lettres ouvertes à HugoLotte ...

Rappel du premier message :

Cher Hugo,

Nous autres esthètes (nous sommes si peu nombreux ici ... vous, moi, ...) regardons le monde avec exigence et sans perplexité.

C'est la raison pour laquelle, j'ai écrit ces quelques lignes à votre attention il y a quatre ou cinq jours alors qu'une légère brise de la savane caressait mon corps lassivement allongé au bord de l'hôtel Hilton d'Abuja ... corps fourbu par quelques heures de travail acharné et surtout par quelques autres aux côtés d'une Yoruba élancée et à forte poitrine, étudiante dans l'université voisine.

Si vous aviez été là peut-être vous aurais-je proposé de partager cette Yoruba et même de lui dermander d'aller rechercher une autre de ses amies pour troubler notre moment de détente sous cette légère brise ... à moins bien sûr que, comme il est de coutume ici, nous serions allés nous promener dans l'incontournable jardin de l'amour de ce lieux enchanteur ? Qui sait ?

Je vous laisse rêver ...

Très amicalement à vous.

Taquin !

Le désir est mieux nourri par la disponibilité de l'autre que par son âge seul.

Cher André,


En courant, car si souvent femme varie, je n'abandonne jamais longtemps mes premieres amours...
Vous avez fini de m'amuser.

Bonne continuation, vous etes au fond un brave garçon,


Mab

Mara-des-bois a écrit:

Cher André,


En courant, car si souvent femme varie, je n'abandonne jamais longtemps mes premieres amours...
Vous avez fini de m'amuser.

Bonne continuation, vous etes au fond un brave garçon,


Mab

Nom d'une pipe !

Cher Ours et Estimé Hugo,

Je te confie les clefs de nos fils favoris car, comme je te l'ai dit déjà, demain et pour une semaine, je serai près de ton beau pays mais côte Ouest. En principe et si mon emploi du temps me le permet, je ferai un saut de Seattle à Las vegas afin de respirer le bon air du Ceasar Palace, j'adore cela !

Fais bon usage de ces clefs !

See you soon !

Près et loin encore, c'est l'handicap d'un pays si vaste peu propice aux agoraphobes.

La population s'est majoritairement tassée vers le 49e Parallèle que suit la plus longue frontière du Monde dans sa partie Ouest, jusqu'au Pacifique.

Las Vegas ? mais j'ai déjà visité, l'arme à la main ! Virtuellement, bien sûr. C'est la meilleure façon de tourister sans attraper la tourista. (Même pas d'attente à l'aéroport ! pas de fouille ! Juste le temps de charger le jeu en mémoire. Et le « terroriste », c'est moi !)

Dis, vas-tu consommer du blanc ?

Si tu rencontres Bill Gates, salue-le de ma part.

Si tu rencontres Céline Dion, fais-la parler de Mariah Carey !

Si tu me rencontres, pince-toi, ça devrait te réveiller.

Bon voyage.

Cher Hugo et Estimé Ours,
Cette semaine t-a-t-elle été propice à ta quête de constructions artistiques et littéraires ?
J’ai pensé à toi lorsque j’ai survolé, à l’aller comme au retour, les « arpents de neige » qui abritent ta caverne et qui ont été si injustement décriés par François Marie Arouet.
Voltaire n’avait sans doute pas comme moi un interlocuteur de qualité dans le nord du grand ouest !
Pour ma part, j’ai sillonné et planté non loin de la Colombie britannique et il est encore trop tôt pour savoir si la moisson sera à la hauteur de mon attente. Comme prévu aussi, j’ai sacrifié à l’envie de rejoindre le désert de Mojave et la tête de pont des plaisirs. Le Ceasar Palace m’a donc permis une nouvelle fois de me ressourcer roborativement. Il est doux à cette époque hivernale de l’année de se retrouver dans un king size avec un brune plantureuse à très forte poitrine et ressemblant quelque peu à Cléopâtre avec un accent du Nouveau Mexique avant d’aller aux jeux du cirque du rez de chaussée … avec un succès modeste, cette fois, il faut bien en convenir …
Le loup … à peine de retour … et encore un peu dans le cirage du jet-lag ...

Cette semaine t-a-t-elle été propice à ta quête de constructions artistiques et littéraires ?

