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 Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?

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OmbreBlanche

OmbreBlanche


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MessageSujet: Marine Le Pen : "Le FN n'est pas à vendre"   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty8/3/2010, 10:01

Rappel du premier message :

Citation :
Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 85210_mlepenune

À l'approche du premier tour des régionales, lepoint.fr interroge
les leaders des principaux partis politiques. Aujourd'hui, c'est la
vice-présidente du FN Marine Le Pen qui se livre.

lepoint.fr : Quel est l'objectif du FN pour ces régionales ?

Marine Le Pen :

Ce que nous voulons aujourd'hui, c'est revenir au premier plan de la
vie politique française alors que l'on nous a enterrés cent fois ces
dernières années. Il s'agit de montrer que nous poursuivons le
redressement entamé aux européennes, mais en deçà de nos espérances à
cause de l'abstention. On ne comparera pas avec les résultats des
régionales 2004. Nous étions alors dans une très bonne période
électorale, sortant d'une présidentielle où nous avions atteint le
second tour. La dynamique n'est pas la même. Pour cela, il faut que
nous nous approchions ou atteignions la barre des 10 %. Cela nous
permettra de développer tous les espoirs pour la présidentielle 2012.

Si vous passez la barre des 10 % dans certaines régions, vous maintiendrez-vous ou accepterez-vous de parler "alliances" ?


Nous nous maintiendrons partout où nous le pouvons, comme nous l'avons
toujours fait, parce que nous ne sommes pas à vendre. Nous sommes
d'ailleurs la seule formation libre. Les Verts vont se vendre au PS, le
PCF va essayer de se vendre au PS aussi, le MPF, les chasseurs et le
Nouveau Centre se sont déjà vendus à l'UMP. Quant au MoDem, il est à
vendre, mais personne ne veut l'acheter. Notre rôle est donc essentiel
d'autant plus que l'UMP et le PS pratiquent la même politique.
Simplement, ils se sont partagé les rôles. L'UMP, c'est le chirurgien
qui ampute. Le PS, avec les régions, c'est l'anesthésiste qui rend avec
un certain nombre de subventions la douleur moins vive... Mais il n'en
demeure pas moins que le patient termine cul-de-jatte. Le FN est là
pour le réveiller avant qu'on l'ampute.


En parlant de vente, où en sont vos finances ?


Nous cherchons toujours à vendre notre siège à Saint-Cloud. Une fois
que ce sera fait, nous pourrons rembourser nos dettes. Mais ce n'est
pas évident, cela ne se vend pas comme une paire de chaussures !

Vous êtes vous-même candidate dans le
Nord-Pas-de-Calais. Un bon résultat vous est-il indispensable dans la
course à la succession à Jean-Marie Le Pen ?
Évidemment, il vaut mieux toujours avoir un bon
résultat qu'un mauvais lorsqu'on est candidat à la direction d'un
mouvement. Mais je pense que personne ne conteste ma légitimité
électorale au vu des résultats des législatives 2007, des municipales
2008, de la municipale partielle en 2009 et des européennes 2009. J'ai
apporté des résultats non négligeables à mon parti...


Appréhendez-vous l'après-Jean-Marie Le Pen ?


Je fais combat après combat ! Après les régionales, nous rentrerons
effectivement dans une campagne interne. Nous allons discuter au sein
des instances, parce que c'est une première fois pour nous. Mais, non,
je ne l'appréhende pas. Les adhérents du FN connaissent ma
personnalité, mes priorités thématiques. J'ai pris un certain nombre de
risques sur le plan de l'expression de mes idées. Ils savent donc que
je reste rarement dans le flou. Je suis sûre que tout va se passer dans
le respect et la tranquillité.

Vous restez rarement "dans le flou", comme lorsque vous faites éclater

la polémique du Quick halal de Roubaix


en pleine campagne régionale... Vous avez réfléchi en termes de retombée électorale ?


Bien sûr, je pense pouvoir en tirer un bénéfice électoral. Mais ce que
je veux provoquer surtout, c'est un débat de fond. Comme lorsque je
soulève l'affaire Mitterrand, je ne veux pas attaquer l'homme, dont je
me moque comme de ma première chemise, mais soulever un vrai problème,
celui de la morale publique. Par ailleurs, je pense que cette affaire
du Quick est très symbolique. La question de la laïcité dont découle la
question de notre identité nationale fait partie des règles de notre
jeu républicain. C'est un problème fondamental et ce sera l'un des
grands débats de la prochaine présidentielle.


Un débat dont s'est emparé l'UMP. Cela vous oblige-t-il à donner dans la surenchère pour vous faire entendre ?


Non, il ne faut pas parler plus fort, il faut parler plus juste. L'UMP
et le gouvernement enfument les Français, notre objectif, c'est le
désenfumage. Le ministre de l'Immigration Éric Besson ne m'a toujours
pas répondu quant aux chiffres des régularisations de l'année dernière,
mais ils n'ont jamais été si hauts. Il faut donc dire que les discours
sont en contradiction avec les actes. D'autant plus qu'à chaque fois
que l'on ouvre les yeux d'un électeur on est susceptible d'entraîner un
vote.


Quelle leçon retenez-vous de l'affaire Soumaré ?


La campagne en Ile-de-France est pathétique. Aucun grand sujet n'est
abordé, on est dans le pinaillage malsain et dérisoire de cour d'école
dans le but de gagner du temps et d'éviter de parler des grands sujets
que sont l'explosion du chômage et l'effondrement de la laïcité. Sur
l'affaire Soumaré, je retiens qu'il y a une confusion totale des
genres. L'UMP obtient ses infos parce que la droite est au gouvernement
! Il y a eu le même problème pour l'affaire Clearstream
,
l'affaire Penchard
,
l'affaire de la double casquette d'Éric Woerth
(ministre du Budget et trésorier de l'UMP)... On constate la perte
totale du sens de l'État, qui n'est plus l'État. De Gaulle doit faire
le ventilateur dans sa tombe à force de se retourner !
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chat noir




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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty31/10/2013, 15:35

Elle voit l islam partout.



