Les Cohortes Célestes ont le devoir et le regret de vous informer que Libres Propos est entré en sommeil. Ce forum convivial et sympathique reste uniquement accessible en lecture seule. Prenez plaisir à le consulter.
Merci de votre compréhension.
Ce sont deux événements et une statistique. Trois nouvelles qui, en apparaissant le même jour sur le radar de l’information, se superposent pour offrir une image assez claire de l’époque. Comme dans un montage photographique.
Spoiler:
Je sais. Il est plutôt mal venu de chercher à circonscrire une période en mesurant ce qu’on y perd et ce qu’on y gagne, et donc, en la comparant aux autres. Le risque est grand d’être rangé dans une petite case trop exiguë. Au rayon des optimistes naïfs ou des nostalgiques aigris, genre.
Cette chronique fera donc dans la nostalgie. Avec une pointe d’aigreur assumée. Pas autant pour le présent que pour ceux qui éteignent une à une les lumières du passé.
Trois nouvelles, donc. La première : celle de la disparition du programme arts et lettre au cégep, remplacé par culture et communication. Sur le fond, il y a peut-être peu de changements, mais remarquez le glissement, cette manière de jouer avec les mots avant d’aller patauger dans la matière.
Voyez comment ce nouveau programme ne parle même plus d’oeuvres, mais d’objets culturels, et essayez de me convaincre qu’il ne s’agit pas là d’une tentative de normaliser tout ce que produit la culture, de tout ramener au même niveau.
Parce que si on ne parle plus d’oeuvre, mais d’objet, reste-t-il encore une place pour la critique, et donc la hiérarchie ?
Plus d’arts, plus de lettres, donc. De la culture et de la communication. Et on nous endort avec l’ajout de quelques cours d’histoire dans le corpus pour faire oublier la volonté, dans le choix des termes, de tout égaliser, de soustraire la culture à la mesure qualitative pour tout réduire à l’état d’objet. De père en flic et Incendies : même combat.
C’est ainsi qu’on rend Fifty shades of Grey aussi valable que Tropique du Cancer, que la littérature devient soluble dans le marché du livre. Et le cinéma - comme tout le reste d’ailleurs -, dans le divertissement. Parce qu’il faut bien se plier au marché qui réclame toujours plus de gentils clowns incultes pour faire oublier au téléspectateur sa condition de mortel en commentant le tapis rouge d’un gala de cinéma dont personne n’a vu les films.
Sinon ? La Librairie générale française, dans le Vieux-Québec, va fermer ses portes. C’est la quatrième de la capitale à annoncer sa fin prochaine, et c’est la seconde actualité de ma liste. Ce qu’elle dit ? La mort d’un art de vivre.
Je n’avais pas mes habitudes à cet endroit, ce qui ne change rien au fait que, chaque fois qu’une librairie ferme, comme un disquaire ou un club vidéo, on perd un des rares refuges pour les âmes sensibles, venues y trouver conseils et réconfort.
Ce sont des lieux de culte où les lecteurs se rencontrent, cherchent avec les libraires à trouver les mots qui racontent le monde, qui disent les vides et les trop-pleins, qui nous extraient de la rugosité des rapports aux autres et du quotidien pour mieux nous les raconter. C’est ainsi que les livres font parfois un peu de sens dans le chaos, qu’on s’y sent soudainement moins seuls, et que si on a la chance de fréquenter un bon libraire, on a le sentiment de faire partie d’un groupe qui n’est pas sur Facebook. Une tribu qui n’existe ni chez Renaud Bray ni chez Costco. Une cellule de résistance.
Pour résister devant quoi ? Ma troisième nouvelle. Les statistiques de fréquentation des centres commerciaux qui font de Québec la capitale du magasinage. Trois de ses centres figurent parmi le top six provincial, qui ne m’intéresse pas vraiment. Ce sont les chiffres eux-mêmes qui m’affligent. 12,2 millions de visiteurs à Laurier seulement.
Et alors, me répondra-t-on, on y vend aussi des livres, non ? Justement. La culture comme objet s’incarne parfaitement dans le commerce devenu ciment social. Ici, les objets n’ont pas de sens. Ils se contentent d’exister, et ne se distinguent que par leur prix. Une télé, des bobettes, des lunettes, un DVD, de la crème pour le corps, un extracteur à jus. 700 $, 15 $, 150 $, 10 $, 35 $, 130 $.