Oui, parce que l'année 2010 m'y a préparé et j'ai reçu ton héritage Oates qui me guide superbement bien. L'année courante sera ou pas la complétion de ce projet, je n'ai pas à décider déjà ce que je dois vivre un mot à la fois - les mots s'écrivent et s'effacent, remplacés par une autre génération sémantique ; tout n'est que vie, donc mort et naissance ou naissance et mort.

J’ai pensé à toi lorsque j’ai survolé, à l’aller comme au retour, les « arpents de neige » qui abritent ta caverne et qui ont été si injustement décriés par François Marie Arouet.

La myopie de Voltaire est toujours de circonstance, je t'en passe un papier - qui n'est pas glacé ! On ne sait trop s'il sarcasmait pour déclencher cette polémique dont il était friand, pamphlétaire qu'il était (les « graffiti » romains, prenant à partie la papauté - ainsi débuta ce mouvement qui ne périra pas de sitôt - étaient plus près de son siècle que du nôtre ; nous avons troqué les pamphlétaires pour des chroniqueurs et maintenant des blogueurs : on croit avoir « évolué »).

Voltaire n’avait sans doute pas comme moi un interlocuteur de qualité dans le nord du grand ouest !

Décidément pas. Arouet était trop politique pour être bien objectif. (Savais-tu qu'il voyait comme économie principale en Nouvelle-France la traite des fourrures, alors que ça faisait déjà un siècle que ce commerce avait connu son temps de gloire ? Il n'est pas dit qu'en notre XXIe siècle disjoncté il ne se trouve pas encore des consciences hors-Amérique pour vivre d'expédients anthropologiques sur les réalités nord-américaines. Nous en cultivons nous-mêmes, les indigènes, pour des territoires méconnus de notre vaste continent. S'il y a une « Amérique profonde » (USA), il y a un Québec profond, un Ontario profond et « on » me dit que Terre-Neuve est profond d'un littoral à l'autre - je n'en crois rien, bien que... héhé !)

Je poursuis ici, ForumActif connait des misères nouères avec son traitement de texte - certains en avaient parlé voilà deux semaines, c'était du chinois pour moi, je l'ai vécu, c'était bel et bien une « chinoiserie ». À quand la mise à jour ?

Pour ma part, j’ai sillonné et planté non loin de la Colombie britannique et il est encore trop tôt pour savoir si la moisson sera à la hauteur de mon attente.

Comme c'est dramatique ! Du vrai Tennessee Williams ! Un homme nommé désir a foulé le sol américain...

Comme prévu aussi, j’ai sacrifié à l’envie de rejoindre le désert de Mojave et la tête de pont des plaisirs. Le Ceasar Palace m’a donc permis une nouvelle fois de me ressourcer roborativement.

Une saucette dans l'eau glacé t'aurait revigorifié itou...

Il est doux à cette époque hivernale de l’année de se retrouver dans un king size avec un brune plantureuse à très forte poitrine et ressemblant quelque peu à Cléopâtre avec un accent du Nouveau Mexique avant d’aller aux jeux du cirque du rez de chaussée … avec un succès modeste, cette fois, il faut bien en convenir …

Qui me disait déjà qu'on ne pouvait pas tout avoir ou gagner à tous les coups ? Peut-être un envieux. (Elle ressemblait à Cléopâtre ? Je n'ai pas souvenance d'avoir vu de fresque ou de statue de la blonde à César que lui ravit Auguste - ou est-ce l'inverse ? En tout cas, pour Goscinny, il n'était question que de César. Rendre à César sa salade éponyme.

Le loup … à peine de retour … et encore un peu dans le cirage du jet-lag ...

Il ne m'a pas semblé à te lire. Physiquement, pitêt. Aurais-tu abusé ? Intellectuellement, ceux de ta sorte n'ont guère le choix de performer en tout temps et en tout lieu. Les clients sont tellement exigeants - han, han, han !

Si, si, Cher Ours ... je suis encrassé ... aujourd'hui, j'ai prévu d'aller me taper une côte de boeuf avec une salade verte dans un Hippopotamus (j'y ai repéré une serveuse à la fesse ferme qui pourrait faire mon affaire cette nuit après son service ... ) et ensuite, avant la nuit, j'irai me faire une toile ... " Au delà " de Clint me dit bien ... la petite Cécile de France est bien mimi même si son sein est menu ... un ami m'a même dit qu'elle était lesbienne cette petite belge ... mais les lesbiennes et les belges n'ont pas de quoi m'épouvanter ... bien au contraire, le spectacle du broutage de la première alors que je besognerais la seconde serait une thérapie efficace pour vaincre le jet-lag ! ... mieux encore que la mélatonine !

