attendre le XXe siècle pour que la réouverture de cette porte soit timidement envisagée par un certain nombre d’oulémas et, dans leur foulée, par une partie de la société musulmane.
La rigidité de la loi islamique - nous devrions dire son « inaltérabilité » - est responsable du caractère dangereusement anachronique de l’islam. Elle a aussi et surtout eu pour effet de préserver la religion islamique du déclin qui a affecté les institutions politiques de l’islam. De ce fait, l’emprise de la loi religieuse est demeurée très forte sur les masses populaires, souvent très peu, ou très mal, éduquées. Elle n’avait d’ailleurs que peu d’influence sur le droit pénal, le droit financier, le droit constitutionnel et le droit militaire.
Le code de la famille et de l’héritage a toujours été, dans l’esprit des Arabo-musulmans, plus intimement associé à la religion que tout autre domaine. Cela découle du fait que c’est à ce code que la loi coranique a accordé le plus d’intérêt. Mais, dans ce domaine si spécifiquement islamique, la pratique a été suffisamment forte pour l’emporter sur l’esprit de la loi, voire même sur la lettre du droit religieux strict. C’est ainsi que le statut juridique des femmes – qui aurait dû s’améliorer en vertu de certains commandements coraniques – s’est finalement détérioré à cause des dispositions de la shari’a. Concrètement, ce ne sont pas les règles les plus importantes de la loi coranique qui sont les mieux observées par les musulmans, ce sont celles qui, d’une manière ou d’une autre, ont trait à la vie quotidienne. C’est ainsi que l’institution de la préemption s’avéra d’abord très populaire auprès des juristes. En Inde, elle sera même confirmée et garantie par les Britanniques, en 1772. Cependant, la shari’a n’y attache pas grande importance et des manuels détaillés décrivent les différentes manières de l’éviter. On peut dire la même chose du droit relatif aux contrats ou des règles régissant les transactions immobilières. Et fort curieusement, la jurisprudence islamique n’accorde que peu d’importance à la coutume en tant que source officielle de la loi, alors même que de nombreuses coutumes ont contribué à sa formation.
Au Maroc, dès la fin du Moyen Age, l’école mâlikie se développa dans un certain isolement par rapport au reste du monde islamique. Elle prit bonne note des conditions dominantes en reconnaissant que les conditions réelles ne permettaient pas à la théorie de se traduire telle quelle dans la pratique. En conséquence, elle préconisait qu’il valait mieux contrôler la pratique, dans la mesure du possible, plutôt que de la négliger totalement. Elle soutint alors le principe selon lequel « la pratique judiciaire (« ‘amal ») l’emporte sur la doctrine la mieux affirmée ». Cet « ‘amal mâliki » marocain n’est cependant pas une loi coutumière au sens strict du terme. Elle constitue seulement une alternative doctrinale jugée valide aussi longtemps que les conditions la rendent nécessaire.
En droit islamique, il faut donc imaginer les rapports entre la théorie et la pratique, non comme des sphères séparées, mais comme une interaction et une interférence mutuelle. L’assimilation d’apports non islamiques au cours des deux premiers siècles de l’hégire, tout comme celle de la pratique par la théorie au Moyen Age, ne sont que des étapes d’un même processus. C’est ainsi que fut établi un semblant d’équilibre entre la théorie et la pratique judiciaire, un équilibre délicat mais apparemment inébranlable dans une société fermée sur elle-même. Aussi longtemps que la « loi sacrée » reçut une reconnaissance formelle en tant qu’idéal religieux, les musulmans ne s’obstinèrent pas à ce qu’elle soit intégralement appliquée dans la pratique. Elle ne pouvait toutefois pas abandonner ses prétentions à être la seule théorie valide. Elle ne pouvait pas, non plus, admettre l’existence d’une loi séculaire autonome, ses représentants – les « oulémas » - étant les seuls interprètes supposés qualifiés de la conscience religieuse des musulmans et, pour tout dire, de leur conscience tout court. Le concept selon lequel la loi, en général et en particulier, doit être régie par la religion (autrement dit par une chimère) est demeuré un postulat fondamental de la société arabo-musulmane.
Cette conception théocratique de la société humaine est radicalement incompatible avec les notions de « libre arbitre » et de « peuple souverain » qui sont à la base de toutes les sociétés authentiquement démocratiques. Il en résulte que la société musulmane ne peut, EN AUCUNE FACON, se prévaloir de la démocratie. Par voie de conséquence, une nation qui se réclame de l’islam, de son « livre saint » et de sa « loi sacrée » ne pourra jamais être une nation démocratique.
Si la laïcité et la démocratie concrétisent la marche de l’homme et de la femme vers un avenir libéré des dogmes et des contraintes de l’esprit, l’islam est une machine à écraser la pensée individuelle, c’est une véritable drogue qui entraîne l’être humain vers les profondeurs de l’obscurantisme politico-religieux.
Le concept musulman selon lequel il ne pourrait y avoir d’autre loi que la « loi divine » est source de conflits incessants dans les pays occidentaux où les communautés issues de l’immigration entendent imposer « leur » loi partout et en toutes circonstances. D’autant que la « shar’ia » se veut intemporelle, définitive et universelle.
Ce très dangereux concept, nous devons IMPERATIVEMENT le combattre et le détruire, ce qui implique que nous combattions identiquement le prétendu « livre saint » qui en est la justification : le coran. Il ne peut y avoir la moindre place, dans un pays libre, pour le coran et la loi coranique.
Nous ne sommes pas les seuls, loin s’en faut, à avoir dénoncé le caractère fondamentalement antidémocratique de l’islam. Dès l’avènement de l’ « Ere des Lumières », les plus grands penseurs francophones ont mis en évidence les tares profondes de la religion mahométane. C’est ce que l'on constate en examinant, par exemple, l’excellente analyse de Jean-Louis Castilhon (1720-1793) ou encore la pièce de Voltaire, « [Le] fanatisme, ou Mahomet le prophète ». Ces textes du XVIIIe siècle démontrent, si nécessaire, que la dangerosité de l’islam n’a rien d’une nouveauté et que cette religion était déjà perçue comme une tare de l’humanité par les « Penseurs des Lumières ».
Beaucoup plus près de nous, voici que ce que l’on pouvait lire dans un ouvrage publié en 2002 par le « Service International de Presse » à Paris. Il s’agit d’un extrait du livre de Daniel Hourès « Les Arabes : islam et islamistes » consacré aux Arabes, à l’islam, à Mahomet et au coran.
