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| lettres ouvertes à HugoLotte ... | |
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+7Biloulou quantat GIBET Branmakmorn06 Zora232 Ungern andre 11 participants | |
Auteur | Message |
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andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: lettres ouvertes à HugoLotte ... 18/12/2010, 11:27 | |
| Rappel du premier message :
Cher Hugo,
Nous autres esthètes (nous sommes si peu nombreux ici ... vous, moi, ...) regardons le monde avec exigence et sans perplexité.
C'est la raison pour laquelle, j'ai écrit ces quelques lignes à votre attention il y a quatre ou cinq jours alors qu'une légère brise de la savane caressait mon corps lassivement allongé au bord de l'hôtel Hilton d'Abuja ... corps fourbu par quelques heures de travail acharné et surtout par quelques autres aux côtés d'une Yoruba élancée et à forte poitrine, étudiante dans l'université voisine.
Si vous aviez été là peut-être vous aurais-je proposé de partager cette Yoruba et même de lui dermander d'aller rechercher une autre de ses amies pour troubler notre moment de détente sous cette légère brise ... à moins bien sûr que, comme il est de coutume ici, nous serions allés nous promener dans l'incontournable jardin de l'amour de ce lieux enchanteur ? Qui sait ?
Je vous laisse rêver ...
Très amicalement à vous.
Dernière édition par andre le 18/12/2010, 11:41, édité 1 fois | |
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Auteur | Message |
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Malba
Nombre de messages : 1281 Date d'inscription : 27/02/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 15/5/2011, 13:49 | |
| - andre a écrit:
- Cette référence de Zed réveille de doux souvenirs ... au milieu de la brousse quelque part entre Segou et Mopti, je venais d'extraire une bière de la glacière du 4 * 4 quand soudain une jeune bozo à la peau très foncée se campa devant moi avec un magnifique sourire. Cette bozo avait les seins nus et très fermes (un peu comme celle ici bas sur la photo) et mon sang ne fit qu'un tour et je me suis donc décidé à l'honorer à l'ombre d'un buisson. Je repris ensuite la route très satisfait par ce stop inopiné non sans lui avoir offert bien sûr, comme le veut l'usage, 1000 CFA.
Qu'est ce qu'elle est belle ! | |
| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 15/5/2011, 13:56 | |
| Oui,mais son sein droit est "tubéreux" .
Et ça n'aurait pas du échapper à un spécialiste autoproclammé de la question comme André . Ce qui m'étonne de lui ... | |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 16/5/2011, 03:46 | |
| - Ungern a écrit:
- Oui,mais son sein droit est "tubéreux" .
Et ça n'aurait pas du échapper à un spécialiste autoproclammé de la question comme André . Ce qui m'étonne de lui ... Tubéreux peut-être mais bien ferme quand même ! ... et ce n'est pas DSK qui dirait le contraire ... s'il pouvait donner son avis bien sûr ... | |
| | | GIBET
Nombre de messages : 1730 Age : 77 Localisation : Finistère Date d'inscription : 03/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 16/5/2011, 12:40 | |
| Allons DSK ne suce pas le sein voyons! En tout cas c'est pas ce qui se dit quand il s'agit de sucer. | |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 16/5/2011, 12:48 | |
| 229 - - GIBET a écrit:
- Allons DSK ne suce pas le sein voyons!
En tout cas c'est pas ce qui se dit quand il s'agit de sucer. C'est de notoriété publique cet âne bien monté marque depuis longtemps une désaffection affirmée des seins clairs. | |
| | | GIBET
Nombre de messages : 1730 Age : 77 Localisation : Finistère Date d'inscription : 03/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 16/5/2011, 12:48 | |
| je ferai pas mieux!! | |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 21/5/2011, 18:11 | |
| Cher Hugo,
Vous êtes très silencieux ces derniers temps sans doute captivé par les aventures du "frog" de NY qui défraie la chronique.
Pour ma part, je vais reprendre mon baton (de pélerin) dès lundi après-midi pour aller à nouveau vaquer à mes occupations au pays de Kate et de Pippa. Ces semaines de labeur et ces soirées de sueur près de Covent Garden sont épuisantes ... Les jeunesses y épuisent nos membres sans honte et sans pudeur.