Quant à Voltaire ... ouais ... vous avez raison, c'est un galant de papier qui se fit pomper à la sauvette par Pimpette. Il ne mérite donc pas sans doute le Panthéon ...

...

Dragon, ce n'est plus souffle, c'est de l'explosion ! La fenêtre de saisie hystérique de LP va rendre l'âme, chaque fois que mes doigts dansent sur le clavier, l'« ascenseur » veut vomir sa clientèle ! Faisons court, hélas. Une petite-vite comme on dit chez les pratiquants d'Aphrodite.

je ne me suis pas fait violence pour vaincre mon indolence ... t'arrive-t-il aussi de traîner ainsi ?

De plus en plus. Entre la compensation (ne pas vaincre, se laisser aller, couler...) et le devoir de soi-même (qui exige une confiance qui s'est diluée, faute d'assurants ; s'inventer de toutes pièces une confiance berne plus les autres que soi-même, on vit 24/24 avec soi, même dans les coulisses, loin des projecteurs et du public à charmer).

Des nuits à saillir Cléopâtre et à se distraire sur des tapis verts et des journées à convaincre et à vaincre sont, lorqu'elles se cumulent, épuisantes !

Le contraire ne serait pas biologique !

Que restera-t-il de notre oeuvre finalement ? Les catins d'un soir dans lesquelles nous aurons plongé nos noeuds (tu disais hier qu'elles pouvaient le redresser) nous seront-elles gré des hommages rendus ainsi si fièrement ?

Avec le temps, nos oeuvres, fors les « historiques » (et encore !), seront recouvertes de la poussière de l'indifférence, cet oubli qui nait parce qu'on s'est émus ailleurs. De toutes les émotions, les préférées sont celles qui nous agitent encore. On s'aime dans l'instant - quand on a à se remémorer, on calcule ou on se rassure (souvent en amplifiant ses gains).

Part two !

Voltaire serait sur le étagères (IKEA ?) de notre vieille servante, Madame Mab : nous avons beaucoup de chance !

Tu es à l'aise auprès des intellectuelles ? La culture, c'est bien ; l'éclectisme, c'est mieux. En ce dernier cas, la personne nous parle d'elle, de sa compréhension, pas de l'état de sa mémoire.

imagine la chez elle, vieillissante et stéatopyge

Mécréant ! Longiligne est-elle. C'en est même géodésique, quand le vol est économique et langoureux. Pourquoi s'épuiser, Loup, quand on peut se détendre, parvenant au port comblés plutôt que fourbus, en décalage identitaire ? Serais-tu un globes trotteur désinvolte qui a bu la distance sans déguster le panorama ?

presque nue (sous son petit tablier)

C'est qu'il veut me faire fantasmer, l'escogriffe !!

ici, le Kamasutra illustré et simplifié à destination des jeunes servantes en formation (un ouvrage de classe qu'elle a gardé précieusement et source encore de son inspiration pour satisfaire nos appétîts de guerriers invincibles) ...

Pas sûr que mon invincibilité guerrière tiendrait la route, le Kama Sutra est rempli de postures exotiques à faire hurler et ahaner un contorsionniste. La performance, je laisse ça à ceux qui ont l'oeil sur le compte-tours plutôt que sur la route.

Soyons fous ! ...

La plume à la main, je viderais tous les encriers du Monde, mon texte ne serait plus qu'une large tache de Rorschach qu'il me resterait, perplexe, un peu déconvenu, à interpréter. Ça te fait débander une ardeur juvénile, ça, je te jure, d'être placé à face à une oeuvre dont on n'a pas bien suivi la construction, elle parle alors du chemin parcouru et non de la destination où la fanfare astique ses cuivres.

Citation :

Tu es à l'aise auprès des intellectuelles ? La culture, c'est bien ; l'éclectisme, c'est mieux.

Cher Ours, de qui parles-tu ? ... que sont donc des intellectuelles (ls) selon toi ? ... quant à moi, j'en ignore tout.

... et je préfère l'esthétisme à la culture ... du moins lorsque les deux notions ne se peuvent pas se confondre.

de qui parles-tu ? ... que sont donc des intellectuelles (ls) selon toi ? ... quant à moi, j'en ignore tout.