L’histoire nous enseigne que de violents mouvements de « réforme religieuse » secouèrent le monde musulman. Tels celui des Almoravides au nord-ouest de l’Afrique et en Espagne (Xie siècle de notre ère), celui des Fulbes en Afrique occidentale (au XIXe siècle) et surtout celui des Wahhâbis d’Arabie (également au XIXe siècle). Tous ces mouvements se donnèrent pour objectif, dans les régions du monde où ils prirent naissance, de faire appliquer la loi islamique de façon exclusive et dans toute sa rigueur. Ils visaient, par voie de conséquence, à abolir le double système d’administration et de justice et à éliminer la loi administrative et coutumière. Ces mouvements s’essoufflèrent ou disparurent mais ils ont fait leur réapparition au cours du dernier quart du XXe siècle, sous d’autres appellations et toujours avec le même programme. Ils se sont notamment reconstitués autour des oulémas wahhabites d’Arabie Saoudite. Ce sont ces mouvements dits « réformateurs » qui poussent les populations musulmanes à la rébellion, à l’incivisme et au meurtre, toujours au nom du coran, de la shari’a et du djihad. Ussama ben Laden et ses sbires représentent l’une des tendances de ce mouvement qui affecte la quasi totalité de la planète en ce début du XXIe siècle.
Les titres et fonctions de la hiérarchie musulmane (par ordre alphabétique) :
AYATHOLLAH : de l’arabe « âyât allâh », signes d’Allah. Titre donné aux religieux qui, dans la hiérarchie chiite, occupent les rangs supérieurs.
CADI : de l’arabe « kâdi » : celui qui décide. C’est le juge qui tranche les différents en premier et dernier ressort. Il peut s’éclairer au moyen de la consultation juridique (fatwa) délivrée par la « mufti » mais il n’est pas obligé d’en tenir compte. A l’époque des califes de Bagdad, fut instituée la fonction de « premier cadi » (khâdi ‘l-khodât ») ou « juge suprême » qui avait essentiellement pour mission de proposer la nomination des cadis au calife.
CALIFE ou KALIFFE : de l’arabe « khalifa », vicaire ou lieutenant. Titre que prirent, après la mort de Mahomet, les souverains qui régnèrent sur les musulmans. Les successeurs de Mahomet, pour mieux affirmer que leur autorité spirituelle était le principe de toute autorité temporelle, se désignèrent eux mêmes comme les « successeurs du prophète et commandeurs des croyants » ou comme les « successeurs de l’envoyé d’Allah ». Les cinq premiers califes (Abou Bakr, Omar Ibn-el-Khattab, Othman Ibn-Affan, Ali fils d’Abou Talib et Hassan, fils d’Ali sont désignés sous le vocable de « califes orthodoxes ». Les derniers califes abbassides régnèrent en Egypte, sous la férule des Mamelouks. Le califat fut aboli définitivement lors de la conquête de ladite Egypte par les Ottomans (1517).
EMIR : de l’arabe « amîr », celui qui ordonne. Dans les premiers temps de l’hégire, ce titre désignait le chef du monde musulman (« emir el-moumenin »). Il était donc équivalent au titre de calife qui s’imposa par la suite. Après la création des titres de « sultan » et de « malek », le mot « émir » ne désigna plus que les petits princes et certains officiers de haut rang. Les descendants de Mahomet, qui se distinguent par le port du turban vert, continuent cependant à se parer du titre d’émir. Il a été conféré à Ussama Ben Laden en sa qualité de chef militaire.
IMAM : de l’arabe « amma », marcher en tête, précéder. Primitivement, ce terme désignait les conducteurs de caravanes. Puis il prit les sens de « guide », « modèle » ou « prototype ». En religion, il signifie « celui qui se tient devant les fidèles et dont ceux-ci imitent scrupuleusement les mouvements ». Par extension, il a parfois été utilisé pour désigner le calife. Pour d’aucuns, le premier imam fut Mahomet. Dans son sens moderne, ce mot désigne essentiellement « celui qui dirige la prière », du moins chez les musulmans sunnites qui n’ont pas de clergé organisé. Selon les mosquées, il peut y avoir un ou plusieurs imams. Notons encore que le titre d’imam est généralement conféré aux fondateurs des quatre rites dits « orthodoxes ». On l’utilise aussi pour désigner les théologiens qui font école, au sultan de Mascate et dans diverses autres circonstances. Ce terme a tellement de sens différents qu’il ne veut rien dire de précis, d’autant que n’importe quel musulman peut s’autoproclamer imam et diriger la prière d’une communauté. Il ne faut surtout pas assimiler le rôle d’imam dans une mosquée à celle d’un prêtre chrétien (curé ou pasteur) ou d’un rabbi juif. L’imam est plus proche du bedeau d’église que du prêtre. Même s’il bénéficie d’un certain prestige auprès des petites gens, il n’a aucune autorité religieuse.
KHODJA : voir « mufti ».
MALEK ou MALIK : titre donné aux rois musulmans. C’est aussi un prénom arabe très courant. Mâlek ben Anas (713-795), élève d’Abou-Hanîfa, fonda une école juridico-religieuse dans sa ville natale de Yattrib (Médine). On lui doit, sous le titre de « Al Mowatta », un recueil des usages de la société arabo-musulmane à ses débuts (premier siècle de l’hégire). On a souvent reproché à cet ouvrage d’avoir, par sa rigidité excessive, entravé toute forme de progressisme au sein de la société islamique. Les disciples de l’école malékite (ou mâlikite) sont nommés « malékia » ou « malékites ». La doctrine malékite est encore très vivace dans le Maghreb mais les vrais disciples de Mâlek, ceux qui adhèrent à la secte des Malékites, sont peu nombreux.
MOLLAH : voir « mufti ».
MUEZZIN : de l’arabe « mo’adhdhin ». Fonctionnaire subalterne chargé d’annoncer les cinq prière du haut d’un minaret. Les muezzins parcourent lentement la galerie circulaire en psalmodiant, d’une voix nasillarde, des phrases (toujours dites en langue arabe) qui signifient : « Allah est le plus grand » (trois fois), « J’atteste qu’il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah » (deux fois), « J’atteste que Mahomet est l’envoyé d’Allah » (deux fois), « Venez à la prière » (deux fois), « Venez à la meilleure des œuvre » (deux fois), « Allah est le plus grand » (deux fois), « Il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah ». L’office du muezzin aurait été imaginé par Mahomet lui-même. De fait, il remplaçait les cloches des églises chrétiennes dans les petites communautés musulmanes primitives. Une partie du message délivré par les muezzins doit être regardé comme une imposture car nul ne peut « attester » d’un fait dont il n’a pas été personnellement témoin.
