Les Cohortes Célestes ont le devoir et le regret de vous informer que Libres Propos est entré en sommeil. Ce forum convivial et sympathique reste uniquement accessible en lecture seule. Prenez plaisir à le consulter.
Merci de votre compréhension.
Nombre de messages : 16907 Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: À propos! 30/4/2013, 23:26
Pétard a écrit:
Mara-des-bois a écrit:
Montre moi "La Voix" et je te dirais si ça coincide.
Bien sûr que ça coïncide. C'est le même concept amarikain... sauf qu'au Kébec, on essaie encore de parler français...
Really
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 1/5/2013, 18:08
Zed a écrit:
Really
C'est vrai qu'avec la proportion des analphabêtes qui ne savent même pas écrire ou comprendre ce qu'ils lisent...
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 8/5/2013, 16:18
Un Canadien sur cinq est né à l'étranger
Parmi les pays du G8, le Canada est ainsi le 2e pays comptant le plus d'immigrants, derrière l'Australie où 26,8% de la population est née à l'étranger.
Un Canadien sur cinq est né à l'étranger, selon les données de l'Enquête nationale auprès des ménages réalisée en 2011 par Statistique Canada.
Selon ce coup de sonde réalisé à travers le pays, 6 775 800 Canadiens sont nés à l'étranger, soit 20,6% de la population. En 2001, les immigrants représentaient 18,4% de la population.
Le Canada est ainsi le pays du G8 affichant la plus forte proportion d'immigrants. Soulignons toutefois que l'Australie -qui ne fait pas partie du G8- compte proportionnellement davantage de personnes nées à l'étranger, soit plus du quart (26,8%) de sa population.
Spoiler:
Les immigrants choisissent en majorité de s'installer dans les grands centres urbains. Pas moins de 6 sur 10 ont déclaré vivre dans les régions de Toronto, Montréal et Vancouver, alors que celles-ci n'abritent pourtant que le tiers de la population canadienne.
C'est d'ailleurs Toronto qui affiche la plus grande proportion d'immigrants. Pas moins de 46% des habitants de cette région sont nés à l'étranger. Dans la région Vancouver, cette proportion est de 40% et de 22,6 % à Montréal.
Fait à souligner, 5,7 millions de personnes ont également déclaré que l'un de leurs deux parents était né à l'extérieur du pays. Cette deuxième génération représente ainsi 17,4% de la population.
Le Canada compte plus de 200 origines ethniques, selon l'enquête. Du lot, 13 groupes comptent plus d'un million de personnes. Après les Canadiens d'origine, les principaux groupes sont les Anglais, les Français, les Écossais, les Irlandais et les Allemands.
La vaste majorité des personnes nées à l'étranger parlent l'une des deux langues officielles, soit 93,5%.
Au Canada, les principales minorités visibles sont les Sud-Asiatiques, les Chinois et les Noirs. Dans la région de Montréal toutefois, les Noirs, les Arabes et les Latino-Américains sont les principales minorités ethniques. Signe que minorités visibles et immigrants ne vont pas de pair, le tiers (30,9%) des minorités visibles est né au Canada.
Le christianisme reste le principal groupe religieux au Canada, avec 22 millions de personnes, pratiquantes ou pas.
La proportion de Canadiens disant n'appartenir à aucune religion est en forte progression. Près du quart (23,9%) de la population dit n'appartenir à aucun groupe religieux. En 2001, cette proportion était de 16,5%. Les musulmans ont connu une forte progression depuis 10 ans. De 2% de la population en 2001, ils représentent désormais 3,2% des Canadiens.
Statistique Canada appelle à la prudence dans l'interprétation de ces chiffres en raison de la décision du gouvernement fédéral de rendre l'Enquête nationale auprès des ménages volontaire. «Elles peuvent comporter davantage d'erreurs dues à la non-réponse que les estimations dérivées du Recensement de 2006.»