Parfois, je m'interroge : aurais-je un jour la paix des sens, celle qui autorise une roborative soirée de solitude et de quiétude, celle qui ne connaît pas le chute d'un oeil sur une cuisse gracile au détour d'un pub, celle qui ne se termine pas invariablement dans une étreinte sans lendemain ? Ces jeunes personnes n'ont-elles jamais pitié de nos coeurs et de nos reins ? Pensent-elles toutes que nous sommes sans cesse en rut majestueux ?
Votre ami Dragon ...
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 21/5/2011, 19:12 | |
| Bonjour, M. Dragon
Vous êtes très silencieux ces derniers temps sans doute captivé par les aventures du "frog" de NY qui défraie la chronique.
Mmm... Je ne pourrais que paraphraser quelque peu Cioran {entre accolades} : « Jamais à l'aise dans l'immédiat, ne me séduit que ce qui me précède {m'attend}, que ce qui m'éloigne d'ici {l'édulcore - (puisqu'on ne peut pas transcender l'hic et nunc)}, les instants sans nombre où je ne fus pas: le non-né {efficace}. » Je m'applique donc à déjouer une augure susurrée un certain jour de connivence maternelle. Cette quête rabelaisienne est un exercice solitaire quand on ne veut pas amener avec soi au fond de l'abime. Est venu le temps d'assumer, de vérifier une certaine étanchéité. Onanisme de l'âme.
Pour ma part, je vais reprendre mon bâton (de pélerin) dès lundi après-midi pour aller à nouveau vaquer à mes occupations au pays de Kate et de Pippa. Ces semaines de labeur et ces soirées de sueur près de Covent Garden sont épuisantes ... Les jeunesses y épuisent nos membres sans honte et sans pudeur.
Revoilà Covent Garden - que je viens de visiter dernièrement pour la centième fois, sans doute - les monstres y pullulent, tu as bien raison. De les canarder rassure mon Cioran intérieur - quand c'est cathartique, c'est souhaitable ! Réalisant comment tu te purges des passions manifestes et si encombrantes dans leur empressement (je n'aime pas être bousculé, surtout par moi-même - je ne réussis pas à être indifférent à moi-même comme je sais l'être vis-à-vis des encombrements extérieurs), je suis réconforté : ma position existentialiste me convient mieux, je connais bien les acteurs du « drame », tour à tour metteur en scène et comédien d'un scénario que je ne prétendrai pas avoir écrit, mais de pouvoir en changer un peu la ponctuation. On remporte les victoires qui sont à notre portée !
Parfois, je m'interroge : aurais-je un jour la paix des sens, celle qui autorise une roborative soirée de solitude et de quiétude
Seulement si c'est cette heure-là que tu as dans ton collimateur, inscrite dans ton agenda. Finalement, la solitude est quiète et généreuse de résultat que lorsqu'on l'a désirée. Mes instants de solitude (en autant que cela soit réellement possible dans le Monde urbain, agité par essence, imprévisible par état, surchargé par nature) me permettent de recharger ma batterie peu ou prou : un petit rien vaut mieux qu'un complet néant. J'ai appris à être raisonnable tout en évitant les pièges de la résignation. En tout cas, j'aime le croire !
celle qui ne connaît pas le chute d'un oeil sur une cuisse gracile au détour d'un pub, celle qui ne se termine pas invariablement dans une étreinte sans lendemain ?
As-tu songé à déguster tes plaisirs, à reconduire le mot magique de San-Antonio (« Le plus beau du plaisir est dans l'attente du plaisir ») ? Tu ne peux pas l'appliquer en chaque occasion, nous vivons tous des heures molles durant lesquelles la raison fait l'école buissonnière, alors ne reste-t-il que le satyre gambadant à perdre Hélène et s'épivardant à se briser les ailes dans le bucolesque de ses disgrâces - « étreinte sans lendemain », écrivais-tu.
Ces jeunes personnes n'ont-elles jamais pitié de nos coeurs et de nos reins ? Pensent-elles toutes que nous sommes sans cesse en rut majestueux ?