MUFTI ou MOUFTI : Interprète autorisé de la loi musulmane. C’est une sorte de jurisconsulte qui énonce des décisions juridico-religieuses nommés « fatwas » ou « fétoûas ». En Algérie, on a parfois donné le titre de mufti à des fonctionnaires supérieurs du culte musulman. En Turquie, ils sont nommés « khodjas » et en Perse, on les désigne du nom de « mollahs ». Le « grand moufti » de Marseille tient son titre de la tradition maghrébine et n’est, en fait, que le recteur de la mosquée principale de la ville.
PACHA : du persan « bacha », altération de « padischah », souverain – Titre porté naguère par les principaux chefs militaires et gouverneurs de l’empire ottoman. Le mot « pacha » ne désignait pas une fonction particulière. C’était un titre honorifique assimilable à celui de « seigneur » chez les Occidentaux. Il s’ajoutait au nom de la personne à qui il avait été conféré. C’est ainsi que le général Mustapha Kémal fut appelé «Kémal Pacha » avait d’être surnommé « Ataturk ». A la guerre, les pachas se faisaient précéder d’un serviteur qui portait une ou plusieurs queue de cheval fixées en haut d’une lance. On distinguait ainsi la hiérarchie des pachas en fonction du nombre de queues (de une à trois). Les pachas « à trois queues » occupaient les plus hautes fonctions de l’empire. Ils étaient commandants en chef, ministres ou gouverneurs des provinces.
SULTAN : de l’arabe « sultan », pouvoir. Primitivement, ce titre fut conféré par les califes abbassides aux princes seldjoukides qui exerçaient, dans leur empire, un pouvoir temporel. Le premier sultan fut Toghrul-Beg. C’est le titre qu’adoptèrent ensuite les empereurs Turcs (jusqu’en 1923). Il fut aussi en usage au Maroc. C’est aussi le titre de dignité que se conféraient certains princes musulmans sans grande autorité (sultan de Zanzibar, sultan des Comores, derniers descendants de Gengis-Khan,…).
VIZIR : de l’arabe « vézir » - Titre conféré à un ministre dans un Etat musulman. La fonction de vizir est apparue sous les califes abassides quoique les musulmans, toujours habiles dans l’art de remonter le temps, prétendent que le vieux Abou Bakr fut le vizir de Mahomet. Dans l’empire turc, le titre de vizir était purement honorifique et tous les pachas à trois queues avaient le droit de le porter. Le grand vizir était le chef de l’administration ottomane. Il commandait aussi les armées de terre et de mer.
Dans le monde francophone, tout le monde connaît Iznogoud, le grand vizir qui veut devenir calife à la place du calife. On prétend que ce personnage de bande dessinée fut inspiré par Al-Mansour (ou Al-Mansor), ce vizir qui assuma le pouvoir effectif à l’époque où régnait le dernier calife omeyyade d’Espagne, le faible et poussif Hicham, véritable « calife d’apparat ». C’est Al-Mansour qui résista aux premières tentatives de « reconquista ». Il avait réussi à prendre le pouvoir à force d’intrigues et en séduisant la femme du calife. Sur les conseils des « juristes », il fit incendier la magnifique bibliothèque rassemblée par le calife Al-Hakam II (grand-père d’Hicham). Il fut tué en l’an 1002, au cours d’une campagne menée contre les chrétiens. Après lui, viendra le « temps des émirs » qui verra l’Espagne sarrasine divisée en un grand nombre de petits états dirigés par des émirs. En 1212, les chrétiens d’Espagne parviennent enfin à marquer des points contre les derniers chefs de la « guerre sainte » : les Almohades (avec à leur tête un sultan). Las Novas de Tolosa est reprise. Le dernier pouvoir musulman d’Espagne disparaît en 1268 tandis que le dernier bastion islamique, celui de Cordoue, s’effondrera lentement entre 1231 et 1492. |
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| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 19:54 | |
| Qu'il est bon de connaître la vérité. |
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| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 21:23 | |
| Une succession tumultueuse La religion qui découle des pseudo révélations de Mahomet n’a instauré aucune « autorité suprême » (papes, évêques, conciles,…)(28). A l’exception de sa branche chiite (29), l’islam n’a même pas de clergé structuré (30). Mais cela ne signifie pas, loin s’en faut, que nous ayons affaire à une religion inorganisée. Bien au contraire, l’islam – en s’identifiant avec l’omma (la communauté) a été à l’origine d’une révolution qui a très largement dépassé le cadre de la vie religieuse. Elle fut aussi sociale, littéraire et politique. Le monothéisme islamique a imposé à ses adeptes des attitudes qui étaient de nature à provoquer de véritables « réactions en chaîne » dans tous les domaines de la vie. Ce fut le résultat de l’application d’une idéologie religieuse par un peuple (les bédouins d’Arabie) dont le tempérament et les coutumes expliquent la démarche. Le tempérament chicanier et belliqueux des nomades du désert eut aussi pour effet de générer de nombreux schismes au sein de l’islam et ce, dès les premiers temps. Et ces dissidences tenaient bien plus à des considérations politiques qu’à des divergences religieuses. Elles débutèrent dès que la question de la succession de Mahomet vint à se poser, c’est-à-dire juste après sa mort . Dans un premier temps, on désigna le vieil Abou Bakr pour être le premier khalife. Il était l’un des beaux-pères de Mahomet et l’on savait qu’il n’en avait plus pour longtemps à vivre. Il fut le seul, parmi les dix premiers khalifes, à mourir de mort naturelle. Il ne régna en effet sur l’islam que deux courtes années et le problème de la succession n’était toujours pas réglé. Le rusé Omar – l’homme de l’ombre qui avait si habilement manipulé Mahomet pendant de nombreuses années et qui avait présenté la candidature du faible Abou Bakr – fit alors valoir ses droits au khalîfat. Encore plus paradoxal que Mahomet, l’ancien esclave qui avait jadis été chargé de tuer le prophète était un monument de contradictions. Très violent et imbu de sa personnalité, il avait la « folie des grandeurs » mais aimait à afficher des goûts simples et des manières frugales. On trouvait déjà chez lui la préfiguration des qualités et des défauts des grands princes musulmans qui règneront sur l’empire arabe. Ses colères étaient terribles et l’on affirme qu’il avait battu à mort son propre fils qu’il accusait d’ivrognerie et