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Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
Sujet: Irak : la victoire est pas proche ... 6/1/2013, 16:59
Rappel du premier message :
Citation :
L’Irak d’aujourd’hui ressemble-t-il à l’Allemagne de 1955 ? Dix ans après la guerre américaine contre l’Irak, déclenchée le 20 mars 2003, cette question semble insensée. Et pourtant ! C’était bien là le projet officiellement affiché par les cercles néoconservateurs de Washington.
Comme après la seconde guerre mondiale, ils voulaient imposer la démocratie, la paix et le développement par la force, une sorte de « wilsonisme botté », en référence au président Woodrow Wilson (1913-21).
Leur projet a sombré corps et âmes, au royaume tragique des plans démiurgiques. Comparons avec l’Allemagne : dix ans après l’invasion alliée en 1945, la République fédérale était un Etat démocratique et libéral, dont l’économie était entrée dans une longue phase d’expansion et qui, se réconciliant avec ses voisins, posait les bases d’une union avec eux. Un immense succès – que l’on vit se reproduire au Japon.
Le contraste avec l’Irak d’après Saddam Hussein est terrible. Force est de constater que ce qu’on appela le « camp de la paix » (France, Allemagne et Russie), l’axe Chirac-Schroeder-Poutine, avait alors raison de crier casse-cou !
L’armée américaine a quitté l’Irak en 2011 : elle y a perdu 4486 des siens (plus 318 morts d’autres nationalités, essentiellement britanniques), sans compter les milliers de blessés, physiquement ou psychologiquement. 4486 morts américains, des dizaines de milliers de vies brisées, pour quoi ?
Cette guerre a couté au minimum 770 milliards de dollars, selon les chiffres du Pentagone. Des économistes avancent des chiffres encore plus considérables. Tant d’argent dépenser pour quel résultat ?
L’état de l’Irak est aujourd’hui pitoyable : la guerre a entrainé le mort violente de plus 110.000 civils – la plupart dans des affrontements entre Irakiens. En 2012, la situation semble se dégrader à nouveau, avec une augmentation du nombre de tués : près de 4500, soit plus de 12 par jour ! Les attentats (941 en 2012…) se poursuivent, avec un bilan de 2764 morts et 7422 blessés l’année dernière. Les policiers et les chiites sont les plus visés. Al Qaida, rebaptisé localement « Emirat islamique de Mésopotamie », est toujours très active. La paix civile n’est donc pas revenue, tant s’en faut.
Alors que le pays est le 10ème producteur de pétrole au monde, son Indice de développement humain – un indicateur fiable des Nations Unies – le situe au 132ème rang mondial sur 187. C’est l’un des Etats du monde où le pourcentage de la population connectée à internet (5%) est la plus faible… derrière Haïti. L’économie reste entièrement liée au pétrole (90% des revenus du gouvernement et 80% des exportations) ; un secteur toujours très contrôlé par l’Etat et qui peine à se moderniser. Il est, évidemment, l’enjeu de fortes rivalités politiques et régionales.
Politiquement, le pays est dirigé par un parti islamiste chiite (Dawaa) et le Premier ministre Nouri al-Maliki est de plus en plus dénoncé pour ses dérives autoritaires. Simple preuve de l’ambiance politique qui règne à Bagdad dix ans après la chute du dictateur : le vice-président de la République Tarek al-Hachemi, un sunnite, a du fuir le pays avant d’être condamné à mort par contumace ! Il est accusé d’avoir dirigé des escadrons de la mort durant la guerre civile. Les tensions communautaires entre chiites, sunnites et kurdes restent très vives et aucun équilibre politique durable n’a été trouvé. Les chrétiens ont tous quasiment tous fuir le pays.
Peuplé majoritairement d’Arabes chiites, l’Irak subit l’influence de son grand voisin chiite, l’Iran… au plus mal avec les Américains sur le dossier nucléaire. Mais le pays est également déstabilisé par la guerre civile en Syrie, la minorité sunnite (marginalisée depuis la chute de Saddam) s’engageant du côté de la rébellion contre Bachar al-Assad, allié de l’Iran et, donc, des chiites qui gouvernent l’Irak. Bref, le tableau est sombre, même si personne ne regrette la dictature sanglante de Saddam Hussein.