C'est faux, ta conclusion démentait cela. Nous sommes tous des Jourdain, pratiquant par inadvertance des compréhensions parfois très solides, mais qu'on n'a pas cherché à disséquer. Pourquoi vouloir tout comprendre ? Faut conserver des heures à l'action.

L'intellectuel est curieux jusqu'à comprendre. S'il peut être très sensible, il ne s'arrêtera pas à un sursaut émotif, voilà, j'ai tout « dit », passons à autre chose. C'est un regard interrogatif. La culture est accessoire, la curiosité peut se prévaloir sans références.

On ne devient pas intellectuels, on l'est. On peut découvrir sur le tard l'être, et avoir été brimés par l'ambiance pédagogique du milieu.

... et je préfère l'esthétisme à la culture ... du moins lorsque les deux notions ne se peuvent pas se confondre.

L'intellectuel (selon mon regard, nul besoin de l'Académie qui cherche à servir tout le monde) va toujours privilégier ce qu'il sait être. Comme on ne se connait pas aussi bien qu'on le prétend, sa curiosité est en éveil, toujours prête à apprendre, mais d'abord doit-elle absorber, recevoir.

C'est chez les intellectuels que j'ai rencontré le plus souvent et le plus abondamment la capacité de recevoir l'autre. Ceci dit, considérant leurs actes, tu peux en conclure que certains qui se prétendent l'être ne le sont guère puisqu'ils ne reçoivent pas, ils donnent - et, toi, reçois ce que je t'offre, magnanime !

J'ai besoin de communier sous les deux espèces. Faute de quoi, je ne ferais que baiser. Prendre mon pied hygiénique. Pour cela, la première venue peut faire l'affaire.

Il m'est difficile, Cher Ours, de savoir si je fréquente ou non des intellectuels (elles) puisque j'ignore tout de leur propre définition, je ne peux donc pas les identifier dans la cohorte de mes fréquentations.

Sont-ce des personnages qui disent toujours tout savoir et qui ne savent jamais rien rapporter ?

Sont-ce des personnages qui se font entretenir par d'autres au nom d'une légitimité autoproclamée et qui obligeraient ces autres à passer à la caisse ?

... mais après tout pourquoi pas !

Bon, il va me falloir être plus vigilant dans mes fréquentations ! ... encore que ... il me semble que celles-ci sont constituées presque qu'exclusivement d'esthètes ... d'amoureux du beau, du bon et du plaisir. Dans ces cercles, on y échange beaucoup ...


NB : J'apprécie aussi les débuts de semaine calmes comme celui-ci ... où je peux te répondre tranquillement avant de me replonger dans mes synthèses ...

Sont-ce des personnages qui disent toujours tout savoir et qui ne savent jamais rien rapporter ?

La réponse est ta question : ils donnent, ils ne reçoivent pas. Où est leur curiosité d'apprendre ? L'intellect n'est pas confiné à la mémoire, ce n'est qu'une curiosité piégée alors. Les intellectuels les plus intéressants que j'ai connus avaient une culture livresque pas souvent bien fournie. Après avoir lu, esprit éclectique, ils recherchaient de la résonance dans les faits de la Vie. Ces gens-là demeurent le plus souvent en Psychologie 101, la base. Plus tu fais compliqué et plus tu t'égares : il ne reste plus que la transcendance pour découvrir des « vérités », tu as les pieds dans l'humus mais le nez levé vers les étoiles.

La curiosité d'apprendre pour comprendre - en fait un besoin irrésistible. Les clichés ne diagnostiquent pas les personnes, ils les catégorisent.

Sont-ce des personnages qui se font entretenir par d'autres au nom d'une légitimité autoproclamée et qui obligeraient ces autres à passer à la caisse ?

Les opportunistes se rencontrent à tous les niveaux. Faut bien gagner son pain. Si quelqu'un veut le faire pour toi, why not ? L'esthétisme, c'est aussi de rendre belle (bien) sa vie quotidienne. Ce peut être une manière - qui a son prix. Bof. TOUT a un prix.

L'intellectuel est un catéchumène, pas un « professeur ». Il est en Chemin, pas en chaire.

Citation :

L'intellectuel est un catéchumène, pas un « professeur ». Il est en Chemin, pas en chaire.

Pas mal celle là ... je la replacerai ! ... j'aime bien le côté "pas ex cathedra", pas donneur de leçon, ...