d’immoralité. Ce personnage ambigu fut assassiné par un esclave chrétien d’origine persane, en l’an 644. Il n’avait régné sur l’islam que pendant dix ans. Pour lui succéder, le parti des Qoraïchites parvint à faire élire Othmân. Il était le neveu d’Abou Sofiân, le plus implacable ennemi de Mahomet. Ce fut le début de la réaction espérée par les « Mounafikîn » (faux musulmans) qui, après avoir vainement tenté de détruire les effets des « révélations » de Mahomet, s’efforcèrent d’en atténuer les effets subversifs. Carte de l’expansion arabo-musulmane, de l’hégire jusqu’à la chute des Ommayyades (622 à 750 de notre ère). Carte de l’expansion de l’islam du XIe siècle au XIIIe siècle. Aujourd’hui, les dirigeants arabes se sont relancés dans une nouvelle guerre de conquêtes et ce, grâce aux revenus du pétrole. Ils veulent « islamiser » le monde et imposer la loi islamique à la terre entière. Il faut mettre un terme au projet insensé de ces fous furieux ! Le khalîfat d’Othmân se caractérisa donc par une véritable chasse à l’homme qui visait les plus fidèles partisans de Mahomet, ceux que l’on désignait sous le nom de « disciples du fils d’Abdallah » afin de ne pas prononcer « Mahomet », le nom détesté. Après les bains de sang ordonnés par le « prophète », vinrent les bains de sang ordonnés par ses successeurs. C’est sous le khâlifat d’Othmân que fut publiée la première édition du coran dit « officiel », une édition « épurée » et pour le moins curieuse (voir l'étude analytique) qui a subsisté jusqu’à nos jours. Ce khalîfe très peu « orthodoxe » fit adapter le coran à sa politique. C’est pour cette raison qu’il fit disparaître toutes les autres versions du « livre révélé ». Mais, curieusement, c’est l’édition supervisée par Othmân qui est devenue la version officielle et orthodoxe. Ce n’est pas là le moindre paradoxe de l’islam. Les évènements se précipitèrent encore lorsqu’Ali, gendre de Mahomet, eut succédé à Othmân, ce dernier ayant été tué lors d’une révolte. C’était en l’an 656 et les « légitimistes » pavoisaient de nouveau. Le mari de Fatima allait assumer une fonction qui, selon eux, avait été usurpée jusque là. Mais Ali ne faisait pas l’unanimité chez les adeptes de la nouvelle religion. Déjà en 644, quand une « commission » de six sages avait été chargée de pourvoir au remplacement d’Omar, Ali avait été écarté au bénéfice d’Othmân. Selon ses adversaires, il représentait trop bien la tradition primitive de l’islam, laquelle était devenue incompatible avec la direction du nouvel empire arabe qui s’était constitué depuis la mort de Mahomet. Tout porte cependant à croire que cette opposition tenait bien plus à la volonté de préserver des privilèges acquis, des privilèges qu’Ali aurait pu compromettre. Car il était connu pour être proche des préoccupations des opprimés. Son principal rival fut Mo’âwiya, cousin d’Othmân et gouverneur de la Syrie . Ce fut le début de l’affrontement des deux branches issues de la parenté de Mahomet, celle des Hachimites (branche dite « aînée ») et celle des Omayyades (branche cadette). Les Ommayyades détenaient cependant la puissance effective dans le nouvel empire. C’est dans la province syrienne, dirigée par Mo’âwiyaj, qu’étaient concentrées les troupes musulmanes qui devaient s’élancer vers de nouvelles conquêtes et notamment vers les territoires sous contrôle byzantin. A Damas, un « esprit nouveau » commençait à s’affirmer chez les musulmans. Ils y avaient adopté les habitudes syriennes, notamment la consommation de vin et certains rites païens. Les anciens adversaires de l’islam avaient trouvé refuge dans ce pays et ils pouvaient y narguer les « docteurs de la foi » en toute impunité. Il n’était plus du tout au goût du jour de regarder les « compagnons du prophète » comme des être intouchables, presque sacrés. Ali tenta dans un premier temps de sauver la face. Il triompha d’abord de Thalha et de Az-Zobaïr et ce, malgré qu’Aïcha, la jeune veuve de Mahomet (elle n'avait que six ans lors de son mariage avec le prophète...), se soit ralliée à leur cause. Quant à Mo’âwiya, il fut plus malin et proposa à Ali de se soumettre à l’arbitrage d’Odroh puis de renoncer lui-même à ses droits. Le khalife en titre, fut ainsi à l’origine de la défection du clan des « Khâridjites » (« sortants ») et de l’indignation de ses fidèles. Nombreux furent ceux qui refusèrent d’accepter sa démission : ils formeront le clan des Chiites et s’obstineront à voir en Ali le plus saint des hommes et le seul successeur légitime du prophète. Et lorsqu’il fut égorgé (par les Khâridjites si l’on en croit les Chiites), il sera élevé au rang de « martyr par excellence » du monde islamique. Le guerre des clans était à son paroxysme. Les Qoraïchites firent assassiner les fils d’Ali, Hossein et Hassan, que Mahomet avait tenus sur ses genoux. On alla même jusqu’à faire égorger Ibn Zahir - le premier né des Mohâdjirin – et l’on assiégea les fidèles réfugiés dans le temple de la Ka’ba où ils persistaient à vivre selon les préceptes du coran originel. Des machines de guerre furent utilisées pour pratiquer une brèche dans le sanctuaire. Ce qui fera écrire à Renan que : « …ce fut un étrange scandale que ce dernier siège de la Mekke où l’on vit les musulmans de Syrie mettre le feu aux voiles de la Ka’ba et la faire crouler sous les pierres des balistes ». L’islam primitif se termina donc par une guerre fratricide généralisée et par la mort du quatrième Khalife, le troisième a avoir été assassiné. L’islam dit « légaliste » venait de voir le jour avec la victoire de Mo’âwiya. Jamais une religion n’avait vu le jour dans un tel climat de haine, dans un tel bain de sang ! Où est donc cet « islam pacifique » dont on nous rabat les oreilles depuis quelques temps ? Où est le fameux « âge d’or » des musulmans ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 21:25 | |