Les conséquences de cette guerre malheureuse dépassent largement les frontières de l’Irak. Ce conflit inutile – on se souvient du prétexte des armes de destruction massive… inexistantes – a mis à mal la puissance militaire américaine. Avant l’Irak, un observateur avisé de la scène internationale, Hubert Védrine, parlait d’ « hyperpuissance » et la secrétaire d’Etat Madeleine Albright ne craignait pas d’affirmer : « We are the indispensable nation ». Certes, l’Amérique a de beaux restes et conserve, sans doute, comme le croit l’essayiste néoconservateur Robert Kagan, une grande capacité à rebondir.
Mais, en Irak, les Etats-Unis ont montré les limites de leur puissance militaire. Renverser le régime de Saddam, affaibli par une guerre précédente et douze ans d’embargos, fut un jeu d’enfant. On découvrit alors que rien n’avait été prévu pour la suite. Rien ! Les militaires américains étaient à Bagdad et durent gérer la situation catastrophique dans laquelle les politiques et les intellectuels de Washington les avaient plongé. Au fil des ans, les généraux américains réussirent même à se débarrasser de l’homme qu’ils tenaient pour responsable du chaos, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld. Ils imposèrent une nouvelle politique, dite de « surge », dès le second mandat du président George Bush. Un homme incarna cette nouvelle ligne : le général David Petraeus. Son idée, qu’il appliqua ensuite en Afghanistan, était celle de la contre-insurrection (COIN). Inspirée des doctrines militaires françaises de la guerre d’Algérie, il s’agissait de « conquérir les cœurs et les esprits » des Irakiens… pour mieux préparer le retrait. Furent-ils conquis ? Cela reste à démontrer… En tout cas, cela permettait de présenter à l’opinion américaine une doctrine militaire « politiquement correcte » après les graves dérives de la prison d’Abu Ghraib et de l’usage de la torture.
Au maximum, la coalition dirigée par les Américains a pu engager 176.000 militaires sur le terrain, auxquels il faut certes ajouter quelques milliers de « contractors » privés ainsi que les forces de sécurité et milices irakiennes. Mais 176.000 hommes, c’est extrêmement peu pour un pays de près de 35 millions d’habitants ! En Afghanistan, les alliés n’ont jamais pu envoyer plus de 130.000 hommes. A titre de comparaison, les effectifs de la seule armée française en Algérie étaient de 450.000 hommes en 1957…
On touche là un problème essentiel de nos pays riches et démocratiques : leur incapacité à mobiliser des effectifs militaires importants. Cela, le monde entier l’a compris. C’est la plus redoutable leçon de la guerre d’Irak.
Auteur
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Invité Invité
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 2/6/2013, 18:34
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 6/6/2013, 01:03
Pétard a écrit:
Les térroristes n'ont qu'à bien se tenir ! .....
ToG
Nombre de messages : 588 Age : 71 Localisation : Montréal Date d'inscription : 10/07/2009
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 6/6/2013, 02:16
Zora232 a écrit:
Les térroristes n'ont qu'à bien se tenir ! .....
C'est pour les aider à garder la tête froide pendant qu'on les interroge gentiment. Tu sais, dans une chaleur étouffante les gens qu'on interroge gentiment ont tendance à s'évanouir souvent. Ça fait perdre beaucoup de temps et "Time is Money".
T G
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 6/6/2013, 11:06
:fou
Lawrence
Nombre de messages : 11709 Age : 79 Localisation : Marbella Date d'inscription : 20/09/2010
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 21/10/2013, 12:23
Pas si proche cette victoire.....
Bagdad café très peu pour moi, je préfère le thé
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 8/1/2014, 14:24
"Nous ne céderons pas tant que nous n'aurons pas vaincu tous les groupes terroristes et sauvé notre peuple à Anbar", a assuré le Premier ministre Nouri al-Maliki, selon des propos rapportés par la télévision d'Etat Iraqiya.
