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| lettres ouvertes à HugoLotte ... | |
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+7Biloulou quantat GIBET Branmakmorn06 Zora232 Ungern andre 11 participants | |
Auteur | Message |
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andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: lettres ouvertes à HugoLotte ... 18/12/2010, 11:27 | |
| Rappel du premier message :
Cher Hugo,
Nous autres esthètes (nous sommes si peu nombreux ici ... vous, moi, ...) regardons le monde avec exigence et sans perplexité.
C'est la raison pour laquelle, j'ai écrit ces quelques lignes à votre attention il y a quatre ou cinq jours alors qu'une légère brise de la savane caressait mon corps lassivement allongé au bord de l'hôtel Hilton d'Abuja ... corps fourbu par quelques heures de travail acharné et surtout par quelques autres aux côtés d'une Yoruba élancée et à forte poitrine, étudiante dans l'université voisine.
Si vous aviez été là peut-être vous aurais-je proposé de partager cette Yoruba et même de lui dermander d'aller rechercher une autre de ses amies pour troubler notre moment de détente sous cette légère brise ... à moins bien sûr que, comme il est de coutume ici, nous serions allés nous promener dans l'incontournable jardin de l'amour de ce lieux enchanteur ? Qui sait ?
Je vous laisse rêver ...
Très amicalement à vous.
Dernière édition par andre le 18/12/2010, 11:41, édité 1 fois | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 27/12/2010, 18:22 | |
| « Nous l'allons lire son strip-tease virtuel ... »
Je nous souhaite un « nu descendant l'escalier », alors assemblée nerveuse, « duchamp » pour notre hôte Marcel, sa pièce maitresse déambule déjà, shakirant des hanches, m'a confié Dragon qui sait mieux sortir que moi (le plus difficile est de le trouver chez lui, il est toujours sur une patte, disait ma mère qui avait le soupir hargneux et lacanien, ivre-mors.
« tu vas glisser un billet de 10 dollars dans le noeud de son soutien gorge qui ne tient plus qu'à un fil »
Le fil d'Ariane ? Vas-tu me le dire, à la fin, si tu as déjà lu Belle du seigneur. Réponds-moi « oui » ou tais-toi. (J'appréhende un silence...)
« lorsqu'elle s'approchera de moi dans un déhanchement à la Shakira, j'en mettrai un autre de 20 dollars dans son string afin qu'il tombe au moment même où on nous apportera nos nouvelles Budweiser ... »
Pfff ! C'est moi qui aurai l'air radin. Faites confiance aux amis pour vous laisser démunis. Alourdie par ta largesse, elle tombera dans tes bras. J'aurai la garde de ta bière. On se console comme on peut.
« L'ambiance est chaude ... torride ... mais que vois-je dans l'ombre là-bas ? »
Sa maman ?
« ... mais oui, c'est Bilou ! »
Le manant.
Nous revoilà encore entre la « n » et l'« m ». J'ai le sentiment que tu aimes les émotions, toi.
Concentres-toi sur ta Shakira (elle ne m'a même pas remarqué...), je vais m'occuper de la bombe fumigène.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 27/12/2010, 18:49 | |
| - Citation :
- Pfffff, dire qu'il faut encore patienter tout un mois avant de rejoindre le paradis, oups! la Thailande!!!!
Phuket, We back again!!!!!!!!! Dans le contexte aussi serré qu'est celui de ce fil, on peut comprendre pourquoi... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 27/12/2010, 19:32 | |
| - HugoLotte a écrit:
- « mais que vois-je dans l'ombre là-bas ? »
Sa maman ? Celle la est bien frappée ------------ Bran, tu vas voir pour de vrai les dames de la collection d'André ? Mondieumondieumondieu (pardon), pourvu que Madame Bran soit comprehensive... Mab |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| | | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 27/12/2010, 20:48 | |
| Imagine un instant, Ours, que nous décidions pendant plusieurs semaines de vivre un amour fusionnel total, hors du temps et sans aucune vie sociale ou professionnelle, hors du temps ! Que nous nous fixions comme idéal de vivre une passion parfaite !
Toi, Ariane, moi, Solal ! ... et Mab en Mariette (notre domestique vieillissante) seule témoin de notre sublime relation ... !
Et Mariette de hurler : " Quand c'est pas le lit c'est le bain, marmotte, poisson et compagnie, et rien que des mots qu'il y a dans les livres, des politesses et des sourires qu'on dirait qu'ils sont malades jamais une dispute une intimité, peut-être qu'ils vont faire cinéma d'amour er reufeuleumeleu jusqu'à qu'ils aient la barbe blanche tous les deux, mais moi je dis que c'est pas honnête, c'est pas une vie et puis tout ce colin-maillard entrez mais fermez les yeux je suis pas visibe tournez vous, si c'est l'amour moi j'en veux pas, avec mon défunt on aurait fait nos besoins ensemble pour pas se quitter".
Oui Ours, la plupart des femmes que j'ai aimé étaient des belles du seigneur. Elles voulaient être dominées, éblouies et inquiétées sans cesse.
Es-tu, Toi, ce camarade de classe, ce jeune adolescent dont je parlais ce matin et qui absorba a satiété mon premier suc, ma première semence ? | |
| | | Branmakmorn06
Nombre de messages : 1603 Age : 65 Localisation : Monaco Date d'inscription : 14/09/2010
| | | | Branmakmorn06
Nombre de messages : 1603 Age : 65 Localisation : Monaco Date d'inscription : 14/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 27/12/2010, 21:03 | |
| Bran, tu vas voir pour de vrai les dames de la collection d'André ? Mondieumondieumondieu (pardon), pourvu que Madame Bran soit comprehensive... Elle est d'autant plus compréhensive qu'elle se troivera sur le siège juste a coté!!!!! | |
| | | Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
| Sujet: Bonjour 27/12/2010, 21:32 | |
| - Branmakmorn06 a écrit:
- Bran, tu vas voir pour de vrai les dames de la collection d'André ?