_______________________________________________
Population née à l'étranger parmi les pays du G8 + Australie
Australie: 26,8%
Canada: 20,6%
Allemagne: 13%
États-Unis: 12,9%
Royaume-Uni: 11,5%
France: 8,6%
Russie: 8,2%
Italie: 8%
Japon: 1%
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 8/5/2013, 18:01
Pétard a écrit:
Un Canadien sur cinq est né à l'étranger
Sans compter les natifs? Étranger dans leur propre pays, véritables immigrés de l'interieur!
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 9/5/2013, 02:26
Jonas. a écrit:
Sans compter les natifs? Étranger dans leur propre pays, véritables immigrés de l'interieur!
Imagine la réaction des gens des Premières Nations?
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 9/5/2013, 23:38
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: À propos! 9/5/2013, 23:54
80 -
Pétard qui cartonne fort a écrit:
Elle porte le voile ? La burka ? Non ! Elle porte les courses ...
Je ne tiens (pas spécialement) à jeter du feu sur l'huile mais je relève que vous avez retenu une caricature d'une brave ménagère de moins de 50 ans qui porte des tongs !
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 9/5/2013, 23:55
EddieCochran a écrit:
une caricature d'une brave ménagère de moins de 50 ans qui porte des tongs!
Mab?
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: À propos! 10/5/2013, 00:18
82 -
C'est vous qui le dites, moi je ne fais que passer.
Personnellement c'est le maillot rose avé un Bunny qui me terrasse ! C'est très affriolant (et classe).
Vous encourez des représailles car elles ont du peps les dames du PAPS*! (*Ne cherchez pas à comprendre, vous seriez trop à l'ouest avé vos esplications)
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 10/5/2013, 00:25
Citation :
(*Ne cherchez pas à comprendre, vous seriez trop à l'ouest avé vos esplications)
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 10/5/2013, 00:33
Oui Mab...
Le est ici utilisé au second degré.
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 10/5/2013, 01:14
Spécial Zed:
Crétin,va!
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 10/5/2013, 01:21
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: À propos! 10/5/2013, 01:22
87 -
Pétard en terrain miné a écrit:
Oui Mab...
Le est ici utilisé au second degré.
Jusque là je tiens la distance, c'est avé les équations du 3ème degré et plus (même sans affinité) que je commence à m'essouffler !
Je vais me porter à votre secours en collant ceci ici. Ce type de placard ésotérique fait fuir toute Mab normalement constituée d'elle-même tout comme une gousse d'aïl et un pieu de chêne protègent des vampires !
Ne me remerciez pas.
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 10/5/2013, 01:28
Au second ou au premier, au choix!
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 14/5/2013, 18:10
Ça s'adresse tout comme spécialement à ceux comme les Zed de ce coin-ci de la planète, je dirais (et à quelques cousins itou):
La leçon de français
Pierre Foglia La Presse Le français gagne du terrain, titrait mon journal jeudi. Je ne doute pas des statistiques, mais la manchette m'a quand même laissé songeur. C'est que, voyez-vous, ce même jour, je signais dans le même journal une chronique, en français, qui a suscité autant d'incompréhension que si je l'avais écrite en polonais. Alors peut-être bien que le français gagne du terrain en cela qu'on le parlerait de plus en plus dans la grande région de Montréal, mais se pourrait-il qu'on le comprenne de moins en moins?
Je sais que vous êtes quelques-uns à penser que je n'ai écrit ma dernière chronique que pour le plaisir d'y revenir. J'y reviens alors, juste un court extrait qui me servira de baromètre à mesurer la littératie ambiante. Littératie: la notion de littératie recouvre les fondamentaux - lecture, écriture - indispensables pour fonctionner dans une société de culture écrite.
Je revenais donc dans cette chronique sur le coming-out de Jason Collins, joueur de la NBA de sept pieds, mon intention était de déconner sur le sport, dernière planète où cela fait encore les manchettes d'avouer être gai. Je commence par prêter à Jason Collins d'avoir inventé sa gaititude pour se rendre intéressant, ce passage: Gai? Allons donc, un grand garçon comme lui! La moyenne des gais c'est quoi, cinq pieds six? cinq pieds sept?
