Proche (ou Moyen) Orient - Nouvelles

window.google_render_ad();


Les autorités ont pris mardi matin des mesures qu’une partie de la population attendait depuis longtemps, en procédant à la destruction de la maison du terroriste qui avait perpétré la première attaque au bulldozer, dans une des artères principales de Jérusalem.
En juillet 2008, le chauffeur arabe d’une pelleteuse avait renversé des piétons et des voitures avant de heurter deux autobus, causant la mort de trois personnes et en blessant 36. Finalement, un policier avait ouvert le feu sur le forcené et avait réussi à l’abattre. Un peu plus tard, on apprenait qu’il s’agissait d’un habitant du quartier de Tsour Baher, dans le secteur est de la capitale.
Ce mardi, au moment où la maison était détruite, un homme est arrivé à bord de son véhicule et a tenté d’écraser des soldats. Trois gardes-frontières ont été légèrement blessés. Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur l’agresseur et l’ont abattu.
Lorsque la police a évacué le corps de l’homme, Iyad Azmi Awisat, 20 ans, des résidents arabes ont frappé dans leurs mains et ont crié “Allah est grand”. Par ailleurs, des jeunes ont lancé des bouteilles et des pierres en direction des gardes-frontières. Les forces de l’ordre les ont dispersés.
Le chef de la police de Jérusalem, Aaron Franco, qui s’est rendu sur les lieux, a loué l’action de ses hommes. Il a tout d’abord souligné que le policier qui avait tiré sur le terroriste avait agi comme il fallait. Il a rappelé que l’agresseur avait agi sciemment dans l’intention d’écraser les gardes-frontières et a ajouté qu’on pouvait s’attendre à d’autres désordres dans le secteur. En outre, a-t-il précisé, des représentants des forces de sécurité sont en contact avec les dirigeants du village pour convaincre ces derniers de calmer les esprits.
Mais le moukhtar du quartier, Zouhir Hamdan, ne l’entend pas de cette oreille. Après avoir dénoncé les propos de Franco, il a prétendu que “l’homme avait été assassiné de sang froid”. Et d’affirmer avec aplomb: “Il n’a écrasé aucun policier, c’est un mensonge”.

window.google_render_ad();


Le journal égyptien officiel al-Ahram donne dans son édition de mardi de nouveaux détails sur la cellule du Hezbollah qui oeuvrait en Egypte. Selon le journal, il ressort de l’interrogatoire du chef de l’organisation que l’objectif véritable de celle-ci était de perpétrer au même moment trois attentats dans des sites touristiques du Sinaï fréquentés par nombre d’Israéliens.
D’après le quotidien égyptien, après les attentats, l’organisation avait l’intention de publier un communiqué dans lequel elle revendiquerait l’attaque en riposte à l’élimination du chef terroriste Imad Moughniyeh, responsable d’un grand nombre d’attentats et d’enlèvements dans les années 1980. Le Hezbollah accuse en effet Israël d’avoir assassiné Moughniyeh - lors de l’explosion d’une bombe posée dans sa voiture à Damas le 12 février 2008 - ce que nie le gouvernement israélien.
Selon le rapport égyptien, Sani Shehab aurait fait “des confessions de taille” au cours de son interrogatoire. Entre autres aveux, Shehab aurait reconnu que l’objectif de la cellule libanaise était de perpétrer des attentats sur le territoire égyptien et non d’apporter une aide logistique au Hamas dans la bande de Gaza comme l’a prétendu le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en réaction à l’arrestation de 49 membres de la cellule jeudi passé.
Shehab a reconnu dans son interrogatoire que l’état-major du Hezbollah lui avait ordonné de perpétrer les attentats sur le territoire égyptien et d’attaquer de préférence des sites touristiques fréquentés par les Israéliens et autres touristes étrangers. Shehab a ajouté qu’il devait perpétrer des attentats suicides ou à la voiture piégée. Le Hezbollah avait également l’intention de cacher des charges explosives dans les sites fréquentés et plus particulièrement à Dahab, Taba et Nouweiba.
Le journal égyptien indique aussi que Nasrallah avait nommé son adjoint le Sheikh Naïm Qassem à la tête du réseau, avec pour bras droit Mohammed Qablan. Ce dernier, qui a réussi à s’enfuir d’Egypte, avait pour sa part nommé Shehab sous son commandement. Celui-ci a pénétré en Egypte en mars ou avril 2008, avec un faux passeport au nom de Hassan al-Rol. Depuis, il était suivi par les services de renseignement égyptiens.
Shehab s’est ensuite installé à el-Arish dans le Sinaï, où il a rencontré un certain nombre de membres de la cellule et a supervisé la production de charges et cellules explosives. Il était également chargé de préparer des endroits où seraient cachés les véhicules utilisés par la cellule libanaise pour circuler en Egypte et d’acheter des matériaux entrant dans la composition d’explosifs.
Les journaux arabes continuent à publier toutes sortes de révélations sur la cellule libanaise. D’après al-Hayat, publié à Londres, les forces de sécurité égyptienne sont encore à la poursuite des autres membres de la cellule dans la péninsule du Sinaï. Elles auraient fait des recherches dans des villages bédouins et arrêté dix Libanais et trois Palestiniens. Au cours de l’opération, il y aurait eu des échanges de tirs.
Les Egyptiens craignent que les membres restants de la cellules essayent de perpétrer des attentats contre les terroristes israéliens, qui refusent de quitter la péninsule du Sinaï malgré les directives du ministère israélien des Affaires étrangères qui recommande un retour immédiat au pays.