Mondieumondieumondieu (pardon), pourvu que Madame Bran soit comprehensive...
Elle est d'autant plus compréhensive qu'elle se troivera sur le siège juste a coté!!!!! Bonsoir Bran , tu bigles *se troivera juste sur le siège à coté ?! Que penses tu de cette métamorphose mabienne qui de grande dame devient sérvante secouant les couèttes biloulouliennes . Faut avouer qu'il est fort Hugo , pas Hugo de la lotte l'autre ... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 27/12/2010, 22:51 | |
| Le foutu Loup, s'il n'a pas lu Cohen, il a su trouver dans cette immense brique la citation « en accordéon », comme dirait Mangeclous, un des Valeureux (faux juriste, celui-là, mais avec la faconde nécessaire, toutefois).
Bavard, je puis l'être - toutes les fois qu'on ne me demande pas d'écouter, et même alors, ici et là, une remarque ou une question fuse : j'incite l'interlocuteur. Mais faire sur 21 pages une réflexion d'UNE PHRASE (et sans ponctuation), comme le chapitre LXX que je me suis payé en deux étapes de lecture, alors là, j'abandonne séance tenante.
Dis, tu blagues, n'est-ce pas ? Tu me vois capable de jouer le rôle de la belle idiote Ariane d'Auble ? Si tu fais Solal, te suicideras-tu aussi pour compléter l'imitation ? (Sais-tu chevaucher aussi un wawal ?)
Impénitent provocateur !
Toutefois, il ne sera pas dit que je n'oserais pas dépasser de mes limites en ta compagnie, comme d'une inspiration jamais pour compétitionner, je ne le fais même pas avec moi-même. (Peut-être que si, ne m'en rendant pas compte. Peut-on être patient comme je le suis sans compétitionner un peu avec soi-même ? Si Quantat a une réponse, de la connaitre me permettra de passer à un autre mystère.)
Car ma vie en est remplie, ça doit être à cause de mon ignorance, ou de ma pusillanimité (?). Ce dernier cas ne semble pas être de tes handicaps, voilà qui est certain - si jamais tu avais un handicap. Mais persiste à vouloir me « séduire » [sainte bénite !! le diable est aux vaches !] et un handicap apparaitra de facto : l'état de ton sexe.
Si toucher un homme m'est facile, l'affection à fleur de coeur (je reconduis le même sentiment petit aux femmes que je n'entends pas « honorer », découvrant alors comme c'est plus naturel vers ce sexe-là, celui d'en face, veut veut pas, la mouvance est hétérosexuel, nature - en tout cas la mienne), de presser le bouchon plus loin me laisse pantois, je dois avoir des visions, comme on dit en latin populaire. Je voudrais jouer un rôle pour lequel je ne suis pas bien habillé. (Je parle de l'âme, vilain individu !)
Sais-tu, t'ayant lu déjà, loin d'un public à faire frissonner, je ne te vois pas faire ton Gide, plutôt de prendre sous ton égide pour un plaisir autre, flegmatiquement narcissique.
Tu es un joueur, sauf pour de l'argent. Je me trompe ?
(Je ne te dirai pas que j'aimai bien cette provocation ouverte, ça pourrait t'induire à récidiver. On pourrait penser que je le fais exprès pour exciter la Bête ! J'ai un côté pervers, vois-tu. Il n'est pas encore sexuel. S'il devait l'être, que je me dépêche à le libérer. Je n'ai déjà plus l'âge de l'éphèbe. Mais toujours celui de délirer un peu. Point trop. Mon papa m'ayant appris que trop, c'est trop. Hé merdre ! Ton papa, il t'a appris quoi ?) |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 28/12/2010, 12:50 | |
| - Citation :
- Tu es un joueur, sauf pour de l'argent. Je me trompe ?
Hum ... oui et non (non pour le sauf ...) ... La vie est un jeu Cher Ours ... et l'argent est fait pour rouler ... ... Je parle sous le contrôle de notre servante vieillissante, Madame Mab ... ... Elle ne se méfie pas mais j'aime aussi les amours ancillaires avec des soubrettes peu culottées (on gagne du temps) ... ... Tout ceci me rappelle des étreintes avec des servantes exotiques ... des étreintes bestiales que je ne peux narrer ici, l'abbé de cour rôde encore ... avec son service juridique et ses grenouilles de bénitiers ... | |
| | | Branmakmorn06
Nombre de messages : 1603 Age : 65 Localisation : Monaco Date d'inscription : 14/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 28/12/2010, 12:53 | |
| - Zora232 a écrit:
- Branmakmorn06 a écrit:
- Bran, tu vas voir pour de vrai les dames de la collection d'André ?
Mondieumondieumondieu (pardon), pourvu que Madame Bran soit comprehensive...
Elle est d'autant plus compréhensive qu'elle se troivera sur le siège juste a coté!!!!! Bonsoir Bran , tu bigles *se troivera juste sur le siège à coté ?! Que penses tu de cette métamorphose mabienne qui de grande dame devient sérvante secouant les couèttes biloulouliennes . Faut avouer qu'il est fort Hugo , pas Hugo de la lotte l'autre ... Ne t'occupe pas de savoir si je "bigle" ou non,Zora,préocupe toi plutot de résoudre tes problèmes psychologiques, il y a du boulot!
Pour ce qui concerne,Mab, meme si c'est au dela de tes possiblilité de compréhension, elle fait un peu ce qu'elle veut, c'est son problème, les femems pensent, agissent et réagissent intellectulement, oui je sais, Zora, c'est dur a avaler pour un muzz, mais comme tu réve d'avaler tant de vilaines choses, ca ne te changera pas!!! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 28/12/2010, 13:28 | |
| Oui, Dragon, la Vie doit être un jeu, sinon on en fait un enjeu. (Note, enfant rebelle, que tu fais les deux à l'intérieur du même plaisir ! Mais « enjeu » a une extension et c'est là que je suis moins preneur : on devient actionnaires, avides déjà, j'en veux plus la prochaine fois.