Les livres n’y sont plus que des objets comme d’autres, que croisent des millions d’yeux qui se repaissent du bête scintillement des choses.
C’est en cela que l’art est différent de la culture. Que les oeuvres ne sont pas que des objets. Elles nous sauvent un peu de l’aliénation plutôt que d’y contribuer. Elles racontent d’autres histoires que les circulaires dont l’unique récit est celui des paiements mensuels à venir.
Une société, dont le gouvernement avalise qu’on nivelle toutes ces choses pour les rendre égales, a baissé les bras. Et les élus comme les technocrates qui se cachent derrière valident la défaite. Ils rendent les armes. Ils abandonnent un désir de nous meilleurs.
Voyez-les qui penchent en même temps que le soir de nos idéaux.
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 12/5/2013, 00:58
Pétard a écrit:
Le soir d’un idéal qui penche
David Desjardins, Le Devoir
Ce sont deux événements et une statistique. Trois nouvelles qui, en apparaissant le même jour sur le radar de l’information, se superposent pour offrir une image assez claire de l’époque. Comme dans un montage photographique.
Spoiler:
Je sais. Il est plutôt mal venu de chercher à circonscrire une période en mesurant ce qu’on y perd et ce qu’on y gagne, et donc, en la comparant aux autres. Le risque est grand d’être rangé dans une petite case trop exiguë. Au rayon des optimistes naïfs ou des nostalgiques aigris, genre.
Cette chronique fera donc dans la nostalgie. Avec une pointe d’aigreur assumée. Pas autant pour le présent que pour ceux qui éteignent une à une les lumières du passé.
Trois nouvelles, donc. La première : celle de la disparition du programme arts et lettre au cégep, remplacé par culture et communication. Sur le fond, il y a peut-être peu de changements, mais remarquez le glissement, cette manière de jouer avec les mots avant d’aller patauger dans la matière.
Voyez comment ce nouveau programme ne parle même plus d’oeuvres, mais d’objets culturels, et essayez de me convaincre qu’il ne s’agit pas là d’une tentative de normaliser tout ce que produit la culture, de tout ramener au même niveau.
Parce que si on ne parle plus d’oeuvre, mais d’objet, reste-t-il encore une place pour la critique, et donc la hiérarchie ?
Plus d’arts, plus de lettres, donc. De la culture et de la communication. Et on nous endort avec l’ajout de quelques cours d’histoire dans le corpus pour faire oublier la volonté, dans le choix des termes, de tout égaliser, de soustraire la culture à la mesure qualitative pour tout réduire à l’état d’objet. De père en flic et Incendies : même combat.
C’est ainsi qu’on rend Fifty shades of Grey aussi valable que Tropique du Cancer, que la littérature devient soluble dans le marché du livre. Et le cinéma - comme tout le reste d’ailleurs -, dans le divertissement. Parce qu’il faut bien se plier au marché qui réclame toujours plus de gentils clowns incultes pour faire oublier au téléspectateur sa condition de mortel en commentant le tapis rouge d’un gala de cinéma dont personne n’a vu les films.
Sinon ? La Librairie générale française, dans le Vieux-Québec, va fermer ses portes. C’est la quatrième de la capitale à annoncer sa fin prochaine, et c’est la seconde actualité de ma liste. Ce qu’elle dit ? La mort d’un art de vivre.
Je n’avais pas mes habitudes à cet endroit, ce qui ne change rien au fait que, chaque fois qu’une librairie ferme, comme un disquaire ou un club vidéo, on perd un des rares refuges pour les âmes sensibles, venues y trouver conseils et réconfort.
Ce sont des lieux de culte où les lecteurs se rencontrent, cherchent avec les libraires à trouver les mots qui racontent le monde, qui disent les vides et les trop-pleins, qui nous extraient de la rugosité des rapports aux autres et du quotidien pour mieux nous les raconter. C’est ainsi que les livres font parfois un peu de sens dans le chaos, qu’on s’y sent soudainement moins seuls, et que si on a la chance de fréquenter un bon libraire, on a le sentiment de faire partie d’un groupe qui n’est pas sur Facebook. Une tribu qui n’existe ni chez Renaud Bray ni chez Costco. Une cellule de résistance.