Je le dis gentiment: les lecteurs qui ont passé tout droit à cet endroit ne savent pas lire. Une dizaine de courriels, c'est énorme pour me dire: où êtes-vous allé chercher que la moyenne des gais était de cinq pieds six, cinq pieds sept? Et plusieurs dizaines d'autres pour me dire que j'étais homophobe. Vous me lisez depuis combien de temps? Vingt ans? Trente? Comment pouvez-vous me prêter l'intention d'écrire sérieusement que «sauf pour ce joueur de basket, il n'y a pas de gais dans le sport professionnel» ? C'est ma culture, le sport, le milieu que je connais le mieux. Et quand j'écris que le sport est le refuge des vraies valeurs, en 30 ans, quand m'avez vu entendu parler sérieusement de vraies valeurs?
Je m'inquiète en terminant: «Où la jeunesse ira-t-elle maintenant chercher ses modèles?» M'avez-vous déjà entendu parler de «modèles pour la jeunesse» ? Vous savez où je me les mets, les modèles pour la jeunesse?
Ce qui me fait freaker comme un fou - et ça date de bien avant cette chronique -, c'est le sentiment d'arriver au bout de... de quoi? Du millénaire Gutenberg? De l'ère de la culture écrite.
Le tiers de la population du Québec est presque analphabète; 35% des jeunes de 15 à 25 ans sont analphabètes, leur niveau moyen de littératie est tout juste suffisant pour leur permettre d'envoyer un texto. Mais ce qui me fait vraiment capoter, c'est autre chose. C'est cette statistique, non disponible, qui nous dirait combien chez ceux capables de traiter et comprendre un texte complexe, combien lisent pour le plaisir de lire, lisent pour lire, pour rien, sans se demander: quécéquiveutdire?
Ce qui me fait le plus freaker, c'est ça: notre frénétique et incessante quête de sens. Notre empressement à fabriquer du sens tout le temps, à le shooter partout comme de la marde et, bien sûr, à s'irriter du moindre contresens.
Quécéquidit?
Y dit que les pédés sont de taille moyenne et mangent à des heures régulières.
On me répète bien sûr que l'écriture, la lecture n'ont pas toujours existé, qu'elles n'existeront pas toujours, ni la forme d'intelligence qu'elles déterminent...
Quelle sorte d'intelligence déterminent les technologies numériques? J'aimerais venir le constater dans 400 ans... En attendant, je crois comme Nicholas Carr, ce blogueur américain interviewé dans Québec Science par Elias Levy (numéro de mars), je crois qu'on confond intelligence et vitesse.
Bref, vous ne devriez plus lire cette chronique d'un autre temps si vous êtes pressé. Et encore moins la lire si vous cherchez du sens. Y en a pas.
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 14/5/2013, 18:18
Et pour suivre:
La culture du vide
François Doyon, Le Devoir. Enseignant en philosophie au cégep de Saint-Jérôme.
Je suis profondément attristé par la disparition des lettres comme fondement du nouveau programme d’Arts et lettres au niveau collégial, lequel vient de muter en programme d’« Arts et communication ».
La littérature n’est plus un des piliers de la culture humaine, ce n’est plus qu’une option parmi d’autres. Les technologies de la communication, en soi vides de contenu, ont remplacé la culture des lettres.
L’important est de communiquer, même si on n’a rien à dire, même si l’on est coupé de toute tradition, même si l’on ignore les classiques de notre civilisation. L’important est de savoir faire la mise en scène du vide, de la même manière que la célébrité est recherchée pour elle-même.
Il faut aussi faire attention aux changements de mots dans la description du programme. Une oeuvre est devenue un simple « objet culturel ». Les misérables de Victor Hugo est rabaissé au même niveau qu’une bouteille de Coca-Cola.
Cela en dit long sur notre rapport avec l’art et au monde en général. L’oeuvre d’art n’est pas un objet, c’est un monde qui fait de nous ce que nous sommes. Mais la tendance actuelle est de tout réduire au statut d’objet de consommation, de voir le réel comme un réservoir de choses exploitables au gré de notre volonté. Nous devenons de plus en plus un peuple d’illettrés et c’est affreusement triste.