... peut-être pas à la serveuse de chez Hippo avec qui j'ai RV ce soir ... mais avec une autre ... une autre que je n'aurai pas de cesse de prendre entre l'entrecôte et la salade verte ! ... ce soir, je conclus avec la gourgandine ! ...

Cher Hugo et Estimé Ours,

Je te retrouve un peu silencieux ces derniers jours ... Pour ma part, le revif de jeunesse dispensé par la jeunesse m'a fait beaucoup de bien car je peine à me remettre dans le rythme ... avant (jadis), je pouvais d'une manière insolente enchaîner sans difficulté des jours et des nuits d'activités diverses sans même me reposer ... maintenant, je choisis moins mes périodes de repos et ce sont plutôt elles qui me surprennent lâchement ! ... Ainsi aujourd'hui, un vrai coup de barre vers 14 H 30 alors que je devais donner le meilleur de moi-même (à titre pro) : j'ai eu du mal à être efficace et j'ai du d'ailleurs être assez mauvais ... à ce point même qu'une collaboratrice m'a demandé avec qui j'avais passé la nuit pour être ainsi à côté de mon sujet ... J'ai même préféré passer la main plutôt que d'enfoncer l'affaire ... de toute évidence, je n'ai pas mérité mes piecettes sur ce coup là ! Un raté ... un jour sans ...

Voici un fait qui doit distinguer les jeunes loups des moins jeunes (soyons réalistes ...) peut-être est-il temps de m'écarter de la meute ? ... j'ai prévu une distanciation (en Asie) pour fin février/courant mars ... quelques affaires à liquider et hop, je m'évaderai pour 3 à 4 semaines ... ce ne sera pas encore la mousson et pas encore tout à fait la période très chaude ... ouf ! ... l'envie de tout plaquer, connais-tu ? ... foutre le camp en jean et chemise ouverte dans la première guest house venue, aimes-tu aussi ? ... Moi j'adore ! ... Laisser tous ces cons d'affairistes à leurs ambitions et à leurs problèmes à la con, quel bonheur !

Même si Madame Mab me proposait d'aller sur sa plage à Mimizan, je crois que je ne serais pas encore assez loin de tout cela ... bon d'accord, ce serait sympa qu'elle me caresse les cheveux allongés l'un et l'autre sur le sable ... mais à cette période ? ... et ne serait-elle pas déçue de me voir ainsi avec un jean et une chemise ouverte ? ... A cette période, il ne doit même pas y avoir une gargotte d'ouverte sur sa plage ... même pas moyen de se trouver un mauvais whisky après avoir couru nus (l'un et l'autre) sur la dune ! ...

Bon ok, je pourrais toujours lui sortir quelques banalités du genre : " Vous savez Mara des bois, ce soir je serai votre Robin (des bois) ... mais c'est quand moins exotique que la jungle la plage de Mimizan ... " (je parle sous son contrôle car je ne connais pas l'endroit) ... Elle pourrait même me trouver ennuyeux, voire déplacé, voire (pire encore) déjanté ! En rentrant, elle dirait à ses copines : " C'est bien ma veine, je suis encore tombée sur un dingue ! "

Tu vois Ours, nous ne sommes rien ou presque ... !

Je te retrouve un peu silencieux ces derniers jours ...
Le corps a de ces caprices, soudains, qui laissent même les médecins pantois - et je me tiens loin de ces derniers. Je guéris comme je vis, à mon rythme. C'est la seule liberté que je me connaisse. (Et je ne suis même pas libre de l'exercer !) Oublions ça.

maintenant, je choisis moins mes périodes de repos et ce sont plutôt elles qui me surprennent lâchement !

Tu écoutes ton corps... euh, pas encore, enfant rebelle, mais tu es forcé de lui obéir. De plus en plus forcé. J'en connais qui ne voulaient pas l'écouter et qui ont compensé chimiquement. C'est que le corps a le dernier mot. C'est même lui qui encage l'esprit, cet être qualifié d'éternel. C'est dire !

J'ai même préféré passer la main plutôt que d'enfoncer l'affaire ... de toute évidence, je n'ai pas mérité mes piecettes sur ce coup là ! Un raté ... un jour sans ...