Souvent cela leur fut-il enseigné par leurs mères, qui le furent par leurs mères et auparavant par d'autres mères. Le premier mouvement remonte sans doute à la sortie de l'Éden quand le Couple Premier rencontra, ô surprise, une femme inattendue, Lilith, la créature luciférienne. (Elle jouait du pipeau, mais pour faire danser les serpents...) Adam pouvait sans aucun doute reprocher à Ève, testostérone oblige, la perte de son insouciance - le Paradis perdu est celui de l'enfance confortable, la mise à mort annoncée des illusions par le truchement des Aléas, ces créatures de la Réalité, pour qui la pitié est une notion inconnue (l'âme humaine a inventé depuis la compassion, mais c'était avant la prière, afin de rendre propices les Forces obscures - hélas, l'absence de pitié est concomitante à l'aveuglément thérapeutique, on observe la chose psychologique dans la cécité des ambitieux qui ne regardent jamais derrière eux si le sol foulé n'est pas devenu stérile. Après moi le désert !
Mister Dragon, plus tu investis dans tes reins plus les pierres s'accumulent ! Surtout sont-elles d'achoppement (sinon, quel plaisir névrotique aurions-nous à vivre sans coup férir ?). Non mais !
Alors, me fren, bon voyage de dépaysement ! |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 22/5/2011, 00:27 | |
| 232 - - Citation :
- Mister Dragon, plus tu investis dans tes reins plus les pierres s'accumulent ! Surtout sont-elles d'achoppement (sinon, quel plaisir névrotique aurions-nous à vivre sans coup férir ?).
Curieux calcul : le caillassage intensif finit plus sûrement en déplaisir néphrétique, quand l'excès génère l'insuffisance. | |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 22/5/2011, 09:29 | |
| Cher Hugo,
Sans le savoir peut-être en invoquant ses puissants calculs, Eddie initie chez moi l'interrogation suivante : Et si mon ami Hugo était en fait la réincarnation de Montaigne, le fondateur de l’introspection ?
Dans ce monde d’ignorance, tu es le philosophe qui peint avec justesse nos faiblesses et nos folies. Ta conception du bonheur est celle du Grand Sage, tu aimes la vie et tu la goûtes pleinement : c'est une perfection absolue et pour ainsi dire divine que de savoir ainsi jouir loyalement de son être. Le sceptique retiré dans sa tour d’ivoire que tu es, égoïste ou généreux, lâche ou courageux, ambitieux ou sage souriant, stoïcien ou épicurien, chrétien sincère ou libre-penseur masqué, catholique convaincu ou sympathisant de la Réforme, esprit serein ou mélancolique redoute la folie du quotidien.
Il souffrit de calculs (cf. plus haut) et mourut, dit-on, d’une esquinancie (sur ce coup ce fut donc la gorge) qui l’empêcha de parler durant ses trois derniers jours. Montaigne fit convoquer par écrit sa femme de chambre et quelques gentilshommes du voisinage et que, pendant qu’on disait la messe en leur présence, il rendit l’âme au moment de l’élévation. C'est magnifique que de mourir ainsi durant une érection ! ... mon doux rêve, mon fantasme absolu !
Faisons nôtre son testament : " C’est une perfection absolue et pour ainsi dire divine que de savoir jouir de son être. Nous cherchons d’autres manières d’être parce que nous ne comprenons pas l’usage des nôtres, et nous sortons hors de nous parce que nous ne savons pas quel temps il y fait. De même est-il pour nous inutile de monter sur des échasses, car sur des échasses il faut encore marcher avec nos jambes. Et sur le trône le plus élevé du monde, nous ne sommes encore assis que sur notre cul. " Quelle leçon d'humilité !!!!
Ton ami Dragon, humaniste libertin et sodomite
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| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 27/5/2011, 12:47 | |
| Cher Hugo,
Me voici de retour après une semaine chez "perfide Albion" ... je vais profiter de cette fin de vendredi pour me ressourcer ... et recharger les batteries ...
... et toi, Ami des vastes plaines glacées, quoi de neuf ?
Ton ami Dragon exténué ... par deux nuits avec une britannique hystérique à la peau laiteuse et à la poitrine généreuse.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 27/5/2011, 19:20 | |
| Me voici de retour après une semaine chez "perfide Albion"
Je soupçonne le Loup d'aimer la perfidie du Chaperon rouge - c'est celle de la mémé qui est encombrante, son entêtement n'est même pas une séduction par la bande, c'est platement caractériel : on devine l'urgence d'avoir raison jusqu'à la déraison.
D'Albion à albite, tu passais de mamelle à lamelle. Mais il est encore question de blancheur. Aurais-tu les idées noires ? La fatigue peut les invoquer, prends garde.
je vais profiter de cette fin de vendredi pour me ressourcer ... et recharger les batteries ...
