Le Fado, au patrimoine immatériel de l'humanité

Rappel du premier message :

Lisbonne célèbre l'entrée du fado à l'Unesco

> Le fado, chant devenu emblème du Portugal, a été inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco

Citation :

«Cette reconnaissance est une source de fierté pour tous les Portugais», a écrit le président de la République Anibal Cavaco Silva dans un message sur le site de la présidence. Il a rendu hommage aux «chanteurs, aux poètes, aux musiciens, aux compositeurs ayant contribué à faire du fado une mélodie universelle».

Une complainte

Cette musique est apparue au XIXe siècle dans les quartiers de Lisbonne bordés par le Tage, point de départ des marins portugais vers l'immense empire colonial qui s'étendait de l'Amérique du Sud à l'Afrique et à l'Asie.

Cette complainte, qui exprime l'absence, les ruptures ou la nostalgie, est née de la mélancolie qui régnait dans les ports de la capitale à cette époque. Rendu populaire par la diva Amalia Rodrigues, disparue en 1999 et qui l'avait entonné aux quatre coins du monde, le fado connaît aujourd'hui une très grande vitalité.




Une Ana Moura que vous ne connaissez pas...  

andre a écrit:

Je me demande si Ana danse le tango ... as-tu une idée Bilou ?

Alors là... pas la moindre idée !   

(Tu songes déjà à faire des infidélités à... à quelqu'un d'autre ?)  

Le grand, l'immense, Alfredo Marceneiro : "É tão bom ser pequenino" (C'est si bon d'être un enfant)

Ce sont des propos de Zed, ce matin, qui m'ont donné envie de chercher ce fado, de le traduire... c'est donc un peu pour lui, pour  Mab aussi...

Original

Traduction

A velhice trás revés, Mas depois da meninice Há quem adore a velhice P’ra ser menino outra vez. Ser menino, que altivez De optimismo e desatino! Ver tudo bom e divino, Tudo esperança, tudo fé, Enquanto a vida assim é Que bom que é ser pequenino!... Ver tudo com alegria, Sem delongas, sem demora, Ver a vida numa hora Ter na mente a fantasia Dum bem que ninguém supôs, Ter crença, sonhar a sós, Co’ a grandeza deste mundo E, para bem mais profundo, Ter pai, ter mãe, ter avós. Ter muito enlevo a sonhar, Acordar e ter carinho, Ter este mundo inteirinho No brilho do nosso olhar. Viver alheio ao penar Deste orbe torpe, ferino, Julgar-se eterno menino, Supor-se eterna criança, E, num destino sem esp’rança, Ter esp’rança no destino. Ó desventura, ó saudade, Causas da minha inconstância, Daí - e pedaços de infância, Retalhos de mocidade. Dai-me a doce claridade Roubando-me ao tempo atroz Quero ter a minha voz P’ra cantar o meu passado... É tão bom cantar o fado E ter quem goste de nós!...

Les vieux jours apportent des revers Mais l’enfance passée Il y en a qui adorent la vieillesse Pour être enfant de nouveau Être enfant, quelle fierté D’optimisme et déraison ! Voir le bien partout c’est divin Tout est espoir, tout est foi Aussi longtemps que la vie est ainsi Que c’est bon d’être un enfant !... Voir tout avec joie Sans attentes, sans délais Voir la vie en une heure Pleine de fantaisie la tête D’un bien que personne n’entrevoit Avoir la foi, rêver tout seul De la grandeur de ce monde Et en plus de combien il est profond Avoir père, mère, grands-parents Rêver de merveilles en dormant Et tendresse à son réveil Avoir ce monde tout entier Dans la lumière de son regard Vive étranger aux peines De ce monde trouble, féroce Se croire jeune éternellement Et enfant pour toujours Et, dans un destin sans espérance, Avoir espérance dans le destin Ô infortune, ô saudade Raisons de mon inconstance, Ce sont des morceaux d’enfance Lambeaux de sa fraîcheur Donne-moi la douce clarté Me volant au temps atroce Je veux avoir ma voix Pour chanter le temps passé C’est si bon de chanter le fado Et en avoir qui nous aiment !...

Tu sais ce qu’est l’espérance,
Le rêve, l’illusion, la foi ?
Comment peux-tu savoir ce qu’est tout ça, toi, un enfant
Mon enfant innocent !

La traduction fut facile, l'expression de l'idée moins.
Il faut comprendre : pour un enfant tout est réel, donc l'espérance, le rêve, l'illusion, la foi, ce sont des réalités concrètes et présentes pour un enfant, ne sont pas sujettes au doute, pas plus que le Père Noël.
Quand ma tante me parlait de passer les prochaines grandes-vacances sur la Lune, ma seule question était "Je pourrais emporter mon vélo?"  

Le grand, l'immense, Alfredo Marceneiro : "É tão bom ser pequenino" (C'est si bon d'être un enfant)
Ce sont des propos de Zed, ce matin, qui m'ont donné envie de chercher ce fado, de le traduire... c'est donc un peu pour lui, pour  Mab aussi...