4Les combats ont été déclenchés lundi par le démantèlement d'un camp de protestataires anti-gouvernementaux dans la province d'Al-Anbar, bastion sunnite hostile à M. Maliki, un chiite accusé d'accaparer le pouvoir et de marginaliser les sunnites.
Après l'invasion américaine en 2003, Fallouja et Ramadi ont été des bastions de l'insurrection. Et c'est à Anbar que l'armée américaine a compté près d'un tiers de ses pertes en Irak, selon le site indépendant icasualties.org.
Les Etats-Unis ont condamné la "barbarie" des combattants de l'EIIL et assuré être en contact les autorités irakiennes "pour voir comment nous pouvons les aider à vaincre notre ennemi commun".
"Fallouja est sous le contrôle de l'EIIL", l'Etat islamique en Irak et au Levant, filiale d'Al-Qaïda en Irak, a annoncé samedi un haut responsable de la sécurité, précisant que le groupe extrémiste sunnite avait "désigné un gouverneur" pour la ville.
Ce responsable a cependant précisé que les alentours de Fallouja restaient aux mains de la police locale.
Un correspondant de l'AFP sur place a confirmé que la ville était "totalement contrôlée par Al-Qaïda", assurant que "ni les forces de sécurité ni celles des (milices anti-Qaïda) Sahwa n'étaient présentes dans Fallouja" samedi.
"Les combats vont commencer"
L'électricité était totalement coupée, et les groupes électrogènes ne fonctionnaient pas en raison d'une pénurie de carburant. De longues queues se sont formées devant les boulangeries ouvertes.
De nombreux habitants ont décidé de quitter la ville pour échapper aux violents combats redoutés.
"Les combats vont commencer. Et nous ne voulons pas mourir dans un affrontement entre Al-Qaïda et les forces de sécurité", a expliqué Salam al-Kritawi, un chauffeur de taxi de 27 ans, accompagné de sa femme et de leurs deux jeunes enfants, au volant de son véhicule chargé de sacs et de vêtements.
Le commandant des forces terrestres irakiennes, le général Ali Ghaidan Majeed, a expliqué à l'AFP que la police et des membres de tribus chassaient les insurgés de Ramadi, avec le soutien de l'armée, et que les autorités travaillaient à "résoudre la situation à Fallouja".
Trois groupes sont actuellement aux prises: les forces de sécurité et leurs alliés des tribus, l'EIIL, et des membres du "Conseil militaire des tribus", anti-gouvernement, a-t-il ajouté.
Selon lui, "des dizaines d'hommes armés ont été tués" samedi soir: une première opération près de Ramadi a tué 25 membres de l'EIIL puis une deuxième a fait 30 morts dans "un grand rassemblement de membres de l'EIIL" près de Fallouja, a expliqué le général.
Dans le même temps, huit soldats et au moins deux hommes des tribus alliés aux forces de l'ordre ont été tués dans les combats autour de Ramadi et Fallouja, selon des responsables de sécurité.
A Ramadi, "les forces de police et des tribus contrôlent la plupart des secteurs et la ville est calme", a ajouté le général, relevant cependant que "des combattants d'Al-Qaïda se trouvaient toujours dans les quartiers de Malab, Adel et Bakr", dans le centre de Ramadi.
Les combats avaient éclaté à Ramadi après le démantèlement d'un camp de protestataires anti-gouvernementaux présenté par le gouvernement comme un "repaire d'Al-Qaïda". Les violences se sont ensuite propagées à la ville proche de Fallouja.
Les insurgés ont profité du fait que des policiers ont abandonné leur poste, ainsi que des combats entre des soldats et des membres de tribus opposés au démantèlement du camp.
Les violences, qui avaient diminué depuis 2006 avec la création des milices sunnites Sahwa par l'armée américaine pour combattre Al-Qaïda, ont flambé en 2013 et renoué avec leurs niveaux de 2008.
la création des milices sunnites Sahwa par l'armée américaine pour combattre Al-Qaïda
..
Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 8/1/2014, 22:50
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 8/1/2014, 22:55
Oui, l'humoriste a raison, "ils" sont partis trop vite...
Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 8/1/2014, 23:31
Et quand on voit déjà "chez nous" les difficultés pour que les petites filles puissent aller à l'école gardienne à Bruxelles ! On s'imagine à Bagdad !