| Pour les musulmans, la conquête du monde ou « djihad » (effort suprême de guerre) est partie intégrante du message de Mahomet, lequel avait - par coran interposé – promis un paradis doré sur tranche à tous ceux qui mourraient « pour la vraie foi ». Pour les « vrais musulmans », la « guerre sainte » est un devoir incontournable puisque prescrit par le « livre inimitable ». L’islam, aujourd’hui comme hier, demeure une religion de conquête, une religion belliqueuse qui ne tolère aucune opposition. La première tentative d’invasion de l’Europe par les troupes musulmanes eut lieu au début du VIIIe siècle de notre ère. Venus d’Espagne, les arabo-musulmans avaient pris Narbonne (en 715) puis Carcassonne (en 725), cependant que Toulouse était assiégée en 720 (mais le comte Eudes, duc d’Aquitaine repousse les troupes d’al-Samah et la ville ne sera pas prise). En 724-725, les «Sarrazins » pillent la vallée du Rhône. En juin 732, Abd el-Rahman s’empare de Bordeaux et poursuit sa progression vers le Nord. Le 17 (ou le 25 octobre), il est tué au cours de la bataille qui sera livrée par les armées réunies de Charles Martel (31) et du duc Eudes. Pourchassés par l’armée du roi des Francs, leur chef ayant été tué, les mahométans furent obligés de repasser les Pyrénées. Le dernier épisode se déroula entre 732 et 739. Les musulmans qui occupaient la Narbonnaise firent mouvement vers la vallée du Rhône et la Provence. En 739, Pépin, fils de Charles Martel, s’allie à Liutprand, roi des Lombards. Devant Marseille, leurs forces réunies écrasent définitivement les musulmans, lesquels continueront cependant à harceler les villes du sud de la France par des raids maritimes (de 838 à 1197). Par ailleurs, les pirates arabes (barbaresques) écumèrent la Méditerranée jusqu’au XVIIIe siècle. Ils tuaient leurs prisonniers ou les vendaient comme esclaves. La bataille dite « de Poitiers » eut lieu dans la région qui avait déjà été le théâtre de la défaite d’Alaric par Clovis. Après quelques journées passées à lancer des escarmouches, Abdérame ( version francisée du nom arabe ) fit attaquer les Francs par sa cavalerie. Ceux-ci résistèrent aux charges des musulmans tandis que les Aquitains contournaient les forces ennemies et s’emparaient de leur camp. C’est ainsi qu’Abdérame – qui dirigeait la bataille de loin – fut tué en tentant de rejoindre ses troupes (ainsi que plusieurs autres chefs musulmans qui se trouvaient avec lui). Le lendemain, quand Charles voulut donner l’assaut final, il ne trouva plus personne. Les Arabes avaient pris la fuite au cours de la nuit. Parler de « bataille » est donc excessif car il n’y eut pas d’engagements de masse. La mort du chef sarrasin raviva les dissensions qui existaient parmi les chefs arabes d’Espagne et les incita à battre en retraite. On pense que c’est en souvenir de cette affaire de Poitiers que Charles aurait été surnommé « Martel », c'est à dire le « marteau ». Les Arabes, pour leur part, on donné un nom à la région où eut lieu la confrontation. Bien que leurs pertes aient été peu importantes, ils la nomment « pavé des martyrs ». Il est difficile de situer avec précision l’endroit (sans doute entre Poitiers et Tours) où eut lieu ce fait historique. Le principal moteur de la conquête arabe fut incontestablement l’islam. Mahomet avait soumis la péninsule arabique et, dès sa mort, ses successeurs avaient entrepris de poursuivre la « guerre sainte ». En 633, ils envahissaient la Palestine et en 636, ils remportaient la victoire de Yarmuk sur les byzantins, ce qui leur ouvrait les portes de la Syrie. En 638, ils entraient dans Jérusalem et en 645, l’Egypte était sous leur domination. L’occupation de la Mésopotamie eut lieu entre 637 et 641, en même temps que celle de l’Arménie. Quant au plateau iranien, cœur de l’empire perse, il fut progressivement occupé entre 642 et 649. La conquête fut un instant interrompue sous la khalifat d’Ali (656-661) mais redémarra dès qu’il eut été assassiné. Le Maghreb fut soumis malgré une très forte résistance des tribus berbères. L’Afrique du nord byzantine tombe en 670 et Carthage, dernier îlot de résistance, en 698. En 705, tout le Maghreb était soumis à l’Islam dont les troupes franchirent le détroit de Gibraltar en 711. Il faudra juste deux ans à Tariq ibn Ziyad (chef berbère passé dans les rangs musulmans) pour conquérir le royaume wisigoth d’Espagne. Vers l’Est, les Arabes atteignirent les rives de l’Indus en 713 après avoir soumis l’Afghanistan. Quant à Constantinople – capitale de l’empire byzantin – elle résista à trois sièges (668, 673 et 677) avant de céder en 717. En 732 – un siècle après la mort de Mahomet – les Arabo-musulmans furent, pour la première fois, contraints de faire marche arrière. Mille deux cents cinquante ans plus tard, ils sont repartis à la conquête du monde. Avec la même agressivité et la même détermination que jadis. Du VIIe siècle à nos jours, les conflits entre musulmans et chrétiens (mais aussi entre musulmans et juifs) furent nombreux et meurtriers. Les plus connus sont ceux que nous nommons « croisadess » du fait que les hommes qui y participèrent ornaient leurs habits d’une croix ( d’où leur nom de « croisés »). Nous ne referons pas ici l’histoire bien connue des huit croisades et nous nous contenterons de rappeler qu’il s’agissait de véritables « guerres saintes » ayant pour objectif de chasser les « infidèles » des « lieux saints » de Jérusalem et de Palestine, éternelle terre sanglante depuis que des hommes ont eu la très mauvaise idée d’en faire une « terre promise ». Avant même la bataille de Poitiers, Jérusalem avait été occupée par les Perses. C’était en l’an 614 et les pèlerinages chrétiens avaient dû être interrompus jusqu’à ce que les troupes d’Héraclius reprennent la ville, en 628. A cette époque, l’islam n’en était encore qu’à ses premiers balbutiements. En 746, les intrigues byzantines provoquèrent une révolte dans la ville et, en 797, l’empereur « Karl der grosse » (Karl magnus, Charles le Grand, que nous nommons Charlemagne) dépêcha le moine Zacharie auprès du khalife Haroun-al-Rachid pour tenter de trouver un arrangement à propos de ce qui commençait à devenir un objet de dissension entre Juifs, chrétiens et musulmans. Le khalife accepta les propositions de l’empereur d’occident et lui fit parvenir de nombreuses reliques ainsi que les clefs du Saint Sépulcre et des principaux lieux de culte ainsi que de la ville elle-même (selon les annales de Saint Bertin). C’est en 803 que reliques et cadeaux (dont l’éléphant nommé Aboulahag) parvinrent à Aix-la-Chapelle et l’on sait que la plupart des émissaires avaient trouvé la mort en cours de route. Le monde chrétien d’Occident fascinait les Arabes. C’était, pour eux, une sorte d’Eldorado où l’eau, cet « or du désert », coulait en abondance (comme au paradis promis par Mahomet dans ses « révélations »). Dès le début du IXe siècle, ils avaient tenté de s’approcher de l’Italie par la Sardaigne et la Corse. Ils installèrent des têtes de pont à Centumcellae et à Nice. Et vers l’an 852, le pape Jean VIII (dont on a dit qu’il s’agissait d’une « papesse ») appela déjà les chrétiens à combattre les « infidèles » dans une « Bella Domini » (guerre du Seigneur). En 878, des escouades arabes atteignirent Rome et profanèrent l’église Saint Pierre. Si l’on en croit les annales de Bertiniani et le Liber Pontificatis, le pape fut même obligé de payer tribu aux assaillants. Vers 880-881, les Turcs commencèrent à faire des prisonniers parmi les pèlerins en route pour Jérusalem. Ils n’avaient cependant rien à voir avec les Arabes installés en Palestine et se comportaient encore assez humainement avec leurs captifs. Ils se contentaient généralement de rançonner les voyageurs sans leur faire de mal. La situation était très différente lorsque les chrétiens étaient confrontés aux musulmans. Gênes fut saccagée par eux en 935 et en 1002, la Sardaigne fut envahie, Cagliari occupée. La Sicile était déjà en possession des arabo-musulmans depuis quelques temps. A la même époque, Pise fut attaquée et prise à deux reprises. A chaque fois, les Arabes crucifièrent ou emmurèrent les chrétiens capturés. En 969, Jérusalem était passée sous le contrôle du sultan d’Egypte (que l’on nommait le « Soudan »), ses troupes remplaçant celles du calife de Bagdad. C’est alors que les empereurs chrétiens de Byzance tentèrent de reconquérir l’Asie mineure, mais sans succès. Considérant le patriarche de Jérusalem comme un ennemi, les « sarrasins »(32) l’assassinèrent et massacrèrent de nombreux chrétiens par la même occasion. Ce fut le début de terribles persécutions contre les chrétiens. Et en 1010, l’édifice dit « Saint Sépulcre » fut détruit par les mahométans. Il faudra attendre l’an 1048 pour qu’une nouvelle trêve soit conclue entre le Soudan (Egypte) et l’empereur byzantin Michel IV. La messe chrétienne fut à nouveau célébrée dans l’église restaurée du Saint Sépulcre tandis que les pèlerins occidentaux étaient à nouveau autorisés à se rendre en Palestine, moyennant le paiement de diverses taxes. Quelques années plus tard, en 1054, le schisme séparait l’église de Rome (église catholique romaine) de celle de Byzance (église orthodoxe). Avec ce schisme, débuta la querelle des « iconoclastes » (briseurs d'icones : les iconoclastes professaient que toute image devait être détruite) mais ce fut aussi, et surtout, le début de l’affaiblissement des forces chrétiennes face à celles de l’islam. En ce moyen âge qui fut l’époque de toutes les hérésies et de tous les fanatismes, il était de bon ton de remercier dieu pour un oui ou pour un non. Et la meilleure façon de le faire était de partir en pèlerinage sur les « lieux saints ». Raoul Glaber, un chroniqueur de l’époque, nous dit que : « A ce moment presque tous ceux qui voulaient aller de l’Italie et des Gaules au Sépulcre du Seigneur, à Jérusalem, commencèrent à abandonner la route habituelle par le détroit des mers, pour passer par la terre du roi de Hongrie qui devenait pour tous un passage très sûr…Par conséquent, une multitude innombrable de nobles et de gens du vulgaire partirent pour Jérusalem… ». Le comte d’Angoulême et le duc de Verdun firent le voyage en 997, le roi Olaf de Norvège en 1003, le duc Robert de Normandie en 1032, l’archevêque de Trèves en 1038, celui de Cambrai en 1054, etc… Après 1054, les pèlerins eurent à affronter de plus en plus de difficultés. Sur la Morava, les brigands organisés les attendaient de pied ferme. Puis ils étaient assaillis par des Bédouins qui leur volaient le peu qui leur restait et, bien souvent, les tuaient s’ils osaient résister. Et en 1070, les Turcs s’emparèrent de Jérusalem. En ce milieu du 11e siècle, les musulmans régnaient sur trois empires : celui des Ommïades en Espagne celui des Fatimides en Afrique celui des Abbassides en Asie A Jérusalem, le calife fatimide, puis le sultan Malek-Shah maltraitèrent les pèlerins chrétiens. Une véritable guerre de religion avait pris naissance tout autour de la Méditerranée. Face à la menace qui se précisait d’année en année, les Pisans et les Génois lancèrent les premières « croisades » contre les musulmans en se rassemblant sous la bannière de Saint Pierre. La Sicile fut reprise tandis que la lutte s’organisait en Espagne. Tolède fut reconquise en 1085, Valence en 1094. C’est alors que le pape Grégoire VII envisagea de mettre sur pied une armée de 50.000 hommes et de se mettre à leur tête pour reconquérir les territoires contrôlés par les Arabes et leurs alliés. Outre les motifs religieux invoqués par Rome, les appels à la guerre sainte furent accueillis favorablement par une population européenne qui n’en finissait plus d’avoir faim. Entre 987 et 1032 – soit moins de 50 ans – la France avait connu 43 périodes de « disette », autrement dit de famine. D’aucuns tentèrent de subsister en mangeant de l’herbe, d’autres en s’adonnant au cannibalisme (voir la chronique de Raoul de Glabre). Pour Mahomet et ses disciples, Josuah (Jésus) n’avait été qu’un simple prophète et son « calvaire » était pure invention des chrétiens. Pour ridiculiser ces chrétiens qui refusaient d’adhérer au message de leur « prophète » et à la « vraie foi », il leur arrivait très souvent de crucifier leurs prisonnier et de les exposer à la vue de leurs adversaires. On pense d’ailleurs que le faussaire ayant réalisé le « Saint Suaire » conservé à Turin aurait pris pour modèle le corps d'un croisé crucifié par des musulmans (ce qui expliquerait certains stigmates physiologiques exacts, comme les pouces repliés dans les mains). Pour beaucoup de pauvres bougres, il n’y avait que deux façons de mourir : de faim ou en allant combattre les « infidèles ». Et bien souvent, le petit peuple préféra mourir pour son dieu afin de jouir du Paradis qui lui était promis par les prêcheurs. La plupart des terroristes islamistes n’agissent pas autrement en ce début du XXIe siècle ! C’est ainsi qu’entre 1095 et 1096, on vit des milliers de gens simples, mal habillés et surtout mal armés, parcourir les difficiles chemins qui menaient vers la Palestine. Ces affamés espéraient trouver en chemin ce qui leur faisait si cruellement défaut dans leur pays. C’était sans nul doute leur principale motivation. |