Qu'est-ce que je disais ?!!
et toi, Ami des vastes plaines glacées, quoi de neuf ?
Demeurant dans ton ordre d'idée, je répondrais que je me ressource et me recharge, mais depuis quelques jours déjà. L'introspection dont tu me parlais dimanche dernier (mais je n'ai pris connaissance de ce billet que tantôt - où ai-je donc la tête ? non, entre nulle cuisses, hélas, à deviser avec une bouche officieuse. « Je devisais de lèvres effleurées au long des cuisses de cette fille étrange », si j'osais revoir le mot de Georges Duhamel à ma façon (finalement, je l'ai fait !), hé bien je me demande si ce n'est pas une psychanalyse entrepris avec le mauvais praticien ! Par contre, le patient ne se porte pas mal. Seulement un brin hagard. Au sens qu'Hugo (Victor !) a donné à ce mot, qui est une clé dans son oeuvre. Je suis comme devenu farouche à moi-même, alors qui va m'apprivoiser ? Un faucon hagard, comme on disait en fauconnerie en un temps jadis. J'ai trop mué.
Ton ami Dragon exténué ... par deux nuits avec une britannique hystérique à la peau laiteuse et à la poitrine généreuse.
Une seule fois eus-je À FAIRE, scrongneugneu, avec une générosité mammaire - elle itou bien laiteuse, « albionne » à faire escalader des falaises, pour les athlètes de la chose. Te décevrais-je en t'avouant n'avoir pas vu la bonté (esthétique) de la chose ni su quoi faire d'intelligent avec ? Je dois être en déficit testostéronique (j'aurais trop fréquenté l'encre, j'ai une nature « seiche », donc farouche ? va savoir !). |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 28/5/2011, 07:11 | |
| - Citation :
- D'Albion à albite, tu passais de mamelle à lamelle. Mais il est encore question de blancheur. Aurais-tu les idées noires ? La fatigue peut les invoquer, prends garde.
Les idées noires, ... oui Hugo, j'essaie de prendre garde à la fatigue ... dans le taxi qui me ramenait vers Heathrow, je me disais justement qu'il était impératif de rester seul ce vendredi soir ... et ainsi, je viens de goûter à une bonne nuit de sommeil ! ... une fois n'est pas coutume ! ... J'ai même du refuser l'hospitalité à une collègue en mal de tendresse. Je sais trop que ces soirées où on accepte de rendre service se traduisent trop souvent en chevauchées plus ou moins fantastiques ou même dans un des établissements libertins de la place fréquentés jadis par DSK. Il est bon parfois de se retrouver seul avec son âme et de dire "non" à l'âme soeur que l'on laisse devant "l'hui" ... | |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 1/6/2011, 03:11 | |
| C'est pour toi Hugo ! - Citation :
Joann Sfar : « Mon chat est très voltairien »
Il arrive le nez au vent. Joann Sfar semble aussi décontracté et matois que son héros, le chat du rabbin. Après le succès de son premier film, Serge Gainsbourg (vie héroïque), ce dessinateur de BD revient à ses premières amours en adaptant sa propre saga en un somptueux film d'animation en 3D. Il aura fallu quatre ans pour que ce rêve devienne réalité. Explications. Le Figaroscope - Le chat du rabbin existe-t-il ?
Joann Sfar - Bien sûr, c'est mon chat. Il a maintenant 12 ans. C'est ma femme qui m'a dit, en le voyant faire une bêtise à la seconde quand il était petit : « Tu devrais faire une BD sur lui ! » Comme je dessine souvent d'après nature, dans l'instant, et que mon style varie d'une page à l'autre, je me suis lancé dans l'aventure. Il était le personnage parfait. Comment l'adaptation s'est-elle passée ?