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EddieCochran
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EddieCochran


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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty31/10/2013, 19:31

475 -


chat noir a écrit:
Elle voit l islam partout.

Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 2Q==


C'est à tous les coups la faute des croyants devenus trop visibles (à moins que ce ne soit
un coup de Shansaa et des siens ?).

C'est compliqué à comprendre les choses simples :

Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 La-barbe
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty31/10/2013, 19:59


Bernard Stiegler : « Reconstruire un horizon pour contrer la montée du FN »
Rédigé par Marc Endeweld | Jeudi 31 Octobre 2013


Saphir news en partenariat avec Témoignage Chrétien

La progression des partis conservateurs en Europe est un indice du désarroi politique et moral de bon nombre d’Occidentaux, face aux ruines de l’ultralibéralisme. Plutôt que de stigmatiser leurs électeurs, eux aussi victimes de la crise, il est urgent d’offrir un nouveau projet à la société.




Dans « Pharmacologie du Front national »*, vous écrivez : « La logique du bouc émissaire mise en œuvre par le Front national aura donc été fonctionnellement indispensable, comme inversion de causalité, à des idées ultralibérales en France – et à leur fonctionnement comme idéologie. » Pouvez-vous expliciter ce point de départ de votre livre ?

Bernard Stiegler : Au départ, le FN est ultralibéral. C’est utile de le répéter : Jean-Marie Le Pen, le père de Marine, disait qu’il était le Reagan français. Ce n’est pas un fasciste au sens classique. Parler des fascistes du FN est une erreur historique. Les fascistes s’en prennent aux puissances de l’argent, et défendent l’État. Le FN ne défend absolument pas l’État. Il s’inscrit au contraire dans le sillage de ce qu’on a appelé la révolution conservatrice qui veut liquider l’État. Et ce n’est pas du tout la tradition de l’extrême droite française habituelle.

Ce point a été sous-analysé par les partis de droite comme de gauche. Ils n’ont pas vu le caractère spécifique de cette extrême droite-là, qui la rend structurellement proche de la droite dure. Les ultralibéraux français Madelin et Longuet étaient eux-mêmes des anciens membres d’Occident, l’un des mouvements à l’origine du FN et issu de l’OAS…

Depuis que Jean-Marie Le Pen a laissé sa place à sa fille, le FN a évolué vers quelque chose qui se rapproche du fascisme classique : la défense d’un État fort. C’est contradictoire avec le fonds de commerce de départ et les idéologies du FN. En revanche, ce qui est continu de Jean-Marie à Marine Le Pen, c’est la dénonciation de boucs émissaires comme causes de tous les problèmes.

Jean-Marie Le Pen a défendu la révolution conservatrice et l’application d’un nouveau modèle économique en Occident, qui ne passe pas par l’appropriation des moyens de production et des matières premières, mais par celle des circuits financiers et leur contrôle. C’est ce qu’on appelle la financiarisation du capitalisme : il suffit d’être actionnaires, de contrôler les conseils d’administration, à travers l’actionnariat.

Le Pen adhère totalement à ce programme-là, et il en exploite « pulsionnellement » les effets catastrophiques, qui sont l’augmentation du taux de chômage, la déshérence généralisée provoquée par le marketing qui détruit, par exemple, les structures familiales en rendant les enfants quasiment inéducables. Tout cela produit une très grande souffrance, économique, symbolique, affective, sexuelle et crée un grand malaise qui n’épargne personne, pas même les grands patrons qui, en privé, se disent extrêmement inquiets.

Pour quelles raisons ?

Bernard Stiegler : Tout le monde a l’impression que l’histoire de l’Occident est terminée, qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion. Cela provoque une immense anxiété, et une grande misère objective : il suffit de voir les innombrables personnes qui font la manche à Paris… Cette exaspération sociale finira par s’exprimer un jour de manière très problématique. C’est ce que le FN exploite depuis le début.

Au départ, le FN pointait essentiellement les immigrés ; aujourd’hui, il désigne beaucoup d’autres boucs émissaires. Le FN défend cette évolution et l’a toujours défendue, même si Marine Le Pen s’en défend et prétend aujourd’hui le contraire. Les cadres du FN, eux, sont toujours les mêmes, et son père est toujours derrière, ce qui explique aussi le rapprochement, qui n’est pas seulement opportuniste, entre une certaine droite et l’extrême droite. C’est une trajectoire idéologique fondamen­tale. Et une partie de la gauche est étrangement proche de cette trajectoire néolibérale presque autant que des responsables de l’UMP.

Sur les inversions de causalité, par exemple, le FN dit que tout va mal à cause de tous ces immigrés qui ne parlent pas français, qui n’ont pas les mêmes valeurs que nous : c’est à cause d’eux que ça ne marche pas. En réalité, ils sont des victimes. Ils ne sont pas les causes de la situation mais en subissent les conséquences.

Nous sommes dans une période de grande crise, qui n’est pas seulement économique. Je soutiens que la crise actuelle est beaucoup plus violente que celle de 1929, beaucoup plus dangereuse. Or, celle de 1929 a abouti aux millions de morts de la Seconde Guerre mondiale et des camps.

Nous sommes dans une telle situation de désarroi, de désenchantement, de désespoir, et pas simplement en France. 81 % des Américains disent ne plus croire au consumérisme. Si 19 % croient encore à leur modèle, ça ne fait pas beaucoup. 15 % des Chinois sont identifiés comme dépressifs par le ministère chinois de la Santé. Aux États-Unis, on enregistre 5h30 de télé par jour chez les adultes, 10h30 par jour chez les ados, tous médias confondus.

C’est ce que Walter Benjamin décrivait comme des phénomènes d’anesthésie pour essayer de lutter contre l’angoisse. Cinq jours avant l’élection de François Hollande, 37 % des Français disaient partager les idées du FN. En valeur relative, le FN est largement dominant. Marine le Pen sera bientôt au gouvernement.