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 9/1/2014, 00:45
Biloulou a écrit:
Oui, l'humoriste a raison, "ils" sont partis trop vite...
...
Spoiler:
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 9/1/2014, 01:06
Non, non, Biloulou, ils ne sont pas partis trop vite : ils n'auraient jamais dû y aller ! Il y a assez d'exemples pour le confirmer !
Les États-Unis touchés par le désastre de Faloudja HOME ACTUALITE INTERNATIONAL Par Maurin PicardMis à jour le 06/01/2014 à 14:38 Publié le 05/01/2014 à 23:38 Pour le sénateur républicain John McCain, «l'Administration Obama ne peut pas réfuter sa part de responsabilité.» L'opinion publique américaine est sous le choc des images de la ville irakienne tombée aux mains des islamistes. L'opposition républicaine rejette la responsabilité de ce fiasco sur Barack Obama.
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La Phytothérapie Dossier FigaroPartner Découvrez le dossier1/5 New York, Maison par maison, rue par rue, les marines avaient combattu les insurgés sunnites dans Faloudja, lors de deux épisodes particulièrement sanglants, en 2004 et 2007. La ville en ruine, rebaptisée tantôt le «Verdun» ou le «Stalingrad» irakien par les GI éreintés, et admise au Panthéon des victoires à la Pyrrhus de l'US Army, avait finalement été reconquise. La pilule est d'autant plus amère, à présent que l'Amérique convalescente, tout juste sortie du bourbier irakien, découvre l'étendue du désastre. Il n'aura fallu que trois jours de combats à ces mêmes insurgés pour reconquérir, du moins partiellement, ce symbole du sacrifice américain consenti pour pacifier le pays et stabiliser le Moyen-Orient, selon la vision chère à George W. Bush. L'inanité de cette politique, les milliers de milliards de dollars dépensés au cours d'une décennie de guerre en Mésopotamie, sans oublier les 4500 soldats tués (dont 1300 dans la seule province d'al-Anbar), sautent aux yeux de l'opinion américaine sous le choc des images venues de Faloudja livrée aux militants islamistes. Mais c'est le successeur de George W. Bush, Barack Obama, qui pourrait subir le feu des critiques, pour sa gestion relativement calamiteuse de l'après-guerre. En cause, l'incapacité de l'Administration démocrate à négocier avec le gouvernement irakien du chiite Nouri al-Maliki un accord concernant le maintien de troupes étrangères résiduelles, voire à lui fournir les armes nécessaires pour lutter efficacement contre la rébellion en pleine résurgence. Une situation «aussi tragique que prévisible»
Les ténors républicains de l'opposition rejettent la responsabilité de ce fiasco sur Barack Obama. Dans un communiqué publié conjointement, les sénateurs John McCain (Arizona) et Lindsey Graham (Caroline du Sud) dénoncent une situation «aussi tragique que prévisible», dans la mesure où «nombre d'entre nous avaient anticipé que ce vide serait comblé par les ennemis de l'Amérique et émergerait comme une menace pour les intérêts américains en termes de sécurité nationale». «Si les Irakiens eux-mêmes sont dans une large mesure responsables pour ce désastre stratégique, ajoutent les deux adversaires farouches d'Obama, l'Administration ne peut pas réfuter sa part de responsabilité.» «Les États-Unis suivent de très près les événements se déroulant dans la province d'al-Anbar, a rétorqué samedi Marie Harf, une porte-parole du département d'État. La barbarie (des agresseurs) contre les civils de Ramadi et Faloudja, et celle contre les forces de sécurité irakiennes s'impose à la vue de tous.» «Nous œuvrons, poursuit-elle, avec le gouvernement irakien à soutenir l'action des tribus qui combattent les militants de toutes les manières possibles.» Un pont aérien tardif acheminerait missiles, munitions, drones Predator et Reaper vers al-Anbar. Mais l'incompréhension demeure entre l'ancien grand frère et l'allié récalcitrant, auquel ont été fournis des chasseurs-bombardiers F16, relativement inefficaces pour écraser une guérilla urbaine et furtive, forçant Bagdad à se tourner vers Moscou pour acquérir des hélicoptères d'attaque au sol plus appropriés
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 9/1/2014, 08:37
kalawasa a écrit:
Non, non, Biloulou, ils ne sont pas partis trop vite : ils n'auraient jamais dû y aller ! Il y a assez d'exemples pour le confirmer !