C'est paradoxal, certes, je suis néanmoins content de lire ça. Tu t'en vas vers cette liberté dont je t'ai parlé sans insister, faut la vivre pour la connaitre. Quand rien nous empiêtre, on n'a pas la liberté de penser à d'autres choix, à une découverte, on est attachés à des rails. On ne sait décidément par quel canal va parvenir une certaine vérité. Il suffit d'être pris au dépourvu pour rallonger son regard, pour étendre son envergure, à la recherche d'une autre sortie. Une autre compréhension.

Voici un fait qui doit distinguer les jeunes loups des moins jeunes (soyons réalistes ...) peut-être est-il temps de m'écarter de la meute ?

Laisse la question t'habiter. Inviter une réponse, ne jamais la menacer. Le terrorisme n'existe pas dans la Noosphère.

l'envie de tout plaquer, connais-tu ?

Il y a un piège dans ta question, mon foutu Loup ! « Tout » est adverbe et non adjectif. Non, je n'ai jamais « entièrement » plaqué quoi que ce soit, j'abandonne un peu à la fois, me détournant plutôt que m'enfuyant. Et je me détourne au moment où j'ai trouvé un meilleur cap à naviguer, pas avant. Aussi m'est-il arrivé de pâtir longtemps, faute de savoir où aller après avoir lâché. Quand je sais, j'ai un alibi. Serais-je trop cartésien ? J'ai vu des gens « tout plaquer », considérant ce qu'ils avaient gagné. Assurément pas une meilleure satisfaction.

Part two à nouveau - ô fatalité d'un programme bogué !

foutre le camp en jean et chemise ouverte dans la première guest house venue, aimes-tu aussi ? ... Moi j'adore ! ... Laisser tous ces cons d'affairistes à leurs ambitions et à leurs problèmes à la con, quel bonheur !

Mais devoir y revenir, les « vacances » terminées ? J'ai abandonné des choses, des équipes, même des amitiés, pour ne pas y revenir. ÇA, oui, j'aime ça. J'ai l'impression d'avoir avancé - dans ma satisfaction.

Même si Madame Mab me proposait d'aller sur sa plage à Mimizan [...] et ne serait-elle pas déçue de me voir ainsi avec un jean et une chemise ouverte ? [...] même pas moyen de se trouver un mauvais whisky après avoir couru nus (l'un et l'autre) sur la dune !

Ne tue pas ton chien avant de l'avoir dressé ! (Assure-toi que Mab n'amena pas son fouet à neuf queues, tu devrais pouvoir te sortir de ce rendez-vous sans ressembler à un zèbre qui file les pattes aux fesses !)

Bon ok, je pourrais toujours lui sortir quelques banalités du genre : " Vous savez Mara des bois, ce soir je serai votre Robin (des bois) ... mais c'est quand moins exotique que la jungle la plage de Mimizan ... " (je parle sous son contrôle car je ne connais pas l'endroit)

Que tu sois sous son contrôle, ça devrait lui plaire.................... Tu aurais plus de « charme » que tu t'en accordais ?

Elle pourrait même me trouver ennuyeux, voire déplacé, voire (pire encore) déjanté ! En rentrant, elle dirait à ses copines : " C'est bien ma veine, je suis encore tombée sur un dingue ! "

Quelque chose me dit qu'elle aime bien les « honnêtes crapules ». Crapule, à coup sûr l'es-tu. Honnête aussi ? Toi seul, et ton directeur de conscience, le sait.

Tu vois Ours, nous ne sommes rien ou presque ... !

Une vérité m'est patente à ce titre, Loup, je suis décidément trop peu pour prétendre à être tout.

Cher Hugo et Estimé Ours,

Hier, alors que je me rendais à un dîner "obligé" (une sorte de pince-fesses incontournable), j'écoutais dans mon véhicule une émission sur France Inter (la radio "bien pensante" française). Une journaliste à la voie suave interrogeait des cadres-chercheurs de chez Sanofi-Aventis qui venaient de se faire débarquer, victimes des compressions d'effectifs et de leur âge ...

Le laboratoire offrait à quelques 1000 cadres du groupe, en France, une alternative intéressante :

1. soit ils acceptaient de démissionner et pouvaient ainsi dégager avec une prime de départ + une préretraite avantageuse,

2. soit ils décidaient de s'accrocher au navire et ils étaient ipso facto retirés de l'organigramme (à plein salaire) et placardisés à côté de la machine à café.

Ces gens n'étaient pas des victimes financières de la restructuration mais des victimes du peu de reconnaissance de leur employeur. Ils reconnaissaient cependant qu'ils avaient pu bouffer pendant des décennies et s'apercevaient tout à coup que leurs salaires n'avaient peut-être été qu'une rente de situation confortable sans objet véritable.