Les effets toxiques du néoconservatisme consumériste génèrent une anxiété globale, de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par le centre.
Quand on entend les propos scandaleux du maire de Cholet sur les Roms, on se dit que les gens sont devenus complètement dingues car, pour dire ça, il faut vraiment ne plus se contrôler.

Les gens souffrent sans savoir de quoi ils souffrent. Car les processus de transformation se produisent à une vitesse extrêmement rapide. La critique de cette transformation n’a été faite ni par les appareils des partis politiques, ni par le monde académique, ni par les associations, ni par les Églises, car tout va très vite. On est dans la stupéfaction, la stupefaction en anglais qui donne stupidity, traduit en français par « bêtise ».

Vous citez Paul Valéry au début du livre qui pointe la future « crise de l’esprit », et vous expliquez que c’est le symptôme de la déstructuration particulière de l’Europe, et même de l’Occident…

Bernard Stiegler : L’Occident est un mot qui mérite d’être critiqué et analysé. Moi, je pense que l’islam fait partie de l’Occident. Pour moi, c’est le monothéisme, y compris dans des sociétés laïques. L’Occident européen, à un moment donné – notamment la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne –, est le berceau des Lumières : une nouvelle conception de la raison, reprise du projet gréco-judéo-romain, qui porte le discours de la raison. C’est Descartes, Leibniz, Kant, Hegel…

Il s’y construit un nouveau projet, qu’on appelle la modernité, qui est la base de la conquête du monde par l’Occident. Pas un territoire n’a échappé à la puissance de l’Occident, même l’Empire du Milieu, qui ne s’est jamais totalement soumis, a été quand même contenu par l’Occident, et humilié d’ailleurs – espérons qu’ils ne nous feront pas payer cette humiliation trop durement.

Le développement des Lumières a conduit au capitalisme, ce que Max Weber a décrit, et a amené à un discrédit des Lumières, ce qu’Adorno, et plus généralement l’École de Francfort dans sa première époque, ont fort bien observé. Ce projet de l’Occident a été extrêmement conquérant jusqu’à la fin des années 1960. Il s’est interrompu pour plusieurs raisons. D’une part, les luttes anticoloniales ont finalement mis à bas tous les empires coloniaux, français, anglais et espagnol. D’autre part, ce processus s’est développé à travers un capitalisme que j’appelle consumériste et planétarisé.

Ce modèle est né il y a un siècle aux États-Unis, hors du berceau européen du capitalisme industriel, productiviste, anglo-germanique et français. Tout se déplace aux Etats-Unis sous la forme d’un capitalisme consumériste. La Grande-Bretagne, qui a perdu son Empire, s’aligne sur le modèle de l’Amérique du Nord. Celui-ci entre en crise quand les pays anciennement colonisés prennent leur autono­mie et le contrôle des matières premières, en particulier le pétrole.

À ce moment-là, Thatcher et Reagan disent : « Allez, on les laisse s’industrialiser, mais on contrôle le processus. » Là se développe l’hyper-consumérisme, un capitalisme spéculatif. Ce capitalisme va devenir progressivement toxique, et les gens vont commencer à se sentir mal.

Dès 1968, déjà, se développe un mouvement contre la consommation. C’est là que l’Occident va cesser de croire en lui. J’ai parlé de cela il y a huit ans dans Mécréance et Discrédit, en trois volumes, où j’essayais de faire une histoire du capitalisme. Le capitalisme du XVIIIe siècle est révo­lutionnaire, conquérant. Marx l’analyse avec admiration. Nous sommes actuellement dans une troisième période qui se met à tout détruire, notamment toutes les « valeurs ». Ce que les électeurs du FN disent tout le temps : « il n’y a plus de valeurs. »

L’Occident ne croit plus en lui, et il n’y a plus de projet occidental.
Il n'y a qu’un projet de capita­lisme financiarisé où il y a des Saoudiens, des Japonais, tout ce que vous voulez, ce qu’on appelle l’oligarchie spéculative qui ne porte aucun autre projet que de gagner le plus d’argent possible, le plus vite possible.

Et cela conduit à ce que Paul Valéry décrivait dès 1919. Il dit que l’Occident exporte ses technologies et qu’elles lui échapperont et se retourneront contre lui, et que c’est ainsi qu’il disparaîtra. Et, en 1939, il écrit un nouveau texte, où il parle de la baisse de la « valeur esprit », où il explique que l’esprit occidental est en train de se dévaluer complètement, de se détruire, et c’est ce qui conduit à une situation de discrédit généralisé.

Discrédit, cela veut dire qu’on ne croit plus. C’est pour cela que des jeunes Français bien blancs deviennent islamistes, par une espèce de dégoût de l’Occident. Je condamne bien sûr ces évolutions, mais condamner cela n’explique pas. Il y a un processus de délitement de l’histoire occidentale.

Oui, je crois que nous sommes parvenus à un terme. Je revendique l’héritage des Lumières. J’ai fréquenté pratiquement tous les post-structuralistes (j’ai fait ma thèse avec Derrida) : ils ont dénoncé les modèles de la modernité, à juste raison, mais parfois avec une certaine légèreté, en ne voyant pas toutes les conséquences politiques de cette déconstruction du sujet moderne. Il manquait à tout ce travail une pensée sociale qui aurait empêché les néolibéraux de s’approprier cette pensée.

Aujourd’hui, par exemple, Michel Foucault est beaucoup cité par les ultralibéraux. Tout ce mouvement était aussi très anti-puissance publique, mais il n’y a eu aucune construction d’une alternative à tout cela.

Qu’entendez-vous par « pharmacologie » du Front national ?


Bernard Stiegler
: Malheureusement, je pense que nous sommes au bord d’une crise militaire, d’une guerre. Ce que je crois, c’est qu’il faut reconstruire aujourd’hui, non pas une philosophie des Lumières, mais une philosophie des ombres et des lumières, de ce que j’appelle le pharmakon. C’est une expression que j’emprunte à Socrate, qui en parle dès Protagoras.