Pour résister devant quoi ? Ma troisième nouvelle. Les statistiques de fréquentation des centres commerciaux qui font de Québec la capitale du magasinage. Trois de ses centres figurent parmi le top six provincial, qui ne m’intéresse pas vraiment. Ce sont les chiffres eux-mêmes qui m’affligent. 12,2 millions de visiteurs à Laurier seulement.
Et alors, me répondra-t-on, on y vend aussi des livres, non ? Justement. La culture comme objet s’incarne parfaitement dans le commerce devenu ciment social. Ici, les objets n’ont pas de sens. Ils se contentent d’exister, et ne se distinguent que par leur prix. Une télé, des bobettes, des lunettes, un DVD, de la crème pour le corps, un extracteur à jus. 700 $, 15 $, 150 $, 10 $, 35 $, 130 $.
Les livres n’y sont plus que des objets comme d’autres, que croisent des millions d’yeux qui se repaissent du bête scintillement des choses.
C’est en cela que l’art est différent de la culture. Que les oeuvres ne sont pas que des objets. Elles nous sauvent un peu de l’aliénation plutôt que d’y contribuer. Elles racontent d’autres histoires que les circulaires dont l’unique récit est celui des paiements mensuels à venir.
Une société, dont le gouvernement avalise qu’on nivelle toutes ces choses pour les rendre égales, a baissé les bras. Et les élus comme les technocrates qui se cachent derrière valident la défaite. Ils rendent les armes. Ils abandonnent un désir de nous meilleurs.
Voyez-les qui penchent en même temps que le soir de nos idéaux.
Wassssh le Devoir
Ça l'appartient a Péladeau
Péladeau qui emploi Martineau
Tu sais Martineau?
Invité Invité
Sujet: Re: Bits & Pieces... 12/5/2013, 01:06
Zed a écrit:
Wassssh le Devoir
Ça l'appartient a Péladeau
Péladeau qui emploi Martineau
Tu sais Martineau?
Toujours aussi fucké, bonhomme?
Depuis quand Le Devoir appartient à Péladeau? Il est imprimé par Québécor.
À la niche, biberon. Tu t'enfonces...
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 12/5/2013, 01:26
Pétard a écrit:
Zed a écrit:
Wassssh le Devoir
Ça l'appartient a Péladeau
Péladeau qui emploi Martineau
Tu sais Martineau?
Toujours aussi fucké, bonhomme?
Depuis quand Le Devoir appartient à Péladeau? Il est imprimé par Québécor.
À la niche, biberon. Tu t'enfonces...
Québécor c'est Péladeau,
c'est une de ses grosses filiale
Tu me surprends là
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 12/5/2013, 01:27
Vidéotron c'est aussi Péladeau, tu savais?
Invité Invité
Sujet: Re: Bits & Pieces... 12/5/2013, 01:38
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 12/5/2013, 01:49
Désolé de briser ton rêve féérique
Invité Invité
Sujet: Re: Bits & Pieces... 12/5/2013, 02:33
Invité Invité
Sujet: Re: Bits & Pieces... 12/5/2013, 19:06
Zed
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Sujet: Re: Bits & Pieces... 12/5/2013, 19:07
Mais mais mais, c'est pas la saint-valentin
Invité Invité
Sujet: Re: Bits & Pieces... 14/5/2013, 16:54
Les disciples des Vraies Foies jubilent!
SOUS TERRE ON NE DÉCOMPOSE PLUS!
Rien ne va plus dans le monde des vivants. Sous terre non plus ça ne tourne pas rond. Même là la vie, ou la mort c’est selon, a changé. Les corps ne décomposent que très difficilement, au grand désespoir des cimetières.
Les milieux scientifiques sont confondus, particulièrement en Allemagne. On s’est aperçu que des corps inhumés il y a trente ans présentent les mêmes aspects que s’ils avaient été inhumés il y a une semaine! Le problème qui se pose c’est que le taux d’occupation des corps dans les cimetières se trouve en hausse, et de ce fait, les fosses sont embourbées de corps qui ne disparaissent plus.