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: À propos! 14/5/2013, 23:02
Cher Pétard, Votre article sur "La culture du vide" est un très bon résumé de la triste situation actuelle qui consiste à transformer une oeuvre d'art en un objet de consommation , sur un dramatique fond d'analphabétisme galopant !
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: À propos! 15/5/2013, 00:17
Plus la civilisation deviendra complexe, plus l’art de vivre deviendra difficile. Plus les usages sociaux changeront rapidement, et plus la tâche de développer le caractère deviendra compliquée. Si l’évolution de l’art de vivre ne progresse pas parallèlement à la technique de l’existence, l’humanité en reviendra rapidement au simple instinct de conservation — à la satisfaction des désirs immédiats. Ainsi, l’humanité restera immature, et la société ne réussira pas à atteindre sa pleine maturité.
L'art n'est pas juste ce que nous créons de nos mains, mais surtout notre visée existentielle.
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: À propos! 15/5/2013, 00:46
93 -
Après avoir pris connaissances des billets des excellents Pétard et Kalawasa dissertant autour des atteintes portées au "fait francophone" et à la culture chevillée à nos "belles lettres" en français pur port de tête humblement altier je me suis lancé dans un furetage sur la toile avé une requête intitulée "attaques contre la langue française" soumise au navigateur anglonyme Lunettes10puissance100.
Dans la cohorte des réponses je vous en soumets deux. La première concourt aux jeux olympiques de "Qu'est-ce que le comble du comble ?" et l'autre parce que j'ai un faible pour les chausse-trapes qui sont désamorcées au nom du moins disant culturel pour les besoins de la communication de consommation des masses analphabêtes: (confer : http://www.csa.fr/Etudes-et-publications/Les-dossiers-d-actualite/Langue-francaise-Les-liaisons-chausse-trappes-de-l-oral/L-orthographe-de-chausse-trappe= )
Non je ne chinoise pas quand je me marre en disant que c'est un comble !
Citation :
Après le marché halal et le bio, Quick s'attaque à la langue française! 20/09/2010 à 16h50 - mis à jour le 21/09/2010 à 11h21
Hamburger et dictionnaire |source Le Post
"De nouveaux délices glacés" : cette phrase m'a sauté aux yeux alors que j'entrais dans un fast-food de la chaîne "Quick" à Nice. Diable, me dis-je, que ces antres de la malbouffe se convertissent au halal, peu me chaut, mais attaquer la langue française, voila qui me paraît infiniment plus grave !
En ces temps troublés, il me semblerait judicieux de créer des brigades de l'orthographe et de la syntaxe, qui auraient pour mission de traquer les annonces faites en mauvais français, et de punir les délinquants.
Mais il est vrai que Sarkoléon, qui parle lui-même un français pour le moins hésitant, profite de cette déliquescence de la langue pour dire à peu près tout, n'importe quoi et son contraire, sans que personne n'y remarque rien ! Un tel détail pourrait sembler anodin. Mais, fréquentés par une clientèle plutôt jeune, et donc en formation, en devenir, ces fast-foods cultivent l'inculture, et donnent ainsi de bien mauvais exemples, puisque les jeunes ainsi sollicités pourront rétorquer à leurs professeurs : "Ça s'écrit comme ça, je l'ai vu chez Quick !".
Il est honteux qu'une entreprise, détenue en partie par la Caisse des Dépôts, et implantée sur le territoire national, se laisse ainsi aller à la barbarie, puisque le barbarisme en est le premier symptôme. Il est grand temps que Herr Hortefeux se manifeste, en boutant hors de nos frontières les auteurs de cette regrettable et terrible attaque contre notre langue, qui constitue le socle de notre culture.
Contacté, le service communication de Quick me récite, de façon tronquée, la règle grammaticale correcte, et m'assure qu'ils ont "tout vérifié". Je rétorque que, justement, la faute n'a pas été évitée, et Quick botte en touche en me conseillant d'appeler le service consommateurs, lequel… ne répond pas !
Une petite note s’impose : Il existe trois mots en français, qui sont masculins au singulier et féminins au pluriel : c’est singulier ! Il s’agit d’amour, délice, et orgue, masculins sous cette forme, mais qui deviennent de vieilles amours, d’exquises délices, au son des grandes orgues...