Tiens, tiens ! Serais-tu « actionnaire », de ta vie j'entends ?
(Te posant la question, je me la posais aussi ! Piégeur piégé. Je n'ai pas pire adversaire que mon moé-mingue ! Laisse-moi réfléchir... Ce qui est bon une fois, est bon une autre fois, et la fois suivante encore, nul besoin déjà d'en changer, allons au bout de chaque plaisir, à sa saturation - et un plaisir épuisé peut renaitre de ses cendres, avec un arrière-gout de déjà gouté, il est un en-cas pour les heures maigres ; finalement, un plaisir peut avoir de la route. Pourquoi se dépêcher d'avoir du plaisir quand le plaisir existe dans le moment où on le reconnait tel ? Jouir patiemment, avec une langueur hédoniste, je laisse le sybarisme à l'empressé, celui qui avale tout rond. J'ai d'instinct approuvé le mot de San-A, à savoir que le plus beau du plaisir est dans son attente. Néanmoins, faut bien aboutir ! Le plaisir est né pour passer, essayons de passer un bon et long moment avec. Le Désir est sempiternel - au sens moyen-âgeux : il est devenu vieux tant il a duré ; ainsi fait, ton Précieux Mariette est une sempiternelle ; je pense que Mara voudra m'éborgner. Appèle-moi Cyclope.)
Serais-tu « actionnaire » à ma façon ?
« Étreintes bestiales »... Ouais, nous sommes des bêtes. L'oublierais-je trop souvent ? Pour être « bête », il me faut une « bête ». Je ne bêtifie pas de mon propre chef, je préfère accompagner, être en phase. Pourquoi m'imposerais-je à l'autre ? Pourquoi, par ricochet, je laisserais l'autre m'imposer ce qu'il est ? Sans complicité, le plaisir n'a qu'une facette. J'ai été floué.
Je n'aime pas prendre, Loup, je préfère rendre - ce qui m'est offert. Quand c'est plus que ce que j'attendais, je négocie. J'aime bien apprendre, à coup sûr, pas de me faire surprendre. Tu sais, parfois l'autre te donne tout bien que n'offrant qu'une partie de lui(elle). C'est ça, la surprise.
Ta Marette particulière nous parlait de ces « surprises » que nous réserve la Vie (la somme du Réel et de la Réalité). Les prises au dépourvu. Seule la complicité consciente et désirée (dès lors) me rassure sur ma capacité de rendre ce qui m'était donné. Alors le plaisir joue à l'intérieur du plaisir, voilà vraiment l'état du jeu.
(Ça semble compliqué à formuler, c'est plus facile à vivre. On fait ça par instincts. Quand les instincts sont en phase.) |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 29/12/2010, 00:52 | |
| " Enfant rebelle " dis-tu ? ... Je ne me sens pas ainsi car pour être rebelle à quelque chose ou à quelqu'un, il convient d'abord soit d'avoir le sentiment d'appartenance à ce quelque chose, soit celui d'avoir une relation obligée à ce quelqu'un.
Pour ce qui me concerne, ce sentiment m'est étranger.
Madame Mab, notre servante vieillissante (à comprendre comme le dealer d'une table de joueurs fatigués sur les coups de 4 H 00 du matin dans une ambiance tamisée et alcoolisée), parlait l'autre soir de son aversion à la possibilité de détenir deux ou plusieurs nationalités (passeports) ... et j'étais modestement intervenu (ou avais contrevenu à) dans son approche ... Pourquoi donc ne serions-nous pas détenteurs de deux ou plusieurs (comme moi ...) de ces parchemins qui permettent de mieux franchir les océans et les montagnes ? ... Pourquoi diable ne serions-nous pas tout simplement "citoyen du monde" ? ... de partout et de nulle part ?
Je t'illustre cette approche par ce petit bout de lorgnette et ainsi tu ne me vois que très exceptionnellement intervenir ici sur des fils autres que celui dédié à mon idéal féminin ou à nos échanges privés par le truchement de lettres ouvertes. Lorsque je le fais, c'est à la manière d'un joueur de black jack qui va pisser entre deux donnes en attendant le sabot suivant.
L'hymne à la beauté que je chante à tue-tête est incarné par ce que j'ai connu de plus beaux dans mes périples.
" Enfant " donc peut-être (flatteur que tu es !) ... " Rebelle " assurément pas (n'en deviens pas flagorneur !) ... les normes me sont étrangères, elles sont, c'est tout. Lorsque j'en use (il faut bien que je ramène du liquide pour faire le plein de mon 4*4), c'est avec la même passion que j'entretiens avec les urinoirs que j'utilise entre deux sabots lorsque j'ai forcé sur le whisky : mes relations affectives entre ces normes et ces urinoirs sont à la même hauteur ... J'use de la norme et même parfois j'en pisse ... On me paie pour cela. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 29/12/2010, 02:07 | |
| « " Enfant rebelle " dis-tu ? ... Je ne me sens pas ainsi car pour être rebelle à quelque chose ou à quelqu'un, il convient d'abord soit d'avoir le sentiment d'appartenance à ce quelque chose, soit celui d'avoir une relation obligée à ce quelqu'un. »
Ici, je vais parler à Loup, pour une raison insigne (mais à moi d'abord) : je suis retourné depuis hier dans cette fable que tu m'inspiras à ton insu, que j'avais laissée sur la glace car il advient de laisser macérer la racine pour qu'elle rende son suc puisque c'était l'opération attendue à prime abord, mais on n'est pas toujours bien inspiré, ça ne se commande pas, ça se négocie au cas par cas.
Par « enfant rebelle », j'entends : un être résilient. Le Popeye de Segar, son créateur, disait : Yam what yam and that's all what yam. Prenez ce que je suis, faites-moi grâce de vos attentes. Ne viens pas me faire accrère que tu n'es pas celui-là (Biloulou ne te croira pas, moi non plus).