Donc le roulement des places disponibles s’en trouve considérablement réduit. Le phénomène est si grandissant que 40 cimetières allemands n’acceptent plus aucune inhumation. Sachez qu’il faut normalement entre huit et dix années avant qu’une dépouille se retrouve à l’état squelettique.
Spoiler:
ON MANGE TROP GRAS?
Des chercheurs tentent actuellement de trouver des explications à ce bouleversement du cycle de la nature. On avance diverses hypothèses. Peut-être que ce que l’on bouffe contient-il trop d’agents de conservation. Ensuite la terre des cimetières recèle peut-être trop de pesticides, ceux-ci détruisant du coup les bactéries nécessaires à la décomposition. En guise de solution on pense que ce serait une bonne chose que de déposer les corps dans des sarcophages en béton, afin que l’air puisse circuler plus librement et que la putréfaction suive son cours.
Ensuite de remplacer le chêne des cercueils par un autre bois comme le pin, plus putrescible. D’autres sont plus expéditifs, qui recommandent de placer les corps dans des sacs de toile. Remarquez que c’est ce qui se fait chez les peuples sémites comme certains Israéliens et les Musulmans. On ne s’embarrasse pas de cercueils encombrants et coûteux. Il y a des esprits plus romanesques qui préconisent de leur côté des enterrements en pleine nature, au pied d’un arbre, quelque part en forêt. C’est bien beau, mais pour cela on se buterait du moins à mille considérations administratives.
En Norvège on croit que si on injectait aux corps un produit chimique, on activerait la décomposition. Mais pour le moment les nécrophiles ont de quoi se réjouir, il y a plein de corps intacts. Finalement le monde est bouleversé de part en part. Même les morts ne peuvent même plus reposer en paix. J’imagine que c’est que les gens ont si peu fait leur marque de leur vivant qu’ils ont peine à partir ...
Merci à Daniel Rolland, LaMetropole.com
Invité Invité
Sujet: Re: Bits & Pieces... 15/5/2013, 17:06
L’arsenal nucléaire américain: une organisation de broche à foin?
Quand j’ai lu cette nouvelle il y a quelques jours, j’ai pensé qu’on pourrait en faire une comédie satirique impitoyable dans le genre Dr Stangelove («Docteur Folamour»), le célèbre film de Stanley Kubrick.
Dix-sept officiers de l’aviation américaine se sont vus retirer l’autorité de lancer des missiles nucléaires après une série d’erreurs, d’indisciplines et d’insouciances qui ont amené leur commandant à parler de «pourriture» dans les rangs.
Spoiler:
La mesure disciplinaire a été décidée à la suite d’une inspection de la base nucléaire de Minot au Dakota du Nord. Ces hommes, qui avaient le doigt sur la gâchette nucléaire américaine, ont obtenu la note D dans un test destiné à vérifier leur maîtrise du système de lancement des missiles balistiques intercontinentaux Minuteman III.
Et ce qui est encore plus troublant, c’est qu’il a fallu que l’agence Associated Press découvre le fait pour que l’aviation américaine le reconnaisse. Dans un premier temps, l’US Air Force avait publié un communiqué mensonger décrivant l'inspection comme un succès. Il semble que les vérifications de compétences sur deux autres bases lance-missiles, au Montana et au Wyoming, ont donné d'excellentes notes. Mais là aussi, il faut croire les bonimenteurs du Pentagone.
Une série de courriels obtenus par l’AP parlent d’officiers indisciplinés, qui remettaient en question et contrevenaient aux ordres de leurs supérieurs. Indolents, négligents et paresseux, ils violaient systématiquement des règles de sécurité pour se faciliter le travail. Au point même de compromettre les codes secrets de lancement des missiles.
Le bordel et la pagaille règnent à Minot depuis des années. En 2007, six missiles nucléaires ont été installés par erreur sur un bombardier stratégique B-52 avant qu’il décolle en direction d’une base aérienne de Louisiane traversant ainsi le territoire des États-Unis du nord au sud dans sa totalité sans que l’équipage sache que l’avion transportait de telles armes. En 2008, des détonateurs d’ogives nucléaires avaient été expédiés par erreur à Taiwan de l’autre côté du Pacifique. Quelqu’un avait confondu leurs numéros d’identification avec ceux d’autres pièces d'équipement. Les auteurs de la gaffe avaient réussi à dissimuler leur bévue à leurs supérieurs qui n’ont découvert l’affaire que 18 mois après les faits.