Ça me rappelle le test qui fonctionne que si l'on lit la fin de l'exposé
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 15/5/2013, 16:20
Zed a écrit:
Plus la civilisation deviendra complexe...
... mais surtout notre visée existentielle.
???????????
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: À propos! 16/5/2013, 02:44
75 -
Pétard a écrit:
Zed a écrit:
Plus la civilisation deviendra complexe...
... mais surtout notre visée existentielle.
???????????
Peut-être que lui pourra faire avancer le schmilblick : (C'est en français sous-titré en anglois)
Dernière édition par EddieCochran le 16/5/2013, 14:28, édité 1 fois (Raison : trahi par la technique de l'ina)
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: À propos! 16/5/2013, 10:11
Bonjour cher Eddie,
Votre ELLUL , sociologue de son état ne dit pas que des conneries, mais en suivant vos conseils pour voir l'intégralité de ses propos, je suis allé sur le site , et là,oh surprise : on me demande de payer ? Comme mes connaissances en informatique sont très limitées, ai-je bien lu ?
Il figure également une date sur cette vidéo : comme mes conn......., ai-je bien lu ? (Janv. 1979 ?)
Amicalement vôtre , Kala
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: À propos! 16/5/2013, 14:31
kalawasa a écrit:
Bonjour cher Eddie,
Votre ELLUL , sociologue de son état ne dit pas que des conneries, mais en suivant vos conseils pour voir l'intégralité de ses propos, je suis allé sur le site , et là,oh surprise : on me demande de payer ? Comme mes connaissances en informatique sont très limitées, ai-je bien lu ?
Il figure également une date sur cette vidéo : comme mes conn......., ai-je bien lu ? (Janv. 1979 ?)
Amicalement vôtre , Kala
J'ai changé de fournisseur et je suis passé de l'ina à YT. J'ai fait le changement dans le fil 75
Mais si en raison d'une arthrose précoce vous seriez embarrassé d'escalader les fils je publie le vidéogramme de meilleure qualité ici :
Invité Invité
Sujet: Re: À propos! 19/5/2013, 18:21
À part Zed:
Qu'est-ce qu'un Blanc?
Myriam Cottias Historienne, directrice de recherche, directrice du Centre International de Recherches sur les Esclavages
Au XVIIe siècle, dans l'éventail des référents identitaires (individuels ou collectifs) que pouvait mobiliser un paysan du Royaume de France, il est certain que celui de "blanc" n'avait pas sa place. Il se définirait sans doute par sa parenté, son village, sa seigneurie, sa région; des qualités y seraient certainement attachées, physiques ou morales, mais de "couleur de peau", point. Le processus de caractérisation chromatique avait pourtant débuté, aux frontières du Royaume.
Spoiler:
Tiré du germain "Blank" et signifiant "pâle, blanc tirant sur le jaune", il qualifie au XIIe siècle la couleur des chevaux. La Fontaine entre 1678 et 1679, dans ses Contes, attache à certains de ses personnages emblématiques la qualité de "blanc" ou de "blanche" pour insister sur leurs attributs moraux; la "blancheur" de peau est avant tout synonyme de pureté de mœurs selon une lignée indo-européenne (combinant toutes les couleurs du spectre solaire, le blanc n'a pas de couleur et symboliquement pas de taches morales).
Le terme se substantive progressivement dans la confrontation avec les populations non européennes et plus particulièrement avec celles de la Négritie. En 1770, l'Abbé Raynal indique qu'"il n'y a pas dix mille hommes blans ou noirs" pour garder les forts de la Compagnie des Indes. À l'instar de "noir" ou de "nègre", le qualitatif s'est imposé par le développement du commerce des marchandises et des humains organisé par les royautés européennes dès le XVe siècle.
Du XVe siècle au XVIIe siècle, les éclaireurs de la colonisation que sont les hommes d'Église, les commerçants, les administrateurs ou les voyageurs de l'espace atlantique -des côtes africaines jusqu'aux Amériques- sont décrits ou se définissent eux-mêmes par les nations qu'ils représentent. Ils sont Anglais, Français, Portugais, Hollandais, par exemple. La première globalisation commerciale induit une première homogénéisation de ces acteurs: sans que les nations ne s'effacent pour autant, ils sont caractérisés en tant que groupe comme des "Européens".