J'avais envie de faire du Buster Keaton animalier. D'ailleurs, les enfants qui voient le film adorent ce matou qui saute dans tous les sens. J'étais assez angoissé d'adapter ma propre BD. Je me suis souvenu d'un conseil de Marjane Satrapi : « Mets ta BD de côté et ne retiens que ce dont tu te souviens ! » Cela m'a libéré. Le chat du rabbin est vraiment impertinent avec son maître le rabbin…
J'aime cette idée d'une disputatio continuelle sur la religion, qu'elle soit juive, chrétienne ou musulmane. Le tout mené par un chat qui parle ! Il n'a pas sa langue dans sa poche, mon matou. C'est un esprit libre. En cela, il est très voltairien. Malin félin Joann Sfar n'est pas du genre à donner sa langue au chat… Sauf s'il s'agit de celui du rabbin. Pour son deuxième film, après Serge Gainsbourg (vie héroïque), l'auteur et dessinateur de BD adapte sa propre œuvre. Après quatre ans de travail, le résultat surprend par sa maîtrise et sa cohérence. Alger dans les années 1920, le chat du rabbin Sfar se met à parler après avoir dévoré un perroquet. Espiègle, curieux et secrètement amoureux de la fille de son maître Zlabya, le félin malin s'embarque pour toute une série de péripéties rocambolesques. Vivant, vibrant, coloré et poétique, ce conte orientaliste moderne, animé en 3D, devrait enchanter… de 7 à 77 ans.
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| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 1/6/2011, 09:04 | |
| - andre a écrit:
- . C'est magnifique que de mourir ainsi durant une érection ! ... mon doux rêve, mon fantasme absolu !
Est-ce qu'un témoin est nécessaire pour que le fantasme soit complet ? | |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 1/6/2011, 12:52 | |
| - quantat a écrit:
- andre a écrit:
- . C'est magnifique que de mourir ainsi durant une érection ! ... mon doux rêve, mon fantasme absolu !
Est-ce qu'un témoin est nécessaire pour que le fantasme soit complet ? Il me semble oui ... pour le bonne bouche ... | |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 1/6/2011, 12:53 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 1/6/2011, 18:35 | |
| JOANN Sfar est un gars, pis un vrai, pas un fac-similé ?!?
J'ai essayé de m'habituer à « Donjons », mais les dessins ont fini par me rebuter. Peut-être serais-je assez mûr asteur pour déguster sa pensée sans être agacé par le dessin. Après tout, j'ai réussi cet exploit avec Binet et Tronchet, qui ne sont pas des Alexis, Gotlib et autre Franquin au niveau dessin.
Lillois, il est dit qu'André veut être acteur de ses fantasmes et non un simple figurant, héros dans sa seule tête à la fierté maganée. Bien sûr, nous n'avons que son dire pour étayer notre conviction. S'il me plait de le croire tout en relativisant, car l'essentiel d'un témoignage n'est pas d'être vrai, mais d'inspirer qui veut y croire - afin de devenir à lui-même son propre héros.
L'âme aussi se maquille, c'est prescrit par la Psychologie 101, la méconnue à laquelle on préfère la psychologie démagogique qui tient par la main le « patient » (impatient), en plus de tendre la carotte des solutions devant le nez des sceptiques pour que les foules se meuvent. (Quand cela est accompli, il faut recourir à Le Bon et al. pour comprendre le paradoxe du désir de liberté qui a « fausté » son âme à la force occulte pour se déchainer. En pesant le poids des mots, on visualise mieux la légèreté de l'être-humain. On voit alors marcher les hêtres-hommes, bien qu'enracinés. Que de paradoxes ! Après Einstein, il nous faudrait un second Zénon pour remettre la pataphysique au gout du jour. Ubuesque espoir.)
|
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 2/6/2011, 05:06 | |
| " L’homme est l’artisan de sa propre destinée et ses pensées et ses actes sont les outils avec lesquels il la crée." disait l'immense Hill.
Etre un acteur de premier plan dans la réalisation de ses propres fantasmes me semble donc être l'indispensable gage de réussite de sa propre vie. Chez nous les échangistes, il n'y a pas de simples voyeurs ou de vulgaires exhibitionnistes sauf à supposer que nous sommes tout à la fois et simultanément les uns et les autres, les uns sur les autres, les uns sous les autres, les uns à côté des autres et le plus souvent les uns dans les autres pour le plaisir du plus grand nombre et la satisfaction de chacun. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 2/6/2011, 13:43 | |
| La satisfaction participe d'une morale spontanée. Elle semble naturelle.
Sembler que... on bâtit des vérités immuables là-dessus.
Du moment qu'on ne fouille pas plus loin, l'illusion perdure.
Le grand Gautama en personne l'a dit : tout est maya. De fait, Bouddha ne naquit-il pas de la reine Maya, et même sous le signe de l'éléphant blanc, c'est-à-dire de l'immaculée conception ? Six siècles avant le Christ, hé ben dis donc !