Bonjour Kalawasa !
Vaste débat...
Parle-t-on de la première partie de la guerre du Golfe (90/91) ou du second épisode (2003) ? On peut se demander si les Nations Unies n'ont pas gaffé en 90/91 en limitant le mandat de la Coalition aux abords de Bagdad et en acceptant un cessez-le-feu avec le seul engagement de Saddam Hussein de détruire ses ADM.... et ensuite en acceptant de ce dernier d'interminables finasseries, tant et si bien qu'aujourd'hui encore on ne sait toujours pas ce qu'elles sont devenues, même si c'était très exactement le but de la reprise de la guerre en 2003, Saddam Hussein continuant toujours à finasser : non pas déterminer si Saddam Hussein avait des ADM ou pas (ça on le savait), mais ce qu'elles étaient devenues.
La Coalition de quelques 40 pays avait raison ou pas d'y aller en 2003 ? Les avis divergent, mais ce qui me semble certain c'est que, puisqu'ils y sont allés, il ne fallait pas abandonner le pays aux mains des faction religieuses qui se détestent et se combattent sans pitié.
Entre-temps, mission accomplie ? Certainement pas, on ne sait toujours pas ce que les ADM "manquantes à l'appel" sont devenues...
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 9/1/2014, 09:11
Biloulou a écrit:
On peut se demander si les Nations Unies n'ont pas gaffé en 90/91 en limitant le mandat de la Coalition aux abords de Bagdad
Bonjour Biloulou,
Ne me dites surtout pas que vous croyez une seconde que les Américains ont limité leur intervention aux environs de Bagdad parce qu'ils ont tenu compte de la résolution de l'ONU !
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 9/1/2014, 09:22
kalawasa a écrit:
Biloulou a écrit:
On peut se demander si les Nations Unies n'ont pas gaffé en 90/91 en limitant le mandat de la Coalition aux abords de Bagdad
Bonjour Biloulou, Ne me dites surtout pas que vous croyez une seconde que les Américains ont limité leur intervention aux environs de Bagdad parce qu'ils ont tenu compte de la résolution de l'ONU !
C'est que, mon Cher Kalawasa, c'est un domaine encore trop sensible dans les discussions, je ne crois en rien, je me limite aux faits. La force multinationale ne s'est pas limitée aux environs de Bagdad, elle a arrêté sa progression aux portes de Bagdad après avoir remonté tout le pays, la mission assignée par l'ONU n'était pas de renverser le régime, hélas, mais de libérer le Koweït. Franchement, je vois mal les 34 pays de cette coalition passer outre le mandat de l'ONU, pourtant le général Norman Schwarzkopf trépignait d'impatience...
Mais il s'est retenu.
(Comme quoi la guerre est une affaire trop sérieuse pour la confier aux civils...)
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 9/1/2014, 14:03
Parle-t-on de la première partie de la guerre du Golfe (90/91) ou du second épisode (2003) ?
On peut se demander si les Nations Unies n'ont pas gaffé en 90/91 en limitant le mandat de la Coalition aux abords de
Bagdad et en acceptant un cessez-le-feu avec le seul engagement de Saddam Hussein de détruire ses ADM....
...Arrètrs de nous prendre pour des imbéciles , les américains avaient d'autres idées dérrière la tète , je me souviens
qu'après le cessez le feu avec la cohalition , les halloufs ont imposé un embargo "pétrole contre nourritures" à l'Irak
qui a duré prèsque dix ans ( ère clinton ) après c'est la grande noubat ils envahirent l'Afghanistan et l'Irak et détruisirent
ces deux pays , assassinèrent , emprisonèrent etc ...