Comment pouvais-tu concevoir une « appartenance à » pour devenir rebelle à celle-là ? La rébellion, individuelle ou de groupe, est le contraire de ce à quoi elle s'adresse, elle n'appartient pas à, elle lui est contraire - ou aussi indifférente : on peut lui demander une adhésion que la rébellion refuse, elle est sans maitre ni dieu. C'est moi ou rien (de ce que j'approuverai).
« Pour ce qui me concerne, ce sentiment m'est étranger. »
Explique-moi de quelle façon. Si tu as raison sur mon ressenti, je vais être fourré en diable ! À douter de ma capacité de comprendre quoi que ce soit qui a une certaine importance (un impact sur mon esprit ou mon coeur).
(Je laisse tomber l'aparté sur Mare/Mab, je serai ainsi moins bavard, te concédant du même coup la priorité de ce jeu serré que tu as instigué entre vous deux, la venue du personnage Mariette a été étudiée par toi, chenapan. Il y aurait eu d'autres citations à proposer de cette servante intègre, aimante mais encore tangentielle. Je me demande encore ce qu'était la Femme pour Albert Cohen. Rien qui soit dans un prolongement, ce me semble.)
« Je t'illustre cette approche par ce petit bout de lorgnette et ainsi tu ne me vois que très exceptionnellement intervenir ici sur des fils autres que celui dédié à mon idéal féminin ou à nos échanges privés par le truchement de lettres ouvertes. Lorsque je le fais, c'est à la manière d'un joueur de black jack qui va pisser entre deux donnes en attendant le sabot suivant. »
Je pense comprendre. Pourquoi s'éloignes-tu ? Quelque chose le conditionne à le faire. Il chasse sa nervosité ? il entend faire passer la baccara illustrée lors du dernier jeu ou anticipée à long terme ? On n'est pas toujours bien inspiré, marchant à côté de ses... sabots !
« L'hymne à la beauté que je chante à tue-tête est incarné par ce que j'ai connu de plus beaux dans mes périples. »
Cocasses sont les gens qui voient de la passion chez l'un et du vice chez l'autre, et pourtant les deux pratiquent-ils la même détermination. Ce qu'on sait recevoir est béni, le reste est maudit. Ce que je décrie de l'émotion en dehors des jeux du corps et du coeur, c'est de se mêler, s'emmêlant déjà, de penser. Comme si cet acte intellectuel était d'une telle banalité que le verbe puisse se conjuguer à tous les temps du délire. Passons.
« " Enfant " donc peut-être (flatteur que tu es !) ... »
C'est moitié affectif et moitié objectif : nous sommes si longtemps des enfants que nous mourrons parfois sans avoir connu l'adolescence de l'esprit conscient de lui.
« " Rebelle " assurément pas (n'en deviens pas flagorneur !) ... »
S'il y a parmi mes correspondants quelqu'un dont je ne ressens pas le besoin de flatter (faute de savoir l'agenouiller autrement), c'est bien toi - et deux-trois autres. Ce que j'attends égocentriquement de ta générosité m'interdit d'aller le voler, tu dois le donner, je le recevrai mieux. J'ai appris, en certaines circonstances qui ne sont pas journalières, à me mettre dans un état d'abandon. Celui-là interdit la manipulation. (On ne flagorne que les faibles, tu le sais. J'attends de la force de toi, pour moi, pour mon but fixé. La fin justifie les moyens.)
« les normes me sont étrangères, elles sont, c'est tout. Lorsque j'en use (il faut bien que je ramène du liquide pour faire le plein de mon 4*4), c'est avec la même passion que j'entretiens avec les urinoirs que j'utilise entre deux sabots lorsque j'ai forcé sur le whisky »
Ceci répond sans doute à ma question ci-haut à propos de ce retrait temporaire de la table. Il n'y a pas de nervosité, pas de calcul précis, c'est le moment, prescrit par le corps qui ne sait pas toujours attendre. (Au fait, le tien sait-il attendre quand il se sent bavard ?)
« mes relations affectives entre ces normes et ces urinoirs sont à la même hauteur ... »
Je ne saurais pas le faire - j'avais deviné que tu l'avais naturel en toi. (Il me reste à le donner à mon personnage singulier. Je me sens capable d'y parvenir.)
« J'use de la norme et même parfois j'en pisse ... On me paie pour cela. »
Ce en quoi tu es bel et bien un « enfant rebelle ». D'être rebelle n'empêche pas d'être conséquent à ce qui était attendu par l'extérieur, le rebelle n'est pas un idiot, mais il a toujours en réserve un chien de sa chienne.
(Mon Loup est rebelle de cette façon, égale à lui-même et désireux de ne pas se démasquer. Sauf si l'occasion à respecter signifierait pour lui une trahison de lui-même, alors il prend le risque d'être déchu. Il sait bien qu'il pourra ailleurs reconstituer son pouvoir d'être. Perdre une bataille n'est pas perdre la guerre. L'« enfant rebelle » est sans doute de tous les caractères le plus apte à trancher les noeuds gordiens noués par la suffisance des autres. Au niveau de l'efficacité.
Il y a un niveau efficient. Où il est deuxième. Le Loup est tellement véloce ! C'est en cela qu'il n'atteint pas l'efficience. Qui donc serait premier en ce domaine ? Mmm ?
Dors bien, Dragon. |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 29/12/2010, 19:51 | |
| - Citation :
- « Pour ce qui me concerne, ce sentiment m'est étranger. »
Explique-moi de quelle façon. Si tu as raison sur mon ressenti, je vais être fourré en diable ! À douter de ma capacité de comprendre quoi que ce soit qui a une certaine importance (un impact sur mon esprit ou mon coeur).