Le pharmakon est ce qui constitue le remède à nos maux, mais qui peut aussi devenir notre poison. Dans certaines circonstances, le remède peut être pire que le mal.

Dans la Grèce antique, comme l’a souligné Jean-Pierre Vernant, les Grecs sont les enfants de Prométhée : ils sont confrontés à cette situation pharmacologique, condamnés à développer des techniques pour se développer, sachant que ces techniques peuvent toujours se retourner contre eux s’ils n’y prennent pas garde.

À partir de là naît la philosophie, dont la fonction est de proposer des thérapeutiques, c’est-à-dire des politiques – ce n’est qu’ensuite que la philosophie deviendra spéculative. Socrate est d’abord un citoyen. Il développe une conception citoyenne du savoir, et une façon de vivre les savoirs, savoirs rationnels, savoir-vivre et savoir-faire.

Pendant 2 500 ans, cette situation pharmacologique a été dissimulée. Comme le disait Marx, il y a eu une dissimulation des causes réelles, à travers l’idéologie. Quand, en 1919, Valéry écrit ce texte dont on parlait tout à l’heure, on sort de la Première Guerre mondiale. Il constate que toute cette puissance, les mathématiques, la physique, a été mise au service de la destruction de millions de gens. L’humanité découvre que le savoir peut être la pire des choses.

La question de Valéry, Husserl la pose en Allemagne, Freud en Autriche. Et aussi les dadaïstes en Suisse… Puis les surréalistes… Mais ce sont des intellectuels, des écrivains, des artistes, des scientifiques, l’homme de la rue ne se pose pas cette question. Il profite de la paix, de la prospérité retrouvée, ce sont les Années folles : j’ai survécu, je profite de la vie. Mais les intellectuels s’inquiètent de la perspective de voir quelque chose de terrible être engendré à partir de cette situation. Ils ont raison, ce sera le nazisme.

Mais, en 2008, c’est tout le monde qui découvre le caractère pharmacologique de la situation, et donc aussi les électeurs du FN. Ces électeurs ne sont pas mes ennemis mais, comme moi, des victimes, des victimes de la chose dont je suis moi-même victime. Cependant, je n’ai pas la même interprétation qu’eux du mal qui nous fait souffrir. Nous avons passé notre temps à diaboliser les électeurs du FN.

Éva Joly, le soir du premier tour de l’élection présidentielle, a eu un discours scandaleux, qui consistait à dire que ces personnes étaient une « tache » pour la démocratie. C’est honteux de parler ainsi. Ça ne peut qu’augmenter la haine et pratiquer avec les électeurs du FN ce qu’on leur reproche de pratiquer avec les immigrés, une logique de bouc émissaire. Les électeurs du FN sont des victimes du mal, pas sa cause.


Mais alors, comment faire pour ne pas régresser ?

Bernard Stiegler : Il faut reconstruire un projet, qui ne serait pas « occidental », mais rationnel. L’Occident s’est exporté partout dans le monde à travers ses marchandises, sa consommation, ses modèles marketing, mais aussi à travers sa science, ses modes de savoir…

Ce projet occidental s’est planétarisé notamment à travers les « universités », un mot qui vient de Bologne. Tous les universitaires ne sont pas bons, mais quelques-uns sont très bons. Ce qui les fait vivre, c’est l’amour du savoir. Et il y en a partout dans le monde. C’est un sujet d’espoir. Il y a à reconstruire un projet, pas uniquement avec ces universitaires, mais avec ce que j’appelle les nouveaux mondes académiques : par exemple, ceux qui sont sur des réseaux sociaux, ou les technologies contributives de l’Internet, qui essayent de construire ce qu’Emmanuel Kant désignait au XVIIIe siècle sous le nom de « sociétés savantes ».

Cette République des Lettres produisait de nouvelles formes de savoir. Aujourd’hui, il y a toute la communauté du logiciel libre, les hackers activistes, dont Snowden fait partie d’une certaine manière, qui sont porteurs d’un espoir, mais il leur manque énormément de concepts, parce que les choses vont extrêmement vite, et il est très difficile de penser toutes ces rapides évolutions qui font très peur aux gens, et aux 40 % de Français qui sont sympathisants du FN.

Aujourd’hui, la responsabilité de gens comme vous ou comme moi – vous journaliste, moi universitaire, mais je pense aussi à mes amis artistes, scientifiques, militants –, c’est de reconstruire un horizon. Le FN continue de monter, et je pense qu’il accédera un jour au pouvoir parce qu’il n’y a aucun horizon ouvert rationnel. Les gens le sentent. À partir de là, ils régressent, et quand je dis « ils », je m’inclus dedans, je vois en moi régulièrement des processus régressifs, même si j’essaye de les contrôler.

Quelles sont les pistes pour ce nouvel horizon ?


Bernard Stiegler : Je soutiens que le numérique est un pharmakon, et qu’aujourd’hui, avec l’extrémisme du consumérisme, le numérique est aussi porteur d’une capacité à sortir du consumérisme. C’est ce que j’appelle l’économie de contribution.

Comme l’a montré le Prix Nobel d’économie Amartya Sen, le capitalisme ne marche plus très bien parce qu’il détruit ce qu’il appelle les « capacités ». Marx appelait cette destruction de savoir la prolétarisation. Sen l’appelle l’« incapacitation ». Il montre qu’un habitant du Bangladesh a une espérance de vie plus importante qu’un habitant de Harlem, alors que le Bangladesh est l’un des pays les plus pauvres du monde. Mais les Bengalis ont continué à développer des capacités de savoir, alors qu’un habitant de Harlem est complètement « consumérisé ».

Si on avait une politique du numérique originale en Europe, il donnerait la possibilité d’élaborer une nouvelle économie industrielle, qui reposerait sur la construction, la « capacitation » des partages du savoir, c’est une idée qui progresse partout. J’organise d’ailleurs une grande conférence internationale à Paris en décembre avec tous ces mouvements largement inspirés d’Occupy Wall Street, pour essayer de montrer qu’il existe des alternatives, et qu’elles sont tout à fait constructibles.

