Faut-il interdire l’Islam? La question paraît si abusive.
Les valeurs prônées, à juste titre, par l’Occident suggèrent plutôt qu’on traite l’Islam comme les autres religions. Pourquoi accorder des droits au Judaïsme et au Christianisme, notamment, et les refuser à l’Islam? Ce serait injuste, déplacé.
Pourtant, à la réflexion, je pense que ce serait plus raisonnable, au moins temporairement.
La religion islamique, c’est un fait, sert aujourd’hui d’idéologie de base à des gens qui se déclarent prêts à tuer tous ceux qui n’y adhérent pas, et qui passent à l’acte. Ils tuent au nom de leur dieu, et ce dieu et sa religion ne les en empêchent pas le moins du monde.
Si le terrorisme islamiste moderne n’a pour l’instant fait que peu de victimes, comparé au communisme, au fascisme voire au trafic routier, son aspect volontaire et populaire pose un problème nouveau et extrêmement grave que peu de gens acceptent de regarder en face.
Car le danger qui se révèle actuellement est inhérent à la religion islamique. Et à chaque fois que l’Occident se montre tolérant envers l’une ou l’autre manifestation – en soi respectable – de la religion islamique, par exemple en acceptant la présence de mosquées sur son sol, il améliore d’autant les possibilités d’action des islamistes.
Ce genre de tolérance, d’une manière générale, s’inscrit très bien dans le concept islamique de dhimmitude, c’est-à-dire de soumission non religieuse à l’Islam. Quoi que l’on en pense en Occident, et quoi que puissent en dire les Musulmans apparemment modérés, toute progression de l’Islam va de pair avec une certaine progression de l’islamisme.
Car l’islamisme n’est pas basé sur une interprétation bien précise des écritures musulmanes qu’il suffirait de corriger, comme on peut le faire, par exemple, en mettant en contexte l’agression ponctuelle des Juifs contre les Cananéens ou celle des Croisés à la conquête de Jérusalem.
Les islamistes lisent le Coran littéralement: la parole d’Allah, telle qu’elle figure dans le livre central de leur foi, leur dicte de tuer, en toutes lettres, de frapper à la nuque, de terroriser les infidèles et ceux qui les soutiennent.
S’il fallait interpréter les Écritures juives et chrétiennes pour s’en faire une motivation à tuer ses semblables, il faut au contraire revenir à la source de la révélation islamique pour se sentir appelé au djihad. Et aujourd’hui, ce retour est à la portée de tout un chacun.
En effet, s’il est vrai, sans doute, que les Musulmans, au fond, sont en grande majorité des gens raisonnables, qui ne rêvent pas de s’emparer de la Terre entière pour y faire régner la charia, il n’en reste pas moins que tous les lecteurs et auditeurs du Coran sont soumis à un endoctrinement au meurtre. C’est un simple fait.
Autrefois, le Coran était invoqué essentiellement par des érudits, des gens de bien, pour la plupart, selon les époques et les circonstances, qui pouvaient en écarter les incitations à la haine et en interpréter les injonctions furieuses de manière dissuasive, afin d’inspirer au peuple la crainte du châtiment divin et ainsi de le guider vers la vertu.
Mais maintenant que le Coran est diffusé massivement dans des dizaines de langues, il faudrait un miracle pour que les Musulmans ne deviennent pas, en nombre croissant, des djihadistes en puissance. Ainsi, la multiplication de la parole de Mahomet est la cause première, cela me semble une évidence lumineuse, de l’essor de l’islamisme, du terrorisme, qui menace de plus en plus de
devenir nucléaire.
L’Islam n’est pas une religion «normale», dont les bases mêmes répandent la sagesse parmi le peuple. Il lui faut, pour être bien compris,
l’interprétation de savants. Et le monde produit hélas beaucoup plus de Corans que de savants Musulmans.
Une autre ligne d’argumentation consiste à observer que là où l’Islam règne, les autres religions sont mal tolérées. Il faut rappeler que Mahomet prétendit que ses révélations devaient prendre le pas sur celles des monothéismes antérieurs, dont la tradition islamique a par ailleurs profondément modifié la substance.
Ainsi, le serviteur d’Allah est censé considérer le Judaïsme comme une supercherie et le Christianisme comme une erreur. S’il est raisonnable, il peut tolérer cela, mais dans une société assidument islamique, il se trouve toujours suffisamment de croyants pressés de réaliser l’avènement de ce qu’ils estiment être la «vraie religion» pour que les autres soient étouffées.
Pour citer les exemples les plus connus, La Mecque et Médine sont des villes interdites aux non-Musulmans. Tout attribut religieux non musulman est interdit en Arabie Saoudite. Il est interdit d’imprimer des bibles dans certains langages à Singapour.
À ce phénomène central, basé sur des sentiments et des réactions sincères, s’ajoutent d’autre part les intentions malveillantes de certains, qui se servent du message de l’Islam pour soutenir leurs propres desseins, agressifs ou orgueilleux. Mais ce n’est là qu’un effet secondaire. Le problème réside dans la substance même, dans le cœur de l’Islam.
L’Occident est donc tout à fait légitimé, au nom même de la tolérance, et pour le bien de la communauté humaine toute entière, à refuser toute manifestation islamique publique d’envergure, la foi personnelle restant bien sûr entièrement libre. Dans cette logique, plusieurs mesures deviennent raisonnablement exigibles:
- Il faut interdire les mosquées, pour limiter l’expansion de l’Islam «populaire», par lequel des imams (sorte de pasteurs autoproclamés) peuvent répandre le message «non dilué» du Coran.
- Il faut munir tous les Corans d’avertissements solennels prévenant le lecteur de leur contenu incitatif dangereux pour les esprits faibles, dépressifs ou exaltés. Ces avertissements doivent en outre figurer en marge de tous les versets du Coran et des autres écritures islamiques dont le contenu peut inciter à la haine. Des exemplaires non annotés ne doivent être remis qu’à des chercheurs, des érudits.
- Il faut interdire les associations et organisations qui promeuvent l’Islam en Occident, à l’exception de celles qui s’attaquent simultanément au problème soulevé ici.
Oui, il faut bel et bien interdire l’Islam.
En même temps, hors de l’Occident, au sein de l’Islam, les érudits musulmans doivent se mettre au travail. Il faut créer un dispositif permettant de modifier le Coran. Cet ouvrage, sous sa forme actuelle, est absolument intolérable. Il doit être réformé.
Il faut donc trouver un moyen de légitimer cette action aux yeux d’une majorité de Musulmans. Il faut récrire le Coran et donner à cette nouvelle version une validité comparable à celle que peut lui conférer sa provenance soi-disant divine.
Il faut se demander quelles sont les valeurs fondamentales que les bons Musulmans, les gens de bien dont la religion est l’Islam, souhaitent faire leurs. Et il faut intégrer ces valeurs dans un nouveau livre. Le livre des croyants honnêtes de l’Islam. Le Coran du Peuple.