Hum Ours et après une journée de dur labeur de plaideur ... il est bien difficile d'expliquer ce qui doit être chez moi plus inné qu'atavique (je pense que mes parents - au sens large - l'ont sûrement déploré avant de se résigner) ... j'ai le sentiment (encore un ... tu vois, je suis sentimental à ma propre sauce) d'être tombé dedans comme d'autres naissent avec un bec de lièvre ou un pied-bot (comme Monsieur Bilou). Bien entendu cette faculté (ou ce handicap, chacun peut apprécier à sa propre main) d'être pratiquemment imperméable à la critique qu'elle soit positive ou négative et cette aversion à appartenir à une chapelle, à un réseau ou à un clan ne sauraient se cultiver. De même ne sauraient s'acquérir ou se cultiver la faculté opposée et l'aversion inverse. C'est ainsi, c'était écrit ... de même que devait être écrit que " Sucre d'orge " et " Trou de balle ", mes deux lubas du Katanga devaient impérativement me rejoindre à l'heure de la sieste pour me récompenser d'être venu m'étourdir chez l'altruiste Mobutu. Parfois flingué par le whisky ou le palu (ou les deux à la fois ... le whisky et le palu ne font pas souvent bon ménage), il m'était bien difficile de distinguer clairement si mes lubas étaient bien des lubas ou si mes lubas n'étaient pas plutôt des kroms de Saïgon aiguisant mes sens à l'avant dernier étage du Caravelle (le dernier étant évidemment mon terrain de chasse du début de soirée ... les initiés comprendront ...). Bon bref, avec le whisky et le palu ou avec ce même whisky et la malaria, c'est du pareil au même ... quant à l'altruiste Mobutu et le généreux oncle Ho, pas de différence notable non plus ... Bon, Ours, mais tu l'as compris depuis longtemps l'indice de satisfaction de ma gentille " Trou de balle " (africaine ou asiatique) m'importe bien davantage que les états d'âme, à mon endroit ou à mon encontre, de la cohorte des trous du cul occidentaux. A Paris, les " Trous de balle " sont précieux et les trous du cul trop nombreux à mon goût ... voilà qui explique, outre la nécessaire obligation de passer à la caisse (il faut joindre l'utile à l'agréable), mes nombreux courts et fort heureusement aussi très longs séjours dans la brousse, la savane ou les rizières ... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 29/12/2010, 21:50 | |
| Voilà un second texte mis en sauvegarde pour inspirer un autre genre de texte que je ne peux pas produire à la volée et efficacement encore. Je vais te répondre ici à la hauteur du médium pratiqué, sous les yeux d'un public (j'ai appris à respecter cette masse anonyme malgré les conseils contraires de certains de mes profs, de comédiens et jusque de metteurs en scène : il m'est arrivé de faire partie du public...).
« il est bien difficile d'expliquer ce qui doit être chez moi plus inné qu'atavique »
Bel avantage de ta position de répondant. Je te posai la question du plus profond d'une intention égocentrique : j'ai « mon » Loup à vêtir de vraisemblance. Je le répète, la fin justifie les moyens. Te sachant généreux quand tu es mis en confiance, tu n'as pas raté le coche. La phrase citée m'a aussitôt inspiré mieux ce que je sentais se former sans pouvoir mieux le viser, il fallait deux mots dans un certain contexte : innéisme et atavisme. (Je dis bien « innéisme », j'aborde ma fable du côté philosophique, je m'interdis toute analyse typiquement psychologique - dont d'innéité [cela est permis dans l'autre roman, ma « Belle du seigneur » personnelle - si Albert a mis 20 ans pour réaliser son oeuvre, je m'accorde au moins deux ans, sans tenir compte des années d'apprentissage, un melting-pot de projets variables liés par le seul devoir d'écrire]).
Je sais donc ce que je ferai de ces deux mots, dans le contexte où tu les plongeas. Je suis très contextuel - je l'ai appris du langage de ma mère qui employait le même mot dans des contextes différents, lui donnant un sens différent selon le sujet, le verbe ou le complément. Dure école qui m'a mérité de nombreux regards lourds (noir maternel), je lui paraissais cancre à l'occasion - fâcheux instants que j'aurais remplacés volontiers pour les coups de strap du sadique Frère directeur qui t'enflait une main entre deux ahans, la douleur était différente, j'en guérissais mieux.
Deux mots et me voilà bavard ! Je réponds à la générosité par la mienne. Mais je vais me retenir !
« (je pense que mes parents - au sens large - l'ont sûrement déploré avant de se résigner) »
Mon père se résigna assez vite, je n'étais pas assez proche de lui pour lui inspirer un tel besoin de conciliation, dont il n'aurait pas su quoi faire, on ne défait pas ce qui a été fait (s'il l'ignorait, je le savais). Ma mère... l'avers de l'Oedipe ne se « baise » pas comme son revers. Il me reste l'écriture pour apprendre à aimer un peu - ce n'est pas plus fac-similé que ce que j'observe autour de moi.
« ... j'ai le sentiment (encore un ... tu vois, je suis sentimental à ma propre sauce) »
Et plus encore. Tu n'es pas sentimentique, voilà tout. Dieu merci !
« Bien entendu cette faculté (ou ce handicap, chacun peut apprécier à sa propre main) d'être pratiquemment imperméable à la critique qu'elle soit positive ou négative et cette aversion à appartenir à une chapelle, à un réseau ou à un clan ne sauraient se cultiver. »
Voilà où tu te distingues de « mon » Loup, et c'est appréciable. Le mien est sensible à la critique, même s'il s'en défend. (Et toi, t'en défendrais-tu un tantinet ? Ce serait humain. Être reçu est une « loi » ontologique - que je ne pourrais pas démontrer, je me contente d'y croire, au vu et perçu de mes expériences de la bibitte humaine.)
« C'est ainsi, c'était écrit ... de même que devait être écrit que " Sucre d'orge " et " Trou de balle ", mes deux lubas du Katanga devaient impérativement me rejoindre à l'heure de la sieste pour me récompenser d'être venu m'étourdir chez l'altruiste Mobutu. »
Ça fait partie de la volonté de puissance de l'individu, il émane de ce qu'il est ce qui lui arrive. Et comme même l'Univers n'est pas une mécanique parfaite, parfois cela n'a pas lieu. Grosso modo, oui. Soyons statisticiens, la majorité l'emporte - la minorité n'est que cette exception qui confirme la règle, voilà tout.