D'un seul coup, ils se sentaient "vieux" et "inutiles", affirmaient-ils alors que la journaliste à la voix suave en rajoutait quelques couches sur la diabolisation du capitalisme.

L'émission tombait donc à point nommé car ainsi j'ai eu un sujet à évoquer pendant le pince-fesses ! ... dans la mesure même où je savais qu'aucune jeune asiatique accorte, ni même qu'aucune soubrette luba à lèvres charnues ne pouvaient capter mon attention durant ce pensum urbain ... par ailleurs (j'ai un sixième sens pour cela), j'ai vite compris qu'il n'y avait aucune chance que cette réunion se transforme en fin de soirée en une partouze où les corps ruisselants peuvent s'échanger sans retenue ... les hôtes de cette soirée n'étant même pas drôles ...

Bon bref et après ce début de soirée ennuyeux, je suis allé rue du Cherche-midi à l'Overside, une boîte échangiste où des couples sympas viennent boire un dernier verre sur des airs de salsa et où les dames prennent la peine de ne jamais porter de slip pour ne pas les oublier dans les alcôves.

Loup, la monarchie n'est pas morte, elle a été revampée, récrite par des scénaristes où le dieu informel des rois (simple pourvoyeur de droits attribués, reconduits ensuite par lignage) est coté en Bourse, ce qui le rend tangible à souhait. Le visible peut être plus aisément vendable, dans la lettre ou dans l'esprit.

Le glamour du rang, le paraitre de l'argent reçu, il demeure encore la vanité de croire avoir pleinement mérité ce bel argent. Remisés sur une tablette (place naturelle des bibelots astiqués, que la poussière de l'oubli va ternir rapidement), ou mis au rancart, la vérité a pris forme, il est trop tard. Encaisser de l'argent n'est pas en avoir le contrôle, il faut donc sacrifier à l'autel en ronds de jambe et courbettes qu'on pratique pour qu'elles ne paraissent pas trop, non pas qu'on ait honte de son « amour » pour les augustes de ce Monde, mais on veut apparaitre encore, montrer son importance, ce qui est plus difficile courbés...

La Comédie humaine n'est pas que balzacienne.

Je t'avoue penser parfois à la manière dragonienne employée pour rassurer de ces augustes, ces géants qui aux pieds d'argile, qui n'ont de cuir que le compte en banque.

J'imagine ensuite ta manière d'être face à ceux nés pour marionnettiser les autres, la gageure étant différente, on est confrontés à du naturel, c'est du pouvoir brut (j'en ai connu un seul dans ma vie, il est vrai assez recluse, claustrale sans bure ni voeux).

La fin justifie les moyens.

Cher Ours,

Tu es Blaise, je suis Jean !

Blaise Cendrars, Jean Galmot ... Rhum ... un roman peut aussi être un acte. Nous sommes des idéalistes épris de liberté !

La vérité crue ... tout est dit ou presque, nous dirons le reste ...

Cher Loup, tu me fais une fleur pour laquelle je n'ai pas une boutonnière de l'âme.

Je ne pouvais pas être Jean, il te convient mieux (je le dis par instinct, faute de le savoir mieux) ; d'être gaucher ne me fait pas mériter d'être Blaise (amputé de sa main naturelle), d'écrire de cette main ne m'inocule pas son talent. Ou bien je n'ai pas encore appris à connaitre le mien.

Pour être propre, il faut baigner dans l'eau dont on a rempli le bain. On dirait que je ne l'ai pas bien appris... Dante sans Béatrice.

Où est mon sextant ?! J'emprunte la mer parce que j'ai un port au bout de l'âme, au bout du voyage - on va confondre les deux, l'âme et le voyage, à croire que le départ de la naissance est une course vers le quai de la destination. Si on n'a pas de but, si la mer n'est qu'une fatalité pour le navire, faisons-le naitre dans la Mer des Sargasses, il saura (il l'admettra, il l'acceptera, ce sera son but idéaliste et romantique à lui) qu'il est confiné et que c'est bien ainsi. Malgré tout. Ce sera le plus difficile à accepter.

La Route du Rhum est pavée d'angoisses qu'exorcise l'attrait du rhum.

Éthérée, une Muse confine aux espaces infinis (référence à l'autre Blaise) dans lesquels la Forme se dilue. Qu'a-t-on à décrire à l'interlocuteur ?