t'inquiètes pas l'exellent article de Kala parle de N.T.G pour veiller sur leur butin
Un pont aérien tardif acheminerait missiles, munitions, drones Predator et Reaper vers al-Anbar. Mais l'incompréhension
demeure entre l'ancien grand frère et l'allié récalcitrant, auquel ont été fournis des chasseurs-bombardiers F16,
relativement inefficaces pour écraser une guérilla urbaine et furtive, forçant Bagdad à se tourner vers Moscou pour
acquérir des hélicoptères d'attaque au sol plus appropriés
Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 9/1/2014, 14:13
Biloulou a écrit:
kalawasa a écrit:
Biloulou a écrit:
On peut se demander si les Nations Unies n'ont pas gaffé en 90/91 en limitant le mandat de la Coalition aux abords de Bagdad
Bonjour Biloulou, Ne me dites surtout pas que vous croyez une seconde que les Américains ont limité leur intervention aux environs de Bagdad parce qu'ils ont tenu compte de la résolution de l'ONU !
C'est que, mon Cher Kalawasa, c'est un domaine encore trop sensible dans les discussions, je ne crois en rien, je me limite aux faits. La force multinationale ne s'est pas limitée aux environs de Bagdad, elle a arrêté sa progression aux portes de Bagdad après avoir remonté tout le pays, la mission assignée par l'ONU n'était pas de renverser le régime, hélas, mais de libérer le Koweït. Franchement, je vois mal les 34 pays de cette coalition passer outre le mandat de l'ONU, pourtant le général Norman Schwarzkopf trépignait d'impatience...
Mais il s'est retenu.
(Comme quoi la guerre est une affaire trop sérieuse pour la confier aux civils...)
La stratégie de la "riposte proportionnée pour ne pas vexer l'ennemi" n'a jamais fait qu'augmenter le nombre de victimes, prolonger les guerres, voire les faire perdre ou du moins rendre les conséquences de la victoire très aléatoires.
Oui, bon, ce n'est mon avis, hein ? (Mais il n'y a pas de meilleur...)
_________________t'as raison fallait se débarasser des 34 et revenir faire le sale boulot tout seul d'ailleurs à part les
anglais
les autres ....
chat noir
Nombre de messages : 5160 Age : 66 Localisation : NANTERRE Date d'inscription : 18/11/2008
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 12/2/2014, 14:40
la défaite cinglante de l’Irak pro-iranien
La victoire la plus significative d’Al Qaïda dans la guerre en Syrie s’est accomplie, cette semaine, là où ne l’attendait pas : sur la scène irakienne.
Après avoir conquis la plus importante ville de l’Ouest de l’Irak, la branche locale d’al Qaïda a proclamé Falluja capitale du 1er Califat du Moyen-Orient.
Sa branche irakienne et syrienne (ISIS) sous le commandement d’Abu Bakr al-Baghdadi, a défait, de manière retentissante l’armée irakienne, qui a lancé, il y a deux semaines, une offensive majeure pour soulager le pays de l’emprise jihadiste. Les troupes de Baghdadi se sont montrées capables de repousser les 7ème et 1ère divisions, les meilleures de l’armée irakienne et de poursuivre par la conquète de vastes portions de Ramadi et Fallouja, les villes centrales sunnites de l’Ouest et du Centre de l’Irak.
A Qaïda serait en train de mettre en pièce les régiments irakiens de la contre-offensive, présents à Baqouba, dans l’Est de la province de Dyala.
Cette victoire donne la possibilité à l’ISIS de forger une chaîne de continuité territoriale sous son contrôle , qui va de Ramadi, dans le centre de l’Irak, à 110 kms de Bagdad, jusqu’à la totalité de la route allant vers la ville d’Al-Raqqah, au nord-Est de la Syrie, à 160 kms d’Alep. Elle stoppe nette l’offensive militaire irakienne. Les Soldats ont déposé les armes et fuit et les unités encore intactes ont commencé à reculer vers Bagdad, en se débarrassant de leurs armes lourdes pour hâter leur retraite.
Les sources militaires de Debkafile mentionnent qu’Al Qaïda doit l’essentiel de sa victoire à la décision des tribus sunnites de l’Ouest de l’Irak de le rejoindre en devenant le fer de lance de sa contre-offensive contre les forces irakiennes. Après avoir détruit la totalité des unités irakiennes dans les deux villes, ces milices tribales ont ouvert la porte aux Jihadistes de l’ISIS pour s’y déployer.