« Parfois flingué par le whisky ou le palu (ou les deux à la fois ... le whisky et le palu ne font pas souvent bon ménage), il m'était bien difficile de distinguer clairement si mes lubas étaient bien des lubas ou si mes lubas n'étaient pas plutôt des kroms de Saïgon aiguisant mes sens à l'avant dernier étage du Caravelle »
L'acte accompli a préséance dans la finalité sur l'identité des figurants. L'acte m'appartenait, il m'a béni ou pas, le reste a été contingent, les autres acteurs s'en vont poursuivre leur propre destin. Tant mieux s'ils ont apprécié ce que j'ai apporté, sans nécessairement avoir voulu le leur offrir (il m'est arrivé d'avoir fait un cadeau à quelqu'un à mon insu, je ne connaissais même pas sa présence, mais je l'avais nourri).
« Bon, Ours, mais tu l'as compris depuis longtemps l'indice de satisfaction de ma gentille " Trou de balle " (africaine ou asiatique) m'importe bien davantage que les états d'âme, à mon endroit ou à mon encontre, de la cohorte des trous du cul occidentaux. »
Un partage, peut-être à inégalité, néanmoins une coalition (donc une union circonstancielle). Pourquoi promettre de l'avenir à ce qui devait être résolu dans l'instant de le faire ? Remarque que je fanfaronne un peu, ici. Dans la réalité, je ne sais toujours pas tourner le dos à un acte consenti et à ses effets parfois bien durables. Je ne sais pas bien disposer des autres, comme on tourne la page d'une lecture, elle n'existe plus. Mon rapport avec les autres apparait être d'une lecture de référence : on ne tourne jamais une page de dictionnaire avec la conviction de n'y retourner jamais.
« A Paris, les " Trous de balle " sont précieux et les trous du cul trop nombreux à mon goût ... »
Je pense comprendre le subtil distinguo. Je vais le laisser macérer - c'est obligatoire en création littéraire de laisser décanter et monter, si tu nages entre deux eaux, tu rencontres des os.
Quand je retournerai à « mon » Loup, dans quelques minutes, je saurai peut-être déjà où m'en aller.
Et je penserai à ton amitié, Dragon. Merci. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 29/12/2010, 22:09 | |
| - andre a écrit:
- Madame Mab, notre servante vieillissante (à comprendre comme le dealer d'une table de joueurs fatigués sur les coups de 4 H 00 du matin dans une ambiance tamisée et alcoolisée), parlait l'autre soir de son aversion à la possibilité de détenir deux ou plusieurs nationalités (passeports) ... et j'étais modestement intervenu
Bon alors : "vieillissante", pas de probleme. "Servante", la, il va falloir se calmer, pepere. Cela etant dit, cher André, il ne s'agit pas d'aversion mais de conviction. Soyez citoyen du monde, si tel est votre bon plaisir, et meme de tous les mondes possibles et imaginaires. Mais de grace, vivez votre epoque telle qu'elle se presente et non telle qu'ont tenté de la produire deux-trois hippies aujourd'hui bobos de l'humanitaire à pas cher : non, tous les hommes ne vivent pas de la meme façon, et non, meme s'ils meriteraient un traitement egal, ils ne sont pas egaux. Au nom de cette inegalité qui, paradoxalement, ne pourra etre gommée que par la reconnaissance de frontières inviolables (y compris par l'ingerence chere au docteur Couche-Nerf) et par l'appartenance à une nation et une seule, acceptez de devoir en passer par le visa et le passeport lié à une nationalité unique. Ca ne vous empêchera ni de voyager ni de coucher -sauf si vous etes tres moche, tres pauvre et tres abstinent tout à la fois. Mab |
| | | Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 29/12/2010, 22:43 | |
| Au nom de cette inegalité qui, paradoxalement, ne pourra etre gommée que par la reconnaissance de frontières inviolables (y compris par l'ingerence chere au docteur Couche-Nerf) et par l'appartenance à une nation et une seule, acceptez de devoir en passer par le visa et le passeport lié à une nationalité unique. Ca ne vous empêchera ni de voyager ni de coucher -sauf si vous etes tres moche, tres pauvre et tres abstinent tout à la fois.
Bien lire pour comprendre. | |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 30/12/2010, 17:33 | |
| Cher Ours,
Madame Mab a une approche bien étroite de la pensée existentialiste qu'elle ne partage pas de toute évidence, c'est parfaitement son droit. Elle semble ne pas tolérer qu'on puisse s'identifier comme "citoyen du monde" ... et pourtant quoi de plus beau, quoi de plus humaniste que de s'identifier ainsi ... faire fi des frontières et des perversités des idées nationalistes est pourtant une idée qui, j'en suis certain, fera son chemin ...
Ne lui en déplaise (et je suis bien placé pour en jouir), beaucoup d'humanistes ne se contentent pas de détenir une seule nationalité ... par la naissance ou par une histoire personnelle qui leur est propre. Mieux encore, beaucoup de ces mêmes humanistes peuvent encore détenir davantage de passeports.
Pour ma part, ça ne me procure que des avantages pour voyager, pour coucher et même pour franchir les océans ...
Lorsque des endroits étriqués rappellent qu'il convient de montrer patte blanche pour entrer, une secrétaire peut toujours s'affranchir des fastidieuses démarches et un billet de 50 ou de 100 dollars peut aisément convaincre les polices des frontières les plus sourcilleuses ...
En effet, rien ne m'empêche de voyager et de coucher et même de travailler ... Je laisse le soin à mes partenaires quant à l'appréciation de ma beauté, de ma fortune et de ma propension à être abstinent.
Mes hommages ...