Cette main perdue est-elle à l'origine du talent de Cendrars ?

Peut-être après tout ... même si Féla (quel magnifique prénom ...), sa première femme, lui reprocha souvent de manquer de doigté dans les instants décisifs.

Il apprit au contact de son ami Miller, l'immense échangiste ... Il aimaient, l'un et l'autre, observer Anaïs Nin et ses jeunes amies se doigter sans retenue devant eux ...

Diable de moignon ! ... En ces instants, Blaise se le faisait stimuler délicieusement à la recherche de nouvelles sensations. " Mon moignon est un organe génital ! " se plaisait-il à dire. Son membre fantôme s'expliquait bien sûr par l'existence de son corps éthérique.

Quel bel hommage à celui qui ne put se caresser la verge d'une main un verre de rhum dans l'autre ...

Cette main perdue est-elle à l'origine du talent de Cendrars ?

Je ne connais définitivement pas assez la vie de Blaise pour le déterminer. Qu'a-t-il produit avant ? Il était relativement âgé quand ce fatalisme lui tomba dessus, comme la lame sur le guillotiné... Je crois savoir que cette amputation fut un des grands traumatismes de sa vie - aussi a-t-il écrit un roman sur la main coupée (excellente catharsis).

Peut-être après tout ... même si Féla (quel magnifique prénom ...), sa première femme, lui reprocha souvent de manquer de doigté dans les instants décisifs.

Décisifs ?.................................... Sois plus explicite, mécréant ! (Non, non, Celtibère, je n'encourage pas le Loup, mais l'auteur. S'il en fait trop, ce sera bien sûr de sa faute. Vois, je m'en ponce-pilate les mains. Tu connais mon esprit hygiénique...) Oui, Loup, c'est un sapré prénom. L'assumait-elle bien ? Oh ! tout à coup, la diode s'est allumée in the socket. Fela -- fellation. Moi, j'avais fait la projection fela - féline. L'un de nous deux est un sapré pervers. Mais lequel ?

Il apprit au contact de son ami Miller, l'immense échangiste ... Il aimaient, l'un et l'autre, observer Anaïs Nin et ses jeunes amies se doigter sans retenue devant eux ...

Que tu en sais de ces choses qui ont échappées à ma curiosité, pourtant proverbiale. (Finalement, le pervers de nous deux, ce ne serait pas moi. C'est sans doute dommage.)

Diable de moignon ! ... En ces instants, Blaise se le faisait stimuler délicieusement à la recherche de nouvelles sensations. " Mon moignon est un organe génital ! " se plaisait-il à dire. Son membre fantôme s'expliquait bien sûr par l'existence de son corps éthérique.

Semble-t-il, oui. Il ne manque pas de membre, néanmoins, ici et là, aux heures creuses, je devine des absences sans savoir cartographier cette incomplétude, ça me fout l'âme de guingois. J'ouvre l'encrier et le sang littéraire est diabétique. Kekun m'en veut. Et il m'habite. Je suis possédé d'ignorance

Quel bel hommage à celui qui ne put se caresser la verge d'une main un verre de rhum dans l'autre ...

Peut-être l'expérimenta-t-il avant que la guerre ne l'ampute ? Sois positif et croyant, Dragon ! (Prière de ne pas me retourner le sort maléfique, j'en aurais le mauvais oeil !)

Pour ne rien te cacher, j'ai déjà essayé de lire Cendrars. Et plusieurs autres. Je ne devais pas être dans le bon « mood » pour apprécier. Il y a une heure pour chaque chose, et seulement des minutes pour tout le reste - voilà expliqué pourquoi nous les loupons, nous qui n'avons même pas assez de toute sa vie pour la remplir, avant que le croquemort nous vide. Soupir.

J'approche du 666e message, Loup ! On dirait que tu m'y prépares occultement. Qu'essaie-t-il de me faire écrire ? me demandé-je durant les minutes des heures dont je parlais tantôt (car je me targue d'être cohérent).

Mon message est plus long. Si tu lis ces phrases, c'est parce que je suis passé par NotePad++ plutôt que par le décevant traitement de texte fourni par ForumActif, celui qui a l'« ascenseur » débridé, il rue dans les brancards dépassé un certain nombre de lignes. Un étalon frustré, m'est avis - qu'en penses-tu, le mécréant ?