Me dis qu'à choisir entre deux illusions, prenons la plus satisfaisante. Léguons le reste aux médisants qui n'existent véritablement que lorsqu'ils se mêlent d'expliquer les autres, les rabaissant pour se grandir un peu.
|
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 3/6/2011, 09:24 | |
| - HugoLotte a écrit:
- La satisfaction participe d'une morale spontanée. Elle semble naturelle.
Sembler que... on bâtit des vérités immuables là-dessus.
Du moment qu'on ne fouille pas plus loin, l'illusion perdure.
Le grand Gautama en personne l'a dit : tout est maya. De fait, Bouddha ne naquit-il pas de la reine Maya, et même sous le signe de l'éléphant blanc, c'est-à-dire de l'immaculée conception ? Six siècles avant le Christ, hé ben dis donc !
Me dis qu'à choisir entre deux illusions, prenons la plus satisfaisante. Léguons le reste aux médisants qui n'existent véritablement que lorsqu'ils se mêlent d'expliquer les autres, les rabaissant pour se grandir un peu.
Je suis de ton avis Hugo : il n'y a pas à s'interroger ... j'ai une pulsion, j'y vais ! ... bon, je fais un peu gaffe de ne pas gaffer si je suis à NY ou si je postule aux ors des palais ... ce sont mes seules limites ... c'est la raison pour laquelle je préfère de loin Los Angeles à NY et que je n'ai jamais postulé aux dorures des monuments ... | |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 3/6/2011, 11:26 | |
| Cher Hugo,
Tu dois, je t'y oblige, courir chercher un ouvrage que j'aurais du lire moi-même depuis longtemps : " L'Homme sans qualités " de Robert Musil ! ...
Un chef-d'oeuvres littéraires du XXe siècle ! Tu reconnaîtras dans Ulrich le "héros du possible", l'esprit libre et ouvert qui pose un regard lucide sur la fausse réalité du monde. Sa vie comme les nôtres est l'expérience d'un changement permanent dans le théâtre de la vaste mais si peu crédible comédie humaine.
Ulrich y traite avec une ironie mordante de tous les militaires, de tous les prêtres, de tous les politiciens et autres fantoches maniaques quelque peu dérangés, à la fois comiques et tragiques, toujours pleins de valeurs, de morales, d'idéologies et de certitudes inébranlables !
Musil oppose Ulrich, un homme de l'ailleurs, du possible, du précaire et de l'incertain à tous ces hommes de rien.
La seconde partie de "L'Homme sans qualités", après l'épreuve de démystification et de détachement du monde social, Ulrich retrouve une "soeur" depuis longtemps oubliée avec qui il pourra approcher de façon quasi mystique. Une nouvelle humanité en congé de la société et aux "limites de l'impossible". C'est toi mon ami ! ...
... Un livre de chevet ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 3/6/2011, 14:30 | |
| Dis donc, hombre, tu veux que je sois infidèle à Joyce Carol ?
La biblio du coin possède ce Musil, germain de son état. La description de l'ouvrage, « mosaïque immense » (fichtre !), met le désir en tête de lice, une vraie fleur de lys, on sent le patriotisme affleurer, appelle-moi Charles, entends mon cri : « Vive le Québec... vive le Québec liii-bre ! »
Je vais prendre congé de Joyce et songer à déborder du chevet, l'ouvrage est immense. Tu eus du flair avec Joyce (Carol ! l'autre, prénommé James, est trop occulte pour le besoin que j'en ai, lourd comme Freud écrivant de la pointe d'un sabot), des fois que tu récidiverais, impénitent comme tu es.
Devrai-je, à mon âge, entreprendre une longue marche, Mao à ma manière, pour faire main basse sur les deux articles qui m'attendent patiemment (?) sur une tablette à la lettre M ? Car de voiture n'ai-je pas sur l'heure et sous les fesses pour rouler là-bas bien pépère, quelques 26 rues plus loin. Je devrai « gérer » (kin toé, le Lillois !) ma pétulance, marcher comme un touriste qui déguste le décor défilant plutôt que d'un messager aspiré par un trou noir, le compteur tourne et le temps est de l'argent. Cours, Forrest, cours !