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| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 21:28 | |
| C’est Urbain II (de son vrai nom Eudes de Lagny), pape depuis 1088 qui développa l’idée de Grégoire VII et lança la première opération militaire de grande envergure, la première croisade digne de ce nom. Aujourd’hui, l’appel de ce pape du 11e siècle peut encore résonner à nos oreilles. En voici quelques extraits : « …Les Turcs et les Arabes les ont attaqués…Si vous les laissez à présent, sans résister, ils vont étendre leur vague plus largement…C’est pourquoi je vous prie et exhorte, et non pas moi mais le Seigneur, vous prie et exhorte comme hérauts du Christ, les pauvres comme les riches, de vous hâter de chasser cette vile engeance des régions habitées par nos frères…Que ceux qui étaient auparavant habitués à combattre méchamment en guerre privée, contre les Fidèles, se battent contre les Infidèles et mènent, à une fin victorieuse, la guerre qui aurait dû être commencée depuis longtemps déjà ! Que ceux qui jusqu’ici ont été brigands deviennent soldats ! Que ceux qui ont été autrefois mercenaires, pour des gages sordides, gagnent à présent les récompenses éternelles ! Que ceux qui se sont épuisés au détriment à la fois de leur corps et de leur âme s’efforcent, à présent, pour une noble récompense !… ». Dans la guerre implacable que se livrent les religions monothéistes depuis plus de mille ans, les hommes ont su faire preuve de beaucoup d’imagination dans l’art d’exterminer leurs semblables. On voit, sur cette lithographie, comment les soldats de Richard Cœur de Lion répondirent aux atrocités des musulmans. Ils décapitèrent allègrement tous leurs prisonniers. Aujourd’hui, les islamistes les plus fanatiques tuent sans le moindre discernement. Hommes, femmes ou enfants, peu leur importe. Leur haine est à ce point aveuglante qu’il en sont arrivés à se comporter, non plus comme des hommes, mais comme des prédateurs de la pire espèce. Même les fauves les plus terribles sont moins dangereux que ces exaltés. Parmi les épisodes peu connus des croisades, il faut citer l'expédition menée par Renaud de Châtillon car il s’en eut fallut de peu qu'il ne fasse flotter sa bannière sur la Ka’ba ! De ce que nous savons de cette affaire, il résulte qu’il ne participa pas lui-même à cette équipée. Il en fut l’instigateur, l’organisateur, mais pas le réalisateur. Car il est impensable qu’il ait pu échapper à ses poursuivants ou être épargné par eux. Sa fin n’en fut toutefois pas moins tragique pour autant. Fait prisonnier lors de la désastreuse bataille de Hattin, il fut sommé par Saladin de se convertir à l’islam. Comme il refusait, le chef musulman le frappa lâchement de son sabre. Et comme il n’était que blessé à l’épaule, ses gardes l’achevèrent et, dans un climat d’ignoble boucherie, dépecèrent son cadavre. On a parfois critiqué l’expédition dont Renaud de Châtillon avait été le maître d’œuvre et qui, pour d’aucuns, était vouée à l’échec. Pourtant, avec de faibles moyens, elle avait été sur le point de réussir. Si les francs avaient pu être mieux renseignés sur leur position géographique, ils ne se seraient pas attardés le long de la côte et n’auraient pas été surpris par la flotte égyptienne. Une fois entrés dans la Mekke, ils auraient pu tenir un long siège et infliger de lourdes pertes aux musulmans, sans parler de la honte qu’ils auraient eu à affronter. Si les hommes de Renaud étaient entrés dans la Mekke, le cours de l’histoire aurait pu changer. Pensez donc : la croix flottant sur la ville sainte ! (34) La colère et la révolte qui en eut été la conséquence aurait pu entraîner un revirement chez les musulmans, eux dont la religion est née sur le sabre et par le sabre ! La réalité fut différente (35) mais l’histoire nous prouve qu’aucun empire, aucun pouvoir, n’est à l’abri d’un coup de main audacieux. Les Occidentaux semblent avoir oublié cette leçon mais les musulmans, eux, s’en souviennent fort bien. Ils s’en souviennent tellement bien qu’aujourd’hui encore, la tactique du raid demeure à la base de leurs actions terroristes (comme lors des attentats kamikazes du 11 septembre 2001 avec l'attaque des deux tours du World Trade Center et du Pentagone). Ils agissent par petits groupes, jamais en force, et exploitent au maximum l’effet de surprise. C’est la stratégie du « ghazou » (razzia), chère aux bédouins. Pour les musulmans, la guerre de conquète est indissociable de la religion, conquérir étant dans l'islam un acte religieux. Mahomet a donné l’exemple en menant lui-même dix-sept campagnes militaires au nom du « djihad ». Aujourd’hui encore, c’est au nom du djihad et au cri d’Allah akbar que les musulmans font la guerre à tous ceux qui refusent de se soumettre à leurs principes archaïques et théocratiques, donc anti-démocratiques, et à leur vision islamique du monde. L’islamisation des nations non arabes s’est faite avec le concours des « chefs de guerre » qui avaient bien compris le parti qu’ils pouvaient tirer de cette religion qui imposait une soumission aveugle et absolue. L’islam est ainsi devenue, avant toute chose, la religion des peuples guerriers. Elle n’a strictement rien d’attrayant pour des nations pacifiques et évoluées. Le monde vivra dans la hantise de la guerre aussi longtemps que Jérusalem sera la pomme de discorde qui oppose les « religions du désert ». La meilleure chose qui puisse arriver à l’humanité serait qu’un tremblement de terre rase, une fois pour toutes, cette ville maudite. L’idéal serait que ce tremblement de terre rase aussi La Mekke et Médine. On peut toujours rêver, non ? Sur ce plan de la vieille ville de Jérusalem, on peut situer les différents quartiers et les différents sites religieux qui se situent essentiellement dans le secteur de la « colline du Temple ». Notons que la mosquée d’Omar a été construite à l’emplacement présumé du temple de Salomon. Les musulmans ont aussi rasé l’ancienne église du Saint Sépulcre. Dans la pratique, ils ont toujours tenté de récupérer les « lieux saints » au seul profit de l’islam et d’effacer les traces des autres religions. C’est d'ailleurs ce que firent les talibans en Afghanistan avec les Boudha géants de Bamyan. L’intolérance n’est pas un vain mot chez les musulmans ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 21:32 | |