Il faut que François Hollande et les socialistes s’appuient dessus, sinon on aura le FN au pouvoir en France. Tout le monde sait qu’on ne peut plus continuer comme ça, même les spéculateurs. Ils le savent mieux que personne. L’un d’entre eux a avoué, il y a un an sur la BBC, dans une interview qui a fait scandale : « Je sais très bien que je suis en train de tout foutre en l’air, mais je suis là pour prendre le fric. » Je le répète, tous, nous savons que tout ça ne peut plus durer. 

Bernard Stiegler est philosophe, fondateur et président de l’association Ars Industrialis, créée en 2005. Il est membre du Conseil national du numérique depuis 2013. Il a publié Mécréance et Discrédit (trois tomes, éd. Galilée, 2004 et 2006) et Pharmacologie du Front national (éd. Flammarion, « Bibliothèque des savoirs », 2013, 456 p., 23 €).
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EddieCochran
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty31/10/2013, 20:25

477 -

Cher Personne, je vous remercie d'avoir publié ce texte qui va me prendre toute la sainte nuit
à lire et à décrypter, moi la philo j'adore.

Une précision, un mec pharmakon il est khôn comment ? Comme un frontiste ?
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty31/10/2013, 20:29

Personne a écrit:

Bernard Stiegler : « Reconstruire un horizon pour contrer la montée du FN »
Rédigé par Marc Endeweld | Jeudi 31 Octobre 2013


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La progression des partis conservateurs en Europe est un indice du désarroi politique et moral de bon nombre d’Occidentaux, face aux ruines de l’ultralibéralisme. Plutôt que de stigmatiser leurs électeurs, eux aussi victimes de la crise, il est urgent d’offrir un nouveau projet à la société.




Dans « Pharmacologie du Front national »*, vous écrivez : « La logique du bouc émissaire mise en œuvre par le Front national aura donc été fonctionnellement indispensable, comme inversion de causalité, à des idées ultralibérales en France – et à leur fonctionnement comme idéologie. » Pouvez-vous expliciter ce point de départ de votre livre ?

Bernard Stiegler : bla bla bla bla  bla bla
Personne ne se fait d'illusion, un tel placard a peu de chance d'être lu ici ...pourtant

Spéciale dédicace à monsieur "B":

Bernard Stiegler a écrit:
Pour moi, c’est le monothéisme, y compris dans des sociétés laïques. L’Occident européen, à un moment donné – notamment la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne –, est le berceau des Lumières : une nouvelle conception de la raison, reprise du projet gréco-judéo-romain, qui porte le discours de la raison. C’est Descartes, Leibniz, Kant, Hegel…

Il s’y construit un nouveau projet, qu’on appelle la modernité, qui est la base de la conquête du monde par l’Occident. Pas un territoire n’a échappé à la puissance de l’Occident, même l’Empire du Milieu, qui ne s’est jamais totalement soumis, a été quand même contenu par l’Occident, et humilié d’ailleurs – espérons qu’ils ne nous feront pas payer cette humiliation trop durement.

Le développement des Lumières a conduit au capitalisme, ce que Max Weber a décrit, et a amené à un discrédit des Lumières, ce qu’Adorno, et plus généralement l’École de Francfort dans sa première époque, ont fort bien observé. Ce projet de l’Occident a été extrêmement conquérant jusqu’à la fin des années 1960. Il s’est interrompu pour plusieurs raisons. D’une part, les luttes anticoloniales ont finalement mis à bas tous les empires coloniaux, français, anglais et espagnol. D’autre part, ce processus s’est développé à travers un capitalisme que j’appelle consumériste et planétarisé.

Ce modèle est né il y a un siècle aux États-Unis, hors du berceau européen du capitalisme industriel, productiviste, anglo-germanique et français. Tout se déplace aux Etats-Unis sous la forme d’un capitalisme consumériste. La Grande-Bretagne, qui a perdu son Empire, s’aligne sur le modèle de l’Amérique du Nord. Celui-ci entre en crise quand les pays anciennement colonisés prennent leur autono­mie et le contrôle des matières premières, en particulier le pétrole.

À ce moment-là, Thatcher et Reagan disent : « Allez, on les laisse s’industrialiser, mais on contrôle le processus. » Là se développe l’hyper-consumérisme, un capitalisme spéculatif. Ce capitalisme va devenir progressivement toxique, et les gens vont commencer à se sentir mal.

Dès 1968, déjà, se développe un mouvement contre la consommation. C’est là que l’Occident va cesser de croire en lui. J’ai parlé de cela il y a huit ans dans Mécréance et Discrédit, en trois volumes, où j’essayais de faire une histoire du capitalisme. Le capitalisme du XVIIIe siècle est révo­lutionnaire, conquérant. Marx l’analyse avec admiration. Nous sommes actuellement dans une troisième période qui se met à tout détruire, notamment toutes les « valeurs ». Ce que les électeurs du FN disent tout le temps : « il n’y a plus de valeurs. »


Dernière édition par Personne le 31/10/2013, 20:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty31/10/2013, 20:34

EddieCochran a écrit:
477 -

Cher Personne, je vous remercie d'avoir publié ce texte qui va me prendre toute la sainte nuit
à lire et à décrypter, moi la philo j'adore.

Personne c'est trompé , il y a au moins une personne qui est parvenu à lire ce pavé!


EddieCochran a écrit:
Une précision, un mec pharmakon il est khôn comment ? Comme un frontiste ?


Bernard Stiegler a écrit:
Nous avons passé notre temps à diaboliser les électeurs du FN.

Éva Joly, le soir du premier tour de l’élection présidentielle, a eu un discours scandaleux, qui consistait à dire que ces personnes étaient une « tache » pour la démocratie. C’est honteux de parler ainsi. Ça ne peut qu’augmenter la haine et pratiquer avec les électeurs du FN ce qu’on leur reproche de pratiquer avec les immigrés, une logique de bouc émissaire. Les électeurs du FN sont des victimes du mal, pas sa cause.