Je vais laisser la grâce me bruiner dessus, nous sommes le 3 juin, mais au Québec, c'est frais comme en octobre ou en avril, ce ne serait pas une aventure onéreuse telle une longue marche saharienne que me déconseillerait l'endocrino à coup sûr, à moins de m'entrainer au préalable. (Voilà un projet biscornu, de s'entrainer en vue de souffrir ! Fichtre, kekun en moi me déteste, m'à crère !) |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 4/6/2011, 10:39 | |
| - Citation :
- Cours, Forrest, cours !
J'aime ce film cher Hugo ... la légéreté de cette plume qui flotte sur l'époque en l'observant avec un esthétisme dont elle ignore elle-même la profondeur ... car oui, je suis de ceux qui estiment que l'esthétisme est profond ! ... en ce sens, je ne suis pas habité par le cartésianisme dont se revendiquent mes voisins ici ... ceux là croient être plus malins du fait du port de leurs nombreuses vestes passées, présentes et à venir ... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 4/6/2011, 14:13 | |
| Sans profondeur, c'est-à-dire d'être naturel, le regard esthétique donne dans la flagornerie, dans l'habillage politique qui troque la réalité pour l'image : on ne veut pas montrer, témoigner, on veut convaincre. On a un produit à vendre.
L'esthétisme ne demande pas qu'on rime sa prose, qui a-t-on à convaincre ? À mon sens, c'est le plus difficile à sortir de l'encrier, il faut d'abord découvrir son propre esthétisme, sa manière de le ressentir. J'ai l'air de dire que l'esthétisme n'est pas naturel, qu'il est une œuvre de l'interprétation, un acte solitaire et indifférent à l'ontologie (cette ontologie dont il est question dans le nouveau fil de Biloulou, concernant la spécificité sexuelle). Le regard esthétique taquine le scepticisme.
J'avoue sans ambages être aux prises avec ce sentiment sceptique qui me fait hésiter à écrire « esthétiquement », même si un certain besoin me porte à le faire, besoin qu'il resterait à identifier plutôt que de l'accepter en vrac, en pis-aller. Prendre sans mesurer nous fait ériger des tours de Babel. Mais tout mesurer nous conserve dans la pusillanimité.
Je crois comprendre ce que tu évoques de « Forrest Gump », j'ai revu ce film dernièrement, et comme pour un roman relu, on saisit mieux des subtilités qu'un premier regard ne perçoit pas, on a tant à découvrir que des liens nous échappent : plus c'est profond, plus ça demande de coups de pelle pour extraire le trésor, donc faut-il remettre son ouvrage sur le métier vertical (c'est le même principe qu'on retrouve en création, il faut monter vers la lumière, vers la compréhension, et c'est fou comme cette démarche dérange la poussière de nos acquis qu'on foulait d'un bonheur de propriétaire - c'est bien pourquoi il est si difficile de sortir de ses ornières, on a l'impression de se cambrioler soi-même, de se dépouiller, on se jette à la rue, cours, Forrest, cours !
On a peur de devenir dingue - quelqu'un d'autre...
N'oublie pas, Loup, que l'esthétisme dont on parle, qui n'est pas bourgeois, qui n'est pas de Wilde ou de Gide, est déjà une rébellion sociale. L'esthète prend le maquis. Tu en sais quelque chose. Quand on maintient l'offense, on risque de parvenir à soi. C'est un risque, pas encore une garantie.
D'où le foutu scepticisme qui me gouverne. Jusqu'à m'attacher. Je veux croire que les liens sont lâches. |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 5/6/2011, 10:47 | |
| Cher Hugo,
Regarder les astres dans le ciel est une réalité esthétique et relative puisque ce qui semble se dessiner sous nos yeux n'existe pas vraiment au présent ou n'a existé - pas vraiment non plus - que dans le passé. Des lueurs d'astres disparus nous parviennent alors que ces astres ont disparu depuis longtemps ... la réalité serait donc illusion ? ... et l'illusion n'en serait que le fidèle reflet ?
... ainsi ce matin, j'ai encore le parfum de la jeune femme qui partagea la fin de ma nuit, ce parfum flotte encore chez moi : fut-elle qu'une illusion rencontrée dans la lumière tamisée d'une boîte ? ... mais mes draps attestent pourtant d'un corps à corps intense ! Tel un astre, la jeune femme est allée se coucher chez elle, la reverrais-je ? Sans doute pas, nos soirées sont comptées et il convient de ne pas en gaspiller en remettant sur l'ouvrage un même corps ... tant d'autres nous attendent ! | |
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