Un loustic pourrait se demander si les jean-foutres qui semblent grouiller dans les rangs de ceux à qui l’US Air Force confie la gestion de son arsenal stratégique ne sont pas la principale menace nucléaire pour les États-Unis. Espérons, tant pour la sécurité des États-Unis que la nôtre, que leur bouclier de défense antimissile est géré de manière plus compétente.
Les officiers mis en cause font partie des équipes en état d’alerte 24 heures par jour qui attendent depuis 60 ans l’ordre qui ne vient jamais du président américain de lancer une attaque nucléaire. Ils se sentent totalement inutiles, coincés dans un job cul-de-sac. Ils n’ont pas tort. Depuis longtemps, ces fonctions sont occupées par des militaires dont on ne sait trop quoi faire. Un travail destiné à ceux qu'on veut tabletter parce jugés incapables ou incompétents.
Les États-Unis possèdent actuellement plus de 5 000 armes nucléaires. L’idéal serait bien évidemment le désarmement nucléaire complet, mais ça n’arrivera pas de sitôt: au contraire, plusieurs pays sur la planète rêvent de se doter de telles armes. Même dans ce contexte, des experts estiment que les Américains pourraient assurer adéquatement leur sécurité avec un arsenal nucléaire dissuasif de moins de mille ogives.
Le nouveau secrétaire à la défense Chuck Hagel a affirmé dans le passé que les États-Unis devaient réduire considérablement leur arsenal nucléaire. Les révélations actuelles devraient l’inciter à en faire une priorité.
On a envisagé à plusieurs reprises la fermeture pure et simple de cette base de Minot. Mais les politiciens et les électeurs du coin s’y sont opposés. Une réduction draconienne de l’arsenal nucléaire signifierait des milliers de pertes d’emplois et des réductions de revenus de centaines de millions de dollars pour ces régions excentrées des États-Unis. Pensez à ce qui est arrivé ici lorsque Québec a décidé de fermer la centrale nucléaire de Gentilly.
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 15/5/2013, 19:02
Normand Lester, un anti-américain de première, il n'est pas impartial.
Je comprends mieux pourquoi tu baves sur moi, un autre passe partout.
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 15/5/2013, 20:12
837 -
Pétard a écrit:
L’arsenal nucléaire américain: une organisation de broche à foin?
Quand j’ai lu cette nouvelle il y a quelques jours, j’ai pensé qu’on pourrait en faire une comédie satirique impitoyable dans le genre Dr Strangelove («Docteur Folamour»), le célèbre film de Stanley Kubrick.
Dix-sept officiers de l’aviation américaine se sont vus retirer l’autorité de lancer des missiles nucléaires après une série d’erreurs, d’indisciplines et d’insouciances qui ont amené leur commandant à parler de «pourriture»dans les rangs.
Un grand moment :
Sur une page du site de leocine.chez-alice -que je salue parmi toutes nos femmes d'ici - je pique le § suivant :
Citation :
Dans la " War room ", un personnage énigmatique propose une solution pour empêcher l’anéantissement de l’espèce humaine toute entière : le Dr. Folamour, un homme en fauteuil roulant et à l’accent allemand prononcé. Entre deux " tics " de son bras semi-paralysé rappelant furieusement le salut hitlérien, le bon docteur propose de constituer une sorte d’Arche de Noé dans un abri anti-atomique. Il achève de convaincre les réticents, Turgidson en tête, en soulignant qu’il faudra, " hélas ", pour assurer la survie et la reproduction de l’espèce, " sacrifier le sacro-saint principe de monogamie. ". Quant à sélectionner ceux qui seront sauvés, il suffira de se baser sur des données " scientifiques " telles que la jeunesse, la santé, la pureté de la race…
Tandis que Folamour sort miraculeusement de son fauteuil roulant en criant : " Heil, mein Führer, je marche !!! ", le reste du monde est emporté dans un feu d’artifice d’explosions nucléaires tandis que résonne une chanson de Vera Lynn, We’ll meet again.
Spoiler:
We'll Meet Again by Vera Lynn.