Ironie de l’histoire, ces milices tribales appuyant Al Qaïda sont ces mêmes groupes « de l’Eveil de l’Anbar » que l’Armée américaine a soutenues et armées dans la bataille pour éradiquer Al Qaïda de l’Ouest de l’Irak, au cours du tournant de la campagne du « Sursaut » (le Surge ) en 2005-2007, conçue par le Général David Petraeus.
Le vent du Sursaut a clairement tourné en faveur d’Al Qaïda. L’effondrement de l’armée d’Irak est le pire qu’elle ait subit depuis l’invasion américaine du pays, en 2003 , et le plus grand triomphe d’al Qaïda sur le champ de bataille, à la suite duquel son Chef Al-Baghdadi a promis de proclamer le premier Califat du Moyen-Orient, qui s’étire entre l’Ouest de l’Irak et l’Est de la Syrie.
Ce revirement de situation a de nombreuses conséquences cruciales :
1. Il n’existe aucune force militaire dans la région capable de pénétrer en Irak et de stopper l’avancée d’Al Qaïda, qui a pu se produire, comme conséquence directe du retrait précipité de l’Armée américaine du pays, il y a trois ans.
2. Les entreprises hasardeuses d’al Qaïda, en Syrie, au Liban et dans la Péninsule du Sinaï égyptien ont reçu un coup de pouce déterminant. Les filières du Sinaï, en particulier, sont en contact étroit avec Al Baghdadi.
3. La jonction entre ces groupes exacerbe la menace terroriste qui se resserre autour d’Israël, la Jordanie et l’Arabie Saoudite.
4. Le Jabhat al Nusra, le bras armé d’Al Qaïda en Syrie vient d’acquérir une profondeur stratégique en Irak. On s’attend à ce que son dirigeant Mohammad al-Julani (Golani) annonce, sous peu, que son mouvement va se joindre au nouvel Etat islamiste.
5. Une fusion des branches irakiennes et syriennes d’al Qaïda pourrait entraîner l’instauration d’un sanctuaire propice aux groupes islamistes sympathisants de tout le Moyen-Orient.
6. La victoire de l’ISIS en Irak représente un revers humiliant pour Téhéran , qui a lourdement soutenu l’offensive de l’armée irakienne, conduite par son premier ministre pro-iranien, Nouri Al Maliki, afin de purger le pays de la présence violente d’al Qaïda.
7. Les Etats-Unis , par leur décision d’envoyer des armes à l’armée irakienne, du fait de son engagement contre al Qaïda, se sont, une nouvelle fois, vus démontrer qu’il soutenait le camp des perdants.
8. L’armée irakienne a épuisé toutes ses réserves dans cette offensive. Sa seule option restante, à présent, est de se retrancher dans Bagdad et de se regrouper pour défendre la capitale.
9. Pour le Président Bachar al Assad et son allié du Hezbollah, Hassan Nasrallah, la débâcle de l’armée irakienne représente la pire nouvelle qui soit. Elle les surprend à revers au moment crucial de la guerre en Syrie. Alors qu’ils gagnaient progressivement l’avantage contre le mouvement rebelle, les voilà confrontés à un nouveau théâtre de guerre contre al Qaïda, revigoré par sa victoire en Irak. —
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 12/2/2014, 19:54
ChatNoir a écrit:
1. Il n’existe aucune force militaire dans la région capable de pénétrer en Irak et de stopper l’avancée d’Al Qaïda, qui a pu se produire, comme conséquence directe du retrait précipité de l’Armée américaine du pays, il y a trois ans.
Je n'ai pas les moyens (ni un intérêt extrême) pour analyser en détail les propos de ChatNoir et recouper ses données. Cependant... Cependant, la citation ci-dessus, indéniable, confirme à l'évidence le danger des promesses électorales populistes, de Barak Obama, en l'occurrence...
Danger qui a toujours été mis en évidence ici même.
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Sujet: Re: Irak : la victoire est pas proche ... 12/2/2014, 21:31