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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty31/10/2013, 20:43

.

D’une part, les luttes anticoloniales ont finalement mis à bas tous les empires coloniaux, français, anglais et espagnol.


...vous oublier Hitler, ses SS , et  Vichy !!!  Shocked
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty1/11/2013, 01:09

Citation :

Bernard Stiegler : « Reconstruire un horizon pour contrer la montée du FN »
Cher Personne,
                          Comme notre ami Eddie, j'ai lu l'article , mais contrairement à lui, je ne compte pas y passer la nuit .A quoi ça servirait que je donne mon avis? A rien, car ce ne serait qu'un avis de plus parmi des milliers, et tout continuerait comme avant!

   Pendant une petite partie de ma vie, j'ai cru que la religion pouvait être une solution, mais j'ai vite déchanté, et je ne veux pas faire partie des 84% prêts à se massacrer (voir les stats fournies par Eddie, notre remarquable statisticien ès religions ).  Nous ne vivons ni une crise économique, ni une crise politique, mais une crise de civilisation.  La montée du FN ? Un épiphénomène, mais qui va aller en s'amplifiant à cause de la nullité , de la lâcheté et de la veulerie de nos politicards actuels! Des centaines d'articles ont déjà été publiés sur ce sujet, et pour quel résultat ?
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty1/11/2013, 08:51

Kalawasa a parfaitement raison. L'exaspération est telle que le FN représente aujourd'hui le seul parti crédible.

Ces dernières années et avec une jouissance assez incompréhensible, les élites auto-proclamées ont bradé l'identité nationale, culturelle et sociale tout en poussant au délabrement économique : les conséquences sont désormais très perceptibles par tous. Le changement est tel qu'on en vient à se demander s'il peut encore exister un lendemain.

Pour ceux qui sont amenés à voyager et à séjourner à l'extérieur, la perception du phénomène est encore plus criante : un peu partout, les situations sont meilleures. Ce constat est particulièrement vrai aux Etats Unis, en Grande Bretagne et en Asie, y compris en Asie du Sud Est.

La mise en œuvre des idées du FN sont les seules qui peuvent infléchir ce désastre.
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Lawrence

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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty1/11/2013, 08:58

Marine ira jusqu'au second tour de la présidentille en 2017 et sera battue par Sarko II le sauveur de la France.
Valls donnera ses votes au nain puis ira vomir après sur Hollande........


cheers
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty1/11/2013, 09:08

Lawrence a écrit:
Marine ira jusqu'au second tour de la présidentille en 2017 et sera battue par Sarko II le sauveur de la France.
Valls donnera ses votes au nain puis ira vomir après sur Hollande........
cheers
Sur Hollande ? L'autre nain, adipeux, celui-là ?
Mon Dieu, quel personnel politique... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty1/11/2013, 10:05

Personne a écrit:
(...) Spéciale dédicace à monsieur "B":

Bernard Stiegler a écrit:
Pour moi, c’est le monothéisme, y compris dans des sociétés laïques. L’Occident européen, à un moment donné – notamment la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne –, est le berceau des Lumières : une nouvelle conception de la raison, reprise du projet gréco-judéo-romain, qui porte le discours de la raison. C’est Descartes, Leibniz, Kant, Hegel…

Il s’y construit un nouveau projet, qu’on appelle la modernité, qui est la base de la conquête du monde par l’Occident. Pas un territoire n’a échappé à la puissance de l’Occident, même l’Empire du Milieu, qui ne s’est jamais totalement soumis, a été quand même contenu par l’Occident, et humilié d’ailleurs – espérons qu’ils ne nous feront pas payer cette humiliation trop durement.

Le développement des Lumières a conduit au capitalisme, ce que Max Weber a décrit, et a amené à un discrédit des Lumières, ce qu’Adorno, et plus généralement l’École de Francfort dans sa première époque, ont fort bien observé. Ce projet de l’Occident a été extrêmement conquérant jusqu’à la fin des années 1960. Il s’est interrompu pour plusieurs raisons. D’une part, les luttes anticoloniales ont finalement mis à bas tous les empires coloniaux, français, anglais et espagnol. D’autre part, ce processus s’est développé à travers un capitalisme que j’appelle consumériste et planétarisé.

Ce modèle est né il y a un siècle aux États-Unis, hors du berceau européen du capitalisme industriel, productiviste, anglo-germanique et français. Tout se déplace aux Etats-Unis sous la forme d’un capitalisme consumériste. La Grande-Bretagne, qui a perdu son Empire, s’aligne sur le modèle de l’Amérique du Nord. Celui-ci entre en crise quand les pays anciennement colonisés prennent leur autono­mie et le contrôle des matières premières, en particulier le pétrole.

À ce moment-là, Thatcher et Reagan disent : « Allez, on les laisse s’industrialiser, mais on contrôle le processus. » Là se développe l’hyper-consumérisme, un capitalisme spéculatif. Ce capitalisme va devenir progressivement toxique, et les gens vont commencer à se sentir mal.

Dès 1968, déjà, se développe un mouvement contre la consommation. C’est là que l’Occident va cesser de croire en lui. J’ai parlé de cela il y a huit ans dans Mécréance et Discrédit, en trois volumes, où j’essayais de faire une histoire du capitalisme. Le capitalisme du XVIIIe siècle est révo­lutionnaire, conquérant. Marx l’analyse avec admiration. Nous sommes actuellement dans une troisième période qui se met à tout détruire, notamment toutes les « valeurs ». Ce que les électeurs du FN disent tout le temps : « il n’y a plus de valeurs. »
(Monsieur "B" ? Brigitte Bardot aurait doublement répondu à cette appelation mais bon, elle n'est pas un monsieur... quelque chose me dit que c'est à moi que ça s'adresse...)  Laughing 
Je suis très tenté de dire "bonjour Younes, bonjour Jonas".... comme ça je n'oublie Personne ! sunny 

Mme Thatcher et M. Reagan ne sont plus là pour contester ou seulement commenter les propos qu'on leur attribue.
Je suis spécialiste en bien peu de choses, surtout pas en économie, mais il me semble relever dans les écrits ci-dessus l'éternelle confusion entre "capitalisme" et "libéralisme" et ce n'est pas moi qui vais faire la leçon à M. Bernard Stiegler.