We'll meet again Don't know where Don't know when But I know we'll meet again Some sunny day Keep smiling through Just like you always do 'Till the blue skies Drive the dark clouds far away
So, will you please say hello To the folks that I know Tell them I won't be long They'll be happy to know That as you saw me go I was singing this song
We'll meet again Don't know where Don't know when But I know we'll meet again Some sunny day
We'll meet again Don't know where Don't know when But I know we'll meet again Some sunny day Keep smiling through Just like you always do 'Till the blue skies Drive the dark clouds far away
So, will you please say hello To the folks that I know Tell them I won't be long They'll be happy to know That as you saw me go I was singing this song
We'll meet again Don't know where Don't know when But I know we'll meet again Some sunny day...
Invité Invité
Sujet: Re: Bits & Pieces... 16/5/2013, 15:30
Zed a écrit:
Je comprends mieux pourquoi tu baves sur moi, un autre passe partout.
Trop illettré, trop abruti pour lire les faits et les liens?
Le nom de l'auteur et t'as tout compris?
À la niche, Fido!
Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 16/5/2013, 17:51
Invité Invité
Sujet: Re: Bits & Pieces... 16/5/2013, 18:19
...
Dernière édition par Pétard le 18/5/2013, 16:45, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Bits & Pieces... 16/5/2013, 18:37
Et pour suivre:
Usine Old Dutch: Et si on tentait une réforme non réformiste?
par Normand Baillargeon, Voir
Si on s’intéresse à la question du changement social dans une perspective que je me contenterai ici d’appeler de gauche, on ne peut manquer d’être frappé par la force et la clarté avec lesquelles s’impose à nous, aujourd’hui, ce vieux dilemme entre réformisme et radicalisme.
Simplifions un peu.
De son côté, le réformiste insiste, non sans raison, sur les dangereuses illusions du radicalisme politique et incite, partant, à la prudence et à la modération; puis, rappelant de substantiels gains qui ont été obtenus de cette manière (les soins de santé universels, la protection sociale, etc.), il nous incite au patient combat électoral qui permettra, demain, d’obtenir de semblables victoires.
De son côté, le radical insiste pour rappeler que ce sont les pressions des groupes militants qui sont la cause réelle de ces gains et que la voie électorale n’a fait que les entériner pour les parachever; que ces gains sont d’ailleurs des acquis toujours fragiles et menacés, à preuve la lecture de n’importe quel quotidien. Il s’agit donc, faute de grand soir de toute façon improbable, moins de prendre le pouvoir que de le diffuser et d’influencer la politique de l’extérieur, de là où se joue le politique. Le radical pourra appeler à sa rescousse les désastres politiques que sont typiquement les gauches (ou présumées telles) au pouvoir: ces temps-ci, au Québec, le désolant PQ; en France, le consternant Hollande; aux États-Unis, l’atterrant Obama.
Spoiler:
C’est un peu à ce dilemme que s’est heurté Québec solidaire lors de son dernier congrès. C’est à lui que font face toutes les personnes et tous les groupes de gauche. Et il n’y a pas de solution magique, universelle ou clé en main pour le résoudre.
André Gorz, un philosophe français, le savait parfaitement. Mais il avait forgé la très dialectique expression «réforme non réformiste» pour désigner ce qui lui semblait une perspective prometteuse pour sortir du dilemme entre idéalisme sans emprise sur le monde réel et pragmatisme condamné à décevoir les espoirs qu’on place en lui.
Gorz en appelait à l’audace de la pensée et de l’action par laquelle des avenues sont dessinées qui, tout en étant des réformes (car il faudra bien faire des réformes), ne sont pas que cela et se prolongent dans la direction vers laquelle le radicalisme indique qu’il faut tendre. Ce qu’on peut attendre de cette manière de penser et d’agir est substantiel: des gains sont obtenus et ils portent en germe des promesses d’idées nouvelles et de transformations du monde progressivement de plus en plus radicales. Ils encouragent à lutter et donnent un sens à l’action.
Tout cela est abstrait? Sans doute. Mais voici un exemple concret de ce que ça peut signifier, ici et maintenant.
Rappel des faits. Les Aliments Old Dutch viennent d’annoncer, de la manière insultante et cavalière qui est usuelle en ces matières, qu’en septembre ils fermeront leur usine de Lachine et mettront donc 216 travailleurs à pied.