Le champ sémantique du terme de "blanc" s'élabore, lui, en corrélation avec le trafic des humains, noirs, mais se fixe dans les Amériques, postérieurement à celui de "noir" ou de "nègre". Autant ces désignations sont habituelles dès le XIIIe siècle, autant l'utilisation de "blanc" n'est pas encore très répandue au début du XVIIe siècle. Richard Jobson (Jobson, 1904, p.112) rapporte comment, lorsqu'on lui a dit qu'en Afrique l'habitude était de vendre des êtres humains "à des hommes blancs", il a répondu qu'"ils étaient d'un autre genre que lui". Ce n'est qu'avec le développement des plantations des Amériques que la dimension sociale, politique et biologique du terme, se fixe dès le XVIIe, simultanément dans l'espace hispanophone, anglophone et francophone.
Dès les premiers recensements des Antilles françaises, dans les années 1660, il est employé pour désigner les Européens libres mais ne fait sens que localement. De façon symptomatique, il n'est pas utilisé dans l'édit royal de 1685 plus connu sous le nom de Code Noir. Issu de l'expérience coloniale, il doit ainsi être expliqué dans les métropoles. Dans un traité de 1680, Morgan Godwin explique au public anglais qu'à la Barbade, le terme de "blanc" est "le nom généralement utilisé pour désigner les Européens". En 1751, Thibault de Chanvalon décrivant la colonie de la Martinique devant l'Académie des Sciences de Paris se doit de préciser que les Européens qui s'y sont établis depuis cent cinquante ans sont désignés "même ceux qui arrivent journellement, sous le nom général de Blancs".
La construction d'une identité raciale "blanche" reposant sur l'homogénéité d'un groupe à partir d'un statut juridique (libre-blanc versus noir-esclave), d'un positionnement politique de dominant et d'un large pouvoir économique, se construisait, justifié par l'obligation de christianiser toutes les populations "hérétiques". S'il est apparu qu'aux débuts de la colonisation, les frontières de ce groupe ont été plus ou moins fluctuantes (puisque des recensements enregistrent comme "Français blancs" des Caraïbes), elles se sont fermées au fur et à mesure que le métissage et le droit colonial de la propriété sur les humains et les biens s'élaborait.
Que ce soit dans le système des castas ou encore dans le classement de Moreau de Saint-Méry, la pureté du sang "blanc", garanti par la réputation au sein de la société coloniale, jouait comme preuve du statut de libre et comme accès direct au statut de propriétaire. Si la couleur "noire" établissait une présomption de servilité, la couleur "blanche" fondait la possibilité de possession de biens humains. Réciproquement, toute suspicion envers un individu d'être "noir" ou métissé de noir le rendait susceptible d'être réduit en esclavage ou l'obligeait, au moins, à prouver son statut de "libre".
Les lois empêchaient aux esclaves l'accès à la propriété et la rendait difficile pour les "libres de couleur" (la jurisprudence rétablissant cependant de façon régulière pour eux une fluidité dans les possibilités d'acquisition de patrimoine). Elles permettaient aussi la construction politique de la classe blanche en lui donnant citoyenneté pleine et entière dans la limite des conditions historiques. En 1790, par exemple, le Naturalization Act restreint la citoyenneté aux personnes qui résident aux États-Unis depuis au moins deux ans et qui sont blancs.
Historiquement, la "race blanche" se superpose aux champs d'action politique et idéologique de la colonisation européenne. Les acteurs de la première colonisation se le sont approprié ainsi que leurs interlocuteurs directs appartenant au monde colonisé. Les populations des métropoles, elles, l'ont connu progressivement avec le développement de l'alphabétisme et de l'école laïque et obligatoire qui utilisait les récits des expéditions au sein des continents non européens.