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 30/12/2010, 18:26 | |
| - andre a écrit:
- En effet, rien ne m'empêche de voyager et de coucher et même de travailler ... Je laisse le soin à mes partenaires quant à l'appréciation de ma beauté, de ma fortune et de ma propension à être abstinent.
Grossiere erreur, et qui explique sans doute beaucoup de choses : comme c'est enfantin de laisser aux autres le soin d'apprecier la marchandise Et puis cette manie de deployer de l'humanisme, de l'humanisme... Vous en avez plein la bouche. Pourtant visiblement, ça ne vous nourrit pas, vous devriez changer de cremerie. Sur ce -enfin, surtout sur celles, en ce qui vous concerne-, mon bon André, je vous laisse à vos aimables palabres, puisqu'il est evident que votre gentillesse ne va pas au dela de ce que vous etes en mesure de tolerer en matière de differences d'appreciation (on vend surement des bananiers en plastique au coin de votre rue, passez une excellente soirée). Et je voudrais tant garder de vous cette image de polisson un peu blessé que le vernis ecaillé de votre flegme abimerait. Mab, pom pom pom pom... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 30/12/2010, 19:02 | |
| Foutu Loup, ô prédateur procovateur - enfant rebelle ! il me fallait la placer celle-là ! (Malba d'applaudir discrètement - des lèvres : elle sourit.)
Me voilà coïncer entre Mab et l'Écosse.
Je suis nationaliste, mitou. Je ne sais pas sur quoi repose le besoin nationaliste de Mara, le mien est une bouture bipolaire de misanthropie certaine et de xénophobie un peu questionnable. Ça ne produit pas une rose shakespearienne, non plus du chiendent (dont les spores produisent du chienlit). Que les autres me visitent au lieu de m'envahir sans armes.
Par « citoyen du Monde », je comprends qu'on doit avoir le droit naturel de faire le tour du Globe, après tout la Terre est peuplée d'Hommes, on ne parle pas d'espèces différentes comme chez les animaux, faisant naitre soupçon et crainte (et encore, souvent les animaux distinctifs se tolèrent mieux que leurs frères dits supérieurs : on n'aurait pas dû inventer la politique, mais de seulement faire prospérer son territoire ; hélas, nous aimons tout compliquer, et Dieu aussi ! il a créé la femme, cette goutte qui fit déborder l'Éden...).
L'Ours a un territoire dont se récréer, le Loup a une curiosité - et une quête qui se confond avec l'exploration. Je ne cherche pas à mesurer qui est le plus heureux, l'important est de se sentir dans ses souliers.
Te sentais-je dans tes souliers depuis toutes ces années ? Suffisamment pour accorder du poids à tes mots et à tes images, comme à tes jugements. Ça vaut l'arrêt sur la lecture. Je ne veux pas t'en demander plus, je pourrais malencontreusement vouloir te confiner, alors que mon intérêt est de découvrir ton ampleur. Réflexe normal chez un casanier qui a investi dans son Monde extérieur au détriment de l'extérieur - néanmoins, assez paradoxalement, j'ai appris à vivre parmi les autres, parfois mieux que bien des gens plongés jour après jour dans la proximité.
Tu me fais rêver, pas envier - je ne saurais pas te suivre, encore moins t'imiter, tu as une volonté de puissance que je n'ai pas acquise ; c'est le solde entre l'inné et l'acquis, l'allant et l'élan. J'ai des élans que j'essaie de faire paraitre naturels. Je ne suis pas ma propre dupe. Le naturel ne s'improvise pas, il a son allant qui lui va comme une prothèse faite sur mesure.
On dirait que je t'abandonne à la résolution de ces deux conceptions nationalistes qui, semble-t-il, te ferait divergent de Mara, ta Marette à toi. Amène-la en Concorde, ça pourrait au moins vous rapprocher ! (Si ce serait par trop, jusqu'au-delà de la gêne, je m'en lave de suite les mains ! Je proposais, je ne commettais pas une mise en scène signée. Serais-je lâche ? Ce n'est pas improbable. Ou alors, je suis taquin.) |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 30/12/2010, 19:23 | |
| - Citation :
- Et puis cette manie de deployer de l'humanisme, de l'humanisme... Vous en avez plein la bouche.
Cher Ours, De l'Humanisme à l'Universalité, il n'y a qu'un pas de côté à faire ... un modeste pas. Comment l'humaniste et l'universaliste que je suis, pourrait-il s'encombrer de frontières et de chiffons pour les passer ? Quand "Sucre d'orge", ma luba aux lèvres charnues me prend en bouche, elle a de l'humanisme plein la gorge et je suis à sa merci dans une pratique universelle : Madame Mab, elle-même, doit (ou a du dans sa jeunesse) pratiquer la langue connue de tous ... sans accent ... si ce n'est celui tonique de la gourmandise. Elle est (ou elle fut jadis) égale à ma luba aux lèvres charnues et je souhaite à ceux à qui elle délie (ou délia) sa propre langue que notre servante soit (ou ait été) aussi douée et talentueuse que ses homologues du Katanga ou du Mékong à l'heure de la sieste ! Il y a des femmes talentueuses partout et plus encore dans la brousse et dans les rizières ! ... et partout des hommes universels qui attendent l'heure de la sieste avec délice. - Citation :
- Pourtant visiblement, ça ne vous nourrit pas, vous devriez changer de cremerie.
Mieux encore que de me nourrir, l'Humanisme m'habite ... oui, il m'habite !!!! Ah "m'habite" !!!!! Objet de tous les désirs ... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 30/12/2010, 19:57 | |
| Si on prend « humanisme » et « universalisme » en dehors de toute connotation politique, même philosophiquement traduite, quant à moi, on parle de la même chose : la réalité humaine est pareille partout, c'est humain. Qu'un Bantou ait ses danses et moi les miennes (regardez qui parle ! il ne danse pas, l'hombre ! ou alors avec si peu d'ampleur qu'on le croirait parkinsonien), oui, reprenons, c'est la danse qui les réunit. Quand le langage montre sa langue, là, c'est d'une autre gageure.