L’usine, achetée par son nouveau propriétaire en 2006, avait besoin de rénovations substantielles. L’automne dernier encore, le propriétaire promettait de les faire. Mais il a changé d’avis, peut-être parce qu’il a obtenu un prêt de 15 millions de dollars du gouvernement du Nouveau-Brunswick pour agrandir une usine qu’il possède là-bas.
Voici notre dilemme, bien visible et tel qu’il se pose à nous constamment. Un certain radicalisme incitera au nécessaire combat contre les coupables habituels (la mondialisation, le capitalisme, etc.), mais sans grand effet sur ce cas particulier et sans que cela réconforte les employés concernés.
Un certain réformisme nous demandera de lutter contre les fermetures abusives, ou, selon le sordide scénario bien connu, voudra qu’on promette, non pas 15, mais 16 millions à l’entreprise concernée.
Que serait une réforme non réformiste, dans ce cas précis? Elle pourrait consister à céder l’usine aux employés pour qu’ils la gèrent selon des principes et des normes qu’ils auraient décidés. Je ne dirai pas un mot du détail de la réalisation de cette idée: elle rencontre sans l’ombre d’un doute des obstacles, mais des obstacles qui sans l’ombre d’un doute aussi sont surmontables.
Les perspectives de pensée et d’action qui s’ouvrent alors sont infinies, même en cas d’échec relatif de l’aventure. Elles ouvrent sur des exemples inédits de manières de produire, de consommer, d’inscrire un lieu de production dans une communauté, de donner du sens au travail, de l’organiser, qui tous invitent à repenser la hiérarchie, le pouvoir, le profit et mille autres choses encore.
Ces idées se répandant, elles pourraient donner le goût de cette autre chose qu’elles font pressentir et déjà goûter. Viendrait alors un jour où elles seraient à ce point familières et admises que ce ne serait que naturel, pour ceux et celles qui y travaillent, de s’emparer des usines.
Le manque d’audace qui interdit d’emprunter de telles voies, ou même de simplement les envisager, a de nombreuses causes. Ce sont par exemple ces intellectuels, qui ne parlent plus guère de ces idées; c’est un gouvernement dont on ne peut pas attendre grand-chose tant qu’une pression populaire substantielle ne s’exercera pas sur lui, parce qu’il est désormais tellement au service des compagnies et si peu au service de sa population; mais, et il faut le dire, nos syndicats, corporatistes et qui acceptent que la conversation et l’action sociales et politiques soient confinées aux cadres que décident les Maîtres, ces syndicats-là y sont pour beaucoup. Mais ils peuvent faire mieux et plus.
Je m’adresse donc à eux: pourquoi ne pas tenter une expérience d’autogestion avec l’usine Old Dutch?
Chiche?
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 16/5/2013, 19:19
Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 16/5/2013, 19:54
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: Bits & Pieces... 16/5/2013, 20:02
Dans l'article publié par Pétard , j'ai relevé ceci :
Citation :
Autrement, les attaques personnelles peuvent bien pleuvoir, l'ironie d'une réponse typiquement autoritaire à un article contre l'autoritarisme parlera d'elle-même. Pendant ce temps, les arguments restent sans réponse, comme ils le furent lors de mon dernier billet.
Astucieux comme méthode : la personne voulant critiquer est condamnée à l'auto-censure !
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 16/5/2013, 20:11
Charly, aujourd'hui à 19:54 a écrit:
xxx
Tu as présenté ton diviseur de tartes au dernier Lépine ?
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: Bits & Pieces... 16/5/2013, 20:12
Petit complément d'info concernant le nombre "Pi" . Très important !
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 16/5/2013, 21:29
La relation entre sinus, cosinus et cercle peut quant à elle être illustrée par le GIF suivant . Ainsi, la manivelle se déplace en cercle tandis que les deux barres qui correspondent à sinus et cosinus se déplacent de haut en bas et de gauche à droite.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Bits & Pieces... 16/5/2013, 21:39
Je suis sous le coup d'une saine fatigue, j'irai me coucher tôt aujourd'hui, tant Pi...
Lawrence
Nombre de messages : 11709 Age : 79 Localisation : Marbella Date d'inscription : 20/09/2010