J'isole malgré tout ceci : "Celui-ci entre en crise quand les pays anciennement colonisés prennent leur autono­mie et le contrôle des matières premières, en particulier le pétrole.
À ce moment-là, Thatcher et Reagan disent : « Allez, on les laisse s’industrialiser, mais on contrôle le processus. » Là se développe l’hyper-consumérisme, un capitalisme spéculatif. Ce capitalisme va devenir progressivement toxique, et les gens vont commencer à se sentir mal."


Pas tout à fait, les pays devenus indépendants doivent continuer à faire appel aux pays qui ont les moyens technologiques et financiers d'exploiter les richesses géologiques que ces nouveau pays possèdent.

D'autre part, je ne saisis pas le rapport entre la récente crise financière, provoquée par la mauvaise compréhension du libéralisme (ignorance ? oubli volontaire ?) par les hommes politiques au pouvoir, et l'hyper-cosumérisme - c'est fou comme ça pose son homme, les néologismes tonitruants (j'ai été très tenté d'écrire "tonitruands").

Je vous l'avais dit, je ne suis pas très calé en économie autre que la mienne propre - c'est infiniment plus important pour moi, et au moins celle-là je la contrôle. Laughing 
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty1/11/2013, 20:33

Ah, mon cher Biloulou, c'est en vous lisant que l'on se rend compte qu'on est tout petit et qu'on n'a pas sa place dans la cour des grands !   Je compte donc sur vous pour m'expliquer pourquoi, à l'échelle mondiale, nous continuons à nous enfoncer !

Il y a pourtant des centaines de milliers de spécialistes, d'économistes( y compris des Prix Nobel, pas de la merde), de sociologues, de psychologues qui analysent, scrutent, fouillent, sondent ,expliquent, concluent  .  En France , nous avons encore une chance complémentaire, comme au Loto : nous avons des flopées d'énarques dans tous les ministères !

Je suis impardonnable : j'allais oublier les journaleux donneurs de leçons, ainsi que les intellos bobos qui représentent, à mon humble avis, le sommet de la connerie !  

Comme je vous sens hésitant à me répondre, je vais vous donner la réponse : le  responsable de cette décadence : la nature humaine !
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty1/11/2013, 21:07

kalawasa a écrit:
Ah, mon cher Biloulou, c'est en vous lisant que l'on se rend compte qu'on est tout petit et qu'on n'a pas sa place dans la cour des grands !   Je compte donc sur vous pour m'expliquer pourquoi, à l'échelle mondiale, nous continuons à nous enfoncer !
Bonjour cher Kalawasa ! sunny 

Ca c'est gentil mais, si vous m'avez lu, vous m'avez mal lu, car "Je vous l'avais dit, je ne suis pas très calé en économie autre que la mienne propre - c'est infiniment plus important pour moi, et au moins celle-là je la contrôle"
Alors, à l'échelle mondiale, je me sens très désemparé, mais à mon échelle à moi.. je ne m'enfonce pas tant que ça, Dieu merci, et je n'en dis pas plus...

Kalawasa, impardonnable, a écrit:
Il y a pourtant des centaines de milliers de spécialistes, d'économistes( y compris des Prix Nobel, pas de la merde), de sociologues, de psychologues qui analysent, scrutent, fouillent, sondent ,expliquent, concluent  .  En France , nous avons encore une chance complémentaire, comme au Loto : nous avons des flopées d'énarques dans tous les ministères !
Je suis impardonnable : j'allais oublier les journaleux donneurs de leçons, ainsi que les intellos bobos qui représentent, à mon humble avis, le sommet de la connerie !  
Comme je vous sens hésitant à me répondre, je vais vous donner la réponse : le  responsable de cette décadence : la nature humaine !

La nature humaine, vous ne pouviez pas mieux dire.
Je vais une fois encore faire appel à notre remarquable EddieCochran, il sera alors plus aisé de sasir ce que j'ai décrit à la va-vite dans mon message prédédent : "par la mauvaise compréhension du libéralisme"


De : EddieCochran
Envoyé : 21/09/2008 2:10
(5478) Bourgeois recalés :   J’ai toujours « apprécié » l’humour des « libéraux adeptes de la loi du marché » qui hurlent avec les loups contre l’état interventionniste et reviennent vers lui la mine déconfite, le bonnet bas et la corde au cou dès lors que leurs petites magouilles ont tourné court !

 Adam lève-toi !

 En effet cette approche des adeptes qui comptent du libéralisme économique est pleine de contradictions et parfaitement condamnable. Elle est surtout la marque d'une ignorance crasse des fondamentaux de la libre entreprise tels que posés par le vénérable Adam Smith en un temps où la financiarisation planétaire et instantanée du capitalisme naissant n'était pas à l'ordre du jour.

Le forgeron de "la main invisible du marché" a consigné dans son ouvrage de référence que l'égoïsme individuel qui poussait à entreprendre avait ses limites dans la nature insatiable et déraisonnable de l'homme et qu'il convenait pour le bon fonctionnement du libéralisme que les pouvoirs publics veillent au grain en contenant autoritairement les débordements des agents économiques privés qui ne doivent pas être laissés livrés à eux-mêmes sans la surveillance "du prince".

Ce chapitre essentiel de l'ouvre smithienne a été sciemment mis sous le chapeau par les néo-libéraux de ces temps-ci - depuis les années 1970 avec la montée  en cour de l'école des économistes et juristes dite de Chicago -.