(Au fait, Dragon : si le fait que des peuplades séparées aient développé chacune sa langue, n'est-ce pas le fait porteur qu'ils se seraient divisés par la suite, langue différente ou pas ? Les différends qu'on fait supporter à des langues différentes, n'est-ce pas refuser de voir une réalité autrement plus pernicieuse, à savoir qu'on n'est pas trop faits pour cohabiter pacifiquement, grosso merdo ? Si on répond « oui », faut-il croire qu'il y aurait dans la nature humaine, version Terre, un « péché originel » irrémissible, une part de cette humanité mal parachutée par Dieu-sait-qui, incapable d'accepter l'autre part ? Il me semble bien, ici et là, que des caractères soient tout à fait incompatibles. L'Homme serait chien et chat - pourtant des chiens cohabitent bien avec des chats, mais ceux-là n'ont peut-être pas assez de conscience pour entrevoir la possibilité de dominer l'autre ?)
Avant de penser que l'Homme serait une création formidable, je la vois d'abord déconcertante. Qu'est-ce qui a inspiré le premier meurtrier en série (s'attaquant à des victimes) de se commettre ? Ce me semble pas une vaine question. Sur la réponse pourrait reposer toute la problématique humaine. Comme si « on » avait prévu que les hommes seraient peu ou prou les ennemis de l'Homme. Ils ont la guerre si facile, mes semblables. Ce n'est pas rien, une guerre ! Surtout une guerre « préventive » !
L'amour doit-il avoir les yeux fermés pour naitre et surtout pour durer ? (Quoiqu'il m'est plus plausible de penser aimer une personne que les personnes. On ne peut pas les mettre tous sur le même podium. L'amour est une élection - dont le mandat n'est pas statué.
Dis-moi, Loup, l'humanisme que tu ressens en toi, aurait-il un « gout » ?
Je n'ai pas encore discuté avec mon moé-mingue à savoir si l'hédonisme était humaniste. Il me semble qu'il est trop égocentrique, donc particulier, pour aspirer à l'« universalisme ». (Il m'apparait plus certain, au gré de vieilles lectures, que l'humanisme livresque ne jasait pas souvent des plaisirs, encore moins du Désir (des désirs, oublions ça !) Je n'ai peut-être pas lu les bons auteurs. |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 30/12/2010, 20:00 | |
| Dans le même esprit, Cher Ours, je cultive, tu le sais, les échanges entre les peuples : un esprit ouvert dans des corps bien faits !
L'Humanisme, l'Universalisme, ... l'Echangisme ... sont des valeurs sûres !
Je t'ai dit ne fréquenter aucune chapelle, aucune obédience et les seuls clubs que je hante, sont précisément ceux où l'on échange avec un idéal de partage et de générosité sans tabou, sans retenue.
Je pourrais y inviter Madame Mab, qu'en penses-tu Ours ? ... Ainsi et au troisième sous-sol, juste après la salle SM, elle pourrait y voir le Loup en tenue de soirée ! ... | |
| | | andre
Nombre de messages : 7219 Localisation : Fluctuante Date d'inscription : 08/09/2010
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 30/12/2010, 20:15 | |
| - Citation :
- Au fait, Dragon : si le fait que des peuplades séparées aient développé chacune sa langue, n'est-ce pas le fait porteur qu'ils se seraient divisés par la suite, langue différente ou pas ?
Vaste sujet ! ... comme j'ai la chance de m'exprimer en anglais, je peux faire l'économie de tout autre apprentissage ... mes "lubas" et mes "kroms" usent sans jamais mésuser de la plus belle des langues qui n'est assurément pas de bois. L'US dollar nous rapproche tous, il facilite la compréhension, il libère les échanges, il illumine le regard des belles ! ... partout où je vais, même au plus profond d'un Oued, les villageoises savent immédiatement pourquoi je m'arrête. Le sourire complice, la lèvre humide, je les sens sensibles au froissement d'un billet vert ... elles savent dans quel buisson, elles exécuteront pour moi la danse de l'amour en échange (que dis-je, en partage) du plus merveilleux des visas. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ... 30/12/2010, 20:51 | |
| « Je t'ai dit ne fréquenter aucune chapelle, aucune obédience et les seuls clubs que je hante, sont précisément ceux où l'on échange avec un idéal de partage et de générosité sans tabou, sans retenue. »
Je suis conscient de pratiquer plus près de la théorie que de la pratique, si jamais parfois la théorie rejoint fort bien la pratique, partageant avec elle (comme tu dirais !).
Ce que j'apprécie chez toi est de ne pas avoir fait de ton vécu une montée en chaire pour abrutir les autres consciences d'un savoir qu'elles ne pourraient pas essayer de vivre sans se retrouver à quatre pattes dans un confessionnal, abjurant sur le coup leur religion diabolique, mais continuant d'en rêver tout en égrenant le chapelet de leur contrition.
La chair t'occupe trop le coeur et l'esprit pour monter un escalier bavard au-dessus des têtes d'une assemblée assise - allongée, elle s'endormirait bien vite. (Le coeur, oui, c'est une porte ouverte directement sur le corps, voilà pourquoi il aime tant la présence de l'autre et de l'étreindre.)
« Je pourrais y inviter Madame Mab, qu'en penses-tu Ours ? »
Si j'ose une réponse, ma dernière heure pourrait sonner. Laisse-la te répondre « non ». (Mais si tu le lui demandais polisonnement ? Elle aime les crapules, m'a-t-elle déjà confié. Pour donner de l'exercice à son chat à neuf queues, crois-tu ?)
« ... Ainsi et au troisième sous-sol, juste après la salle SM, elle pourrait y voir le Loup en tenue de soirée ! »
En smoking à queue, les revers de « soi » astiqué, le pissenlit à la boutonnière, le noeud coulant, soupesant du regard un avantage et l'autre, le pied déjà à l'étrier. Je vois l'image. Elle pourrait en rester bouche bée, que ferais-tu alors ?
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