Associée au pouvoir absolu et à la violence, malgré des contre-exemples étudiés par l'historiographie du XXe siècle, (que ce soit les Irlandais en Angleterre qui, au XIIIe siècle, n'étaient pas considérés comme étant "de sang libre", ou les "petits blancs" des Antilles), l'idéologie de la supériorité raciale s'affirme, surtout à la fin du XIXe siècle, dans la période impériale de l'Europe. La hiérarchie linéaire des races est fixée et, dans l'échelle des Êtres, le "blanc" est placé en son sommet, chargé d'assurer le progrès universel et d'apporter la Civilisation à l'humanité.
Signe d'un pouvoir absolu en termes globaux (et non pas en termes d'expériences individuelles qui ont été plurielles et diverses), la "blancheur" a été aussi présentée comme un devoir moral dont Rudyard Kipling s'est fait l'écho en 1899 dans un poème plus connu pour son titre que pour son contenu, "le fardeau de l'homme blanc". Symboliquement, il faisait résonance au sein d'un ensemble occidental christianisé. Il fournissait aussi des représentations qui appuyaient un racisme clairement exprimé envers les populations colonisées et qui ont fait ouvertement consensus jusqu'à la période nazie portant à son pinacle la hiérarchie des races et la notion de "race aryenne". L'idéologie nazie reprend une généalogie intellectuelle du siècle des Lumières formée à partir du terme de "caucasien".
Johann Friedrich Blumenbach l'adopte en effet en 1795 dans la troisième édition de son livre comme équivalent de "Blancs européens" selon une géographie qui s'étend alors jusqu'à l'Asie (Coon, 1939). La "race caucasienne", dans la 4e édition du Meyers Konversationslexikon (Leipzig, 1885-1890), est subdivisée en Aryens (Européano-aryens et Indo-aryens), Sémites et Hamites, sans considération de teinte de peau. L'utilisation du mythe aryen par les nazis va provoquer une disparition du terme jusque dans les années 1950. Inversement, la récusation de la race aryenne a coïncidé avec sa résurgence (Baum, 2006), surtout aux États-Unis où elle avait été utilisée antérieurement comme facteur de distinction avec les descendants d'esclaves, noirs ou métissés. C'est d'ailleurs là que le terme a continué à être mobilisé, notamment par le Bureau des recensements aux États-Unis pour désigner des populations ayant leurs origines en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Malgré les déclarations de l'après-guerre où le combat contre le racisme semble devenir le credo généralisé du monde occidental, deux politiques fondées sur la suprématie raciale des Blancs vont persister. De 1901 à 1973, l'Australie adopte une politique en faveur de l'"Australie blanche" qui restreint l'immigration des Japonais et des Chinois; tandis qu'en 1948 (et jusqu'en 1991), l'Afrique du Sud instaure l'apartheid, la séparation entre les races et la préservation de la race blanche.
Depuis la période de la décolonisation, l'interrogation et la déconstruction de la race blanche ont occupé à la fois le champ politique international et aussi le domaine universitaire, principalement aux États-Unis. D'un côté, la critique postcoloniale (depuis les colonisations) s'est attachée à dénoncer l'articulation entre "race blanche", pouvoir et domination. De l'autre, les "Whiteness Studies" qui se développent à partir des années 1980, aux États-Unis, se sont efforcées d'étudier les aspects culturels, historiques et sociologiques des personnes identifiées ou s'identifiant comme "blanches", en posant que le concept de race a été socialement construit afin de justifier la discrimination envers les "non-Blancs".
En France, la question n'a été abordée que sur un mode conflictuel, de dénonciation d'un "racisme anti-blanc" sans que les termes en soient définis. Il serait performant de déconstruire l'association fictive, le plus souvent, entre "blancheur" (référent non pertinent sous l'angle de la culture et de moins en moins informatif sous l'angle de l'apparence phénotypique) pour rendre improductives les oppositions "raciales".
Reproduction intégrale de l'article "Blancs" du Dictionnaire Historique et Critique du Racisme, sous la direction de Pierre-André Taguieff
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: À propos! 19/5/2013, 20:13
Cher Eddie,
Votre Ellul a pris un bon coup de vieux entre les 2 vidéos ; je n'ai pas regardé toute la "cassette," mais il raconte toujours quelques banalités !