| Califats, dynasties et pseudo-républiques L’islam est une religion fondée sur le népotisme où le pouvoir se transmet par le biais des liens familiaux. Les deux premiers califes étaient deux des beaux-pères de Mahomet puis vinrent ses gendres Othman et Ali et son petit-fils Hassan. Par la suite, le califat a continué à se transmettre selon la loi des liens de parenté sauf lors des ruptures dues à des schismes ou à des renversements de situation. Mais lorsqu’un calife était évincé, son remplaçant instaurait une nouvelle dynastie familiale. Le califat n’a donc strictement rien de commun avec la papauté. Un califes n’est pas « une sorte de pape » à la manière islamique. Les deux derniers califes furent Abdul-Medjid II, proclamé calife – mais sans aucun pouvoir politique – en 1922 et destitué en 1924 après le vote de l’Assemblée nationale turque mettant fin au khalifat ; et Hussein, roi du Hedjaz, qui s’était autoproclamé calife la même année mais fut aussitôt dépossédé de son pouvoir et de son royaume par Ibn Séoud. Le calife Abdul Medjid II, sultan de Constantinople et dernier calife ottoman. Cette photo fut prise peu de temps avant sa destitution par le parlement d’Ankara, en 1924. Il avait 54 ans et pose ici avec sa fille Durri Chehvar (âgée de 12 ans). L’ex calife se réfugiera en Suisse. Quand ils sont « dans la m.... » les dirigeants musulmans se réfugient rarement à La Mecque. Ils préfèrent les bords du lac Léman ou la « douce France » (comme Khomeyni et quelques autres). Vous avez dit bizarre ? Portrait du roi Hussein, grand-chérif et émir de La Mekke , aux environs de l'époque de son abdication à la suite de l’invasion de son royaume du Hedjaz par les troupes du clan Ibn Séoud (appuyées par des éléments britanniques). Les premiers califes ou « califes orthodoxes » furent : Abou Bekr-el-Siddik Calife en 632 Omar Ibn-el-Khattab 634 Othman Ibn-el-Affan 644 Ali, fils d’Abou Taleb 656 Hassan, fils d’Ali 661 Remarque : Othman avait épousé deux des filles de Mahomet (qui moururent avant leur père). Il était donc le gendre de Mahomet au même titre qu’Ali, le mari de Fatima. On sait qu’après la mort du pseudo prophète, il se démarqua des deux clans formés par les autres parents de Mahomet. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait cru utile de « tripoter » les « révélations divines » dans le sens de ses préoccupations personnelles. C’est ce qui explique pourquoi il a fait détruire tous les exemplaires du coran qui existaient à l’époque, pour ne conserver que « sa » version des faits. Othman fut le premier calife à avoir été assassiné par des musulmans, contrairement à son prédécesseur qui avait été assassiné par un non musulman (commandité par un musulman, ce qui revient sensiblement à la même chose). L’histoire de l’islam n’est qu’une longue suite de conquêtes militaires, de luttes intestines, de guerre fratricides (bien plus meurtrières que celles qui opposèrent les catholiques aux protestants) et de crimes en tous genres. Fondée par un « prophète » sur la base de soi-disant « révélations divines », l’islam est moins une religion qu'une authentique machine à conquérir, opprimer, détruire et tuer. Une machinerie qui sait se servir très habilement de la bêtise humaine, du fanatisme des uns et de la servilité des autres. Depuis la fin du XXe siècle, on a vu ressurgir la volonté de restaurer le califat, essentiellement chez les musulmans sunnites manipulés par les oulémas wahhabites. Ussama ben Laden est l’un des leaders sunnites qui ambitionnaient de se faire élire calife par les factions les plus actives de l’islamisme dit «révolutionnaire », celles qui prônent la mondialisation du djihad et le remplacement des régimes démocratiques par des « républiques islamiques » qui nous semblent n'avoir de « républiques » que le nom. Il n’est pas superflu de rappeler que le mot « république » (du latin res publica, chose publique) désigne simplement un régime politique dans lequel le pouvoir est partagé et où la fonction de chef de l'état n'est pas héréditaire. On a tendance à penser, à tort, qu'une république est forcément démocratique parce qu'en occident toutes les républiques sont démocratiques. Ainsi, le terme « république » appliqué à un régime théocratique islamique nous semble une aberration alors que, techniquement, ce n'est pas le cas. L’Iran est le parfait exemple d’un pays qui était finalement plus proche de la démocratie sous le gouvernement pas du tout républicain du Shah qu'il ne l'est maintenant sous celui des ayatollahs d'une république islamique. En fait, quels que soient leurs dirigeants, et le nom donné officiellement à leur forme de gouvernement, les Etats régis par l’islam sont des « royaumes théocratiques » dotés d’un souverain « virtuel » nommé « Allah ». Les tableaux qui suivent sont extraits de l’Encyclopédie générale de l’islam de l’Université de Cambridge. Ils nous donnent une vision générale des principales branches de l’islam par les dynasties de califes. Ces tableaux ne concernent donc pas les branches secondaires nées de toute une série de schismes. C’est notamment le cas pour des sectes telles que les Ismaéliens (dont le calife porte le titre d’Agha khan et trouve sa légitimité dans Ismaël, fils du 6e imam)(*) ou les Zaïdites (chiites proches des sunnites qui se rattachent à la succession de Zaïd, fils cadet du 4e imam). Pour mémoire, les imams chiites descendaient d’Ali, gendre de Mahomet (voir tableau). La dernière grande dynastie de califes fut celle des Seldjoukides ottomans. |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! 13/9/2009, 23:20 | |
| 23 - BRANMAKMORN06Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! Dim 13 Sep à 18:28 - Citation :
- (...) Muhammad (ou Mohammed, le « loué » en Arabe (...)
Combien de riyal se loue-t-il ? (Loué, comme le poulet ?) | |
| | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
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| Sujet: Re: Le Coran et ses différentes interprétations présumées! | |
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| | | | Le Coran et ses différentes interprétations présumées! | |
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