Il est donc urgent et indispensables dans le système économique prévalant actuellement dans la marche de l'humanité que, selon une doctrine libérale bien comprise et orthodoxe, les Etats reprennent le rôle du bon père de famille diligent qu'ils n'étaient nullement autorisés à délaisser .

Pour mémoire, je rappelle que dérégulation est une mauvaise traduction française d'un concept américain. L'idée qu'il véhicule est celui de l'abandon du monopole public sur les activités commerciales (au sens large), ou l'idée de désétatisation gestionnaire des secteurs marchands. Dire que les Etats soient de piètres patrons n'est pas contesté dans les faits. Mais les Etats s'ils sont les garants de la liberté d'entreprendre en sont aussi les superviseurs et ils restent des acteurs du marché considérables. A ces titres ils ne sont pas légitimes à déléguer leurs responsabilités.

Le juriste de droit économique qui est en moi peut témoigner que depuis que la vague des "dérégulations" a déferlé sur nos économies, jamais autant de textes légaux ou conventionnels n'ont été produits pour fixer des règles. Il est donc pervers de laisser croire au grand public que la dérégulation est synonyme d'absence de règles, bien au contraire. Prenez par exemple en mains un Code de la consommation, une œuvre juridique imposante que les rédacteurs du Code de commerce de 1807 n'aurait pu imaginer. Et je citerais encore le Code monétaire et financier, un monument juridique récent que les hommes de loi d'il y a 50 ans seraient effarés de découvrir. Sans parler de la chose qui fâche l'hégémonique gigantesque droit  européen...

La bureaucratie étatique dans la veille économique a fait place aux juges. L'expression "capitalisme sauvage" est complètement hors de toute réalité, sauf à dire que sauvage signifierait "pas gentil".

Une exigence s'impose de suite, les Etats doivent reprendre la main sur les traders et les alchimistes de la finance éthérée et se défier des fumeuses agences de notation privées.

Yours Rockabilly.
EddieCochran, service actions en bourse.
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty1/11/2013, 21:13

Nous sommes actuellement dans une troisième période qui se met à tout détruire, notamment toutes les « valeurs ». Ce que les électeurs du FN disent tout le temps : « il n’y a plus de valeurs. »




...exactement ce qu'avait prédit Nietsche , (  le dernier homme )
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty1/11/2013, 21:16

................Ici minute 1. 47 Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 64062 




https://youtu.be/GOO1NIDbbgQ
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty2/11/2013, 12:53

Je vous prédit le feu dans toutes les banlieues de France en cas de victoire du FN, et à ce moment faudra réfléchir si l état oit faire appel à l armée.
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty2/11/2013, 13:03

chat noir a écrit:
Je vous prédit le feu dans toutes les banlieues de France en cas de victoire du FN, et à ce moment faudra réfléchir si l état oit faire appel à l armée.
M'enfin Chat Noir, pas l'armée, la Légion !




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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty2/11/2013, 13:34

chat noir a écrit:
Je vous prédit le feu dans toutes les banlieues de France en cas de victoire du FN, et à ce moment faudra réfléchir si l état oit faire appel à l armée.
Oui Black Cat a raison, il va falloir nettoyer ces banlieues de merde maison par maison, rue par rue, quartier par quartier puis tout décontaminer et réhabiliter. Un travail enrichissant pour nos soldats !
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Alande

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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty2/11/2013, 13:57

Et tellement plus intéressant pour notre armée que de l'envoyer dans des pays à la con comme l'Afghanistan ou le Mali.
Nos soldats auront véritablement un objectif clair sur notre territoire que la sempiternelle rengaine de la "lutte contre le terrorisme international" !
Récupérer les territoires laissés aux barbus et aux trafiquants de drogues...

Alande-pragmatique
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty2/11/2013, 14:12

andre a écrit:
chat noir a écrit:
Je vous prédit le feu dans toutes les banlieues de France en cas de victoire du FN, et à ce moment faudra réfléchir si l état oit faire appel à l armée.
Oui Black Cat a raison, il va falloir nettoyer ces banlieues de merde maison par maison, rue par rue, quartier par quartier puis tout décontaminer et réhabiliter. Un travail enrichissant pour nos soldats !  



..bit,bit (chambre par chambre)

dar bdar (maison par maison)

..zenga zenga (rue par rue)


https://youtu.be/MrMKl8J0bTA
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty2/11/2013, 14:14

çà c est le volet intérieur, maintenant le volet financier :

En 2013, la France va atteindre une dette publique record à 95% de sa richesse nationale, soit environ 2’000 milliards d’euros. Le pays confirme ainsi année après année son incapacité à juguler sa fuite en avant budgétaire. Derrière cette somme abstraite il y a des réalités pratiques que les dirigeants politiques feignent d’ignorer. En effet, si le pays donne encore l’impression de maîtriser son destin c’est avant tout grâce à des conditions exceptionnelles et indépendantes de la France. Ces conditions ne dureront pas éternellement et en cas d arrivée du front national aux affaires, comment réagira le monde financier, si rien n’est fait pour remédier à ce phénomène c’est la souveraineté même de la France qui pourrait être remise en question.


Zora as tu de la place dans ta ferme pour recueillir André au cas où?
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty2/11/2013, 14:22

Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 1384076_183092248550054_1312015573_n


traitement réservé aux musulmans à l accession du front national, la bète arrive
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty2/11/2013, 14:29




Zora as tu de la place dans ta ferme pour recueillir André au cas où?



...J'irais meme le chercher à l'aeroport s'il est accompagné de sucre d'orge et ses copines Very Happy 
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty2/11/2013, 14:32

Ses copines?? que vas tu en faire ? les vendre au marché?
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty2/11/2013, 14:47

chat noir a écrit:
Ses copines?? que vas tu en faire ? les vendre au marché?

...André n'est pas homme à vendre ses copines ,éloignes de moi ces idées .........................Shocked
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MessageSujet: Re: Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?   Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ? - Page 20 Empty

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Marine Le Pen: jusqu'où ira t-elle ?
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