...Zora aussi ,non ?  

Je me rends compte qu'il y a au moins deux versions et que c'est l'autre que Alfredo Marceneiro chante ici.
Je chercherai cette autre version et je l'a traduirai, promis juré !

Zora232 a écrit:

Le grand, l'immense, Alfredo Marceneiro : "É tão bom ser pequenino" (C'est si bon d'être un enfant)
Ce sont des propos de Zed, ce matin, qui m'ont donné envie de chercher ce fado, de le traduire... c'est donc un peu pour lui, pour  Mab aussi...
...Zora aussi ,non ?  

Bien sûr mon petit Zora, bien sûr... mais c'est que, pendant que tu convolais en juste noces et sans penser à nous, Zed a eu des propos très touchants sur sa maman, propos que Mab a commenté avec sa malice habituelle...   

Voilà voilà

Biloulou a écrit:

Je me rends compte qu'il y a au moins deux versions et que c'est l'autre que Alfredo Marceneiro chante ici.
Je chercherai cette autre version et je l'a traduirai, promis juré !

Donc voici, l'inspiration du poète est assez différente, ou alors je n'ai pas compris grand-chose (pas facile, facile, ce fichu portugais...).
Et comme il n'y a pas deux bonnes manières de faire une chose mais seulement une, la meilleure des deux, je vais mettre chaque chose à sa place.

Comment vous dites ?
Oui, pour mon petit frère Zora aussi, bien sûr !   




"É tão bon ser pequenino" - chanté par Rodrigo

Original

Traduction

É tão bom ser pequenino Ter pai, ter mãe, ter avós Ter esperança no destino E ter quem goste de nós Vem cá José Manuel (*) Dás-me a graciosa ideia De Jesus na Galileia A traquinar num vergel És morenito de pele Como foi o Deus menino Tens o mesmo olhar divino Ai que saudades eu tenho Em não ser do teu tamanho É tão bom ser pequenino Os teus dedos delicados Nessas tuas mãos inquietas Lembram-me dez borboletas A voejar nuns silvados Fui como tu, sem cuidados Também já corri veloz Vem cá, falemos a sós Dum caso sentimental Que eu vou dizer-te o que vale Ter pai, ter mãe, ter avós Ter avós, afirmo-to eu Perdoa as imagens minhas É ter relíquias velhinhas E ter mãe, é ter o céu Ter pai assim como o teu Que te dá o pão e savoir É ter sempre o sol a pino E o luar com rouxinóis Triunfar como os heróis Ter esperança no destino Tu sabes o que é a esperança O sonho, a ilusão a fé? Sabes lá o que isso é Minha inocente criança! Tu és fonte na pujança Eu, o rio que chegou á foz Eu sou ante e tu após Ai que saudades, saudades A gente a fazer maldades E ter quem goste de nós

C’est si bon être un enfant Avoir père, mère et grands-parents Avoir espérance dans l’avenir Et avoir des gens qui nous aiment Viens ici José Manuel (*) Tu me donnes une idée charmante De Jésus en Galilée À jouer dans un verger Tu es halé de peau Comme le fut l’Enfant-Jésus Tu as le même regard innocent Aïe que saudades j’ai De quand j’étais comme toi C’est si bon d’être un enfant Tes doigts délicats Dans tes mains inquiètes Me font penser à des papillons Voletant dans les buissons J’ai été comme toi, fais attention J’ai aussi couru, véloce Viens ici, on va parler à nous deux D’une affaire sentimentale Je vais te dire ce que vaut D’avoir père, mère, grands-parents Avoir des grands-parents, je t’affirme, Pardonne-moi les images que j’ai C’est avoir des reliques très vieilles Et avoir une mère c’est avoir le ciel Avoir un père comme le tien Qui te donne pain et sagesse C’est avoir toujours le soleil à midi Et le clair de lune avec des rossignols Triompher comme les héros Avoir espérance dans l’avenir Tu sais ce qu’est l’espérance, Le rêve, l’illusion, la foi ? Comment peux-tu savoir ce qu’est tout ça, toi, un enfant Mon enfant innocent ! Tu es source impétueuse Moi, fleuve qui arrive à la mer Je suis l'avant, tu es l'après Aïe que saudades, saudades Les enfants à faire des bêtises Et avoir des gens qui nous aiment

(*) - José Manuel (Zé-Manel), prénom générique qui désigne tous les gamins.

Biloulou a écrit:

Faut-il traduire ?

Mais c'est à chier !   

andre a écrit:

Mais c'est à chier !   

M'enfin, retiens-toi, tu ne vas pas faire ça ici, voyons !
Oui, bon, je sais, ce ne serait pas la première fois...

(Mais... pourquoi tu as reposté ce qui te fait... ce qui t'indispose, dis ?)  

  

Biloulou, quel timing !!!!!!